Le CPCT

Le Centre Psychanalytique de Consultations et Traitement de Marseille-Aubagne reçoit, sur rendez-vous uniquement. Il est ouvert à tous: enfants, adolescents, adultes sans limite d’âge. Les consultations et les traitements sont gratuits, limités dans le temps.

Direction clinique : Professeur Hervé Castanet
Coordination thérapeutique : Nicole Guey

CPCT Marseille-Aubagne
Uniquement sur rendez-vous au :
tél. : 06 78 12 09 51.
cpct-marseille-secretariat@hotmail.fr

La plaquette du CPCT Marseille-Aubagne, à consulter ici

Qu’est-ce qu’un CPCT ?
Politique et clinique d’un dispositif de traitement

Le CPCT Marseille a été créé en 2007. Situé au Rond-Point du Prado à Marseille, il rassemble près d’une trentaine de consultants (psychiatres ou psychologues de formation). Il est subventionné par les Pouvoirs Publics. Les consultations et les traitements y sont gratuits. Les consultants y sont bénévoles.
Le premier CPCT a été créé à Paris en 2003. Quel enjeu ?
*1 — L’école de la Cause freudienne en a assuré l’ouverture et a soutenu son fonctionnement. Ainsi s’inscrit-il dans une action guidée par l’enjeu de la formation de l’analyste et sa garantie, soit la « psychanalyse pure ». Par ce lien avec l’école, le CPCT est un nouage de la psychanalyse en intention et de la « psychanalyse appliquée », que Lacan désigne comme la « thérapeutique ». Cette dernière interroge la doctrine de la cure et ses variations, et la casuistique (« Acte de fondation », 1964).
2 — En pratique, le CPCT reçoit toute personne s’y adressant avec son symptôme, son mal-être, son insupportable. Il ne recule pas devant les cas de psychose. Les consultants — terme préféré à celui de psychanalystes pour ce dispositif — se répartissent en deux groupes : ceux du groupe A assurent des consultations — d’une à trois — pour juger de la demande et décider de la réponse à apporter. La personne est acceptée, refusée ou bien encore orientée vers d’autres structures plus adéquates (hospitalisation, prise de médicaments, etc.) ; ceux du groupe B assurent les traitements décidés, limités au plus à quatre mois (seize séances) renouvelables une fois. Les consultants du groupe A sont chevronnés. Ceux du groupe B peuvent inclure des psychanalystes en formation — mais pas seulement. Consultations et traitements sont donc gratuits et les consultants, bénévoles. Le CPCT voulu par Miller est un dispositif « expérimental » pour recueillir une clinique nouvelle, véritable work in progress : il est souple, allégé de sa partie administrative, évite d’être embolisé par l’« obscénité imaginaire » des effets de groupe, selon le mot de Lacan (« L’étourdit », 1973). Le nombre de consultants est limité à dix ou quinze. De même pour le nombre d’heures qu’ils y consacrent : deux par semaine. Les aides financières demandées aux pouvoirs publics sont modestes — soit le minimum pour pouvoir fonctionner. Bref, le CPCT est le contraire d’une grosse machine. Il ne rivalise ni avec les hôpitaux ni avec les dispensaires et leurs listes d’attente, tous soumis à l’autorité médicale.
3 – La clinique au CPCT, parce qu’elle vise un au-delà du principe de plaisir et parce qu’elle opte pour le hors- sens, sans point de capiton, est une pratique analytique appliquée à la thérapeutique et nullement une psychothérapie. Rencontrer la misère du monde et la précarité (financière d’abord, mais aussi sociale, culturelle, linguistique, etc.) n’implique pas nécessairement et exclusivement la psychothérapie. Le pari est que la psychanalyse a sa carte à jouer et peut apporter une vraie réponse avec ses effets de soulagement et d’élaboration. Le consultant du CPCT ne peut oublier la mise en garde de Lacan : « Il est certain que se coltiner la misère […] c’est entrer dans le discours qui la conditionne, ne serait-ce qu’au titre d’y protester. […] Au reste les psycho- quels qu’ils soient […]
n’ont pas à protester, mais à collaborer. Qu’ils le sachent ou pas, c’est ce qu’ils font. » La démonstration la plus vive loge en ce point qui fait enseignement pour la psychanalyse et l’école : le traitement de la souffrance de celui qui l’apporte oblige la psychanalyse à répondre et au psychanalyste à y mettre du sien — mais toujours au nom du seul discours analytique. Au coeur de ce dispositif nouveau : le « désir de l’analyste ».
Après le CPCT Paris, d’autres suivront dans les grandes villes de France (onze à ce jour et deux en Belgique francophone). De même à l’étranger, des Centres apparaîtront sur les mêmes bases et avec ce fonctionnement souple et allégé. Un enjeu apparaît : la responsabilité du consultant « est de proportionner les effets analytiques aux capacités du sujet à les supporter. Ce qui peut éventuellement conduire l’analyste à modérer les effets analytiques pour des raisons thérapeutiques ». Cette notation de Miller dès 1992 est parfaitement applicable aux consultations et traitements du CPCT. Seul le discours analytique peut être la balise pour parvenir. *
(Extrait de Hervé Castanet, Comprendre Jacques-Alain Miller, Paris, Max Milo, 2015, p. 156-163).

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Les Après-midi cliniques du CPCT

Plusieurs fois par an, le CPCT- Marseille organise des après-midi cliniques, anciennement Rendez-vous cliniques du CPCT, où s’expose la clinique du CPCT, à ciel ouvert. Prochaine date le 8 décembre, pour plus d’infos cliquer ICI

> L’inconscient, drôle de rencontre. 39e rendez-vous du CPCT. Invité : Rémi Baup, psychanalyste, directeur du CPCT d’Antibes.

> Mariage, sexualité, symptômes. Lire la présentation du 38e Rendez-vous clinique du CPCT (vendredi 1er juin 2018. Invitée : Victoria Woollard, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF, directrice du CPCT Paris).

> Moments de crise et franchissements. Lire la présentation du 37e RV clinique du CPCT (1er décembre 2017). 

> Les passions de l’être. Lire la présentation du 36e Rendez-vous clinique du CPCT (31 mars 2017).

> Le temps qu’il faut. Lire la présentation du 35e Rendez-vous clinique du CPCT (23 septembre 2016).

> Quand le corps s’en mêle. Lire la présentation du 34e Rendez-vous clinique du CPCT (4 mars 2016).

> L’argent comme symptôme. Lire la présentation du 33e Rendez-vous clinique du CPCT (2 octobre 2015).

> Victime et victimisation. Lire la présentation du 32e Rendez-vous clinique du CPCT (5 juin 2015).

> Familles en crise : les conséquences d’un désordre symbolique. Lire la présentation du 31e Rendez-vous clinique du CPCT (21 novembre 2014).

> Séparations et ruptures : quand le partenaire fait symptôme. Lire l’article sur le 30e Rendez-vous cinique du CPCT (26 septembre 2014).

> Des mères au XXIe siècle.  Lire l’article sur le 29e Rendez-vous clinique du CPCT (6 juin 2014).

LE CPCT Marseille-Aubagne reçoit le soutien des institutions suivantes :
Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil départemental 13, Ville de Marseille, CAF 13

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