La Newsletter de l’ACF en MAP

Le Courrier de l’ACF en MAP : pour tout savoir sur les événements organisés en Méditerranée-Alpes-Provence par l’ECF et l’ACF en MAP, les activités du Champ freudien (Section clinique Aix-Marseille, antenne clinique de Gap, Uforca, groupes de recherche CEREDA, laboratoire CIEN), les cartels, les publications et les rencontres au théâtre, au cinéma, en librairies…

Retrouvez sur cette page l’édito de chaque mois et le lien vers Le Courrier en ligne.

La newsletter de Mai 2024 ICI

L’ÉDITO, par Françoise Haccoun, déléguée régionale

En exergue de cet édito de la NL de mai, j’aimerais porter l’attention sur un évènement et vous transmettre le plaisir, l’intérêt, les surprises, rencontrés lors de la visite au Centre Pompidou-Metz de Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse[1]. Cette exposition d’envergure est la première consacrée à Lacan. « Peut-être qu’on ne le sait pas encore, mais l’époque est plus lacanienne qu’on ne pourrait le croire » nous dit Gérard Wajcman qui ajoute que cette exposition « c’est faire une exposition actuelle sur le monde, sur notre civilisation et ses malaises, sur nous »[2].

Il y a une présence de Lacan dans le siècle. Il nous appartient de le croire, de le faire voir et de le faire savoir. C’est l’œuvre qui regarde la psychanalyse et non l’inverse. Au cœur de cette exposition inédite autour des liens essentiels de Lacan avec l’art et les artistes, l’émotion et la grande joie d’y être sont au rendez-vous. Une première impression, premier regard, premier éprouvé : être un peu chez soi mais voyager tout autant vers l’ailleurs, là, au milieu des salles que l’on parcourt au détour des concepts de Lacan – le stade du miroir, l’objet a, lalangue, le Nom-du-Père, les jouissances et tant d’autres.

C’est une véritable expérience pour le regard, tissée d’une accumulation de regards croisés. Nous sommes regardées par ces œuvres que Lacan a possédées, a commentées dans ses séminaires et écrits. Nous sommes également interpellés par ses liens avec les artistes, Salvador Dali ou André Masson et par le regard qu’ils portent sur les concepts et les célèbres algorithmes lacaniens, tout autant que sur sa pensée analytique. C’est un hommage rendu à Lacan, d’une véritable modernité. Ce mot de Lacan nous saisira : « Je crois qu’il y a plus de vérité dans le dire de l’art que dans n’importe quel blabla. […] Ce n’est pas un préverbal, c’est un verbal à la seconde puissance […] un hyperverbal[3]. »

Ce mois de mai, nos rencontres se poursuivent et fleurissent. Les ateliers de lectures et séminaires suivent leur voie. Vous trouverez dans cette NL les arguments, les dates des prochaines séances et les échos des précédentes.

La seconde séance du séminaire de recherche, le 16 mai prochain à Aix-en-provence, portera sur un thème à la croisée de la philosophie et de la psychanalyse : « Quand dire ce n’est pas faire ». Après la belle présentation du livre collectif Comment améliorer la position du sujet qui s’est tenue à l’hôpital Edouard Toulouse en avril – vous trouverez un écho dans ce numéro –, notre parcours local se poursuivra le 28 mai, à la librairie Charlemagne à Toulon, pour une seconde présentation de cet ouvrage.

Nous vous attendons toutes et tous et à ces rendez-vous de mai !

Joli mois de mai et bonne lecture.

[1] Commissariat : Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, historiens de l’art, associés à Gérard Wajcman et Paz Corona, psychanalystes membres de l’ECF. https://www.youtube.com/watch?v=xqqjYOWnifg

[2] Wajcman G., « Lacan, le montreur », Lacan, l’exposition, catalogue de l’exposition, Ed. Gallimard & Centre Pompidou-Metz, 2024, p. 23.

[3] Lacan J., Le Séminaire, livre XXIV, « L’insu que sait de l’une-bévue s’aile à mourre », leçon du 28 janvier 1977, inédit.

 

La newsletter d’AVRIL 2024 ici

L’ÉDITO, par Françoise Haccoun, déléguée régionale

Tout nouveau, tout beau, dit l’adage ! En ce premier mois de printemps, notre Courrier de l’ACF en MAP fait peau neuve. Il est renommé Newsletter de l’ACF en MAP.
Une Newsletter ne se réduit pas à un déroulé d’informations sur nos rencontres nationales et locales, ni à un simple outil de communication transmis à tous ses abonnés. Alors, quel est ce changement ? C’est d’apporter plus d’attraits, de redonner à ce support mensuel un certain agalma en laissant la plume à des collègues désignés pour des échos, des résonances de nos activités. Que s’est-il dit ici, que déduisons-nous là ? Quel sel se dégage de cette rencontre ? Vous pourrez lire ainsi dès ce numéro de brèves résonances d’après-coup des derniers ateliers et séminaires de notre région. Vous lirez aussi une flèche de la journée nationale du CERA qui s’est tenue à Paris le mois dernier – L’autisme pour tous ? – qui nous a permis d’entendre des singularités de cas, là où nous assistons à l’extension contemporaine du champ de l’autisme.

Dans le cadre du cycle des Conférences de l’ACF en MAP, ce 30 mars, s’est tenue à Marseille la visioconférence de notre collègue Guy Briole. Ce fut un moment de transmission unanimement appréciée autour de ce thème d’actualité : Le trauma d’un peuple. Quelle paix après la guerre ? Hier, aujourd’hui et encore demain. Guy Briole, par son énonciation émouvante, assise sur ses multiples réflexions et parutions, a montré comment la psychanalyse est aussi concernée par ces questions de la plus brûlante des actualités. Vous en aurez très bientôt l’écho sur cette Newsletter.
C’est aussi un work in progress. L’équipe de cette Newsletter de l’ACF en MAP est au travail pour innover encore.

En ce mois d’avril, les ateliers et séminaires se poursuivent à Aix, Gap/Manosque, Marseille, Toulon et nouvellement Hyères. Et une nouveauté attendue : le séminaire de recherche à Aix-en-Provence – Crise(s), rupture(s), reste : ce que le langage fait lorsqu’il défait, coordonné par Nicolas Boileau et Hervé Castanet. Ce séminaire propose de donner la parole à plusieurs spécialistes en littérature, linguistique, philosophie, esthétique, études filmiques, à des intellectuels dont des psychanalystes. Il débute le 11 avril prochain. Vous trouverez comment vous y inscrire dans cette Newsletter.
Voilà un vrai dynamisme pour faire entendre et transmettre les découvertes de notre psychanalyse lacanienne !
Cher(e)s abonné(e)s, nous vous laissons parcourir ce numéro d’avril de la Newsletter de l’ACF en MAP et vous en souhaitons une bonne lecture.

À vos agendas !

Prochaine assemblée consultative de l’ACF en MAP : le 7 septembre, en présence de Laura Sokolowsky, vice-présidente de l’ECF. Suivie l’après-midi d’une intervention de notre invitée.

Le Courrier de MARS 2024 ici

L’ÉDITO, par Françoise Haccoun, déléguée régionale

 

« Devant le fou, devant le délirant, n’oublie pas que tu es, ou que tu fus, analysant, et que toi aussi, tu parlais de ce qui n’existe pas.[1] »

Chers et chères abonné-e-s,

Le congrès biennal de l’AMP, le XIVème, du titre de cet aphorisme de Lacan Tout le monde est fou vient de se terminer, avec son foisonnement d’interventions et d’inventivités cliniques. Relevons ce vif mot d’Éric Laurent qui en a situé l’un des enjeux : « apprendre à parler toujours mieux encore de notre pratique orientée vers le réel. Nous le faisons avec des inflexions renouvelées par la facette de l’expérience que choisit de mettre en valeur le titre. Ce Congrès-ci, est l’occasion de faire un tour supplémentaire en sachant que la jouissance impossible à négativer est une conséquence du “Tout le monde est fou”[2] ».

Durant quatre jours, nous avons cheminé entre les salles multiples des simultanées où chaque clinicien a présenté et discuté des singularités multiples pour illustrer ce thème. Quant aux plénières, comment mieux dire qu’elles ont abordés magistralement la singularité d’écrivains, de poètes, de philosophes, d’artistes, de scientifiques, de politiques, des « folies de l’époque et de la folie de chacun ». Le prochain congrès de l’AMP se tiendra en avril 2026 à Paris, sous ce titre qui est au cœur de l’enseignement de Lacan – il n’y a pas de rapport sexuel.

Mais l’actualité est maintenant avec la 3ème journée d’étude du CERA le 23 mars prochain. Vous pourrez lire l’argument de son directeur, Jérôme Lecaux, dans le présent Courrier. Alors, l’autisme est-il pour tous ? Jacques-Alain Miller, à partir du dernier Lacan soutient que l’autisme est le statut natif du parlêtre. Relevons quelques questions vives : quelles sont les spécificités de l’approche psychanalytique dans l’autisme ? En quoi sommes-nous tous un peu autiste ? Comment accueillir le savoir des parents ? Qu’est-ce que se faire partenaire du sujet autiste ? Soulignons aussi cette belle formulation d’Yves Claude Stavy : « Toi qui t’intéresses à l’autisme, si tu entends répondre à la question pourquoi l’autiste ne supporte-t-il pas le changement ? commence par isoler, avec Freud, pourquoi, dans ta vie, tu aspires tant au nouveau.[3] »

Derrière le diagnostic d’autisme, englobé dans un spectre généralisé, n’assistons-nous pas à un véritable abrasement de la clinique ? Le risque n’est-il pas, dès lors, de dissoudre l’autisme comme structure clinique ? Reportons-nous au beau numéro de l’Hebdo-Blog[4] du 26 février dernier consacré à cette journée CERA. Afin d’approfondir ces questions dont les enjeux sont politiques, cliniques, éthiques et épistémiques, et touchent à la pratique même de la psychanalyse, nous vous donnons rendez-vous le samedi 23 mars 2024, de 10h00 à 17h30, au Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux, en présence uniquement. (Affiche ci-dessous)

Localement, le 21 mars prochain, le Séminaire interne de l’ACF en MAP débutera en présentiel pour son ouverture et se poursuivra en zoom, afin de permettre au plus grand nombre de celles et ceux qui sont hors de Marseille d’y participer. Nous avons choisi de lire les conférences nord-américaines que Lacan a données en 1966 et 1975 et dont vous pourrez avoir connaissance en vous rendant sur notre site psychanalyse en MAP. Elles constituent un témoignage précieux et vivant, de Lacan et de son mode d’adresse à un public non familier. Nous vous y attendons nombreux !

Dans ce Courrier, vous pourrez également prendre connaissance des autres rencontres de mars, séminaires et ateliers de lecture à Aix, Marseille, Toulon, Gap et Manosque qui se poursuivent. Tous dynamisent et font prospérer la psychanalyse d’orientation lacanienne en MAP. Remercions ici leurs responsables et organisateurs.

Bonne lecture à tous et toutes,

[1] Miller J.-A., « Clinique ironique », La Cause freudienne, no23, p. 10.

[2] Laurent E., « Une extravagance dirigée », posté le 06 février 2024 sur le blog de l’AMP.

[3] Stavy Y.-C., « Flèche #3 », Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Autisme, publié en ligne (ici).

[4] L’Hebdo-Blog : une publication de l’ECF, des ACF et des CPCT

Février 2024

L’ÉDITO, par Françoise Haccoun, déléguée régionale

Ce début d’année 2024 est riche en évènements et ce mois de février annonciateur de plusieurs rencontres locales, nationales et internationales !

La journée annuelle Question d’École qui se tiendra le 3 février prochain abordera deux thèmes distincts : « Où en est-on avec le contrôle ? » et « Les entretiens préliminaires » – deux incontournables de l’orientation lacanienne. Les deux précédents numéros de l’Hebdo-Blog, conduits avec soin et brio par son nouveau rédacteur en chef Hervé Castanet et son équipe, a publié des textes qui ont donné le ton pour cette journée. Ils poussent à nous y inscrire afin de poursuivre les interrogations : Pourquoi aller en contrôle ? Quelle en est la nécessité ? Contrôle-t-on aujourd’hui comme hier ? Sur quoi s’arrêtent les entretiens préliminaires ? A quoi servent-ils ?

Très bientôt aussi, l’événement biennal, le congrès de l’AMP (du 22 au 25 février), se déroulera en visio-conférence pour être en lien avec toutes les écoles de l’AMP. « Miser sur le meilleur du virtuel, se rassembler par-delà les frontières, par-delà les langues » indique Christiane Alberti, présidente de l’AMP, dans l’interview que vous pourrez lire dans ce Courrier. Son thème nous accroche, interroge, peut déranger, troubler mais donne le cap sur la clinique contemporaine et sa tendance à la dépathologisation. Epoque de la forclusion généralisée, tout le monde est fou…tout le monde délire – au regard du réel. Ici aussi, la Newsletter de l’AMP nous prépare de façon inédite à ce thème.

L’événement c’est aussi la parution en librairie le 9 février prochain du Séminaire XV de Lacan, L’acte psychanalytique, au Seuil. Ce séminaire, note Jacques-Alain Miller en quatrième de couverture, « marque un tournant. Il traite d’une question et d’une seule à laquelle Lacan n’avait jusqu’alors répondu que de biais : qu’est-ce qu’un analyste ? Réponse : c’est un analysant […] qui a mené à son terme l’expérience analytique ». Cet événement, Lacan au présent, sera présenté au Théâtre de la Ville à Paris, le 10 février prochain, en présence de Jacques-Alain Miller et de nombreux invités de renom que vous pourrez aussi lire dans ce Courrier.

Et localement ? L’ouverture du cycle des conférences de l’ACF en MAP s’est faite par celle de Mathieu Siriot, La pratique en institution : entre dépathologisation et déficit généralisé. Nous vous en donnons un écho dans le présent Courrier. Les ateliers de lecture à Aix-en-Provence, Toulon et Gap ont ou vont débuter afin de continuer à faire vivre la psychanalyse au sein de notre région.

Soulignons également le démarrage de notre Section Clinique avec son thème vif et en lien direct avec le discours analytique, Rêves et fantasmes. Et bientôt, pour sa première matinée clinique, ouverte au public, ont été invités nos collègues de Belgique Katty Langelez-Stevens et Philippe Hellebois.

Nous vous invitons à découvrir ce foisonnement de rencontres dans ce présent Courrier.

Bonne lecture à vous toutes et tous !

Janvier 2024

L’ÉDITO, par Françoise Haccoun, déléguée régionale
 

« L’inconscient, c’est la politique [1] »

Le mandat de déléguée régionale de l’ACF en MAP m’a été confié pour deux ans. Je suis honorée de la confiance qui m’est faite et me consacrerai à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne. Je tiens à remercier chaleureusement Jean-Louis Morizot pour m’avoir transmis le suivi de la fonction de délégué régional.

Nous sommes à un temps charnière pour la politique de la psychanalyse, si décriée par ses détracteurs. Notre ACF, ouverte à la spire de son époque [2] veillera à garder le cap de sa mission première. Avec la boussole de l’ECF éclairée par Jacques-Alain Miller, il nous appartient d’inventer les formes que prendra dans notre région l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans le champ clinique, social, politique, médical, culturel, artistique et intellectuel.

Si la visioconférence a été une chance en 2020, elle s’est poursuivie pour quelques rencontres. Pour autant, nous sommes à ce jour dans la perspective d’un retour en présentiel. Mais ce retour a mis un certain temps à devenir effectif à l’heure où le virtuel est entré dans nos mœurs. Aussi, une certaine alternance s’est mise en place, sans renoncer à Zoom ni aux rencontres en présence, qui sont à renforcer.

Une nouvelle fonction a été mise en place pour chacune de nos activité, celle de l’extime.  L‘extime comme point d’extériorité est sollicité pour l’élaboration du projet et de son orientation. Il constitue un lieu d’adresse et, en ce sens, est une référence de décentrement. Il aide à une orientation politique en lien à l’École.

Le cycle des conférences de l’ACF en MAP constitue le point phare et invite des collègues membres de notre ECF à venir nous parler autour du thème Que peuvent attendre celles et ceux qui s’adressent à la psychanalyse aujourd’hui ? Voici un bref extrait de l’argument : « Le 10 mai 1967, Jacques Lacan avait cette formule : “l’inconscient, c’est la politique” [3]». Nous avons choisi de la mettre en exergue des conférences 2024 de l’ACF en MAP. Car cette citation résonne pour nous avec notre époque en articulant le destin de chacun avec le collectif. Vous en découvrirez le programme ci-dessous. Mathieu Siriot ouvrira le cycle des conférences à Marseille le samedi 27 janvier prochain et nous parlera sous le titre : La pratique en institution, entre dépathologisation et déficit généralisé.

Place est donnée aux séminaires et ateliers de lecture. Nous souhaitons un rayonnement de l’étude de la psychanalyse sur notre région à Aix-en-Provence, à Marseille, à Toulon et dans les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. Vous découvrirez dans ce Courrier leurs thématiques inédites que chaque équipe a voulu pour la transmission et l’étude de la psychanalyse.  Le séminaire ECF conduit par Hervé Castanet depuis plusieurs années se poursuit dès le 17 janvier prochain autour du thème : L’inconscient, la psychanalyse : impasse, échec ! Pourquoi ? Vous trouvez son argument dans ce Courrier.

En ce début d’année 2024, deux évènements de taille, ceux de l’ECF et de l’AMP, vont se tenir : la journée Question d’École qui portera sur les entretiens préliminaires et le contrôle – deux incontournables pour la psychanalyse lacanienne. Puis, en visioconférence le XIVème congrès de l’AMPdu 22 au 25 février 2024.Déjà le 9 décembre dernier une conférence avec Ligia Gorini, sa co-directrice, a donné l’intonation du thème : Tout le monde est fou. L’ACF en MAP suivra de près cet évènement.

Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de villes où s’incarne un désir impliqué de faire rayonner notre orientation. Que notre ACF en 2024 trouve son style, ses modalités de transmission, ses effets de nouveautés et de mobilisation ! La psychanalyse lacanienne, qui a le souci depuis toujours de s’articuler à son temps, ne cesse de se réinventer.  Au nom du comité régional, belle année 2024, riche en rencontres, prometteuse et créative !

[1] Lacan J., Le Séminaire, livre XIV, La Logique du fantasme, texte établi par J.- A. Miller, Paris, Seuil, 2023, p. 317.

[2] Lacan, J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse »(1956), Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 321.

[3]Lacan J., Le Séminaire, livre XIV, La Logique du fantasmeop. cit., p. 317.

Présentation du comité régional 2024-2025

   Déléguée Régionale : Françoise Haccoun

frhaccoun@orange.fr

06 61 89 98 70

  • Déléguée aux cartels : Dominique Pasco- Extime : Françoise Haccoun
  • Les conférences de l’ACF en MAP : Élisabeth Pontier – Extime : Françoise Haccoun

Avec : Marjorie Attou et Stéphane Montagnier

A Marseille : le séminaire interne : Élisabeth Pontier – Extime Dominique Pasco

Avec : Hélène Casaus, Amalthée Fekete et Quentin Meynaud

A Aix :

  • L’atelier de lecture : Vanessa Delaizir, Jérôme Élina, Alain Revel et Véronique Villiers – Extime : Nicole Guey

A Toulon : Responsable de bureau de ville : Jean Louis Morizot – Extime Sylvie Berkane-Goumet

  • Séminaire de lecture à Toulon : Patrick Roux et Jean Louis Morizot
  • Atelier de lecture : Françoise Biasotto
  • Séminaire Toulon-Hyères : Marie-Claude Pezron

 A Gap/Manosque

  • Responsable du bureau de ville : Sylvie Dagnino – Extime : Jacques Ruff.

Avec Claudine Boiteux, Sophie Dol et Véronique Leroy

  • Responsable bibliothèque Aix-Marseille : Renée Adjiman – Extime : Pamela King
  • Site/Courrier : Vanessa Delaizir
  • Abords: Nicolas Boileau et Jérôme Élina – Extime : Hervé Castanet
  • Trésorerie: Hélène Casaus
  • Librairie : Philippe Devesa
  • Diffusion numérique de nos rencontres : Françoise Biasotto et Véronique Villiers
  • Réseaux sociaux : Isabela Otechar
 

Décembre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP
 

Les cinquante troisièmes journées de l’École de la Cause Freudienne se sont déroulées les 18 et 19 novembre dernier, en présence, à Paris, à la maison  de la mutualité et en visioconférences.

Avec plus de 2700 participants, psychanalystes, psychiatres, psychologues, praticiens du champ médico-social et tous spécialistes intéressés, pour plus d’une centaine d’interventions, ce fut un succès.

Un tel résultat témoigne de l’intérêt, toujours actuel, pour la psychanalyse, d’orientation lacanienne qui, pour ces praticiens, vient vectoriser leur travail.

Dans l’actualité, la découverte freudienne, l’inconscient, n’a rien perdu de sa nouveauté et vient calmer la fureur des Œdipe qui, comme la nature, n’aiment pas le vide, vide de significations, aussitôt envahi par les fake news, nouveau nom du délire généralisé contemporain.

Au temps de l’Autre qui n’existe pas, dans la société des ego – égaux , quand l’université ne délivre plus un enseignement qui soit une parole de chef d’école mais un ersatz d’opinions « politiquement correctes » choisies pour conforter une vision irénique et a-conflictuelle du monde contemporain, la psychanalyse, avec sa rigueur logique qui met en scène le réel qui lui existe attire les étudiants à la recherche d’un savoir structuré qui leur soit un guide opératoire pour leur pratique professionnelle.

Des praticiens d’autres champs sont aussi concernés. Enseignants, éducateurs, magistrats, tous ceux qui sont à l’œuvre à la dure, à la rencontre du malaise  contemporain dans la civilisation, malaise des hommes du temps, toujours renouvelé, toujours présent, comme Freud[1] le rappelle dans son dernier ouvrage, publié en exil, à Londres et qu’à l’aube des civilisations Héraclite[2] avait bien vu !

Contrairement au psalmiste qui chantait la pastorale du bonheur universel, l’unité et l’harmonie ne sont pas de ce monde, au point qu’Héraclite pouvait avancer, avant d’être oublié, que la guerre, le conflit est notre mère , la matrice de l’histoire.

En MAP, de nouveaux collègues, des jeunes, sont venus rejoindre les plus anciens pour travailler la psychanalyse, en parler, s’y confronter avec leur clinique. D’autres sont en passe de le faire, prouvant qu’il y a eu un effet de transmission !

Transmission de la passion, du désir, de l’enthousiasme toujours   retrouvés pour le travail, un travail qui ne nous ménage pas ses surprises et découvertes tant la clinique des humains avec leurs excès, dans le plaisir et la souffrance est bien peu réglée par une homéostase idéale.

La clinique, disait Lacan, « c’est le réel, en tant que l’impossible à supporter, », non sans l’aide des cartels qui donnent une singulière ouverture au travail de la théorie, celle qui tente d’en rendre compte, au plus près.

Tant qu’ils aimeront plus la vie que d’aucuns n’aiment la mort !

J’arrive au terme de mon mandat de délégué régional, en MAP, dans l’ACF qui est Une.

Deux années depuis la fin du confinement sanitaire dû au covid jusqu’au retour actuel de l’automaton de nos habitudes qui encadrent le travail.

Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont aidé dans nos taches et, en particulier, les responsables des bureaux de ville, à Gap, Sylvie Dagnino, à Toulon, Françoise Biasotto – Roux, à Marseille, Véronique Villiers ; Hélène Casaus, responsable du courrier et de la diffusion sur le site internet, Philippe Devesa, en charge de la libraire de l’ACF en MAP, Martine Revel responsable de la confection de la revue « Abords », Patrick Roux qui un temps a animé le séminaire interne, Nicole Guey, trésorière, Françoise Haccoun, en charge des grandes conférences, Sylvie Goumet, responsable des cartels.

A compter du 01/01/2024, Françoise Haccoun sera la nouvelle déléguée régionale de l’ACF en MAP.

Hervé Castanet, en charge de la section clinique, a toujours manifesté son intérêt pour l’ACF qui a bénéficié de ses conseils éclairés.

[1] Freud S., Moïse et le monothéisme,

[2] Héraclite, Fragments, la guerre est notre mère »

Novembre 2023

 L’ÉDITO, par Françoise Haccoun

Chers abonnés au Courrier,

Notre Délégué régional Jean-Louis Morizot m’a invitée à prendre la plume pour cet édito du mois de novembre. Voici quelques échos :

Ce 7 octobre dernier à Paris, s’est déroulée une journée sous le titre, « le redépart de la passe », journée ouverte aux membres de l’ECF mais aussi bien aux membres de l’ACF, signe de son impact majeur pour la psychanalyse lacanienne. Redépart indique un nouveau départ. Ce fut un riche débat avec les interventions des deux cartels de la passe et de la directrice en titre, Anne Lysy. Cette journée a mis l’esprit de la passe à l’ordre du jour du nouveau règlement. Il y a été privilégié « l’énonciation, l’énigme, la fulgurance » par des propositions inédites pour repenser la passe et ses modalités. Nous relèverons le mot d’Anne Lysy : « Parier sur l’inhomogène ».

Notons que la conférence de Guy Briole qui devait se tenir la 14 octobre dernier, la 3ème du cycle des conférences de l’ACF en MAP, a dû être reportée. 14 et 15 octobre, lit-on dans la programmation en ligne : Quart de finale → Pays de Galles – Argentine ! Marseille, impraticable pour la venue de notre invité et des participants qui souhaitaient l’entendre. La conférence en présentiel, avec son accord, est reportée le 30 mars 2024 prochain aux Arcenaulx. Alors Save the date ! Guy Briole avait donné comme titre de sa conférence « Le trauma d’un peuple. Quelle paix après la guerre ? » Ce thème prend aujourd’hui, plus que jamais, toute sa portée d’actualité. Reprenons et relisons le texte de Freud et son échange avec Einstein en 1932, pourquoi la guerre ?

C’est aussi le temps où l’équipe enseignante de la section clinique d’Aix-Marseille avec Hervé Castanet, son coordonnateur, se prépare et présente son thème, rêves et fantasmes, son programme, ses modules, lors de trois soirées cette année en présence :  à Aix au CH Montperrin (ce fut le 19/10), à Marseille au pôle psychiatrie de La conception (le 16/11) et à l’hôpital Ste Musse à Toulon (le 8/11).

L’actualité de novembre, ce sont les 53èmes Journées de l’École de la Cause freudienne à Paris les 18 et 19 novembre prochains. Quatre verbes, d’action en constituent le titre : Interpréter, scander, ponctuer, couper. « Il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu’on appelle l’interprétation », dit Lacan à Nice en 1974. Ce titre questionne spécifiquement l’analyste et son acte. Agnès Aflalo, directrice des journées, a du reste rappelé dans son argument la proposition de Lacan : l’analyste a le devoir d’interpréter[1]. Sur l’affiche des Journées, il y a une flèche au centre de la cible : viser l’interprétation de l’analyste qui pour être juste doit être précise, agile, preste ! Gageons que ces journées nous apportent de bonnes surprises cliniques, épistémiques et politiques pour faire entendre le discours analytique au sein de notre époque. Elles promettent de réveiller car si, au cours d’une analyse, on interprète, on scande, on ponctue, on coupe, alors peu de chance de s’endormir ! Et en plus, il y aura une fête. Retour aux corps présents qui se rencontreront et danseront !

Au pied du changement de délégation régionale de l’ACF en MAP, le nouveau bureau avec la perspective de ses projets est en cours de constitution pour poursuivre la diffusion et la transmission de la psychanalyse d’orientation lacaniennes en lien étroit avec l’ECF.

A suivre donc…

Bonne lecture à vous.

[1] Lacan J., « Postface au séminaire XI », (1973), Autres écrits, Paris, Seuil, p. 504.

Octobre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !
Un nouveau tour pour une nouvelle année nous appelle.
Reprise des activités de la Section clinique, de l’ECF et de l’ACF qui nous interpellent en questionnant chez chacun, son désir de savoir ou, au contraire de ne rien savoir,
à l’abri d’une rencontre dont les effets d’altérité dans le corps perturberaient l’homéostase d’une jouissance de la répétition de l’identique !
Ce dernier jour de septembre, rentrée des cartels à Marseille où D. Corpelet, psychanalyste invité, nous a rappelé à l’actualité toujours renouvelée de ce dispositif, inventé par Lacan en 1964 (1) qui visait et vise encore à maintenir une ouverture dans les textes étudiés pour appeler à des commentaires toujours renouvelés et jamais clos !
Comme les comédiens français, rappelant au théâtre, que Molière est toujours neuf et peut surprendre, ainsi de la lecture des textes des grands auteurs dont on ne peut épuiser la signification.
Pour certains, c’est une joie, celle d’y trouver Autre chose ; pour d’autres la déception est au rendez vous même s’ils ne sont pas déçus ou au contraire, plutôt en joie de cette rencontre que l’idéal d’un tout dire est une fiction !
Pas de dernier mot, sauf à l’heure de l’exitus !
Ainsi va la psychanalyse : Ce n’est pas un savoir établi qu’il s’agirait de posséder comme un savoir universitaire qui vise à dire le vrai sur le vrai mais une élocution toujours vive d’un auteur qui parle et ne peut que délivrer l’unicité d’un énoncé qui vise, maladroitement, à cerner d’un dire le vrai d’une rencontre personnelle.
La jouissance, celle de la Vérité, la vérité vraie et ultime, celle qui dirait tout, se refuse à qui parle !
Elle n’est, dit on, réservée qu’à Dieu, au jour de l’almageddon et du Jugement dernier.
Division du sujet entre savoir et vérité pour ces sujets de la science que sont nos contemporains; la conjonction de ces deux termes ne se réalisant que sous le modèle topologique de la bande de Moebius.

(1) Lacan J., « La science et la vérité », Écrits, Seuil, Paris 1966, p. 856

Septembre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !

L’été qui s’en va nous avait apporté des températures très chaudes, dans l’air et dans l’eau de la méditerranée pour un effet émollient sur les passions et les actes de tous, séduits ou pas par ce climat !

L’été, c’est le temps de l’otium, ce temps pour des latins, d’une oisiveté productive, studieuse ou créatrice, propice aux activités dites libérales, l’étude et les arts, pour ceux déchargés des nécessités triviales de l’existence.

Retour au travail donc pour celles et ceux que leur intranquillité ne lâche pas, qui ne cessent d’élaborer pour porter remède aux impasses croissantes de la civilisation, aux symptômes de ceux qui nous adressent leur mal-être, sous de nouvelles formes, qui nous obligent à se faire dociles à la nouveauté, à tout ce qui rompt les habitudes et la répétition tout en usant des concepts intemporels freudiens et lacaniens.

Les mœurs et les styles de pensée de nos jeunes contemporains sont de plus en plus gagnés par la croyance en un effet du positivisme des discours : je dis ce que je suis et … « la vérité si j mens ! »

Dans ce temps de l’histoire qui nous est propre, les énoncés des auteurs se veulent performatifs et tendent à viser et croire atteindre le réel de ce qu’ils disent !

« Je suis ce que je dis », sans doute ni hésitation omettant, pour le moins, comme disait Georges Steiner, le sens de la littérature, souci oratoire qu’ils traitent de pédanterie dans les échanges de parole de la vraie vie !

Plus de place donc pour la psychanalyse qui repose sur l’équivoque de tout énoncé, équivoques de la langue où gît l’inconscient freudien.

Il nous appartient de prendre acte de ce mouvement et continuer à valider nos méthodes de travail qui donnent les résultats que l’on sait : s’orienter des fictions de la littérature et des concepts pour cerner l’os de la vie, ce réel indicible, source de tous nos soucis et tracas !

L’école, l’ECF, est là pour nous aider à garder ce cap, en proposant sans cesse, de nouvelles activités pour parler la psychanalyse.

Dans notre région, bientôt une après-midi de travail, le 23/09, avec Anaëlle Lebovits-Quenehen, vice- présidente de l’ECF, en charge de l’ACF, puis la rentrée des cartels , le 30/09 avec une conférence de D. Corpelet et la perspective des J. 53, en novembre, sur le thèmes des actes de l’analyste en séances : interpréter, ponctuer, scander, couper, ..

 
L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP
 

L’AMP et l’ECF donnent le rythme et les thèmes des travaux qui orientent et focalisent notre attention dans l’ACF. Réunions apériodiques, suscitées par les mouvements de l’opinion au temps présent de la civilisation et des formes du malaise qui y règne ; réunions régulièrement périodiques qui constituent l’automaton qui soutient l’intérêt pour la clinique des sujets humains parlant, petits et grands, hommes et femmes et de leurs symptômes.En effet l’actualité pour les plus jeunes, c’est le phénomène « Woke » et pour tous, la suite du déclin de l’ordre patriarcal, avec cette question, qui est celle de l’avenir que nous promet ce basculement des idéaux.Freud, après Balzac, s’en inquiétait déjà.L’histoire a répondu : après l’apogée culturelle des empires européens, l’apocalypse de la grande guerre et le suicide des nations. Freud, contrairement à Einstein et au président Wilson, n’était pas idéaliste et a modélisé l’avenir des hommes et des institutions qui les portent de la dialectique d’une lutte entre les deux pulsions intriquées, vie et mort qui les animent.Le XX° siècle n’a pas été avare de ces conflits et luttes, qui font l’histoire, au prix des hécatombes causées par les régimes totalitaires qui s’y sont développés.Freud, quoi qu’il fût contemporain des grands mouvements sociaux qui ont soulevé des foules contre leurs oppresseurs n’était pas progressiste !

Il n’a jamais placé le moindre espoir dans l’avènement d’une forme de société sensée apporter le bonheur à tous.

Pessimisme du médecin, qui s’assure du savoir d’une issue inexorable pour tous, versus la certitude du psychanalyste qui connaît la joie de la réalisation du désir pour qui sait tenir à distance l’empressement de trouver réponse définitive aux angoisses de l’existant !

Travail de tous les instants pour qui accepte de renoncer à la jouissance pleine et entière pour vivre l’éphémère de l’instant.

La psychanalyse ne peut cependant s’accommoder de n’importe quelle forme d’état, il ne lui est nécessaire que le respect démocratique des opinons singulières portées par les personnes.

PIPOL XI, à Bruxelles, en juillet prochain, traitera de ce qui va venir à la place de ce qui faisait foi et autorité jusque-là : la réponse univoque d’un signifiant maitre, donné par l’Autre qui définissait les identités.

La suite, ce seront des réponses multiples, données par chacun dans une auto-désignation, pour peu qu’on ait encore recours au système binaire de la langue pour tous.

Il s’en instaure un régime différent de la vérité : une post vérité qui ne s’appuie que sur la conviction intime du locuteur vient remplacer la référence à un réel au-delà de la langue que celle-ci ne désigne qu’allusivement.

Le thème des J 53, en novembre prochain, nous ramènera à la clinique de la cure psychanalytique pour autant que cette pratique perdurera.

En février 2023, le nouvel académicien, Mario Vargas Llosa, reçu sous la coupole affirmait, à l’étonnement de tous, dans son discours de réception, que « le roman sauvera la démocratie ou s’abimera avec elle et disparaîtra ». La possibilité de lire, écrire, penser des fantasmagories est le garant que la vérité n’est pas une.

De même, Lacan[1] affirmait-il que, pour lui, la psychanalyse était un symptôme et que c’était du réel que dépendait l’analyste dans les années qui viennent et pas le contraire.

Si ce qu’on demande à la psychanalyse pour réussir, c’est, de nous débarrasser du symptôme et du réel, il faut s’attendre au retour de la religion et la psychanalyse s’éteindra.

Pour que le réel insiste, il faut que la psychanalyse échoue !

Échouer, oui, mais de la bonne façon, à ce point de rebroussement où il n’y a plus rien à dire !

[1] Lacan J., La Troisième, Paris, Navarin, 2021, p.19

Mai 2023

L’EDITO,
Dominique Pasco
 
En cette fête du travail du 1er mai et après la remarquable Journée de la FIPA (Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée) à Marseille et, osons-le dire, son succès, nous tenions à remercier le directoire de l’ECF et le directeur de la Journée, Hervé Castanet, de l’avoir organisé à Marseille. Revenons aussi sur la présence de Michèle Rubirola, élue, première adjointe à la Ville de Marseille que nous remercions également. Ouvrant cette quatrième Journée de la FIPA, elle affirmait l’intérêt de la Ville de Marseille pour les dispositifs cliniques émanant de l’ECF. Trente dispositifs en France et Europe, tous différents proposent autant de réponses dans la cité à partir de la psychanalyse lacanienne face au Malaise dans la civilisation. Il ne s’y exerce pas la psychanalyse pure, mais en quoi oriente-t-elle la pratique ? « Comment améliorer la position du sujet », le titre de la journée y répond et fut éclairé par les exposés cliniques des « consultants », « praticiens » ou « intervenants » engagés. La finesse clinique et l’invention s’y déploient, exposées au cas par cas. Des cas, de tout-petits aux plus âgés, faisaient entendre comment les effets thérapeutiques se déduisent des effets analytiques.
Venons-en à l’actualité des activités en Map, elles débutent le samedi 6 mai, de 10h à 12h30, en visioconférence à l’occasion de la seconde matinée de la Section Clinique d’Aix-Marseille autour de la parution de deux ouvrages issus de travaux de thèses et en présence des auteures : Ce que commande le surmoi Impératifs et sacrifices au XXIe siècle d’Adriana Campos, psychanalyste à Paris, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse et Lacan et les nœuds de Anne Colombel-Plouzennec, psychanalyste à Lamballe, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse.
Cette entrée par l’étude des concepts donne le la de ce mois de mai !
Découvrez l’ensemble des activités en Mai dans ce Courrier.

Avril 2023:

L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué Régional

Marseille accueille, ce 1e avril prochain, un événement d’ampleur nationale et régionale pour l’École de la Cause Freudienne, l’école de Lacan, la 4° journée de la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée ( FIPA ).

Cette journée réunira des praticiens, orientés par la psychanalyse d’après Lacan, qui reçoivent, dans des centres de consultations, des institutions, internats et centres de soins, des handicapés psychiques ou plus simplement des sujets ayant à se plaindre d’un symptôme gênant ou douloureux dans leur vie.

Autour du thème « Comment améliorer la position du sujet » douze cas de leur clinique seront exposés, découpés et reconstruits avec l’aide des concepts fondamentaux de la psychanalyse, toujours actuels et exposés à la contradiction et au débat par des praticiens se référant à l’enseignement de Freud, commenté et poursuivi par J. Lacan, relu et diffusé par l’enseignement contemporain de J. A. Miller.

Que la psychanalyse ne soit pas une méthode reconnue pour la thérapeutique des troubles psychiques n’empêche pas qu’elle ait des effets thérapeutiques.

Effets d’apaisement des tensions anxieuses, effets sur l’humeur corrélative des constructions fantasmatiques ou délirantes qui rendent compte de la réalité psychique pour les personnes du temps présent quand le psychanalyste interroge le passé infantile pour repérer la répétition à l’œuvre.

Celles et ceux qui se livrent, avec un psychanalyste, à l’expérience des rencontres, toujours fortuites, de l’inconscient, s’exposent à trouver sur leur chemin, avec le réveil du désir, des effets d’allégement, de ceux qui accompagnent le retour à un rapport plus juste à l’impossible avec le courage de s’y référer dans sa vie professionnelle et amoureuse.

En relevant ce qu’a d’unique et singulier la structure, c’est à dire le singulier rapport à la vie d’un chacun, sans céder à la complaisance d’une réponse qui ne viserait qu’à une soumission sans heurts aux impératifs sociaux du moment, en cédant sur son désir !

Faire le choix d’une vie de désir amènera de fortes satisfactions et la joie dans l’existence mais pas nécessairement une vie sans heurts et sans tracas.

Il n’y a pas de vie sans symptômes.

C’est ce qu’on pourrait appeler « la normalité » ce qui n’empêche pas qu’il soit légitime , pour chacun et que ce soit un soucis de santé publique de chercher à s’affranchir des douleurs et souffrances quand on les éprouve.

L’ACF en MAP bien sûr, collabore à la mise en place et à la réussite de cette journée et de ce projet.

 

Mars 2023:

L’ÉDITO, par Nicole Guey
La 4ème journée d’étude de la FIPA aura lieu à Marseille le 1er avril 2023, sous le titre : Comment améliorer la position du sujet. Effets Thérapeutiques, Effets Analytiques.
L’acronyme FIPA désigne : la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée. La psychanalyse appliquée, dite psychanalyse en extension. Lacan en donne une définition dans sa proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École : « la psychanalyse en extension, soit tout ce que résume la fonction de notre École en tant qu’elle présentifie la psychanalyse au monde – il poursuit – et la psychanalyse en intension, soit la didactique, en tant qu’elle ne fait pas que d’y préparer des opérateurs[1] ».
Cette proposition est à entendre sur le fond de la lecture de l’article des Écrits « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956[2] ». Un texte célébrant le centenaire de la naissance de Freud et son legs. « Le souci clairement avoué dans sa correspondance, d’assurer le maintien de sa pensée dans sa complétude, quand lui-même ne sera plus là pour la défendre[3] ». Il s’agit de pérenniser la subversion que la psychanalyse opère dans le discours commun.
Au-delà de ce partage entre psychanalyse pure et appliquée, Lacan distingue dans sa proposition, psychothérapie et psychanalyse quant au but. « La Psychanalyse comme expérience originale … Cette expérience est essentielle à isoler de la thérapeutique[4] ». Effets thérapeutiques, effets analytiques, les termes s’écrivent dans une certaine opposition : « Observerai-je en effet qu’il n’y a aucune définition possible de la thérapeutique si ce n’est la restitution d’un état premier. Définition justement impossible à poser dans la psychanalyse[5] ». La psychanalyse n’est pas la psychothérapie. Parler fait du bien, parler guérit à l’occasion. « S’il y a des effets thérapeutiques, ils sont indirects. Les thérapies brèves sont l’exemple même de cette furor sanandi, de ce désir de guérir contre lequel Freud nous a mis en garde[6] ».
La guérison par-delà la thérapie. L’expression psychanalyse appliquée à la thérapeutique[7] noue autrement les effets thérapeutiques et les effets analytiques. Les effets analytiques au regard de la réalité psychique, interrogent les symptômes – La plainte, le ça ne va pas – ce qui cloche du côté de la position du sujet – Ce qui est cause dans ce qui nous arrive – un savoir inconscient propre à chacun qui ne se sait pas.
Dans l’argument de cette Journée de la FIPA, on pouvait lire comment J-A Miller, dans son article « Psychothérapie et psychanalyse »[8], soulignait la place du désir dans les effets thérapeutiques et psychanalytiques : « Ce qui est thérapeutique dans l’orientation analytique, c’est le désir. En un sens, le désir, c’est la santé. Contre l’angoisse c’est le remède le plus sûr. La culpabilité est foncièrement due à un renoncement au désir. Mais paradoxalement, le désir est en même temps ce qui est contraire à toute homéostase, au bien-être. Comment comprendre ce qu’est une thérapie qui ne conduit pas au bien-être ? ». La psychanalyse est une dialectique du désir.
Le pari de cette Journée des institutions de la FIPA est de mettre à l’épreuve l’enjeu clinique propre à l’orientation analytique, dans les traitements, toujours singulier, des sujets.[1] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p.246.
[2] Lacan J., « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p.459-486.
[3] Ibid., 473.
[4] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École »,op, cit, p. 246.
[5] Ibid.
[6] Intervention de J.-A Miller, in Les effets thérapeutiques rapides en psychanalyse, La conversation de Barcelone, Paris, Navarin éditeur 2005, P. 34.
[7] Miller J.-A., « Psychanalyse pure, psychanalyse appliquée et psychothérapie ». La cause freudienne, n° 48, 2001, p. 8
[8] Miller J.-A., « Psychothérapie et psychanalyse », La cause freudienne, n°22, 1992, p. 12.
L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP
 

L’actualité de la psychanalyse, nous est d’abord donnée par les grandes rencontres organisées par l’ECF pour traiter et rendre compte, avec les concepts forgés par Freud et Lacan des changements et évolutions, surgissements et disparitions dans la langue de la culture du temps.

La journée du 21 janvier d’abord, en visio-conférence Zoom pour traiter des questions d’École et, en particulier, de ce thème qui présentifie comment la psychanalyse traverse le temps. Lacan parlait de la nécessité pour l’analyste de « rejoindre la subjectivité de l’époque, pour exercer cette fonction d’interprète dans la discorde des langages »[1] » Qu’est-ce à dire ?

Reprenons l’argument de ce thème tel qu’il nous fut présenté

Affaire de langue et la langue d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui laquelle ne sera pas la langue de demain. Les langues qui sont vivantes se constituent en discours qui traitent des points vifs du savoir du temps, érigeant certains signifiants en questions ou réponses sur des thèmes qui sont les impasses de la culture du moment.

Ainsi de l’autisme, des dits « Trans », objets de discours émergeant contemporains. Après un temps de conflit, une nouvelle norme s’établira sur ces questions qui touchent aux modes de jouir de l’époque.

La langue clinique qui fait suite au règne des DSM dont la dernière version, le DSM V, n’aura pas de suite est celle d’une dépathologisation, pour se défaire des ségrégations issues de la nosographie mais ouvre sur une extension du champ des handicaps dont le seul traitement est celui d’une compensation sociale.

Sur la question du sexe et du genre, la nouvelle norme n’est pas sans paradoxes : c’est à la fois celle d’une fluidité des identités de genre qui veulent s’affranchir de tout dire ( les non binaires, voire les no sex qui récusent comme trop imprécise toute nomination et toute inscription de genre ) et l’exigence militante de donner droit, sans aucun questionnement par un psy, sans discussion – à peine d’ostracisme – , à toutes les interventions médico-chirurgicales auxquelles voudraient avoir recours des sujets aussi jeunes que fortement déterminés.

Les enfants qui sont entre la langue d’aujourd’hui et celle de demain, sont beaucoup parlés par les grands.

On assiste à une efflorescence des termes de TDAH, hauts potentiels, moins maintenant d’enfants « dys », et sont facilement inscrits dans des « process », socialement reconnus voire imposés où ils perdent toute singularité pour devenir des enfants sans qualités, quand ils ne sont pas inscrits, très tôt, trop tôt, très jeunes, à la MDPH pour une reconnaissance de handicap !

Restent les signifiants idéaux de l’Education Nationale : bienveillance, inclusion, lutte contre le harcèlement ou les prédateurs sexuels.

Quant au terme « Neuro », utilisé comme un préfixe accolé à de multiples autres signifiants, il veut nous rappeler que pour certains, l’homme se réduirait à son cerveau !

Ce à quoi, la psychanalyse ne peut consentir et ne peut que continuer son propre discours en usant des concepts forgés par Freud et Lacan.

Si certaines langues font davantage que d’autres obstacle à l’inconscient, la psychanalyse invite à profiter de ce que nous offre d’équivoque la langue dans laquelle nous parlons pour maintenir la possibilité de l’interprétation.

D. Corpelet, psychanalyste à Paris et membre de l’ECF et de l’AMP est venu nous parler de Lacan poète et inventeur de sa langue.

Avec la langue, le savoir transforme la réalité et crée une nouvelle science qui cependant n’échappe pas à l’énonciation.

Oublis, lapsus linguae et poésie contrent tout usage hégémonique d’une langue pour quelque totalitarisme au service de quelque cause que ce soit !

[1] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Écrits, Seuil, Paris, 1966, p.121

Janvier 2023: cliquer ici

L’EDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Avec l’an neuf, c’est l’époque des vœux renouvelés !

Si la psychanalyse continue à orienter notre travail : lectures et élaborations théoriques pour tous, clinique pour certains, c’est le rappel que, même au temps de l’Autre qui n’existe pas, l’inconscient est Autre et le sujet de la psychanalyse n’est pas le moi mais un sujet venu d’ailleurs, réponse du réel, dans la langue et au- delà.

Le sujet vivant, affecté d’une la jouissance indicible !

Lecteurs et auditeurs, notre clinique est une clinique de la parole et du langage, cliniciens ès lettres toujours dans la voie ouverte par Freud.

A l’époque où cherche à s’imposer la représentation identitaire parfaite, « je suis ce que je dis «, il incombe aux psy, orientés par la psychanalyse avec Lacan et J. A. Miller, de rester sensibles à l’usurpation d’un tel énoncé, qui, avant tout retour des conséquences, prétend à la force d’une vérité !

L’idée qu’un nouveau réel, un réel « neuro » viendrait faire taire le bavardage des psy pour imposer une vérité, une et universellement reconnue participe de cette pastorale d’un nouvel homme-machine adapté sans reste à son monde. Un monde qui serait sans réel.

Il appartient à ceux que la psychanalyse oriente dans leur travail de rappeler, que les multiples manifestations du malaise des hommes dans la civilisation sont des symptômes du manque à être qui affecte, au un par un, les citoyens modernes non obstant les promesses de bonheur et d’harmonie universelle de thérapeutes magiciens qui veulent faire croire que ce n’est pas incurable !

Pas de cynisme pour autant devant cette fuite très humaine de la douleur éprouvée du manque à être là où il s’agit de faire valoir la joie, celle éprouvée d’abord dans notre travail, celui de rechercher, ramener à la conscience des intéressés le désir retrouvé porteur de la « promesses de l’aube[1] ».

[1] Romain Gary, 1960

Décembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Une année à l’ECF est toujours marquée d’événements qui font date, sinon dans l’histoire de la psychanalyse, du moins dans l’histoire privée des uns et des autres. Sûrement !
Cette année écoulée ce furent, avec le retour des réunions présentielles à Marseille ( D. Arpin, L. Dupont ) à côté des visio-conférences Zoom, les grandes assises sur le thème de La femme qui n’existe pas, les J 52 et l’étude de ce nouveau « dico », « je suis ce que je dis » et les nombreuses soirées Zoom, pour la Section Clinique, l’ACF avec son séminaire sur Lacan et les images.
Pas de familiarisation ni de banalisation de l’inconscient. il reste Autre, signe du désir, cause du refoulement que des praticiens, orientés par la psychanalyse dans leur clinique quotidienne s’emploient à lever. La psychose continue à intriguer et à porter l’os de la cure, devant lequel il ne faut pas céder.
Les concepts de la psychanalyse, tirés par Freud de l’expérience avec les névrosés restent opérants pour rendre compte de « la structure » dans les cas de psychose que rencontrent, sans reculer, les élèves de Lacan, guidés par J. A. Miller.
Comme la littérature contemporaine le montre, du moins celle qui fait focus sur les livres d’auteurs délivrant des histoires intimes en lien avec la grande histoire, collective.
Il s’agit de rendre compte d’une histoire érotique privée, comment, par quelle pulsion l’événement de l’émoi privé rencontré s’articule avec tel événement de l’histoire collective. C’est une érotique du temps retrouvé qui ignore le temps comptable, chronos ou Aion.
Le réel est l’avenir de la psychanalyse, nous dit J. A. Miller. A nous de continuer à porter le discours de la psychanalyse, celui qui fait exister le sujet de l’inconscient par l’écart perçu du dit au dire, trace de la jouissance qui fait le vivant parlant.
La thèse du tout neuro n’imposera pas son hégémonie tant qu’il y aura des auteurs pour rappeler ce qui échappe aux thèses les plus assertives qui veulent rendre compte, sans reste, – obscénité – du fonctionnement cérébral où se réduirait ce que, de toujours, la philosophie a appelé « l’être ».
 
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Novembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO, par Hervé Castanet

L’incurable de la vérité comme subversion
 
Je suis ce week-end à Vienne (Autriche), que j’aime autant aussi parce qu’elle fut capitale impériale, invité par la NLS. Une invitation qui a inclus Nicole Guey et Jean-Louis Morizot. Il y a quelques années, l’invitation avait inclus Pamela King et nous jonglions alors avec trois langues.
L’Initiative Wien fait entendre la voix de Lacan et déplie, avec justesse et intelligence, les enjeux de l’AMP que Jacques-Alain Miller oriente. Ici, Freud y résonne dans sa langue d’écriture (c’est un bonheur de savoir que nos collègues n’ont pas à se coltiner à ce scandale des traductions françaises du maître viennois. Que l’on pense aux Œuvres complètes parues aux PUF qui, en voulant germaniser Freud, le rendent parfois incompréhensible ou risible) – Lacan, Miller et quelques autres y résonnent en allemand et les traductions proposées tiennent le coup. Modestes et sûres, elles font entendre un enjeu de transmission.
Cependant exercer la psychanalyse dans ce pays n’est pas simple et les collègues viennois insistent sur ce constat : les psychothérapies y ont pignon sur rue. Pas seulement comme choix cliniques mais comme formation et légitimation. La psychanalyse est l’une des orientations possibles au sein des psychothérapies. Dans des instituts privés (dont la Sigmund Freud University), on forme aux psychothérapies – on les authentifie. Il y a des cours, des examens, des mémoires, des stages, et une clinique privée pour commencer à se faire la main, etc. On étudie la psychanalyse (plutôt aseptisée) pour devenir psychothérapeute. On est étudiant. On compte les examens réussis et ceux encore à passer. Certes, il n’y a pas stricto sensu de diplôme de psychanalyste mais on y diplôme des étudiants en études de psychothérapie orientées psychanalyse. Ce n’est pas seulement une anecdote de formation. C’est un risque que chacun mesure aussitôt : devenir psychanalyste comme l’on peut devenir psychiatre, psychologue ou psychothérapeute. C’est une gradation scolaire : on est évalué, testé, auréolé de la réussite… Après un parcours progressif, on devient psychothérapeute et de ce dernier on glisse insensiblement au psychanalyste. Nos collègues de l’Initiative en mesurent le risque et l’impasse. Ils contrent cette facilité mais la pression sociale, financière, évaluatrice est là.
Répétons chaque fois que le passage à l’analyste se joue au sein de la cure qui doit être à l’abri des évaluations objectivantes…
Insistons, la psychanalyse relève de la subversion. Pourquoi ? Freud, par sa découverte de l’inconscient, se targuait d’infliger un troisième « affront[1] » narcissique à l’humanité qui ne s’en est pas remise. Les deux premiers affronts produits par Copernic, puis Darwin, se sont en revanche effacés ; leurs découvertes, formulées dans un langage mathématique et reconnues par la communauté scientifique, sont devenues l’évidence partagée. Comment l’expliquer ? Lacan, en 1971, répond que Copernic et Darwin n’ont pas touché à la consistance du savoir, même s’ils en ont radicalement modifié les contenus. Avec eux, en cosmologie et en biologie, ce que l’on sait est su. C’est une position rassurante, car « cette consistance du savoir […] fait que quand on sait quelque chose, le minimum que l’on puisse en dire, c’est qu’on sait qu’on le sait. C’est là l’os[2] ». Pour la psychanalyse, c’est différent. C’est pourquoi Lacan trouve inadéquat le terme de révolution associé à Freud, car il désigne un retour à l’origine. Il lui préfère celui de subversion : « Il apparaît ainsi que la révolution mise en avant par Freud tend à masquer ce dont il s’agit. Ce qui ne passe pas, révolution ou pas, c’est une subversion qui se produit dans la fonction, la structure, du savoir[3]. » Comment Freud subvertit-il la définition du savoir, expliquant la résistance à la psychanalyse et donc les attaques contre elle ? La réflexivité du « on sait qu’on le sait » perd son assise. À l’affirmation « un savoir se sait » se substitue une trouvaille faisant coupure épistémologique : « la psychanalyse révèle […] un savoir insu à lui-même ». Le dire insu ne l’assimile pas au chaos, voire au sans loi – au contraire : « Le savoir insu dont il s’agit dans la psychanalyse est un savoir qui bel et bien s’articule, qui est structuré comme un langage. »

En cela, la psychanalyse ne sera jamais une psychothérapie. Elle ne thérapie pas l’inconscient. Le psychanalyste lui-même se garde bien d’apprendre à guérir ses patients pour restituer un statu quo d’équilibre. Cette pastorale est à démonter – Lacan le fait dans son Séminaire VII L’éthique – comme un artifice de promesse de bonheur. Dans son Séminaire D’un Autre à l’autre – de A donc à l’objet (a) –, Lacan dit que la fin de l’analyse est de mener un analysant « au bout de son incurable vérité, au point où il sait que, s’il y a bien acte, il n’y a pas de rapport sexuel ». Une vérité incurable ? L’expression est assourdissante. Un incurable au cœur de la vie ? Qui, à part la psychanalyse, le dit et en tire des conséquences ? Subversion et non révolution. En France, Doctolib est un outil de la modernité technologique qui attire plus d’un. C’est un outil pour psychothérapeutes qui veulent thérapier l’inconscient. Car comment « vendre » l’incurable vérité sur Internet ? Vendre ? Oui, on y note ses diplômes, ses publications, on y ajoute quelques mots personnels pour attirer le chaland. L’incurable vérité s’éloigne, et l’analyste défini, par Lacan, comme « le bouc émissaire » qui « prend sur soi cet objet (a) », n’y a plus cours. Le thérapeute est une forme, certes abâtardie, du maître ; l’analyste, lui, « incarne l’atout-maître, pour autant que c’est lui qui vient jouer le rôle de ce qu’il en est de l’objet (a), avec tout le poids que cela comporte[4] ». Avec l’objet (a), personne ne fait ami-ami ; avec l’incurable, non plus ! C’est notre chance – à Vienne comme à Paris ou Marseille !Dimanche 30 octobre, au 6 Köllnerhofgasse.

[1] Freud S., « Une difficulté de la psychanalyse », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, 2015, p. 1163-1173.
[2] Lacan J., « Savoir, ignorance, vérité et jouissance », Je parle aux murs, Paris, Seuil, 2011, p. 22.
[3] Ibid., p. 22-23. Cf. aussi Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 131 : « L’inconscient est entièrement réductible à un savoir. C’est le minimum que suppose le fait qu’il puisse être interprété́. »
[4] Lacan J., Le Séminaire, livre XVI, D’un Autre à l’autre, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2006, p. 353.

Octobre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

« La spire[1] … de l’époque »

Dans son « Rapport au Congrès de Rome », le premier des trois, publié en septembre 1953, Lacan pose quelques exigences pour l’engagement du psychanalyste dans sa pratique.

Il l’invite, en particulier, à « rejoindre, à son horizon, la subjectivité de son époque ». aux fins « qu’il connaisse bien la spire où son époque l’entraine dans l’œuvre continuée de Babel et qu’il sache aussi sa fonction d’interprète dans la discorde des langages»,  «car comment pourrait- il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.»

Le mouvement de la psychanalyse s’inscrit sur le fond de l’immanence des idées, lieux communs, pensées et impensées d’une époque, qui constituent l’état de la culture du moment. Diversité des savoirs qui ne font pas une totalité, comme le suggère l’image ou la métaphore de la tour biblique qui n’a pas tenu.

C’est l’ordre symbolique, il n’a ni commencement ni fin. C’est une trame, celle où se déplient les fictions ou semblant sur lesquels nous nous repérons.

« La spire » d’une époque serait ce mouvement qui tente d’attraper les signifiants maîtres d’un temps quand il s’agit d’une vérité insue, celle qui oriente les sujets éclairés dans leur recherche d’un bien dire.

Qu’est -ce- que « la subjectivité de l’époque « ? Qu’est-ce que Lacan vise et désigne là ?

Il s’agit « dans l’œuvre continuée de Babel », de l’éclatement d’une langue originelle – la langue adamique dans laquelle Dieu aurait parlé à Eve et à Adam au jardin d’Eden – qui aurait été Une et communément partagée en une multiplicité de langages qui empêchent les communautés humaines de faire Un, de se rassembler en une seule unité, comme le figure la Tour,.

De là, les humains, condamnés à l’exil et à la diaspora sur la terre, errent sans pouvoir se réunir les uns aux autres, ouverts aux affres des rivalités agressives et guerrières, comme autant de dupes de leur langue.

Il s’agit pour le psychanalyste, aussi, de consentir à s’en faire la dupe, la bonne dupe.
Pas d’en être non dupe !

C’est pourtant ce que nous propose la spire de l’époque contemporaine qui se présente comme ayant évacué toute équivoque dans des énoncés qui seraient, dans le style du Journal Officiel, celui qui n’autorise aucune interprétation, qui diraient le vrai sur le vrai.

Si « je suis ce que je dis », les psy peuvent fermer leur cabinet, ils n’ont plus de raison d’être !

Au temps du communisme triomphant en URSS[2], certains avaient suggéré à Staline de faire dans la langue, les changements qui auraient fixé, pour l’avenir éternel, la figure de l’homme nouveau du marxisme léninisme, l’homo sovieticus. Une langue de classe[3]

Alexandre Soljenitsyne[4], dans son roman, « Le Premier Cercle » met en scène le dialogue qui, en 1950, eut lieu entre Staline et « un groupe de jeunes camarades », linguistes.

La réponse de Staline, publiée dans « La Pravda » des 20 juin et 4 juillet 1950, porte son refus de considérer la langue comme une « superstructure » au-dessus d’une base économique. Il n’y a pas de langue de classe, il n’y a que des langues qui appartiennent à l’entièreté des peuples qui les parlent.

Staline voyait de façon très négative la tentative suprématiste des thèses de Marr[5].

Récemment, un romancier à succès contemporain,[6] a plaidé pour que la littérature soit reconnue comme plus qu’un des beaux-arts, une distraction qui embellirait la vie en distrayant les lecteurs mais une nécessité vitale.

La langue et les sujets humains tournent autour de ce qu’ils ne peuvent dire et qui les fait parler en des « spires », toujours ouvertes qui n’attrapent jamais leur objet.

Ce dico, contemporain, « je suis ce que je dis », qui tente de s’imposer dans les idées du temps, renie toute littérature.

Il a pour lui le vent des idées neuves.

Ce sont celles issues de la promotion de la science au zénith des idéaux de la pensée. La science et celles de ses méthodes qui traquent la certitude, pour qui il n’y aurait de vrai que l’universel, en oubliant que même le hasard se calcule.

[1] Lacan J, « Fonction et champ de la parole et du langage », Ecrits, Seuil, Paris, 1966, p. 321
[2] Velmezova Ekaterina, « Intervention de Staline dans la linguistique soviétique, vue par A. Soljenitsyne », Université de Lausanne, HAL Open Science
[3] c’est la thèse, « la nouvelle théorie du langage », d’un certain Nikolaj Marr
[4] Soljenitsyne A., Le premier cercle, Paris, R. Laffont, 1968
[5] Seriot P., Université de Lausanne, « Le discours sur la langue en URSS à l’époque stalinienne », Cahiers de l’ILSL, n°14, 2003
[6] Houellebecq M. « La fiction, pour l’homme, n’est pas seulement un plaisir , c’est un besoin », Lectio magistralis, Université Kore d’Enna ( Sicile ), 15/06/2022

Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Septembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Vers les J 52 « Je suis ce que je dis »
Vraiment ?
Est-ce possible ?
Les organisateurs des futures et prochaines journées de l’ECF ont fait choix d’un thème qui n’est pas du champ de la psychanalyse et qui s‘énonce en un syntagme assertif et péremptoire.
Un énoncé maître qui s’appuierait sur une vérité aussi incontestable qu’indémontrée qui pose une équivalence sans reste entre parler et être, entre parole et existence.
C’est un énoncé choquant, intentionnellement choquant !
Choquant pour ceux qui ont fait choix de la psychanalyse, comme référence privée, dans leur vie professionnelle et personnelle.
Un énoncé issu de l’état de « la spire de l’époque », de l’état des mœurs contemporain, du temps de la « post vérité ». La « post vérité » est ce postulat qui dirait que je dis toujours la vérité, si je parle, si je le dis ce que je dis, c’est que c’est vrai !
Exit le cartésianisme qui s’embarrassait, comme Leibnitz et Schopenhauer, à aller chercher la congruence d’un dire avec ce par quoi il était vérité, c’est-à-dire la nécessité d’un rapport bi-univoque d’un dit à ce qu’il désigne au-delà du dit, au-delà de la langue.
Lacan, après les linguistes nous avaient appris qu’une langue n’était que l’intégrale des équivoques et que ce qui s’énonce amène avec ce qui se dit l’envers sur quoi est bâtie toute assertion. La psychanalyse, avec Lacan, nous a appris que le jugement de vérité est distributif et procède d’une conviction voire d’une certitude toujours anticipée !
Pour les psy, ceux qui font métier du rapport des sujets aux énoncés, c’est embêtant. Si c’était vrai, leur métier n’aurait plus de raison d’être et disparaîtrait !
Pour ceux qui parlent dans la langue, moins pour « communiquer » que pour construire cette fiction de leur personne, véritable avatar de cet insaisissable sujet qui a besoin d’être représenté dans ses rapports avec les autres pour se sentir exister, il y a peu de chances que l’expérience de la vie confirme cette assertion.
Les psychanalystes sont ceux qui font encore confiance à ce qu’on appelle la clinique.
Leur clinique c’est celle des rapports des sujets humains parlant la langue, la lalangue de Lacan, celle qui bâtit cette architecture complexe de leur rapport au réel insaisissable des choses et aux autres.
Un rapport toujours à dire, dans un souci de bien dire car toujours mal dit, insuffisamment dit. Toujours en manque !
Pourquoi ?
Sinon à oublier ce que nous a appris Lacan : qui parle jouit et cette jouissance reste indicible!
Le cogito cartésien devient alors, « je pense, donc je souis !
La psychanalyse subvertit la science !
On peut faire du bien dire une question d’éthique, une éthique qui refuse tout cynisme.
Si un sujet peut être en position d’objet, un sujet n’est pas un objet tant qu’il demeure en lui cette part d’inconnu qui en soutient l’intérêt. On ne peut tout dire d’un sujet. C’est une nécessité, comme Dieu n’est pas et ne peut être une formule, un algorythme.
Si on ne connait pas l’origine de la parole et du langage, au-delà de la langue adamique, il reste que les sujets humains parlent et se représentent dans une logosphère où tout n’est jamais dit, où tout reste à dire, sauf l’arbitraire d’une décision d’un sujet qui dit, conviction aussi intime que personnelle, « c’est ça » !
La fin de l’histoire ne peut rester que la fin des hommes car seule la langue des mots a la vie éternelle !
La psychanalyse freudienne et lacanienne, telle que la promeut J. A. Miller soutient une position aristocratique des sujets qui ne se réduisent pas au simplisme réducteur d’une énonciation collective !

Juin 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ECF et les ACF vivent maintenant dans la perspective des Journées d’automne, en novembre prochain, les « J 52 », où sera étudié ce syntagme signifiant de la modernité contemporaine :
« Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient »
Une modernité façonnée par les idéaux sociaux qui caractérisent « la spire de l’époque » et donne le contexte dans lequel les psy, ceux orientés par la psychanalyse et les autres exercent.
Le matérialisme le plus exclusif et le moins dialectique voisine avec des idéaux communautaires et transversaux, assertions confessionnelles ou proclamations d’une laïcité non univoque, courants woke, décolonial, dégenré, ..
Ils sont trop nombreux pour ne pas créer de conflits quand les uns s’opposent aux autres dans le conflit renouvelé de la force des choses contre la force des idées, comme autrefois, le pouvoir des princes contre l’autorité du Pape !
Que le message freudien ne fasse actuellement, plus partie de ces idéaux civilisationnels, qu’il soit tombé du prestige qu’il avait, il y a 50 ans, dans les milieux de la pensée, universitaires, médicaux, sociologiques est la marque du temps présent.
II n’empêche !
Les psy travaillent avec la parole des patients – consultants et l’articulation de la plainte ou du trouble constitue le champ de notre expérience !
Ce n’est pas un travail sur dossier ou sur un modèle virtuel issu de compilations statistiques où les choses seraient écrites une fois pour toutes comme elles sont dites.
C’est un travail, « work in progress », toujours en cours d’élaboration, par touches, essais d’erreurs en réussites ou inversement, vers un bien dire, celui qui loge la vérité du locuteur, celle qui héberge sa libido, sa jouissance, disait Lacan pour présentifier l’essence du vivant sexué.
Avec la parole, l’articulation des énoncés et des représentations freudiennes, nous fait entrer dans ce monde liquide dont le sociologue polonais-britannique, Zygmunt Bauman, nous annonçait l’avénement.
Si rien n’est fixé dans des identités immuables qu’une ségrégation oppose dans des conflits à la vie, à la mort, le pouvoir de la parole s’y retrouve pour qui parle dans la langue dont la vertu de représentation donne toute sa place à ce que Freud appelait l’inconscient.
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette !
Alors, au travail, tant que les hommes (et les femmes ! ) parlent, les psy ont toujours leur place !
 

Mai 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Sylvie Berkane Goumet, Délégué aux cartels de l’ECF

Un appel au savoir

La fascination des images, alimentée aujourd’hui par les bourrasques de l’actualité, loin de nous mettre aux prises avec la réalité du monde, a un effet sidérant. Si la psychanalyse n’apporte pas de réponses qui résoudraient le malaise dans la civilisation, le savoir qui s’en dégage nous offre néanmoins une grille de lecture.

Le savoir n’est pas l’affaire de l’Un. Il s’élabore éventuellement à plusieurs : « quand deux ou trois personnes parlent ensemble, allez savoir après qui a fait émerger la chose ; il y a celui qui l’a dite, mais il y a celui qui le lui a fait dire, et celui qui s’est aperçu que c’était important[1] ». C’est le sens du cartel, dispositif inventé par Lacan en 1964, pour rendre vivante l’étude de la psychanalyse. Il constitue un appel au travail qui articule le singulier au collectif adoptant « le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe[2] ». Le cartel fait rupture avec l’étude solitaire, mais aussi avec les enseignements traditionnels et l’information glanée sur Internet.

Lacan l’a pensé comme un savoir contre le discours du maître, et l’actualité rend sa fonction subversive plus pressante. Si modeste soit-il – puisqu’il est souvent le lieu d’initiation première à la lecture des textes fondamentaux – le dispositif est pensé dans cette dynamique. Rien d’universitaire donc dans cette élaboration de savoir : « Si les textes paraissent obscurs au premier abord, leur élucidation délivre un plus-de-jouir. Commenter Lacan doit être un divertissement : il faut inventer, mettre à jour les difficultés. Le savoir ne doit pas être triste.[3] »

Alors qu’est-ce qu’un cartel concrètement ? Quatre cartellisants s’entendent pour travailler ensemble. L’émergence du désir de savoir suppose la mise en acte d’un pousse à penser, d’un pousse à savoir. Ils font donc appel à une personne désignée comme plus-une qui se fait l’agent provocateur du travail de l’autre. Le cartel se déclare auprès de l’École de la Cause freudienne et se réunit alors, pour une durée d’un an. La mise à ciel ouvert des travaux, indispensable au dispositif, sera initiée par le plus-un qui fera entendre les productions de savoir.
Pour que le dispositif s’incarne, nous organiserons une rencontre le 24 juin en soirée et nous vous y espérons nombreux.

Avril 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de ce mois d’avril, ce sont d’abord les grandes Assises
Internationales Virtuelles de l’AMP sur le thème de la femme qui n’existe pas.Pendant 4 jours des psychanalystes d’Europe et d’Amérique vont commenter cet aphorisme provocateur de Lacan.
 

Incompréhensible ou en avance sur son temps ?Lacan anticipait l’ère moderne du genre fluide qui supplante la vieille distinction du masculin et du féminin. Les attributs que décerne la langue de l’Autre font place à un repérage d’un plus de jouir, éprouvé un jour ou l’autre chez les vivants, qui désigne cette part irreprésentable d’une jouissance qui s’éprouve et ne peut se dire, typiquement féminine quoique non totalement étrangère aux hommes

Reste ensuite, pour chacun le travail quotidien.

Seul avec ses patients au cabinet, à plusieurs à l’hôpital ou en institution.

Pour que la psychanalyse continue à nous orienter dans le monde contemporain qui rejette l’inconscient il faut parler la psychanalyse car la psychanalyse est une pratique de parole.

Construire les cas de nos patients, lire et penser l’actualité culturelle, sociale, politique, en psy orientés par la psychanalyse, c’est relever la perception du transfert du locuteur à son objet.

Le scientisme contemporain impose un discours dominant qui vise à la performance, à l’efficace, à faire et produire un résultat non obstant l’indigence d’une pensée qui méconnait les conditions de son efficace.

Dans la science, seul compte le résultat. L’auteur en est tenu pour rien, effacé derrière une vérité qui vaudrait pour tous. Ce qui confirme l’intuition d’Aristote, retrouvée par Freud, qu’il faut être mélancolique pour dire la vérité.

A l’inverse, la clinique orientée par la psychanalyse est une clinique, certes objective, c’est-à-dire fidèle à l’expérience mais limitée à celle du praticien, puisque basée sur ce qui se dit à l’adresse de ce praticien.

Il se trouve donc inclus dans le message à lui adressé !

Il s’en suit que tout énoncé est à interpréter, que l’interprétation est traduction de ce qui est là sans être dit mais présent tout de même dans les énoncés d’un locuteur marqué de ce qui s’y répète d’expériences antérieures.

Il n’y a donc pas la vérité Une mais des vérités, une pour chacun, celle qui le concerne !

Lacan, en 1967, dans son « Petit discours aux psychiatres », adressé aux élèves et internes du service de son ami Henry Ey, pointait, avec ironie, l’erreur de sa théorie, l’organo-dynamisme, mais saluait l’humanisme que celui-ci avait introduit dans une pratique, la psychiatrie, qui, dans l’histoire, n’avait pas toujours bien traité ceux qui s’adressaient à elle.

L’œuvre, les écrits de Henry Ey ont formé à la psychiatrie des générations d’étudiants et jamais cet héritage n’a été remis en question !

Il a banni, avec une tranquille assurance, des pratiques autoritaires voire sadiques qui, sous couvert du bien du malade bafouaient tout respect de la personne et rendaient cet exercice, fut-il revêtu du sceau de la médecine, indigne du point de vue de l’éthique.

La reconnaissance du statut éthique du patient est un préalable à toute pratique et vient faire limite à la furor sanandi des praticiens soucieux d’affirmer le bien fondé de leurs options cliniques et thérapeutiques.

Pour pratiquer, pas de certitude pour un universel commun à tous mais la perception d’un bien dire saluée comme un tant soit peu venue d’ailleurs par le patient !

Lacan nous a laissé l’usage du cartel pour l’étude de textes difficiles où chacun se risque à y mettre du sien devant des pairs tous différents car l’inconscient freudien n’est pas le même pour tous !

Mars 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de l’ACF est encore est toujours orientée par les événements de l’ECF.

Les futures Grandes Assises Internationales virtuelles de l’AMP nous amèneront à considérer l’aphorisme lacanien, provocateur, en notre temps où les femmes occupent partout le devant de l’actualité :« La femme n’existe pas » !Dans l’ACF/ MAP une soirée de conversation sur ce thème a eu lieu le 23 février dernier où les garçons ont été très bavards tandis que les dames restaient peu parlantes !

Donc, pas d’essence de La Femme mais, elles sont partout, au moins mille et tre et font parler !

L’actualité c’est aussi le CERA et son travail sur l’autisme et avec les autistes.

Par ailleurs, les cartels sont au travail et nous présenterons bientôt le produit de leurs réflexions, portant tant sur l’étude des grands textes de la psychanalyse, Freud et Lacan, relus et commentés par J. A. Miller, dans le cadre de l’orientation lacanienne contemporaine, une orientation vers le réel.

Donc, à vos lectures, à confronter avec notre clinique, dans une époque agitée du choc de mouvements violents des personnes de plus en plus animées de certitudes plus que de la passion rhétorique pour une dialectique qui porte savoir et vérité chez les humains parlant.

Février 2022: cliquer ici

L’ÉDITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ACF est à l’écoute des mouvements de l’actualité qui traversent l’ECF
La dernière journée de » Questions d’École » qui s’est tenue fin janvier, a mis en question cet énoncé qui n’a pas fini de nous surprendre, « Tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant » !
C’est un énoncé issu du dernier enseignement de Lacan, repris par J. A. Miller, qui tire les conséquences, pour la clinique contemporaine, de ce dit de Lacan.
Une récente conférence, qui par sa rigueur a marqué les esprits, tenue à distance par Zoom pour Marseille et l’ACF / MAP, de notre collègue A. Delarue est revenue sur ce thème.
Balzac déjà s’inquiétait des conséquences pour la civilisation de la chute des idéaux qui jusque-là, gouvernaient la société paternaliste. Freud, malgré sa vénération du Père, le sien et le père éternel de la religion du livre l’avait noté, sans en tirer toutes les conséquences, nous a dit Lacan.
Lacan, dès le milieu du XX° siècle, n’a pu que relever, dans l’évolution des idéaux sociaux, la désacralisation du père de la religion et du pater familias dans les nouvelles façons naissantes de faire famille.
L’actualité l’a largement confirmé entre les nostalgiques d’un passé révolu qui ne reviendra pas et les mouvements les plus radicaux, féministes, woke, queers, trans, non binaires.
Le père, celui du complexe d’Œdipe, le pater familias qui tenait du père éternel n’est plus un homme d’exception, celui dont le nom unifiait les ensembles disparates, tant des instances de la personnalité psychique que des générations.
C’est une société liquide qui se met en place où les identités des personnes sont fluides, déclaratives au gré des énonciations des intéressés et non fixées pour l’éternité comme avant.
On ne peut que noter un déplacement des repères qui n’est cependant pas synonyme de leur abolition.
Lacan a insisté sur la fonction de la parole et du langage pour construire l’histoire, propre à chacun. Histoire événementielle avec sa causalité phénoménale et histoire libidinale avec sa causalité psychique, fantasmatique, inconsciente où la logique s’allie à l’invention, toujours poétique.
Aujourd’hui, dans nos présentations de cas cliniques, le binaire de la psychiatrie classique, névrose / psychose, n’est plus le dernier mot de la démarche diagnostic.
il s’agit maintenant de décrire comment les sujets font, un par un, chacun à sa façon, pour faire unité de leur personne en se passant de l’usage généralisé de la langue, celle du père, porteuse de la puissance phallique de la nomination qui fait lien social dans une langue communément partagée.
Il s’agit maintenant, à côté d’une prise en compte de la lalangue des sujets, d’une pratique de nouages et de nœuds nous a légué Lacan, entre les trois instances, RSI et le sinthome qui fait agrafe pour l’ensemble.
Plus du prêt à l’usage d’une réponse pour tous, qui faisait lien social. Il appartient maintenant aux psys de restaurer, pour leurs patients, de nouvelles façons de faire lien dans des communautés de semblables.
A nous de promouvoir dans l’actualité sociale du temps dans le pays, la pertinence scientifique de telles pratiques.

Janvier 2022: cliquer ici

L’DITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Encore une fois, le célèbre aphorisme du prince Salina, le vieux sage du « Guépard », dans la littérature, le roman de G. T. di Lampedusa, au cinéma, Burt Lancaster, dans le magnifique film de Visconti, s’avère plus pertinent qu’énigmatique :
« Il faut que tout change pour que rien ne change » !
Comme délégué régional en MAP, je prends la suite de Dominique Pasco et tiens à la remercier, au nom de tous dans notre région, pour son action souriante et déterminée, pendant les deux ans passés, pour promouvoir le travail et la diffusion de la psychanalyse dans la région MAP.
En lien avec l’école, l’ECF, l’école de J. Lacan, poursuivie par le travail et l’orientation que lui a donnée J. A. Miller, l’ACF régionale continuera à œuvrer pour que triomphe, selon le souhait de Lacan, le discours psychanalytique.
La psychanalyse est pour nous, d’abord un travail solitaire : la cure, des lectures et, à côté du travail professionnel propre à chacun, le compte rendu, écrit ou oral, pour soi d’abord, des expériences de la vie, de cette formidable clinique des vivants que nous sommes dans les expériences de la vie, tant privée que sociale.
Autant d’expériences des rencontres multiples des autres et de l’Autre qu’il s’agit de penser, pas sans éthique sauf à être cynique ni sans l’oubli de son propre désir, inconscient, refoulé, ..
Vaste programme !
Aussi importe-t-il de se réunir pour parler la psychanalyse : réunions en présence si la situation sanitaire du pays nous en laisse le choix ou, à distance, par vidéo-conférences Zoom, comme nous avons appris à le faire depuis 2 ans, pour obvier à la transmission épidémique du mal qui nous accable et poursuivre, entre nous et devant tous, ce discours vivant qui porte l’indicible de la vie et nous fait vivre.
En ce printemps 2022, nous aurons à préparer les grandes assises de l’AMP, sur le thème de « La femme », celle qui n’existe pas, contrairement à nos compagnes et à toutes celles qui relèvent d’une féminité que la modernité interroge d’une façon nouvelle en questionnant ce qui, pour les générations précédentes relevait de l’évidence non discutable !

Décembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Alors que les 51e Journées de l’ECF ont tiré les conséquences épistémiques et cliniques de la sortie de La norme mâle vers la fluidité des genres et des modes de jouir, nous nous mettons au travail du « pas-tout ». Les grandes assises de l’AMP, intitulées La femme qui n’existe pas auront lieu en visioconférence du 31/04 au 3/04/2022 de 14 h à 20 h : https://www.grandesassisesamp2022.com/produit/grandes-assises/ C’est ce que proposeront dès le mois de décembre, le nouveau délégué régional, Jean-Louis Morizot et le comité régional de l’Acf en Map.
L’actualité en Map en ce mois de décembre s’inaugure de la dernière conférence du cycle sur L’exil, samedi prochain, le 4 décembre à Marseille. Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP interviendra sous le titre « L’envers du numérique ». Elle interrogera comment opère la dimension du discours sur Internet. Quels sont le statut et la fonction d’Internet pour le sujet ainsi exilé à la fois de sa propre parole et de sa jouissance ?
Avec Martine Revel, rédactrice en chef, nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du bulletin numérique abords. Ce numéro double 38-39 a pour titre celui du cycle des conférences : L’exil. Il propose de lire ou relire, étudier et découvrir des conférences, exposés et travaux issus des activités en Acf en Map en 2020 et 2021. Nous remercions de leur contribution chaque auteur ainsi que le comité de lecture, les correctrices, la graphiste Eva Van Rumst et Jennifer Lepesqueur pour ses photographies. Chaque membre de l’ACF en MAP le recevra ; il sera aussi possible de le commander : acfenmap2021@orange.fr.
L’actualité de l’ACF en MAP propose également les activités du Champ freudien, dont la reprise de la Section clinique d’Aix-Marseille en présentiel, avec pour thème « L’os dans la clinique » (vous pouvez encore diffuser et vous inscrire : section.clinique.uforca13@gmail.com).
Vous pouvez lire le détail des activités ci-dessous.
Voici venu le temps de passer le relais à Jean-Louis Morizot en lui souhaitant une belle aventure dans cette fonction de DR, de remercier les membres du comité régional, Eric Zuliani, vice-président de l’ECF et de l’ACF, Hervé Castanet, les membres de l’ACF en MAP et tous ceux qui ont contribué aux activités, les intervenants, les organisateurs comme les participants. Un remerciement tout spécial à Hélène Casaus qui administre au quotidien le site pour la présence sur la toile des informations concernant les activités psychanalytiques d’orientation lacanienne en Map et au plan national et international : https://psychanalyse-map.org/ et à Françoise Biasotto pour la diffusion.

Dominique Pasco, déléguée régionale

Novembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Notre actualité en MAP débute dès ce jeudi 4 novembre à 20 h 30 avec un événement vers les J51 (20 et 21/11/2021)
(https://events.causefreudienne.org/ ; https://journees.causefreudienne.org/).
Les co-directeurs des 51e Journées de l’ECF sur le thème de « La norme mâle » ont accepté l’invitation de l’ACF en MAP à intervenir pour une soirée préparatoire. Souhaitons que le public en MAP profite de ce moment de travail qui portera sur « Amour, désir et jouissance dans la norme mâle » ! Psychanalystes à Paris, membres de l’ECF et de l’AMP, Aurélie Pfauwadel traitera de « la question du porno et des conditions de jouissance » et Damien Guyonnet interviendra à propos de « la forme fétichiste de l’amour chez l’homme, pour reprendre le terme de Lacan, à la suite de Freud (mais où il s’agit plutôt de désir et de jouissance) ». Ces questions d’actualité concernent tout un chacun, qu’il soit clinicien ou intéressé par l’orientation lacanienne.
La soirée, présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, compte aussi avec la contribution de deux discutants, membres de l’ACF en MAP : Véronique Villiers et Nicolas Boileau.
Pour vous inscrire, envoyez un mail et vous recevrez le code zoom pour suivre en visio-conférence : acfenmap2021@orange.fr
Les Grandes assises virtuelles Internationales de l’AMP – « La femme n’existe pas » – se précisent, les arguments circulent ainsi que les informations précises sur l’organisation liée à leur dimension internationale. Les inscriptions sont lancées !
Suivent d’autres soirées en MAP avec le lancement du Séminaire de l’ECF proposé par Hervé Castanet pour la lecture de « La Troisième » de Jacques Lacan, texte paru récemment aux éditions Navarin, dans la collection La Divina.
Ensuite, la dernière soirée du Séminaire de lecture en six actes de l’ACF en MAP sur « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » portera sur le désir et l’acte.
Enfin, notez les dates de la rentrée des Cartels et de la dernière des Grandes conférences du cycle sur l’exil, sans oublier les activités du Champ freudien, de la Section clinique d’Aix-Marseille et de l’Antenne clinique de Gap. Vous retrouverez le détail des activités et des parutions dans ce Courrier.
À jeudi !
Dominique Pasco, déléguée régionale

Octobre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Chers lecteurs,
Le la est donné par les 51e Journées de l’ECF des 20 et 21 novembre prochains, dès lors les activités en Map se veulent préparatoires à l’étude de leur thème : La norme mâle. Un titre surprenant, provocateur ? Pas vraiment, puisqu’il s’agit dans l’après-coup de la déferlante de dénonciations sous l’élan du mouvement #Metoo, au temps de la féminisation de notre monde, des questions transgenres, du déclin du père et de la crise de l’homme, d’interroger ce qu’il en est de la norme mâle. Lundi dernier, l’excellente troisième nocturne organisée par l’ECF sous le titre « Les mâles du siècle », questionnait « où (en) sont les hommes ? » (Ph.Hellebois), « Le phallus, un concept has been? » (E.Zuliani) et « Virilité toxique ? » (Clotilde Leguil ) en évitant tout essentialisme à l’égard du viril qui est semblant. Le cas clinique déplié par cette dernière éclairait ce dont ressort le forçage pour cet homme : une mise en acte de sa propre interrogation sur la virilité. Les exposés longuement discutés offraient un véritable moment de transmission où l’articulation fine et précise entre praxis et concepts faisait entendre une construction tout en finesse. D’autres soirées préparatoires sont prévues. Ces journées s’annoncent de haut vol une fois de plus et en prise directe sur l’actualité clinique et les formes du malaise contemporain. L’amour avec comme condition la parole sera au rendez-vous !
Rappelons-le donc – il est grand temps ! – pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, de vous inscrire aux 51e Journées, cela facilitera grandement la tâche des organisateurs : https://events.causefreudienne.org/
Je vous invite à lire ce Courrier et dès à présent, à établir votre programme d’étude et de lecture en Map ou d’enseignement et de formation avec l’Ecf & l’AMP ou le Champ freudien, la Section clinique d’Aix-Marseille ou l’antenne clinique de Gap. Nous comptons sur vous pour faire connaître la pluralité des activités proposées à ceux qui désirent savoir.
Vous retrouverez ci-après les précisions sur les événements, soirées, Séminaires, conférences, conversation autour d’un ouvrage.
En espérant vous y retrouver.
À vous tous, bon travail et découvertes.
Dominique Pasco, déléguée régionale

 

Septembre 2021: cliquer ici

L’EDITO
La rentrée en Méditerranée-Alpes-Provence dédie résolument ses activités à la lecture et l’étude de la psychanalyse. Elle vous invite à participer en présentiel à deux conférences : le 11 septembre à Gap, « Ce que les médias nous découvrent » par Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, et le 25 septembre à Marseille, « Vieillir, une expérience singulière » par Claudine Valette-Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP. Les Séminaires d’étude et de lecture reprennent comme les soirées en librairies.
Feu d’artifice éditorial !
Ne ratez pas cette soirée exceptionnelle organisée le 9 septembre par l’École de la Cause freudienne pour l’événement éditorial : pas moins de cinq livres pour célébrer, quarante ans après sa mort, la vitalité, la puissance et l’actualité de l’enseignement de Lacan.
Dès cette rentrée, il vous est possible de monter à bord pour naviguer ensemble (via des travaux préparatoires) vers « La norme et mâle », thème des 51e journées de l’ECF et « La femme n’existe pas », titre des Grandes Assises virtuelles internationales de l’AMP.
Save the date: Ci-après découvrez toutes les activités ce mois-ci proposées par l’AMP, l’ECF, l’ACF en MAP, le Champ freudien, la Section Clinique et l’antenne clinique
En souhaitant à chacun de vous une rentrée très lacanienne,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Juin 2021: cliquer ici

L’EDITO
Au lendemain du forum du 27 mai 2021 « Psychologues : Arrêtons l’arrêté » du 10 mars 2021 relatif à la définition de l’expertise du psychologue, le mois de juin démarre fort sous l’impulsion de ce nouveau combat. Réunissant des psychanalystes, psychiatres, psychologues, universitaires d’obédiences différentes, il a mobilisé un très large et nombreux public (+ de 10000 vues). Nous vous invitons vivement à lire Lacan Quotidien n° 930 publié ce jour et dans l’après-coup du forum. En liminaire, sous le titre « L’École de la tolérance », Jacques-Alain Miller donne la « Thèse neuro », étudiée en onze remarques par Hervé Castanet, pour véritable « manifeste d’un combat que nous aurons à mener à long terme ». Je n’en cite ici qu’un extrait témoignant de la lecture épistémologique transmise : « La voix du surmoi scientiste résonne : “pas assez scientifique. Trop de mots. Encore un effort pour être neuro”[1] ! »
Notre mobilisation est donc lancée pour contrer cette volonté d’éradiquer la causalité psychique, de « dégommer les praticiens du soin psychique », comme le dit Roland Gori lors du lancement de son Appel du 2 mai dernier, ou encore de ravaler la parole du patient et l’écoute du sujet de l’inconscient. Vous pouvez compter sur notre ACF en MAP pour continuer le combat et vous tenir au courant de l’actualité militante par voie numérique. L’ACF en MAP compte sur chacun de vous pour relayer les annonces et diffuser sur vos réseaux.
Concernant l’étude de la psychanalyse en MAP, retrouvez tous les événements dans ce Courrier et dès à présent je vous rappelle la conférence le 12 juin au matin de Fabienne Hulak, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, maître de conférence H.D.R. au département de psychanalyse de l’Université de Paris 8. Elle interviendra dans le cadre du cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sous ce très beau titre : « L’entre-langue de l’exil »
La séance du jeudi 17 juin du Séminaire d’étude « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » a pour titre « Le désir d’enfant ». Cette séance spéciale prépare au thème du congrès PIPOL X : « Désir de famille et clinique des filiations ».
Save the date ! Une soirée préparatoire aux 51e Journées de l’ECF aura lieu le jeudi 4 novembre à 20 h 30 via zoom avec les interventions des directeurs Damien Guyonnet & Aurélie Pfauwadel et d’autres sur « Les conditions d’amour et la norme mâle ».
En vous souhaitant un mois de juin très psychanalytique !
 
Dominique Pasco, déléguée régionale
 
[1] Castanet Hervé, « Épistémologie. Onze remarques sur la Thèse neuro ou comment faire avec un paradigme épistémologique qui se veut exclusif pour la clinique », Lacan Quotidien, n° 930, Après le forum des psys, mercredi 2 juin 2021, p. 9.
 

Mai 2021: cliquer ici

L’EDITO
En ce premier mai, fête du travail, Jacques-Alain Miller adresse une « Lettre du premier mai aux composants du mouvement lacanien international dans sa diversité ». Considérant son importance, nous venons de l’ajouter à ce Courrier de l’ACF en MAP. Notons qu’elle conclut sur le rappel de cette mobilisation des « travailleurs décidés » par Lacan dans son acte de fondation du 21 juin 1964.
Un communiqué du Conseil de l’ECF signé de son président, Laurent Dupont vient de nous apprendre la nomination de trois nouvelles AE, membres de l’ECF : Omaïra Meseguer, Véronique Pannetier, Liliana Salazar-Redon auxquelles l’ACF en MAP adresse ses félicitations en attendant de les entendre.
Disons-le, ce mois de mai démarre fort et prend l’air du temps des combats politiques avec une vidéo de présentation des prochaines grandes assises virtuelles de l’AMP par sa directrice, Christiane Alberti, sous le titre « La femme n’existe pas », le lancement de Lacan web télévision et un numéro spécial de LQ intitulé « 2021 Année Trans ».
Vous pouvez vous inscrire et suivre les travaux préparatoires au 6e Congrès européen de psychanalyse PIPOL « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations » et aux 51e Journées de l’ECF « La norme mâle ».
Deux conversations en présence de leurs auteurs, autour d’ouvrages parus récemment, vous sont proposés par la Section clinique en plus des enseignements, propédeutiques et extensions vers les institutions : Contrer l’universel –L’étourdit de Lacan, à la lettre et Mode de jouir au féminin.
Lire, étudier la psychanalyse d’orientation lacanienne en Map, du désir à l’amour avec Freud et Lacan, voilà ce que vous proposent les activités à découvrir au programme,
En vous souhaitant un mois de mai vivifiant,Dominique Pasco, déléguée régionale

Avril 2021: cliquer ici

L’EDITO
Et oui, nous y sommes ! C’est le printemps ! Il s’est installé apportant en Map un bouquet d’activités florissantes. Remarquez que ce mois d’avril démarre fort, dès le samedi 3 avril (matin) avec pour invités quatre des auteurs de Duras avec Lacan. Nicolas Pierre Boileau, Guy Briole, Clothilde Leguil et Sophie Marret-Maleval converseront à partir de ce livre avec Hervé Castanet. « Ne restons pas ravis par le ravissement, en adoration devant Le ravissement de Lol V. Stein » : Jacques-Alain Miller démarre ainsi son Cours du mercredi 14 juin 2000. Avec un tel sous-titre, l’ouvrage s’annonce comme une promesse à lire une autre Duras, à partir de ce qui réveille et intrigue… Nous en saurons plus samedi.
Notons également un second temps fort de conversation, consacré cette fois à la psychiatrie et à la psychanalyse. Résolument clinique, cette matinée du 10 avril autour de l’ouvrage Traverser les murs – La folie, de la psychiatrie à la psychanalyse se déroulera en « présence » (visio-conférence) de son auteur, Francesca Biagi-Chai. Deux psychiatres, chefs de pôle à l’hôpital psychiatrique, ainsi que des psychanalystes converseront avec elle.Pour découvrir plus précisément cet événement et retrouver tous les autres temps d’étude des concepts de la psychanalyse proposés par les séminaires de lecture, les enseignements cliniques, sans oublier les activités du Champ freudien, veuillez trouver ci-après le programme détaillé de l’ensemble des activités en MAP,
À très bientôt,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Mars 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale
La norme mâle, thème annoncé pour les 51e Journées de l’ECF, fait particulièrement résonner les questions d’actualité. Il invite à débattre dans l’après-coup de l’attentat sexuel. La déferlante #Metoo se poursuit encore aujourd’hui avec les dévoilements d’incestes. La familia Grande de Camille Kouchner témoigne d’une façon extrêmement fine, déterminée et complexe, du fait que le ravage touche bien au-delà des protagonistes. Notre région s’engage dès à présent sur ces questions cruciales.
L’ACF en MAP souhaite la bienvenue à Nicolas Boileau, admis par le Conseil de l’ACF comme nouveau membre pour notre région. Agrégé d’anglais et maître de conférences en littérature britannique à l’AMU (Aix-en-Provence), il a co-dirigé l’ouvrage tout récemment paru Duras avec Lacan – Ne restons pas ravis par le ravissement paru aux éditions Michèle. Le 3 avril, Hervé Castanet présidera une conversation autour de cet ouvrage avec pour invités Nicolas Boileau, Guy Briole, Clotilde Leguil et Sophie Marret-Maleval.
Les activités en ce mois de mars sont multiples et concernent essentiellement l’étude et la clinique, avec le démarrage d’un nouvel enseignement proposé par la Section clinique d’Aix-Marseille. Dédié à la clinique en institution, la première matinée des « Extensions vers les institutions » aura lieu le 19 mars au matin (9 h-12 h 30) à propos de « Ceux qui ont rencontré un réel traumatique ».
Lire et étudier se déclineront à l’occasion de deux séminaires. Le 10 mars sur Toulon en visio-conférence, aura lieu la troisième séance des « Coulisses de la vie amoureuse : des conditions d’amour au partenaire-symptôme ». Le second débutera le 15 avril sous le titre « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? », la première séance interrogera ce qu’il en est du désir au temps du discours capitaliste.
Pour finir, signalons le café-psychanalyse organisé le 20 mars par le bureau de ville de Gap : « Une fois la justice passée… »
Sans oublier les ouvrages à lire présentés par la librairie.
 

Février 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon

Chers abonnés,
En ce mois de février 2021, les activités psychanalytiques sur notre région se poursuivent ainsi que les enseignements de l’ECF, désormais accessibles en visio. Après un début d’année intense avec Question d’École, la rentrée des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille et l’excellente conférence de Camilo Ramirez « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation », le tempo est donné !
Dès lors, pour lire et étudier la psychanalyse, les activités se poursuivent en MAP avec ses séminaires, dont celui de Toulon sur les coulisses de la vie amoureuse. Les enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille comme ceux de l’antenne clinique de Gap se poursuivent et un nouveau voit le jour, consacré à la pratique en institution sur les thèmes du trauma, de l’exclusion et du passage à l’acte.
Vous pouvez aussi vous inscrire à la Newsletter de PIPOL X – Ombilic. Nous préparons en MAP un événement en lien avec le thème de « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations ».
Signalons la parution de l’exceptionnel ouvrage collectif Duras avec Lacan – « Ne restons pas ravis par le ravissement », aux éditions Michèle, avec deux leçons du cours inédit de Jacques-Alain Miller : « Les Us du laps (1999-2000) » ainsi que l’intervention que fit Éric Laurent dans ce cadre et vingt autres textes.
Et pour conclure, rappelons ce que souligne Jacques-Alain Miller dans sa « Théorie de Turin », au sujet du désir de Lacan interprétant Freud : « C’est le désir de séparer le sujet des signifiants-maîtres qui le collectivisent, d’isoler sa différence absolue, de cerner sa solitude subjective, et aussi l’objet plus-de-jouir qui se soutient de ce vide et le comble à la fois. Ceci est le désir de Lacan. L’École en procède et oriente l’ACF en MAP.
À très vite donc pour ces moments de travail ensemble,
 
 

Janvier 2021: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
Chers participants, lecteurs, intervenants,
Veuillez recevoir tous nos meilleurs vœux pour une année 2021 plus douce, vive et joyeuse au plan de la vie sociale !
Évidemment, dès que possible, les activités seront de nouveau majoritairement proposées en présentiel, mais dans les grandes villes et notre région, ce moment n’est pas encore venu.
Vous le savez, depuis le début de la pandémie, nous choisissons de maintenir notre lien de travail en proposant des séminaires d’étude et de lecture, des soirées préparatoires aux événements organisés par l’AMP, l’ECF et l’EFP par voies numériques. Néanmoins, les conférences prévues dans le cadre du cycle de grandes conférences en ACF en MAP sur L’exil furent réduites en 2020, mais elles reprennent en 2021. Certes, cette modalité du lien social sur la toile trouve des limites, mais elle a le mérite de permettre ce lien de travail qui s’avère fructueux et vivant. Nombreux en témoignent finalement et encouragent à poursuivre dans ce sens.
Le goût partagé de l’étude de la psychanalyse et la détermination de maintenir cette dynamique de travail sur notre région se lit dans ce Courrier ! Il annonce une rentrée psychanalytique riche et le démarrage en trombe des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille. Vous pourrez entendre des interviews introduisant le thème de l’urgence et celui de la propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation.
Et dès à présent inscrivez-vous à la grande conférence sur l’exil par Camilo Ramirez le 16 janvier en visio conférence. Camilo Ramirez, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, président de l’association ParADOxes interviendra sous le titre « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation ». La conférence sera suivie d’une discussion et présentation de son livre Haine et pulsion de mort au xxie siècle, paru aux éditions L’Harmattan (préface de Guy Briole).

Je tiens ici à remercier chacun de vous de son implication décidée à faire vivre la psychanalyse d’orientation lacanienne en ACF en Map et Hélène Casaus, psychologue clinicienne, membre de l’ACF en MAP qui s’est formée pour assurer l’administration du site https://psychanalyse-map.org et la réalisation de ce Courrier.

 

Décembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
À l’heure où le malaise dans la civilisation mobilise psychanalystes et cliniciens auprès des parlêtres en souffrance psychique, à l’heure d’une recrudescence des passages à l’actes hétéro-agressifs, auto-agressifs et des entrées dans la psychose, les séminaires, conférences, enseignements se poursuivent. Plus que jamais centrées sur la clinique, l’étude et la lecture des textes de référence sont nécessaires. Les modalités par voie numérique sont adaptées à la contingence de pandémie en permettant le respect des règles sanitaires en vigueur. L’enjeu majeur depuis le mois de mars est de maintenir notre lien de travail à partir de ce qui nous rassemble : la psychanalyse, Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller. C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de notre collègue Jacques Borie, psychanalyste à Lyon, et ,ce dimanche, celle de Jacques Aubert, spécialiste de James Joyce et fidèle des Séminaires de Jacques Lacan. Nous présentons nos sincères condoléances à leurs proches. Le mois de décembre commence dès ce soir avec les Conférences d’Introduction à la psychanalyse coordonnées par Nicole Guey dans le cadre de la Section clinique d’Aix-Marseille et le commentaire par Hervé Castanet d’un texte phare : « Propos sur la causalité psychique », daté de 1946. Il y parlera « de la construction de l’imaginaire dont Lacan fait le ressort causal de la folie que son ami Henri Ey expliquait par la causalité organique. ». C’est d’ailleurs le moment de vous inscrire aux enseignements proposés par la Section clinique, session 2021, ils sont pluriels et se dérouleront par voie numérique ou en présentiel si cela redevient possible – vous retrouvez ici leurs programmes.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sur le thème de l’exil reprend dès samedi 5 décembre au matin de 10 h 30 à 12 h 30 et se poursuivra en 2021. Son programme a été renouvelé – vous pourrez le lire ci-après. Dès à présent, vous pouvez vous inscrire pour suivre la conférence (en visio) de Hervé Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP, cadre au CTR de Nonette, enseignant à la Section clinique de Clermont-Ferrand. Présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, la conférence sera suivie d’une conversation sur la question de l’exil et la pratique en institution, avec le concours de plusieurs psychanalystes et cliniciens exerçant en institutions.
Suit la présentation détaillée de l’ensemble des activités proposées en MAP en décembre et quelques ouvrages à lire et à commander auprès de la librairie ACFen MAP.
Au plaisir de vous y retrouvez et en vous souhaitant une douce fin d’année 2020.

Novembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-ToulonEn ces temps de crise sanitaire liée à la pandémie d’un virus, le Covid-19, et d’attentats, nous vivons une période qui prend parfois l’allure de cauchemars. Les discours de lutte pour l’idéal démocratique, la paix et le vivre-ensemble sont attaqués. En effet, nous sommes confrontés brutalement au réel du surgissement de la mort, qui fait trou dans le savoir, avec ses effets sur les parlêtres. L’expérience du clinicien enseigne le risque pour certains de cette rencontre avec la mort, qui peut faire mauvaise rencontre et susciter un passage à l’acte, le débranchement ou le déclenchement d’une psychose. La psychanalyse offre de précieux outils pour aborder les effets de ce surgissement sur les parlêtres et y faire bord, toujours au un par un. En différenciant l’angoisse et la peur, l’orientation lacanienne invite à ne pas reculer face au réel, et au contraire à faire face aux conséquences de cette pulsion de mort qui court sous les formes d’un « tuer » ou « se tuer ». Ne pas se laisser pétrifier par les Gorgones est l’un des enjeux. Quelles cordes l’analyste a-t-il à son arc ? Quels concepts comme outils et quels ressorts cliniques pour ne pas se laisser écraser par ce réel ? Les enseignements de l’ECF, de la Section clinique d’Aix-Marseille sur le thème de l’urgence, de la Propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation (présentés en ligne ce soir) donneront un écho de la pluralité des réponses possibles. Vous pourrez également, suivre le cycle des conférences sur l’exil qui se poursuit et les séminaires de lecture et d’étude en ACF en MAP mis en œuvre en visioconférences sur le rêve (Gap-Manosque), l’angoisse (Marseille) et les conséquences du non-rapport sexuel (Toulon). Enfin, des textes à lire sont réunis sous le titre de Reliefs par les membres du bureau de ville de Gap-Manosque dans une très belle Newsletter et des publications peuvent être commandées auprès de la librairie de l’ACF en MAP.
Au plaisir de vous retrouver à ces occasions de lecture et de travail des concepts de la psychanalyse,
 

Octobre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Les activités proposées en Map ce mois d’octobre sont nombreuses et commencent
dès ce soir. Résolument centrées sur la lecture et l’étude des textes et des concepts
fondamentaux de la psychanalyse, il sera question de ce qui fait attentat sexuel et
aussi du rêve avec la Conférence le 3 octobre 2020 de Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP. Elle interviendra à partir de l’expérience de sa propre cure, sous le titre : « Échos et traces du rêve ».
En attendant que le présentiel soit possible, les activités se poursuivent en visioconférence. Qu’est-ce que l’attentat sexuel pour la psychanalyse ?
Trois événements préparatoires aux 50e Journées de l’ECF les 14 et 15 novembre
prochains y répondent. Ce jeudi 1er octobre, Éric Zuliani, co-directeur des 50e
Journées de l’ECF nous fait l’honneur et le plaisir de présider cette première soirée
d’étude et d’élaboration (à Marseille). La seconde est prévue le 8 octobre à Gap et
sera présidée par Jacques Ruff, membre de l’ECF et de l’AMP. Quant au troisième
événement, le 10 octobre après-midi, il diffère. La rentrée des cartels s’adresse à ceux
qui désirent lire, étudier et entendre les produits de cartels, ce dispositif de lecture et
d’étude à 4 + 1 inventé par Jacques Lacan en 1964 pour rendre vivante l’étude de la
psychanalyse et adopter le principe d’une élaboration soutenue. Dans un second
temps, Beatriz Gonzalez-Renou, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, secrétaire aux cartels de l’ECF interviendra sous le titre de « Attentat sexuel et division subjective ». Le programme détaillé est à lire ci-dessous.
Il est encore temps de s’inscrire aux 50e Journées de l’ECF ! D’ici là vous pouvez lire sur le blog les « boussoles cliniques », citations et articles  https://www.attentatsexuel.com. Et pour ceux que la clinique intéresse, les thèmes des enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille sont : La « Clinique de l’urgence », une soirée de présentation a lieu le 14 octobre ; « Formes contemporaines de la désocialisation » en propédeutique et un nouvel ENSEIGNEMENT CLINIQUE PAR VISIOCONFERENCE. L’Antenne clinique de Gap étudie « Des modes de jouissance. Du refus au consentement. ».
Lire, étudier la psychanalyse, voilà ce qui est proposé !

Septembre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

C’est reparti !

Après cette période si particulière et le bouleversement de nos activités, nous nous réjouissons de la reprise des différentes propositions de travail et d’étude de la psychanalyse en MAP. Et – la bonne nouvelle est tombée ce jour – les inscriptions aux 50e Journées de l’ECF sont ouvertes, elles auront lieu en présentiel ! Le thème invite au travail à partir de deux signifiants associés en une formule choc qui percute et fait résonner l’actualité. Plus largement, « Attentat sexuel » renvoie à la condition de femme, d’homme, d’être parlant, à ce qui attente pour chacun. Depuis le début de l’été, de nombreux articles – « boussoles cliniques » et choix de citations – paraissent sur le blog https://www.attentatsexuel.com. Ces mises en bouche, à lire absolument, introduisent les questions cliniques et théoriques soulevées par le thème.

Qu’est-ce que l’attentat sexuel en psychanalyse ?

Dès à présent et pour commencer à cerner cette question, l’ACF en MAP propose plusieurs événements, dont deux soirées d’étude en octobre : le jeudi 1er octobre à 20 h 30, la conversation à partir de citations sera présidée par Éric Zuliani, co-directeur des Journées 50 de l’ECF, psychanalyste à Nantes, vice-président de l’ECF et membre de l’AMP ; le 8 octobre, la soirée sera présidée par Jacques Ruff, psychanalyste à Gap, membre de l’ECF et de l’AMP.

Depuis le lancement de #MeToo, « la chape de plomb » qui pesait sur les femmes et les contraignait au silence, au secret, a volé en éclats. Désormais on en parle et les viols subis comme les attouchements, agressions sexuelles sont dénoncés, révélés. La honte a changé de côté. Il n’est pas un jour dans la presse sans l’aborder, sur les ondes ou à la télévision. Adèle Haenel, Vanessa Springora furent les précurseures d’une prise de parole qui ne cesse plus. En juillet, l’excellent Festival International du Documentaire primait le film de Carolina Moscoso, Visión Nocturna (Grand prix de la compétition internationale). La jeune réalisatrice dit avoir voulu faire un film à partir du viol dont elle a été victime huit ans auparavant, pendant ses études de cinéma : « Quelque chose en moi a voulu affronter ce silence confortable qui protège les violeurs. Mais au-delà de ça […] J’ai pensé que ce serait peut-être plus facile si je faisais de mon propre corps et de ma propre expérience la matière de ma recherche. […] je voulais amener le cinéma à une dimension viscérale, où vie et création seraient la même chose et s’entremêleraient[1]. »  Suivre la voie frayée par l’artiste dont l’œuvre touche au réel de la cause constitue une orientation pour l’étude, nous l’entendrons.

Sans déflorer ici tous les événements en MAP, à découvrir dans ce Courrier du mois de septembre, citons seulement cette conférence d’Anaëlle Lebovits-Quenehen à l’occasion de la parution de son livre Actualité de la Haine – Une perspective psychanalytique, paru chez Navarin. Elle sera suivie d’une discussion avec Hervé Castanet.

Pour l’instant, les activités demeurent principalement par visio-conférence, mais nous allons rapidement prévoir des activités en présentiel.

En vous souhaitant une bonne reprise, à très vite !

 

[1] Extrait de l’entretien avec la réalisatrice chilienne, Carolina Moscoso, à lire sur le site du FID : https://fidmarseille.org/film/vision-nocturna-night-shot/

Juin 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale
En cette sortie de confinement, alors que les rassemblements corps présents ne sont pas encore autorisés, le travail d’étude et de lecture de la psychanalyse se poursuit en Map avec le Séminaire de l’ECF et les trois Séminaires de l’Acf en Map, L’envers du contemporain à Aix-Marseille-Martigues, La répétition dans la clinique à Toulon et L’interprétation du rêve de Sigmund Freud à Gap Manosque. Si le numérique est devenu notre mode privilégié de faire lien de travail en Map, il l’est aussi avec l’ECF et abolit le frein des distances géographiques. Ainsi, vous pouvez vous connecter dès jeudi 4 juin à la soirée de conversation autour des présentations du thème des 50e Journées de l’ECF : « Attentat sexuel » (comment s’inscrire, ci-après). Personne ne sait à ce jour comment elles se dérouleront, mais dès à présent, le travail en Map s’oriente sur ce thème et sur le rêve, thème du Congrès de l’AMP. Dimanche, nous étions en réunion (Zoom) avec les délégués des autres régions, Éric Zuliani et Angèle Terrier, co-directeurs des Journées et sommes entrés dans le vif du sujet mettant au cœur de l’échange l’épistémè. Ce titre « Attentat sexuel » reprend une expression de Freud à propos du cas d’Emma, véritable invitation à relire les cas de la littérature à l’aulne de la théorie freudienne du sexuel comme traumatique ou encore de la formule de Lacan – il n’y a pas de rapport –, la rencontre sexuelle est toujours traumatique. C’est aussi l’occasion de réinterroger notre clinique et ne pas reculer face à ce que dévoile l’actualité des témoignages d’Adèle Haenel, Vanessa Springora et de bien d’autres. Avant la conversation de jeudi, vous pouvez lire (ci-après) les quatre arguments des quatre co-directeurs des 50e Journées.
Les activités du Champ freudien se poursuivent également ainsi que la seconde matinée de la Section Clinique, ce samedi 6 juin avec pour thème : « lectures du phénomène hallucinatoire dans l’enseignement de Lacan – Conséquences, cliniques et éthiques » par Yves-Claude Stavy, psychiatre hospitalier (ex-chef de pôle), psychanalyste (Paris), membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse
Qu’on se le dise, les conférences et connexions suspendues seront reprogrammées dès que possible ou bien proposées autrement, mais dans ce contexte post-pandémie, nous avançons au fil de l’actualité. C’est pourquoi nous resterons en lien tout cet été autour du rêve, de l’attentat sexuel et des propositions d’études et de lectures en Map. Pour rester connecté, informé, abonnez-vous sur le site : https://psychanalyse-map.org/
 

Mai 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Dans sa lettre à lire ci-après, Le président de l’École de la Cause freudienne propose une mise au travail de deux thèmes. Le premier thème, celui du Congrès de l’AMP concerne « Le rêve, son usage et son interprétation dans la cure lacanienne ». À ce sujet, la conférence de Bénédicte Jullien est maintenue et reportée au 3 octobre 2020. Les modalités vous seront communiquées dès que possible. « Attentat sexuel » est le second thème de travail et titre des 50e Journées de l’ECF. Abonnés à ecf-mess@ger, vous recevez ces informations, cependant nous avons tenu à inclure dans ce Courrier du mois de mai les deux premiers arguments du thème des journées.
Se mettre au travail, poursuivre l’étude de la psychanalyse en MAP, voilà ce à quoi nous tenons ! Ce mois de mai fait fleurir les Séminaires avec le tout nouveau Séminaire de l’ECF à Marseille « Vivre la pulsion » conduit par Hervé Castanet (seconde séance), la reprise des Séminaires d’études de l’ACF en MAP et le démarrage d’un Séminaire de lecture auquel nous souhaitons le succès. Chaque bureau de ville vous invite au travail, à Toulon, on étudie « La répétition en psychanalyse », à Marseille, « L’envers du contemporain » et à Gap, on lit « L’interprétation du rêve de Sigmund Freud ».
Afin de respecter les contraintes sanitaires qui encadrent le déconfinement, toutes les activités en MAP privilégient le lien de travail virtuel, les visio-conférences utilisent Zoom. Après inscription en ligne, l’invitation à rejoindre le groupe vous est adressée. Ainsi, il est possible de suivre tous les séminaires, enseignements de la Section clinique, de l’antenne clinique des propédeutiques et conférences quel que soit votre lieu d’habitation.
Retrouvez dans ce Courrier les arguments et les programmes détaillés des évènements, des enseignements et des séminaires ainsi qu’un lien à la toute nouvelle bibliothèque sonore de la section clinique et des propositions de lectures.
Une Newsletter spéciale intitulée « Dé-confinement », actuellement en cours de réalisation, vous sera adressée dès sa sortie.
Et je vous souhaite, à vous tous chers « étudiants » de la psychanalyse, chers membres de l’ACF en MAP et proches, chers abonnés du Courrier, à tous ceux qui n’ont cessé d’être sur le terrain dans les hôpitaux ou les institutions comme à ceux qui ont tenu bon confinés, un mois de mai tout en finesse et en couleurs !
Au plaisir de se retrouver en ligne.

Avril 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

En ce contexte de pandémie Covid-19 et de confinement obligé, ce Courrier d’avril peut-il échapper à la triste énumération du report des activités ? Oui. Chaque responsable de séminaire d’étude, d’enseignement ou de groupe de travail du champ freudien relève le défi du vivant en vous proposant des activités via l’usage des nouvelles technologies, pour continuer à faire lien social.

 
Vivre
Si « une accumulation des cas de mort nous apparaît comme une chose par-dessus tout effrayante[1] […] supporter la vie est bien le premier devoir de tous les vivants », écrit Freud. Il en fait même un adage : « si tu veux supporter la vie, organise-toi pour la mort », qui me semble tout à fait d’actualité en ce « moment de désillusion quand éclate la guerre [ou l’épidémie] à laquelle on ne voulait pas croire ».
 
La parole ne sera pas confinée
Marie-Hélène Brousse propose un éclairage intéressant sur l’étrangeté de ce qui nous vivons à partir des trois temps logiques de Lacan : « Faute d’instant du regard, que Lacan désigne comme “apodose” – terme grammatical désignant une proposition principale, ici manquante –, la durée du temps pour comprendre en posant des hypothèses se révèle très longue dans l’épidémie que nous traversons[2]. »
« À chacun sa pandémie. […] Le Covid-19 surgit comme une pandémie qui nous plonge hors du connu et fait effraction pour tous et pour chacun[3]. » Comment chacun réagit-il face à ce surgissement du réel ? Toujours à partir de ce qui lui est propre et singulier, nous enseigne la clinique. Un constat : malgré le confinement, les cures se poursuivent, en recourant aux différents moyens technologiques. Les cliniciens témoignent de la poursuite de leur pratique avec les adultes et les enfants, en cabinet comme en institution. Déjà Freud, dans son Interprétation des rêves, signalait la part prise par le sujet à propos de la résistance au travail qui peut mettre fin à l’analyse. « Quand bien même […] l’épisode perturbateur est objectivement réel, […] la résistance se révèle, sans qu’on puisse se méprendre, dans l’exploitation complaisante et excessive qui sera faite de ce genre de circonstance[4]. »
C’est pourquoi, puisque les modalités en ligne avec Skype, Zoom ou YouTube le rendent possible, nous maintenons les enseignements, séminaires et conférences. Étudier la psychanalyse et contrer le risque d’une parole confinée, voilà ce à quoi vous invite le programme d’activités en MAP du mois d’avril.
Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACP en MAP
[1] Freud, Sigmund, « Notre relation à la mort », Essais de la psychanalyse, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1985, p. 27.
[2] Brousse, Marie-Hélène, « Les temps du virus », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[3] Ansermet, François, « À chacun sa pandémie », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[4] Freud, Sigmund, « L’interprétation du rêve », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, coll. « Opus », 2015, p. 473, note de bas de page.

Mars 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Chers membres de l’ACF en MAP,
L’actualité en mars démarre par cet appel à participer à la Journée FIPA à Lyon le samedi 14 mars (9h30 – 18h) de Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA comme réponse aux attaques de la psychanalyse. Reçu le 27/02/2020 :
« Chers collègues,
Les attaques contre la psychanalyse ne cessent de se multiplier, véhiculant comme toujours leurs lots de lieux communs, de désinformations malhonnêtes.
Un pas est franchi avec le rapport de l’IGAS et les initiatives, aujourd’hui isolées, de l’ARS en nouvelle Aquitaine, qui montrent, comme dans le champ de l’autisme, une alliance du scientisme et du capitalisme, afin de mettre au pas le champ médico-social.
Une réponse a toujours été, depuis Freud, l’exposition d’une clinique rigoureuse, éthique et engagée sur le terrain. La journée FIPA est une des réponses à ces attaques. Des praticiens vont y exposer leurs travaux au plus près de ce qui se joue dans la cité.
Nous vous attendons nombreux à Lyon afin de faire résonner l’opératoire de la clinique lacanienne ! » Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA

L’actualité en MAP concerne l’étude des concepts et des textes de références de la psychanalyse avec ce mois-ci un intérêt particulier prêté au rêve. Comme vous le savez, « Le rêve, son interprétation et son usage dans la cure lacanienne », est le thème du XIIème congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse qui aura lieu à Buenos Aires du 13 au 17 avril 2020. A cette occasion, Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP et Analyste de l’Ecole en exercice interviendra à Aix-en-Provence le 21/03/2020 sur ce qu’elle a élucidé du statut particulier du rêve en fin d’analyse qui n’est plus porteur d’un message concernant le désir. Pourtant, il nous apprend quelque chose.
Les Séminaires d’étude se poursuivent, le 10 mars à Toulon, Patrick Roux et Charles Gheorghiev interrogent la répétition chez Lacan. Le 12 mars à Marseille, Elisabeth Pontier et Véronique Villiers lisent L’envers de la psychanalyse. Il sera également question de rêve et, entre autres, de commenter ce pourquoi Lacan fait du mythe de l’Œdipe, un rêve de Freud.
L’actualité dans le champ freudien est riche et innovante avec notamment la 1ère matinée de la Section clinique d’Aix-Marseille, le samedi 7 mars sur le thème « Comment s’orienter dans la clinique ? Psychose ou pas psychose ? » organisée en deux temps, une table ronde consacrée aux enseignements de la présentation de malade suivie d’une conversation autour d’un film. Le vendredi 27 mars à Marseille, aura lieu la Conversation clinique de la Section clinique ouverte également au public non-inscrit à la SC. Les exposés cliniques des intervenants sont envoyés en amont, puis présentés et discutés lors de la conversation. (Cf. programme détaillé ci-après).
Enfin, nous attirons votre attention sur un tout nouveau module proposé par la Section clinique vers les institutions. Il s’agit de trois après-midi thématiques dispensés dans trois villes par des équipes d’enseignants et intervenants différentes (programme détaillé ci-après) :

« Ceux qui sont en situation d’exclusion » le 10 avril à Marseille,
« Ceux qui ont rencontré un réel traumatique » le 12 juin à Toulon,
« Ceux qui passent à l’acte », le 25 septembre 2020 à Aix -en-Provence.

A très bientôt donc, Dominique Pasco, déléguée régionale pour l’ACF en MAP

Février 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

« Exil, il ne saurait y avoir de meilleur terme pour exprimer le non-rapport »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, Paris, Seuil, 2005, p. 70.
Dans l’éditorial du Courrier de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence (MAP) du mois de janvier, nous rappelions l’objet de l’ECF avec sa visée de la formation des analystes en devenir. Question d’École (QE), qui a lieu ce samedi 1er février à la Maison de la Chimie (28 bis rue Saint-Dominique, Paris 7e) avec pour titre « Puissance de la parole », en est l’un des temps forts ouvert au public. Nous y serons ! Le contrôle, le cartel et évidemment l’expérience de la cure, de la passe au fondement de la formation sont au programme. Rappelons qu’en MAP, dès le samedi 8 février 2020, nous aurons l’occasion d’entendre l’une des intervenantes de QE (aux Arcenaulx) : Myriam Chérel. Elle introduira notre cycle des grandes conférences sur l’Exil à partir de son expérience d’Analyste de l’École. Elle témoignera de « son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin. »
L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Deux séminaires vous sont proposés dans ce sens, l’un à Toulon (le 4 février 2020), le second à Marseille (le 6 février 2020). Le premier se consacre à l’étude de l’un des concepts fondamentaux de la psychanalyse – la répétition –, et le second à la lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse, un véritable hommage au structuralisme au moment où le Nom-du-Père perd de sa gouverne.
Vous trouverez également les activités du champ freudien, la présentation des enseignements cliniques et propédeutiques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, l’Antenne clinique de Gap-Manosque, avec une nouveauté : les Extensions vers les institutions sur des problématiques rencontrées en institution : « ceux qui sont en situation d’exclusion » (le 10 avril, Marseille), « ceux qui ont rencontré un réel traumatique » (le 12 juin, Toulon) et « ceux qui passent à l’acte » (le 25 septembre, Aix-en-Provence).
Souhaitons que ces activités d’étude de la psychanalyse intéressent et comptant avec votre participation.D. P.

Janvier 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Le 1er octobre 2019, le Conseil de l’ACF a agréé la permutation au poste de déléguée régionale de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence et m’en confie le mandat pour les années 2020 et 2021. Dès lors, il s’agit de veiller à la place et à la présence de la psychanalyse sur notre région dans son articulation à/vers l’Ecole de la Cause freudienne et en suivant ses orientations telle l’indication donnée par Jacques-Alain Miller.
Comme le rappelait le président de l’ECF, Laurent Dupont, l’Association de la Cause freudienne est une structure différente tout en étant une articulation de l’ECF en région. Présidée par Eric Zuliani pour les deux années à venir, nous aurons le plaisir de le recevoir pour l’assemblée consultative de 2019 le 20 juin prochain aux Arcenaulx. A cette occasion, il donnera une conférence sur l’Exil l’après-midi (à vos agendas !).
L’objet de l’ECF vise la formation des analystes en devenir, Question d’Ecole qui aura lieu le 1er février prochain à Paris sous le titre « Puissance de la parole » en est l’un des événements importants ouvert au public. L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Promouvoir une place mesurée de la psychanalyse dans la cité et ses connexions, voilà notre projet.
Dans la droite ligne de la Délégation sortante, j’en profite pour remercier Françoise Haccoun de son souci de transmission et de l’excellent travail réalisé qui rend la relève à la fois aisée, et encore plus exigeante ! Nous continuerons donc selon sa formule : « Si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans le champ social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. »
Pour ce faire et tenant compte de la réforme de l’ACF, un bureau et un comité régional ont été constitués. Je remercie chaleureusement chacun des responsables d’avoir accepté la proposition.
Constitution de la délégation de l’ACF en MAP pour les années 2020 et 2021
(à lire aussi en cliquant ici)
Le Bureau
Déléguée régionale : Dominique Pasco
Secrétaire : Patrick Roux
Trésorier : Jean-Louis Morizot
Le Comité régional
– Déléguée aux cartels : Françoise Haccoun
– Responsable bureau de ville Aix-Marseille-Martigues : Véronique Villiers
Avec pour adjoints : à Marseille : Ianis Guentcheff et Delphine Tchilinguirian ; à Aix-Martigues : Béatrice Marty
– Responsable bureau de ville Toulon : Patrick Roux et membre du Séminaire de Toulon : Jean-Louis Morizot
– Connexions : à Marseille : Pamela King; à Toulon : Françoise Biasotto
– Responsable du bureau de ville de Gap – Manosque : Véronique Le Roy, avec pour adjointe Sylvie Dagnino
– Diffusion numérique des activités : Françoise Biasotto
– Librairie ACF en Map : Philippe Devesa
– Bulletin abords : Martine Revel
– Débats et présentations des livres (librairies, médiathèques, etc.) : Elisabeth Pontier
– Relations publiques et partenaires : Renée Adjiman
– Courrier et site web : Hélène Casaus.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF-MAP 2020 sur le thème de « L’exil » sera introduit avec la conférence d’une Analyste de l’Ecole en exercice, Myriam Chérel le samedi 8 février 2020 aux Arcenaulx à Marseille. Elle témoignera de son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin.
L’étude de la psychanalyse se poursuit dans le cadre de séminaires d’études. Le mardi 7 janvier aura lieu la première soirée d’étude des concepts à Toulon consacré à la répétition et le jeudi 23 janvier à Marseille, la première séance de lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse de Jacques Lacan, intitulé «L’envers du contemporain».
Je tiens à remercier tout spécialement Laurence Martin d’avoir depuis 2014 mis au service de l’ACF en MAP son professionnalisme et ses idées en matière d’e-communication pour la création du site, son développement constant, la réalisation de ce Courrier comme la diffusion des annonces d’événements. Je remercie aussi Hélène Casaus d’avoir accepté de lui succéder et de s’être formée de la sorte.
Je remercie également Hervé Castanet de ses conseils avisés, de ses idées exigeantes et innovantes comme des liens qu’il permet pour une place pertinente de la psychanalyse sur notre territoire.
Ces activités d’étude de la psychanalyse réussissent grâce à la mobilisation de chacun et ensemble.
Au nom du comité régional, une belle année 2020 à tous.

D. P.

Décembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Cet édito de décembre est le dernier de mon mandat de déléguée régionale mené ces deux dernières années. J’ai le grand plaisir de transmettre cette belle fonction à notre collègue Dominique Pasco. Je lui souhaite, ainsi qu’au bureau qu’elle constitue avec soin, deux belles années de travail autour de notre cause commune : la transmission et l’épanouissement du discours analytique en région MAP.
 
L’ACF est Une. Le long travail de modification et de mise en conformité avec son statut d’association a été mené. Il a été accompagné avec soin et générosité par le conseil national de l’ACF et de l’ECF, toujours présent à chaque étape de son déroulement. Cette modification de statut propulse l’ACF au plus près de l’ECF, «le doigt pointé vers l’Ecole». Elle apportera allégement avec la toute prochaine dissolution des associations logistiques.
 
Je tiens particulièrement à remercier et à témoigner toute ma reconnaissance à chacun et chacune de l’équipe du bureau de l’ACF d’Aix/Marseille/Martigues, de Toulon et de Gap/Manosque, de leur travail engagé et décidé à mes côtés pour faire entendre et résonner l’enseignement de Lacan au plus près de la spire de notre époque. L’indication de Lacan, «ne pas céder sur son désir», n’est-elle pas, plus que jamais, une urgence en ces temps où la psychanalyse est si décriée ?
 
Des évènements ce mois-ci où nous vous attendons, nombreux :
 
> A Gap, le 30 novembre prochain, la Journée d’étude sur La violence faite aux femme, sujet on ne peut plus contemporaine, avec une conférence de Jacqueline Dhéret, psychanalyste à Lyon, membre de l’École de la Cause freudienne.
 
> La dernière soirée Lacan et les femmes post-J49 qui se tiendra le 5 décembre prochain sera un point de capiton à ces trois temps préparatoires aux Journées de l’École qui ont mis les femmes à l’honneur !
 
> Le colloque du 3 décembre, Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet, organisé par le CPCT Marseille-Aubagne en partenariat avec le CD13, que notre ACF soutient de très près.
 
Avec un peu d’avance, bonne fin d’année 2019 à tous.

Novembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Dernier cap vers les J49 ! Vous avez pu lire, entendre, participer aux nombreuses rencontres préparatoires au sein de notre région mais aussi au-delà, sur ce thème : femmes en psychanalyse. Cette préparation a été un foisonnement de textes, de réflexions et d’analyses sur la fameuse question restée sans réponse que Freud a adressée à Marie Bonaparte en 1938 « La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même je n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’études de l’âme féminine est la suivante : Que veut la femme ? »
 
Le 7 novembre prochain à Marseille, se tiendra la seconde soirée préparatoire, Lacan et les femmes, où se poursuivront les apports inédits de chacun des intervenants sur la question de la féminité chez Lacan. La troisième et dernière soirée sera post J49 : le 5 décembre prochain.
 
Et le 23 novembre, nous aurons le plaisir d’accueillir notre cher collègue Patrick Monribot, membre de l’ECF à Bordeaux, qui clôturera le cycle des conférences de l’ACF 2019 sous le titre prometteur pour la perspective lacanienne : « La possibilité d’un symptôme ». Il nous montrera comment là où « l’air du temps ouvre un boulevard à une myriade d’offres de soins plus ou moins référés aux neurosciences et plus ou moins farfelus […] Lacan a anticipé le changement d’époque et a légué aux analystes les moyens de s’y confronter ». Un cas clinique appuiera son propos.
 
Et puisque la voie de la psychanalyse prend plusieurs entrées pour sa diffusion et sa transmission, vous pourrez aussi dans ce Courrier découvrir des rencontres autres. Pour ne citer que celles organisées par le CPCT auxquelles l’ACF s’associe: la matinée du lundi 4 novembre en partenariat avec la ville d’Aubagne consacrée à la clinique de la violence, le colloque du mardi 3 décembre en partenariat avec le CD13, « Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet ». Voici un extrait de l’argument : « Ce colloque vise à démontrer que la psychanalyse est l’envers du discours du maître, celui qui réduit la personne âgée au seul vieillissement de son corps biologique. La vieillesse est une expérience subjective singulière, traversée par les remaniements psychiques en lien avec le réel du corps… » Disons que ce colloque est un acte de politique lacanienne. Nous vous attendons nombreux dans ce magnifique amphi du Conseil départemental pour soutenir notre orientation.
 
Mais aussi, encore deux bons mois, avant leur démarrage, pour s’inscrire aux formations de la session 2020 de la Section clinique !
 
Bonne lecture à tous, et rendez-vous en décembre pour le dernier édito de mon mandat.

Octobre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La notion de couple colorié est là pour suggérer que, dans le sexe, il n’y a rien de plus que, dirai-je, l’être de la couleur, ce qui suggère en soi qu’il peut y avoir femme couleur d’homme, ou homme couleur de femme[1]. » Lacan
 
Ce mois d’octobre, l’ACF MAP sera tout particulièrement axée sur des rencontres préparatoires aux 49e Journées de l’ECF, Femmes en psychanalyse. Trois rendez-vous sont proposés, même si aborder ce thème peut « donner l’impression de s’aventurer dans une zone instable, de désorientation[2] ».
 
Le samedi 12 octobre à Marseille à 14h30, aux Arcenaulx se tiendra la rentrée des cartels de l’ACF-MAP sous la responsabilité de la déléguée aux cartels, Elisabeth Pontier. Cette après-midi est consacrée au thème de la féminité, Nous sommes très heureux d’accueillir Dominique Holvoet, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, qui donne à sa conférence le titre : « Femmes pas-folles-du-tout et leurs partenaires. » Cette rencontre est aussi l’occasion de présenter ce dispositif d’étude, d’entendre le témoignage de quatre cartellisants et de procéder au tirage au sort pour la constitution des nouveaux cartels. C’est le moment choisi où ceux qui le souhaitent pourront former cartel.
 
Une première soirée sera consacrée à Lacan et les femmes le 17 octobre à 21h, à Marseille. Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[3] ». Quel est ce nouveau ? Comment entendre ses formules aujourd’hui célèbres comme : La femme n’existe pas, la jouissance féminine, l’au-delà du phallus, La femme pas-toute …
 
Deux adolescentes vivent leurs premières expériences sexuelles. Que nous enseignent ces deux jeunes sujets sur leur sexualité, leur entrée dans une vie de femme ? En partenariat avec le cinéma Henri Verneuil à La Valette-du-Var, l’ACF MAP et le groupe Boutchou du CEREDA organisent une conversation-débat suite à la projection du film Une fille facile (2019) réalisé par Rebecca Zlotowski, le mardi 15 octobre à 20h30.
 
Nous pourrions continuer bien sûr ! Mais parler au sujet des femmes ne relève-t-il pas de l’illimité ? Nous vous invitons à lire ce courrier avec les nombreux rendez-vous de ce mois.
 
Bonne lecture.
 
[1] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, Seuil, p.116.
[2] Anne Lysy, « Du rêve de La femme à l’invention d’une femme », sur www.femmesenpsychanalyse.com
[3] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XX, Encore, Seuil, p. 54.
 

Septembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La femme est l’être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves ». Charles Baudelaire, Les paradis artificiels.
 
Après un été bien ensoleillé et particulièrement chaud, voici venue la reprise de nos rencontres.
Je vous propose de consacrer cet éditorial aux femmes en psychanalyse, thème des prochaines journées de l’ECF les 16 et 17 novembre prochains à Paris. Quel honneur ! « Analystes, analysantes, protagonistes des récits d’analysants… En psychanalyse, il y a des femmes ! Car elles ont une affinité particulière avec cette science de l’amour, de la sexualité, du désir et de la jouissance pas de point », introduit Gil Caroz dans l’argument.
 
Pour préparer cet événement, notre ACF se mobilise sur plusieurs projets. Vous pourrez assister à trois soirées Lacan et les femmes qui tenteront de répondre à la fameuse question freudienne, « Qu’est-ce qu’une femme ? ». Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[1] ». Quel est ce nouveau ? Chaque intervenant, lors de ces trois soirées, tentera à sa façon de mettre au travail ce nouveau et ses conséquences cliniques. Mais ce n’est pas tout. La rentrée des cartels en octobre à Marseille portera aussi sur ce thème et nous aurons le grand plaisir d’accueillir Dominique Holvoet, de Bruxelles, à cette occasion.
 
Bonne lecture et bonne rentrée à tous.
 

Juin 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Au moins maintenant pouvons-nous nous contenter de ce que tant qu’une trace durera de ce que nous avons instauré, il y aura du psychanalyste à répondre à certaines urgences subjectives »
Lacan, « Du sujet enfin en question », Écrits.
L’été approche et nous clôturons bientôt nos rencontres avant la reprise de septembre qui se prépare déjà avec des projets riches et féconds pour la transmission en acte du discours analytique.
Mais que se passe-t-il dans ce moment grave qui menace la culture et de ce fait la psychanalyse aujourd’hui? Quelle est cette résolution de supprimer les concepts majeurs qui balisent notre civilisation? L’enjeu est grave et politique. L’École et l’ACF se mobilisent via des réflexions, articles, journées de travail, colloques, pour faire entendre l’incontournable de la découverte freudienne et lacanienne. Urgence!
Le 8 juin après-midi, après notre assemblée consultative de l’ACF MAP pour l’année 2018, Laurent Dupont nous fait l’honneur de venir nous parler de la psychanalyse, de l’inconscient incluant le corps parlant. Il nous montrera, par son expérience d’AE, que « l’analyste reste toujours et avant tout l’analysant ». Venez nombreux et diffusez, diffusez !
C’est demain : le 1er et le 2 juin se tient le congrès de la NLS à Tel Aviv: Urgence! Ce thème n’indexe-t-il pas de façon majeure ce qu’il y a lieu de considérer comme une urgence à soutenir le discours de l’inconscient et du parlêtre. Alors? La psychanalyse, vite! pour reprendre le titre d’une revue de la Cause freudienne
Pipol 9 en juillet à Bruxelles, la journée UFORCA de juin, les J49 à Paris en novembre, le prochain congrès de l’AMP en avril 2020 à Buenos Aires: autant de rencontres à venir qui témoignent du vivant de la cause de notre désir pour la psychanalyse dans le contexte du nouveau malaise dans la civilisation.

Bonne lecture à toutes et tous, et bel été.

F. H.

 

Mai 2019 : cliquer ici

L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En guise d’hommage à Notre-Dame de Paris, je souhaite, pour ce Courrier de mai, retransmettre cet extrait d’une lettre de Freud à Martha.
Paris, le jeudi 19 novembre 1885
À Martha Bernays
[…] Tu as raison, mon trésor, de dire que j’ai maintenant encore beaucoup plus de choses à te raconter qu’auparavant et en règle générale, j’en oublie aussi, comme par exemple ma visite à Notre-Dame de Paris dimanche dernier. Jamais je n’avais éprouvé une impression semblable à celle que j’ai ressentie en y entrant : « Ça, c’est une église ! » Je tournai la tête vers Richetti qui, lui connaît les églises d’Italie. Il se tenait là, figé et frappé d’étonnement. Je n’ai jamais rien vu d’aussi émouvant que cette cathédrale sans aucun ornement, son austérité et son absence de lumière, elle est très étroite, d’où sans doute l’impression générale. Il faut que je lise, pendant mon séjour ici, le roman de Victor Hugo, c’est l’endroit où l’on peut le mieux le comprendre. […] 
L’actualité que soutient notre ACF, vous la connaissez mais rappelons les grands moments à venir qui nous mobilisent d’ores et déjà : le congrès Pipol 9, les 13 et 14 juillet prochain à Bruxelles, L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Comment mieux le mettre en lumière qu’avec cette phrase de Lacan extraite de «Radiophonie», citée dans les textes d’orientation, phrase qui donne le ton aux réductionnistes de l’inconscient: « Que le sujet ne soit pas celui qui sache ce qu’il dit, quand bel et bien se dit quelque chose par le mot qui lui manque, mais aussi dans l’impair d’une conduite qu’il croit sienne, cela ne rend pas aisé de le loger dans la cervelle dont il semble s’aider surtout à ce qu’elle dorme (point que l’actuelle neurophysiologie ne dément pas), voilà d’évidence l’ordre des faits que Freud appelle l’inconscient.»
L’actualité de l’ECF, c’est aussi les J49 qui se tiendront à Paris les 16 et 17 novembre prochain sur ce thème au plus près de l’expérience analytique : Femmes en psychanalyse. C’est mettre au travail la clinique des femmes et sa subtilité (lire l’argument de Gil Caroz, directeur des J49 avec Caroline Leduc et Omaïra Meseguer, co-directrices). Nous vous invitons à vous y inscrire mais aussi à diffuser et à faire vivre cet événement au sein de vos réseaux
 
Bonne lecture à toutes et à tous.
 
F. H.
 

Avril 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

C’est en préparation. Le congrès Pipol 9 se tiendra à Bruxelles les 13 et 14 juillet prochains. L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Ce titre est d’une actualité brûlante et comprend de très nombreuses portes d’entrée pour faire entendre ce rien en commun. Lisons le propos d’Yves Vanderveken, directeur de ce 5e Congrès de l’Eurofédération de Psychanalyse : « Le cerveau est en passe de devenir le poumon de Toinette. Plus rien qui n’y soit référé. Après le décryptage du génome, les développements techniques de la science nous promettent de lever – certes, pour… bientôt ! – les derniers secrets du fonctionnement du cerveau. Neuro-ci, neuro-là, les espoirs sont grands, les progrès évidents […] Une éthique du désir s’oppose à cette civilisation du chiffre et de l’imagerie cérébrale. L’inconscient, de la psychanalyse, témoigne de cela. Non, l’inconscient n’est pas une mémoire, fût-elle enfouie, oubliée, non consciente. Il n’est pas non plus la trace laissée par l’expérience, qui témoignerait de la plasticité neuronale » (lire l’argument complet).
Alors, nous vous attendons nombreux, chers membres de l’ACF MAP et lecteurs de ce Courrier, à vous mobiliser pour assister à ce vif congrès où la psychanalyse va se lire à la croisée des discours éthique, scientifique, médical et politique. Ici à Aix-en-Provence, le 5 avril prochain, le rendez-vous clinique du CPCT, L’inconscient, drôle de rencontre, explorera et mettra d’ailleurs ce thème au travail de la clinique.
Le 27 avril, Martine Versel, psychanalyste à Bordeaux, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, est l’invitée du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP à Toulon. Elle nous entraînera dans «l’esprit des nœuds» et démontrera que le symptôme est «la réponse de l’existence de l’un». Ce n’est pas sans conséquences pour la psychanalyse et nous essayerons avec elle d’en tirer quelques fils.
Bonne lecture à vous tous.
F. H.
[1] Lacan, J., Mon enseignement, 1967-1968, Paris, Seuil, 2005, p. 46.

Mars 2019
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Nous croyons que l’universalisme, la communication de notre civilisation homogénéise les rapports entre les hommes. Je pense au contraire que ce qui caractérise notre siècle, et nous ne pouvons pas ne pas nous en apercevoir, c’est une ségrégation ramifiée, renforcée, se recoupant à tous les niveaux, qui ne fait que multiplier les barrières [1]»

Ne voyons-nous pas là une prophétie de Lacan, prononcée en 1968, sur le monde comme il va, et sur la ségrégation comme « cicatrice de l’évaporation du père » ? Ne pourrions-nous pas lire notre époque actuelle avec cette balise, fine et édifiante ?
À l’issue même du riche forum organisé mi-février par l’Eurofédération de psychanalyse à Milan sur amour et haine pour l’Europe, citons cette phrase conclusive et vive de l’intervention d’Éric Laurent : « L’envers de l’amour n’est pas la haine mais la mort. Quant à l’Europe, il faut donc inventer la vie ! »Mais tout d’abord bienvenue, ici encore, à nos trois nouvelles collègues admises membres de notre ACF MAP ; Hélène Casaus, Véronique Leroy et Delphine Tchilinguirian. Nous sommes ravis d’accueillir de nouvelles forces vives au désir décidé pour la diffusion de la psychanalyse en région, porteuses d’un transfert de travail assuré en direction de l’ECF et de son orientation voulue par J.-A. Miller ainsi que son directoire.Le 16 mars prochain se tiendra à Paris un événement majeur, la journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant dont le thème est d’actualité : Enfants violents ! Citons les premières lignes de l’argument de sa directrice Caroline Leduc qui inaugure une rencontre au plus près des symptômes contemporains : « Qui sont-ils, ces petits monstres qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ? Fauteurs de troubles, de désordre, casseurs, fieffés effrontés qui s’opposent, font de l’obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres… Ils ont la haine, la hargne, ils ne se laissent pas faire ! » Nous vous invitons à vous rendre sur le site de la journée pour y lire plus en amont son orientation :

Et à Marseille, le 19 mars prochain, aura lieu la seconde conférence de l’ACF MAPen présence de Guy Briole (AME et membre de l’ECF et de l’ELP) et de Marta Serra Frediani (membre de l’ELP, AE en exercice) qui nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation avec deux contributions, nouage entre Un, Autre et corps, que nous attendons d’entendre avec impatience, Pas sans l’Autre, Déclinaisons de la féminité, et pas l’Un sans l’Autre. Nous vous y retrouverons donc nombreux.

Enfin, pour les membres de l’ACF MAP, notez toujours l’Assemblée consultative 2018 de notre ACF en présence de Laurent Dupont, le matin du samedi 8 juin. Elle sera suivie d’une conférence dont le titre vous sera bientôt communiqué.

La suite du programme de mars est à découvrir dans ce présent Courrier.

[1] Lacan J., « Note sur le Père », La Cause du désir, n°89, Paris, Navarin, Mars 2015, p.8.
 

Février 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En ce début d’année 2019, s’est tenue à Aix la première du cycle des grandes conférences de notre ACF MAP où notre collègue et invitée Carolina Koretzky a démontré avec brio le nouage hasard, destin, élucubration. Pour poursuivre ce cycle qui fait entendre au public élargi comment la psychanalyse opère au XXIe siècle, le 9 mars prochain à Marseille, nos collègues Guy Briole, membre de l’ECF, de l’ELP et de l’AMP, psychanalyste à Paris et à Barcelone et Marta Serra Frediani, membre de l’ELP et de l’AMP, AE en exercice, psychanalyste à Barcelone, nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation. D’ores et déjà, nous vous invitons à retenir cette date.
À Paris, le 2 février, se déroulera la Journée annuelle Question d’École sous le titre, « Permanence de la formation – De la nécessité du contrôle – Finitude et infinitude de l’analyse ». Selon le tout dernier billet du président de l’ECF, Gil Caroz, trois axes marqueront une certaine progression. Le premier temps, « La porte de l’École », examinera la question de savoir ce qu’est un membre de l’École aujourd’hui. Le deuxième axe, « Assidu, le contrôle » traitera du contrôle et surtout de sa nécessité. Le troisième axe, sous le titre « Ce qui s’arrête et ce qui ne s’arrête pas », traitera de la question de la fin de l’analyse. Journée donc de réflexions prometteuses et actuelles pour la vie de la psychanalyse !
Et le 16 février, rappelons le Forum de Milan qui s’attèlera à faire entendre les voix de nombreux invités autour de son thème aigu “Amour et Haine pour l’Europe », question de grande pertinence politique et d’un intérêt fondamental pour la psychanalyse impliquée dans la politique du monde et de son malaise. Des psychanalystes venus de toute l’Europe dialogueront avec des philosophes, des politologues, des économistes et des juristes sur le destin de l’Europe et sur les passions qui peuvent la soutenir ou l’engloutir. Vous pouvez suivre les textes préparatoires au débat quotidiennement sur la newsletter qui lui est consacrée.
Bonne lecture à tous.
 

Janvier 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Puisqu’il faut bien tout de même ne pas vous peindre uniquement l’avenir en rose, sachez que ce qui monte, qu’on n’a pas encore vu jusqu’à ses dernières conséquences, et qui, lui, s’enracine dans le corps, dans la fraternité du corps, c’est le racisme. Vous n’avez pas fini d’en entendre parler. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XIX, … Ou pire.

En ce tout début d’année 2019,
 recevez chers tous et toutes, chers collègues du bureau de l’ACF MAP et chers abonnés, mes meilleurs vœux pour cette année 2019. Qu’elle nous réserve de bonnes surprises, réalisations, projets divers pour faire vivre la psychanalyse. Quel autre discours mieux que celui de l’orientation lacaniennes de l’Ecole pour lire et interpréter le moment présent et ses crises multiples ?

Au milieu des années 70
, Lacan pointait ces «choses qui font que le monde est immonde[1]», et qui le révèlent bien souvent comme étant un monde d’angoisse. «C’est vrai, indiquait-il encore, il y a autour de nous des choses horripilantes et dévorantes […] Mais ce n’est que parce qu’il existe des gens qui se laissent phagocyter.» Ce que nous refusons fermement. L’AG des ACF en décembre dernier a mis l’accent sur «l’ACF de demain» face aux exigences croissantes et toujours pressantes du maître moderne. Une «politique lacanienne en acte[2]» est alors plus que jamais requise face à la montée des populismes ambiants. En 74, Lacan énonce que «le discours [que je dis] analytique, c’est le lien social déterminé par la pratique d’une analyse[3]». L’actualité de l’ECF nous ramène justement vers les fondamentaux de la praxis analytique ; le 2 février prochain, la journée « Question d’école » portera sur un thème de psychanalyse pure : « Permanence de la formation, Le contrôle continu, Finitude et infinitude de l’analyse. »

Nous vous invitons dès le 19 janvier prochain 
à assister à la première du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 à Aix, Que devient le grand secret de la psychanalyse au XXI° siècle. Notre invitée, Carolina Koretzky, psychanalyste à Paris et membre de l ‘ECF, interviendra sur la question, vive et inédite : « Quand le hasard se fait destin et retour… » En s’appuyant sur la clinique, elle tentera «de faire valoir que si la psychanalyse est certes une “pratique de bavardage”, elle invite surtout celui qui souffre et qui demande, à saisir de quelle manière il a brodé par le sens, ce qui ne fut qu’une marque laissée par une rencontre contingente[4]». Nous vous rappelons que la souscription d’un abonnement pour la totalité du cycle est possible.

Ce tout début d’année, un autre évènement de taille
 se tiendra le 16 février, faisant suite au dernier forum Zadig à Bruxelles, toujours résolument politique et au plus près de l’actualité du monde comme il va : le Forum de Milan sur le thème « Amour et haine pour l’Europe ».
Et bien sûr, indiquons aussi que dès le 11 janvier la section clinique d’Aix-Marseille commence sa 24e session sur le thème contemporain : « Genre, transgenre, identité sexuelle ». Des surprises vous attendent le 26 janvier prochain à la Criée.
 
Meilleurs vœux 2019 à tous et au plaisir de vous retrouver très bientôt.
 
ps : Je vous rappelle que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, une conférence. A vos calendriers !
 
 
[1] Cf. Lacan J., « Entretien avec Emilio Granzotto » (1974), Magazine Littéraire, n°428, février 2004, republié dans La Cause du désir, n°88, en 2014.
[2] Miller, J.-A., La Cause freudienne n°42, politique lacanienne, L’acte entre intention et conséquence La politique de l’École, mai 1999.
[3] Lacan, J., Télévision, Le Seuil, Paris, 1974, p 27.
[4] Extrait de l’argument de Carolina Koretzky.
 

Décembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

«Le monde entier s’ouvrait devant nous. Nous avons voyagé où nous voulions sans permission, sans que personne ne nous demande nos idées, nos origines, notre race, notre religion.»
Stefan Zweig, Le monde d’hier, 1943.[1]

Au terme de la première année 
de mon mandat de déléguée régionale, loin de faire un bilan, je tiens juste à remercier l’ensemble du bureau de l’ACF MAP et les collègues qui ont travaillé sans relâche à la mise en œuvre de nos nombreuses rencontres avec un désir affirmé. Mais ce n’est qu’un début.

«La psychanalyse change, ce n’est pas un désir, c’est un fait.[2]»
 Le cycle des grandes conférences se poursuit dès janvier 2019, orienté par le tout dernier enseignement de Lacan qui nous permet d’être en phase avec les impasses de la subjectivité contemporaine et mieux nous mouvoir «dans le champ de la jouissance[3]». Oui, nous orienter du «champ lacanien[4]» est notre chance, notre «privilège[5]», pour lire et s’éclairer des bouleversements du réel rencontré au XXIe s., à l’époque où « la subjectivité contemporaine […] est entraînée, captivée, roulée – c’est le cas de le dire –, dans un mouvement peu résistible, qui la submerge industriellement de semblants[6]», comme l’indique Jacques-Alain Miller. Les 48e journées de l’ECF passées avec brio, le forum européen du 1er décembre à venir à Bruxelles (Les discours qui tuent) et le prochain à Milan en février 2019 (Amour et haine pour l’Europe) en ont et vont en témoigner.

Et quoi d’autre ? Un événement éditorial que l’on ne peut passer sous silence : 
L’os d’une cure[7], de Jacques-Alain Miller dans la collection Navarin/champ freudien, texte des trois conférences prononcées au Brésil en avril 1998 lors de la VIIIe rencontre brésilienne du Champ freudien. Nous y lisons ce qu’est une cure une fois l’amplification signifiante dépassée, avec ses diverses et singulières modalités : la réduction analytique vers le réel, les diverses fins de l’analyse, la percée – parfois laborieuse – de l’imaginaire, la chutes des identifications, le symptôme au-delà du fantasme, la question féminine et celle du partenaire-symptôme.

Mentionnons également ici la grande diversité éditoriale 
à découvrir de notre orientation lacanienne présentée à la librairie des J48 et via le nouveau et beau site ECF echoppe. Comment faire entendre mieux qu’avec ces nombreux ouvrages ce qui se joue dans la spire de notre époque, entre clinique, éthique et politique ?
Mais aussi, localement, indiquons le très attendu ouvrage d’Hervé Castanet, la maison hallucinée, Molière / Macha Makeïeff, écrit à partir de la mise en scène de la pièce de Molière Trissotin ou Les Femmes savantes et faisant partie du cycle de notre ACF MAP, «théâtre et psychanalyse[8]», signe de la présence de la psychanalyse dans la cité.
Bonne lecture à tous pour prendre connaissance de nos rencontres de ce mois de décembre et rendez-vous très vite en janvier 2019.[1] Zweig, S., Le monde d’hier, Gallimard. Phrase extraite de l’argument pour le forum européen à Milan, de Marco Focchi
http://www.forumeuropeomilano.org/amore-e-odio-per-leuropa/
[2] Miller, J.-A. « L’inconscient et le corps parlant », présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016, Scilicet, 2015, p. 22.
[3] Lacan, J. Le séminaire, livre XVII, l’envers de la psychanalyse, Paris, Seuil, p. 93.
[4] Ibid.
[5] Miller J.-A., « Vers le réel », Comment s’orienter dans la clinique, Paris, Le Champ freudien éditeur, novembre 2018, p.15.
[6] Ibid.
[7] Miller J.-A., L’os d’une cure, Paris, Navarin, 2018.
[8] A partir d’un bord de scène qui a eu lieu entre Macha Makeïeff et Hervé Castanet le jeudi 6 octobre 2016.

Novembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Nous y sommes. Les 17 et 18 novembre prochains, se tiendront à Paris les J48 sur le thème, subverti comme toujours par le discours analytique, « Gai, gai, marions-nous ! Le mariage et la sexualité dans l’expérience psychanalytique ». Les membres de l’ECF, de l’ACF MAP se mobilisent tous pour cet événement, point nodal de la vie de l’ECF. Nous nous retrouverons donc autour des directeurs des journées qui nous ont permis de suivre ce thème de façon vive, amusante, rigoureuse, riche et pleine de surprises, pour participer, intervenir pour certains, accueillir et guider les visiteurs comme marieurs aussi.

« Lacan c’est Lacan, et il m’intéresse[1] » aurait préféré dire Sollers
 suite à la phrase de Lacan issue du séminaire Encore, «Philippe Sollers, il est illisible, comme moi d’ailleurs[2]». Nous entendrons lors de la dernière grande conférence du cycle 2018 de notre ACF, le 24 novembre prochain à Aix, notre collègue Marie Laurent, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, psychanalyste à Bordeaux, membre de l’ECF, qui viendra nous parler de Sollers, le «vocateur». Elle nous démontrera ce que Sollers enseigne «à l’analyste d’un savoir qui passe par le corps et l’affecte».

Et ailleurs ? C’est à Bruxelles le 1er décembre prochain, « Les discours qui tuent ».
Le Forum européen est organisé par les psychanalystes de Zadig en collaboration avec le Réseau Interdisciplinarité-Société (Ris) de l’Université Saint-Louis, avec le soutien de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de la New Lacanian School (NLS), et sous les auspices de l’Eurofédération de psychanalyse (EFP). Face à la montée des extrêmes droites dans le monde, à la propagation de discours ambiants xénophobes, racistes et antisémites les plus odieux, le lien social, la psychanalyse est plus que jamais concernée et mobilisée. J’aimerais vous citer un court extrait de l’argument du forum : «Pire. Ces discours ne sont pas haineux. Ils sont froids et rationnels, opérant au nom du bien-être des nations. Les agents de ces discours qui tuent se présentent comme des grands serviteurs de l’État, voire même comme des héros modernes sacrifiant leur humanité pour faire leur devoir. Ils prétendent qu’ils ne font que dire et faire ce que tout le monde pense […] À se laisser endormir par ces discours qui banalisent le pire, grand est le risque de s’en rendre complices. […] Il s’agit donc de produire un discours qui résiste et combat les discours qui tuent.» Lacan ne le prédisait-il pas : « Notre avenir de marchés communs, [écrivait-il,] trouvera sa balance d’une extension de plus en plus dure des procès de ségrégation[3].» La preuve, n’est-ce pas aujourd’hui l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil et l’acte meurtrier d’une horreur indicible commis par un individu suprémaciste dans une synagogue à Pittsburg ?

Bonne lecture à tous
 pour découvrir dans ce Courrier toutes nos rencontres et événements du mois à venir.1. Sollers Philippe, Lacan même, Navarin éditeur, Paris, 2005, p. 20.
2. Lacan, Jacques, Le séminaire, livre XX, Encore, Seuil, Paris, 1975, p. 37
3. Lacan Jacques, « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Seuil, Paris, 2001, p. 257.

Octobre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Vite ! La psychanalyse en octobre 2018 en MAP
 
« Je n’ai pas besoin d’une liste nombreuse, mais de travailleurs décidés »
Lacan, Acte de fondation, 21 juin 1964.
Chacun pourra se poser cette question essentielle pour le rayonnement de la psychanalyse : sommes-nous des travailleurs décidés ? Le 29 septembre dernier, Christiane Alberti nous a brillamment parlé de l’urgence qui est « toujours au rendez-vous de l’analyse ». Oui, il y a urgence à se rendre à nos nombreuses rencontres ce mois à venir. Vous les découvrirez dans ce Courrier. Urgences de transmission, de diffusion de présence, de désirs engagés pour être à la hauteur de l’orientation lacanienne de notre École, à l’heure du champ freudien, année Zéro.
Le cartel, vite ! Durant ce mois d’octobre, à Aix se tiendra la rentrée aux cartels de notre ACF MAP du bureau de ville Aix-Marseille-Martigues sous le thème « Un ça voir sur mesure ». Elisabeth Pontier, déléguée aux cartels l’a conçu et organisé avec grand soin. Nous y entendrons Daniel Pasqualin, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne, de l’Association mondiale de psychanalyse et analyste de l’École en exercice (A.E.). Il a accepté de nous dire comment, selon lui, l’analyste contribue par son invention à ce que se poursuive l’aventure psychanalytique, et de quel rapport au savoir il s’agit pour lui.
 

Le cartel, encore !, indiquait Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Lacan a voulu pour son école cet organe de base qu’est le cartel, un dispositif de travail original pour recueillir le désir de savoir. Il est aussi le point d’orgue pour la transmission de la psychanalyse. Nous vous y attendons ce 13 octobre, chers tous, pour ce moment de travail et d’échange, épistémique, politique mais aussi signe d’engagement.

Et en novembre… Nous nous retrouvons au palais des Congrès à Paris pour les J48, Gai gai, marions-nous ! La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. Nous pourrons du reste «explorer» ce thème lors de la projection-débat autour du film Sur la plage de Chesil de Dominic Cooke (2017) au cinéma Henri Verneuil de La Valette-du-Var, le 2 octobre prochain à 20h30.

Le programme des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 est prêt. Consultez le ci-dessous, prenez date et, si vous le désirez, un abonnement pour l’ensemble des conférences est proposé. Il nous réserve bien des surprises avec nos invités qui nous font l’honneur de venir nous parler du devenir du «grand secret de la psychanalyse» au XXIe siècle.

Enfin, la première séance de notre séminaire de l’ACF sur la lecture de « Télévision » a trouvé un ton vif et rigoureux avec les interventions et échanges entre Hervé Castanet et Mani Sahebjam. C’est un work in progress, une élaboration de travail, un champ de recherche et de questionnements inouïs qui se poursuivent. Nous vous donnons rendez-vous le 18 octobre prochain pour la seconde séance.

A vos calendriers ! Je vous informe avec plaisir que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, avec générosité, une conférence.

Bonne lecture à tous.

Septembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

acropole XIXe siècleCet été en Grèce, comment ne pas faire mention du célèbre trouble de mémoire sur l’Acropole de Freud. Là, dans cet endroit magique, ce texte admirable m’est revenu, éblouie que j’étais aussi par les traces indélébiles de ce passé, au fondement de la psychanalyse. Ce fut à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de Romain Rolland que Freud lui écrivit cette lettre retraçant un de ses propres troubles du souvenir, probablement un «déjà-vécu», survenu à la fin de l’été 1904, lors d’un voyage à Athènes, précisément sur l’Acropole. Freud s’y rendait pour la première fois, accompagné de son frère cadet, à la suite d’un court séjour à Rome.
 
Mais, après un été qui, je le souhaite, a été bénéfique pour tous, revenons à notre rentrée. 
Nous reprenons nos activités pour ce mois de septembre et misons toujours et encore sur notre désir de transmission et de diffusion de la psychanalyse lacanienne, mission première de l’ACF MAP. Que nous réserve cette rentrée ?
 
Verra le jour dès le 20 septembre un nouveau séminaire de l’ACF MAP autour de la lecture du Télévision de Lacan, sur dix séances. Nous l’avons conçu comme un travail de logique collective où des membres de l’ECF, de la NLS et de l’ACF MAP interviendront en binôme. Nous souhaitons ce séminaire avant tout dynamique, rigoureux et agalmatique, réservé à tous ceux qui s’inscriront au préalable et souhaitent entendre et mettre au travail ce texte brûlant par son actualité. Citons la vive question de Jacques-Alain Miller sur les enjeux de la psychanalyse entre intime et politique : «Ne veux-tu rien savoir du destin que te fait l’inconscient ?». À quoi Lacan répond : «La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l’inconscient dont vous êtes sujet. Mais chacun sait que je n’y encourage personne dont le désir n’est pas décidé.» (Télévision, Seuil, p. 67.)
L’année 2019 se prépare également avec ses grandes conférences. Livrons ici pour nos lecteurs le thème : Lire le dernier enseignement de Lacan : Que devient « le grand secret de la psychanalyse [1]» aujourd’hui ? et le début de l’argument : « La psychanalyse change, c’est un fait.[2] Elle change depuis ses origines. Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller et les psychanalystes d’orientation lacanienne n’ont eu et n’ont de cesse d’interpréter et d’accompagner ce changement. Quels usages faire des concepts fondamentaux de la psychanalyse aujourd’hui ? Quelles sont les conséquences de ce changement pour la psychanalyse au XXIe siècle ? Nos invités en témoigneront lors des grandes conférences de l’ACF MAP 2019. » Vous retrouverez très prochainement sur notre site web, notre page Facebook et notre compte Twitter leurs noms et les dates de ces grands rendez-vous.
 
Le 29 septembre, nous vous donnons à toutes et tous rendez-vous à Marseille dans le cadre du cycle des grandes conférences de notre ACF. Nous aurons l’honneur de recevoir notre collègue et invitée, Christiane Alberti qui a donné comme titre à sa conférence : L’urgence toujours au rendez-vous de l’analyse pour aborder la dimension réelle de l’inconscient.
En attendant, vous découvrirez dans ce Courrier de septembre, développées sur notre site http://www.psychanalyse-map.org, les rencontres inédites et inventives que chacun des membres du bureau et des collègues préparent avec grand soin, détermination et un désir décidé pour la diffusion du discours analytique dans notre région et au-delà.
Bonne rentrée à vous tous et à très bientôt,
 
F. H.
 
PS : Pour les adhérents de l’ACF MAP : vous pouvez noter d’ores et déjà dans vos tablettes la date du samedi 8 juin 2019, fixée pour la tenue de la prochaine assemblée générale annuelle, de 10h à 12h30.
 
[1] Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, Éditions de La Martinière, Le Champ freudien, 2013, p. 353)
[2] Présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016. Jacques-Alain Miller l’indique dans son propos sur «L’inconscient et le corps parlant».

Juin 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Quelle actualité en ce mois de juin pour ce dernier courrier de la saison ? Nous venons ensemble de vivre ces six premiers mois 2018 de notre ACF qui se ponctuent le 2 juin par l’assemblée consultative 2017 en présence de Laurent Dupont, responsable et vice-président des ACF et de l’ECF. Nous vous y attendons nombreux, tous et toutes, chers membres de l’ACF pour échanger autour de l’année qui s’est écoulée sous la délégation d’Elisabeth Pontier et des perspectives 2018 de notre ACF nommé « satellite » de l’ECF selon Jacques-Alain Miller.
C’est le pari que Jacques-Alain Miller a lancé avec le réseau Zadig[1], qui annonce « l’année zéro du champ freudien » dans sa Conférence de Madrid du 13 mai 2017. C’est dire que nos initiatives, rencontres, conférences, séminaires, connexions sont organisés sous ce sceau et à partir de cette indication : « Tout recommence, sans être détruit, pour être porté à un niveau supérieur. »
Ce mois de juin, deux grandes conférences se dérouleront autour de notre thème : « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Ces deux conférences porteront sur l’interprétation à l’heure du parlêtre – le 2 juin après-midi, avec Laurent Dupont, qui nous parlera de « l’interprétation en-corps » et le 16 juin à Toulon, avec Jérôme Lecaux, sous le titre « Interpréter la jouissance, jouir de l’interprétation ».
Et encore ? Cap vers les 48e Journées de l’ECF les 17 et 18 novembre prochains à Paris qui se préparent avec ferveur et enthousiasme sous l’égide de ses directeurs, Eric Zuliani et Laura Sokolowski, sous ce thème contemporain que la subversion lacanienne va traiter : gai gai, marions-nous ! – La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. L’ACF MAP prend le pas de cette préparation pour exploiter ce sujet brûlant d’actualité.
Vous pourrez lire le détail de ces thèmes dans ce Courrier, sur notre site web psychanalyse-map.org et en suivre l’actualité sur Facebook et Twitter.
 A très bientôt et bel été.
 F. H.
 PS : Réservez d’ores et déjà votre samedi 29 septembre après-midi à Marseille pour la grande conférence de l’ACF MAP de Christiane Alberti, psychanalyste à Toulouse.
 

Mai 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le congrès de l’AMP à Barcelone vient de se terminer. Un congrès hors du commun car il a touché à l’os même de la clinique par son thème : les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert. Ce congrès a mis au travail « l’architecture des psychoses » (J.-A. Miller). Mettons l’accent sur la vive intervention d’Éric Laurent à partir du mot de Lacan sur l’abord de la forclusion généralisée : « tout le monde est fou, tout le monde délire ». ; Disruption, effraction de la jouissance dans l’homéostasie du corps. Pour la psychanalyse du XXI -ème siècle, ce congrès marquera un avant et un après. Nous n’avons pas fini d’en tirer des conséquences sur ce qu’est l’Orientation lacanienne pour la subjectivité de notre époque.Cela a été repris lors du congrès : en 1964, Lacan, dans son acte de fondation, nous donne une orientation plus que contemporaine et indispensable pour l’action qui : « dans le champ que Freud a ouvert, restaure le soc tranchant de sa vérité – qui ramène la praxis originale qu’il a instituée sous le nom de psychanalyse dans le devoir qui lui revient en notre monde – qui, par une critique assidue, y dénonce les déviations et les compromissions qui amortissent son progrès en dégradant son emploi. Ce vaste objectif de travail est indissoluble d’une formation à dispenser dans ce mouvement de reconquête[1] ».
Aussi, guidons-nous de cet objectif dans le sillon de Lacan : restaurer, dénoncer, ramener la praxis de la psychanalyse. L’ACF MAP, dans sa mission de transmission et de diffusion du Discours analytique, prend plus que jamais les couleurs de cette Orientation. Que chaque membre de notre ACF, par son désir décidé, diffuse ce parfum lacanien au sein de la cité, et par nos nombreuses rencontres.
Rendez-vous aussi le 2 juin, journée pour notre AG à Marseille et la conférence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et responsable des ACF.
Bonne lecture à tous et à très bientôt.
[1] Lacan, J., « Acte de fondation » (1964), Autres écrits, Seuil, 2001, p. 229.

Avril 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Ce mois de mars fut riche en événements organisés par l’ECF, évènements qui témoignent de l’engagement éthique et politique de la psychanalyse lacanienne toujours en prise avec « la spire de notre époque ». Rencontres qui ont drainé un très large public pour soutenir un véritable et urgent combat pour défendre la subjectivité quand elle est mise à mal par les approches neuro et cognitivistes de tous ordres. Aussi, se sont tenues : la journée CERA à Paris, le 10 mars dernier, sur « Autisme & Parentalité » ; la journée de la FIPA à Rennes, autour des « Paradoxes de la demande », a mis à l’honneur la clinique rencontrée dans les institutions de la FIPA, qui, « en permettant le décalage de l’analyste par rapport au sens et à la demande sociale » (Gil Caroz) constituent de véritables « vacuoles dans le discours du maître » (Damien Guyonnet).
Ce mois d’avril, du 2 au 6, se tient à Barcelone le XIe Congrès congrès de l’AMP Association mondiale de psychanalyse, sur « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert ». « Ce titre proposé a la vertu d’interpréter ou du moins d’interpeler quelque chose du vif de la clinique psychanalytique actuelle. Le vif, ce bout de réel que l’expérience analytique ne cesse de rencontrer. Poursuivre dans la brèche ouverte par l’enseignement de Lacan – le dernier et l’autre –, c’est ne pas se soustraire à ce réel, proprement analytique. » (Extrait de l »argument de Ana Aromi et de Xavier Esqué, à lire ici.)
Zoomons sur le prochain rendez-vous à Marseille le 14 avril pour une rencontre intercartel en compagnie de Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Il est en effet important que le cartel revienne au centre de nos actions. Il est l’un des dispositifs les plus à même de nouer clinique, théorie et politique « en cette période si particulière du malaise dans la civilisation ». L’École s’est engagée « à y répondre, ou plutôt en répondre ». Vous tous, membres de l’ACF MAP et au-delà, venez nombreux soutenir les cartels cet « organe de base » institué par Lacan.
Encore un mot : réservez bien la date de la journée exceptionnelle du 2 juin prochain à Marseille, où se tiendra notre AG le matin en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui sera suivie de sa conférence l’AM.
Et aussi découvrez nos autres rencontres d’avril dans ce numéro.

Mars 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Il me paraît opportun de donner quelques précisions sur le sens politique de l’éthique dont nous sommes responsables, nous les héritiers de Freud. » Cet énoncé de Lacan (Le Séminaire, livre VIIL’éthique de la psychanalyse, Seuil, p. 214) est repris dans un tweet d’Yves Vanderveken pour faire entendre l’enjeu de la journée Question d’école du 3 février dernier à Paris, journée de politique et d’éthique de la psychanalyse. Son thème, « Les nouvelles figures du psychanalyste, Effets politiques de la formation, Éveil, acte et action », s’est magistralement appliqué à démontrer ce qu’est aujourd’hui un psychanalyste engagé. Nous avons entendu des interventions remarquables dédiées à la variété de l’expérience analytique telle qu’elle s’appréhende au moment de la passe. Six Analystes de l’École ont témoigné sur le vif de la fin d’une analyse.
Deux événements majeurs se tiennent ce mois de mars. Notre ACF promeut ces deux moments forts de l’ECF, moments politiques féconds pour la psychanalyse lacanienne : le 10 mars, la journée du CERA – Centre d’études et de recherches sur l’autisme –, puis, la semaine suivante la journée FIPA le 17 mars. Nous sollicitons chacun de vous, membres de notre ACF à participer, diffuser et promouvoir ces grandes journées de politique lacanienne.
Si l’ECF a créé le CERA, c’est que ses instances ont anticipé ce que Lacan a dit ainsi : « Le maître de demain, c’est aujourd’hui qu’il gouverne », cite Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et des ACF. Le 10 mars prochain, il y a urgence à faire clamer une parole qui fasse entendre ce que la psychanalyse a à transmettre de sa rencontre avec les sujets dits autistes.
La journée FIPA, le 17 mars à Rennes, traitera des Paradoxes de la demande. Là encore, le discours du maître vise à gommer cette opérante triade lacanienne du besoin de la demande et du désir et nie le transfert. Le symptôme ne se dresse pas, ne s’abolit pas, mais il reste ce qu’il y a de plus singulier chez chacun. Enseignante donc sera cette journée qui s’adresse aux CPCT et institutions affiliées, elle sera une orientation pour tous les cliniciens.
Lacan et l’amour fut à l’honneur à La Criée le 15 février dernier avec une scène de prestige, moments inoubliables où le discours analytique fut au cœur même de la cité. Macha Makeïeff, Hervé Castanet, François Regnault, François Rouan et Philippe Bera n’étaient pas là des comédiens mais des corps parlants sur l’amour, engagés dans leur énonciation singulière à chacun.
Nous vous attendons nombreux pour accueillir à Marseille le 10 mars prochain notre collègue et invité, Jean-Louis Gault, psychanalyste à Nantes, qui entrera dans le vif du thème de notre cycle de conférences sous le titre « Le parlêtre et son sinthome ». Mais aussi rendez-vous avec les enseignements ouverts lors des séminaires ECF et ACF chaque jeudi du mois. Plusieurs autres rencontres annoncées dans le présent Courrier manifestent du dynamisme de notre région pour la transmission et la diffusion de la psychanalyse. Bonne lecture à tous.
Rappel aux membres de l’ACF MAP : merci de noter sur vos agendas la date de l’assemblée générale, samedi 2 juin matin.
 

Février 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En juillet 1980, Lacan prononce le discours d’ouverture de la Première Rencontre Internationale du Champ freudien et, s’adressant à ses auditeurs, il leur dit : « C’est à̀ vous d’être lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien. C’est pourquoi je crois bienvenu de vous dire quelques mots du débat que je soutiens avec Freud, et pas d’aujourd’hui. Voilà : mes trois ne sont pas les siens (moi, ça et surmoi) Mes trois sont le réel, le symbolique et l’imaginaire. J’en suis venu à les situer d’une topologie, celle du nœud, dit borroméen. J’ai donné́ ça aux miens. Je leur ai donné́ ça pour qu’ils se retrouvent dans la pratique. Mais s’y retrouvent-ils mieux que de la topique léguée par Freud aux siens ? »
Telle est l’introduction d’Esthela Solano Suarez qui a ouvert le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP le 20 janvier dernier. Nous sommes très heureux de l’avoir reçue à Marseille. Sa lecture du cas Dora à la lumière du tout dernier enseignement de Lacan, en prenant appui sur la notion de corps parlant, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle. Elle met l’accent sur la problématique du symptôme hystérique afin d’interroger la fonction de la lettre de jouissance dans le symptôme. Esthela Solano a fait étinceler la clinique analytique, qui s’est poursuivie avec une conversation comme nous les aimons autour du livre d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques. Un échange animé, rigoureux et enseignant avec Esthela Solano, Dominique Vallet, psychiatre et psychanalyste à Toulon, et Hervé Castanet a permis d’interroger les bricolages et solutions inédites et singulières de chaque sujet psychotique présenté.
De nombreuses rencontres nous attendent en février :
. La journée Question d’Ecole le 3 février à Paris prochain sous le thème, nouvelles figures du psychanalyste. Gil Caroz en donne l’enjeu : « Cette journée ménagera un temps important pour des échanges à bâtons rompus, de telle sorte que notre programme inclut un X dont nous ne connaissons pas encore les conséquences. »
. La suite sera sous le signe de l’amour avec la grande rencontre « Lacan et l’amour » à la Criée le 15 février dans le cadre de « MP 2018, Quel amour ! ».
. Et le 10 février à Aix lors de la seconde grande conférence de l’ACF, Dalila Arpin viendra nous dire de quoi est faite la rencontre amoureuse et nous présentera ses Couples célèbres à la librairie Goulard.
Vous en découvrirez la suite dans ce Courrier et le détail sur le site http://www.psychanalyse-map.org., sur Facebook et Twitter. Nous vous y attendons nombreux. A se réinventer, la psychanalyse trouve sa seule chance de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
 

Janvier 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour deux ans. J’en suis honorée et veillerai à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne, suivant l’indication de Jacques-Alain Miller de « surclasser les ACF[1] ». C’est dire que nous aurons à suivre le pas de l’ECF au plus près au sein de notre ACF.
Nous sommes à un temps charnière pour la politique de la psychanalyse, celle de l’année zéro du champ freudien. Notre ACF veillera donc à garder le cap de ce mouvement nouveau, inédit et nécessaire, ô combien. Et si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans les champs social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. C’est pourquoi nous lui donnerons la place qui lui revient grâce aux connexions inventives et aux liens constitués et à développer des partenariats innovants.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre sur ce thème « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Les psychanalystes de renom, des AE en exercice pour certains, nous font l’honneur de témoigner, à partir de leur désir d’analyste, de leur praxis.
Nous avons choisi pour la présentation de ce programme cette peinture de Giorgio de Chirico, La conquête du philosophe (1914), où les objets, familiers en apparence, suspendus, montent au zénith et renvoient à notre monde où l’ordre symbolique vacille. Nous l’avons choisi car il noue le réel hors sens, l’imaginaire onirique des objets et le symbolique du discours. Osons alors le rapporter au tout dernier enseignement de Lacan, tout le monde est fou, n’est-ce pas ?
La conférence d’Esthela Solano autour de « La lettre de jouissance » ouvrira le cycle des conférences le 20 janvier. En seconde partie une conversation autour de l’ouvrage d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques, vient dans le droit fil du très prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse : « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert », qui se tiendra en avril à Barcelone.
Nous poursuivrons l’étude de la psychanalyse par les quatre séminaires, chaque jeudi, sur Marseille, Aix-en-Provence et Toulon, (le séminaire ECF et les séminaires de l’ACF), conduits par des psychanalystes membres de l’ECF. Je vous laisse découvrir les très prochaines séances dans ce courrier de janvier.
Les deux séminaires de recherche toulonnais[2] continuent en 2018. Une rencontre est en préparation à Gap/ Manosque sur le vif thème du « passage à l’acte et milieu judiciaire ».
Enfin, n’oublions pas la dimension éditoriale qui fait de notre région un point de mire. L’ouvrage collectif, Entrées dans la psychose, études cliniques, sous la direction d’Hervé Castanet, et Quand le corps se défait, moments cliniques, d’Hervé Castanet, donnent lieu à de nombreuses rencontres en librairie et avec de nombreux partenaires.
MP2018 sera consacré à l’amour ! Alors réservez d’ores et déjà la date du jeudi 15 février prochain au Théâtre national de Marseille La Criée dans le cadre de son programme officiel « Quel amour ! ». Des surprises vous attendent à la rencontre de Lacan et l’amour !
Enfin, je tiens particulièrement à remercier Hervé Castanet pour ses conseils avisés et « branchés », ses propositions foisonnantes, toujours au plus près de la politique de l’École. Je reprendrai son mot pour notre région « que mille fleurs fleurissent » ; un grand merci à notre collègue Renée Adjiman qui sait si bien ouvrir des portes incroyables pour que rayonne le discours analytique dans la cité ; et à Elisabeth Pontier pour m’avoir transmis les nombreux dossiers de la fonction de DR qu’elle a su si bien représenter ces deux dernières années, avec un désir assuré.
Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de villes où s’incarne un désir impliqué de faire rayonner notre orientation. Au nom du comité régional, belle année 2018, riche en rencontres, prometteuse et créative !
 
F. H.
[1] Lors de la dernière AG de l’ECF, le 24/11/17.
[2] « Dépressions et nouvelles formes de mélancolie – Crises du bonheur au XXI° siècle ? » et « Le traumatisme, os de la clinique ».
 
Bureau 2018-2019
 
. Président AL MAP : Hervé Castanet
. Déléguée régionale : Françoise Haccoun
. Déléguée aux cartels : Elisabeth Pontier
. Secrétariat Aix-Marseille-Martigues : Dominique Pasco
avec Benoît Kasolter et Ana-Marija Kroker (Marseille), Véronique Villiers et Béatrice Marty (Aix-Martigues)
. Secrétariat Toulon : Patrick Roux
avec Marie-Claude Pezron (Hyères)
. Connexions Marseille : Pamela King
. Connexions Toulon : Françoise Biasotto et Pierre Falicon
. Diffusion mail : Françoise Biasotto
. Librairie ACF : Philippe Devesa
. Bulletin abords : Françoise Denan
. Courrier, blog, réseaux sociaux : Laurence Martin
. Secrétariat du bureau de ville Gap-Manosque : Lisiane Girard
avec Jacques Ruff et Françoise Mary, extimes
 
Avis aux membres de l’ACF MAP : notez la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP 2017, samedi 2 juin 2018 en matinée à Marseille, en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui tiendra une grande conférence l’après-midi.

Décembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Mon mandat s’achève et je suis très heureuse de vous annoncer que Françoise Haccoun sera notre prochaine déléguée régionale pour les deux prochaines années. Notre ACF MAP rayonne par son dynamisme et ce fut un plaisir de soutenir et d’œuvrer à l’articulation et la synergie de toutes ses activités. Travailler dans une communauté aussi vivante qu’inventive est vraiment une fierté.
Les 47e Journées de l’Ecole de la Cause freudienne qui viennent de se tenir à Paris ont rencontré un franc succès. Nous en sommes revenus chargés de pépites. Cet événement, comme tous ceux en région, fait signe que le discours analytique rencontre son public. Il se déplace désormais au-delà des institutions qui longtemps ont abrité l’enseignement de Freud et de Lacan. Les ACF, flotille de l’ECF, sont maintenant les bastions où, sous différentes formes, se fait entendre le vif de l’orientation lacanienne.
Ce dernier éditorial est l’occasion de lancer l’abonnement au cycle 2018 des grandes conférences de l’ACF MAP qui aura pour thème Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ? Que peut-on attendre d’une analyse au XXIe siècle ?
L’année se termine également avec une publication très attendue : Quand le corps se défait. Moments dans les psychoses, d’Hervé Castanet, aux Editions Navarin. Une séance de dédicaces aura lieu le 1er décembre après-midi lors du 37ème rendez-vous du CPCT à Aix-en-Provence. Cette date inaugure une série d’événements consacrés à ce livre ainsi qu’à l’ouvrage collectif Entrées dans la psychose, paru sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Anthropos Economica. Je vous recommande en particulier le débat qui se tiendra à la librairie toulonnaise Le carré des mots, en présence de l’auteur, Hervé Castanet, de Jean-Louis Morizot et Damien Guyonnet. Cette rencontre viendra capitonner la mise au travail proposée par la conférence La psychanalyse et la vie que ce dernier donnera à l’hôpital Sainte-Musse de Toulon. Les séminaires de l’ECF et de l’ACF se poursuivent avec deux séances les 7 et 14 décembre.
 Enfin, je vous informe de la sortie du bulletin électronique abords, numéro double 35-36 de l’ACF MAP : La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Je vous invite à vous rendre sur notre site où il sera prochainement possible de le commander.
A tous une excellente fin d’année et au plaisir de vous retrouver en 2018 !

Novembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre ACF continue d’inscrire ses activités dans l’année zéro du champ freudien, ainsi nommée par Jacques-Alain Miller. Comment ?
D’abord, en rappelant que se dérouleront ce mois-ci les journées de l’Ecole à Paris sur le thème Apprendre : désir ou dressage ?. Thème politique s’il en est, car il nous rappelle que notre désir est impliqué dans notre choix de civilisation. En effet, comment chacun prend-il au sérieux la politique du symptôme qui se dégage de la doctrine lacanienne ? C’est la visée d’une analyse et c’est au prix de cette expérience que la psychanalyse continue d’être une réponse vivante au malaise dans la civilisation.
Ensuite, notre ACF est également très heureuse de vous annoncer la sortie d’un ouvrage collectif, clinique et donc politique : Entrées dans la psychose.
Ce très bel ouvrage, sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos, n’est pas seulement un formidable outil didactique pour les cliniciens. Il fait entendre comment l’enseignement de Lacan nous éclaire pour prendre en compte la valeur de l’invention « à l’époque du parlêtre qui ne sauve plus le père mais le pluralise[1] ».
Nous avons été sensible au choix de l’oeuvre en première de couverture : un dessin-poème d’Alexandre Leger dont le titre est A Terrible Run. Invitation au rêve et à la poésie, nous y lisons une mise en garde contre « la croyance identitaire [qui] porte en germe la folie, y compris sous la forme logique selon laquelle « je me hâte de m’identifier au même de peur qu’on ne me reconnaisse pas comme homme[2] ».
Je vous remercie de favoriser les commandes de l’ouvrage auprès de notre librairie ACF en réservant dès à présent votre exemplaire par mail à : acf.librairie@gmail.com
Enfin, dès le 2 novembre débuteront les Enseignements ouverts avec, ce jeudi, la première séance du séminaire de l’ECF : Moments cruciaux dans une analyse. Nous vous y attendons nombreux ainsi qu’aux jeudi suivants pour les séminaires qui se tiendront sur Aix, Marseille et Toulon.
 
[1] Castanet, Hervé, quatrième de couverture de l’ouvrage.
[2] Laurent, Eric, « Nouvelles incarnations du désir en Europe », Lacan Quotidien, n° 747, 25 octobre 2017.

Octobre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La rentrée se confirme sous les auspices de Zadig en cette année zéro du champ freudien. Vous avez pu, pour vous mettre au diapason et saisir la voie ouverte par Jacques-Alain Miller, vous procurer sa brochure et peut-être adhérer au mouvement lacanien. Nous vous invitons également à offrir ce bulletin à tous ceux qui veulent savoir ce qu’est l’orientation lacanienne.
Dans cette veine nous avons le plaisir de vous annoncer la parution très prochaine d’un très bel ouvrage clinique collectif sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos : Entrées dans la psychose. Cet ouvrage, que vous pouvez dès aujourd’hui commander à la librairie de l’ACF MAP, n’est pas seulement un manuel clinique formidable, nouant théorie et clinique, il a le statut d’un acte politique.
« Aucune grille statistique ne rend compte de la pluralité des déclenchements, ni donc des entrées dans la psychose », y affirme Hervé Castanet. Il ajoute : « aux affirmations marquées du sceau de l’évidence […], la clinique, orientée par Lacan, objecte par la prise en compte du un par un. » Ce recueil de cas est un acte politique en tant qu’il ne recule pas devant la complexité clinique, autre nom du réel analytique. Il est la démonstration que rien n’est à jeter dans l’enseignement de Lacan. En particulier l’apport théorique des années 70 nous aide à penser la richesse clinique des psychoses, des plus extraordinaires au plus ordinaires, nous éloignant définitivement de tout abord déficitaire de cette structure.
Nous vous donnons également rendez-vous le 14 octobre au Pôle psychiatrique à Marseille, pour entendre Alain Merlet qui poursuivra l’élaboration de ce réel, spécifique de la clinique, en tant qu’ « impossible à supporter », selon la formule de Lacan.
 

Septembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Cette rentrée a lieu sous le signe de ZADIG (Zéro Abjection Démocratic International Group), le signifiant nouveau sous lequel Jacques-Alain Miller a placé « l’année zéro du champ freudien »[1] qui s’ouvre devant nous. « Tout recommence, sans être détruit pour être porté à un niveau supérieur. »[2]
L’ACF MAP prend acte de cette orientation de l’ECF qui ne recule pas devant le malaise contemporain de la civilisation. Elle en a témoigné en s’engageant lors des dernières élections présidentielles, une première dans l’histoire de la psychanalyse !
Car le monde change et les analystes sont tenus de saisir ce changement pour s’en faire les « interprètes »[3], comme Lacan les y a incités. Ils s’invitent désormais à la table des politiques car ils ont quelque chose à leur dire et souhaitent, dans un véritable dialogue avec eux, ouvrir les pistes d’une réflexion approfondie.
Ils ne le font pas seuls. D’autres – intellectuels, universitaires, artistes – les ont rejoints, préoccupés tout autant de la marche du monde. Ces rencontres font naître de nouveaux possibles.
A côté du « monde pris comme terrain de jeu »[4], cette rentrée, selon le vœu de Jacques-Alain Miller, sera aussi celle d’une transmission resserrée de l’enseignement de Jacques Lacan avec des séminaires des membres de l’ECF qui se tiendront dans les trois villes : Aix-en-Provence, Marseille et Toulon.
Excellente rentrée à tous !
 
[1] Miller J.-A., in Lacan Quotidien, N°718 du 11 juin 2017.
[2] Ibid.
[3] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage », Écrits, Seuil, p. 321.
[4] Selon la formule d’Hervé Castanet.
 

Juin 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Ce mois-ci, nous vous donnons rendez-vous pour l’après-midi préparatoire des journées 47 de l’ECF qui auront pour thème : Apprendre : désir ou dressage. Notre invité, Gil Caroz, viendra nous mettre en appétit avec une conférence, avant la coupure estivale.
Notre politique qui s’oriente du désir et de l’hypothèse de l’inconscient a rencontré aussi une autre actualité politique : celle de l’élection présidentielle bientôt suivie par le scrutin des législatives.
En effet, ces trois derniers mois nous ont mobilisés intensément avec l’organisation de deux forums à Marseille. Ce fut une réussite mais ce n’est pas fini, cela a des conséquences : les rencontres qui ont eu lieu à cette occasion sont le point de départ de liens solides car liés au combat qui nous a animé. Ce combat pour les lumières et contre l’obscurantisme pour lequel notre ACF a œuvré s’inscrit, vous le savez, dans une articulation étroite avec la politique de l’Ecole de la Cause freudienne. Jacques Alain Miller a décidé de donner une suite à cette série d’événements féconds en créant une brochure : La Modiva Zadig (Zero Abjection Democratic International Group) qui sera l’organe de diffusion d’un réseau politique lacanien mondial. Vous trouverez tous les détails sur le contenu de cette brochure, que vous pourrez bientôt commander à la librairie ACF, dans Lacan Quotidien N° 700. Cette brochure est désormais le témoin de la poursuite du réveil qui a été le notre face au réel de la montée du pire.
Autre bonne nouvelle : du neuf est prévu pour la prochaine session de Propédeutique de la Section clinique. Elle sera aixoise et aura pour thème : Déprise sociale et nouvelles formes cliniques des psychoses. La Section clinique proprement dite poursuivra ses enseignements sur Marseille. Nous espérons y retrouver nombreux tous ceux qui souhaitent se former sérieusement à l’orientation lacanienne.
En attendant le prochain courrier de la rentrée, nous vous souhaitons à tous un très bel été.

Mai 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Regardez travailler les bâtisseurs de ruines
Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes
Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur terre
Ils sont au bord de l’homme et le comblent d’ordures
Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle.
On s’habitue à tout
Sauf à ces oiseaux de plomb
Sauf à leur haine de ce qui brille
Sauf à leur céder la place.[…]Que la bouche remonte vers sa vérité
Souffle rare sourire comme une chaîne brisée
Que l’homme délivré de son passé absurde
Dresse devant son frère un visage semblableEt donne à la raison des ailes vagabondes.[1]Notre mois de mai a commencé depuis quelques semaines déjà… le 8 avril avec notre premier Forum anti-haine à Marseille. Des voix multiples font résonner leurs singularités suite à l’appel de Jacques-Alain Miller pour faire entendre la voie de la raison.
Qui voudrait que soit refusé à sa fille, un avortement dit « de confort » ? Qui n’est pas saisi d’effroi devant les exhortations à faire « la guerre aux terroristes »[2] ? Qui en effet voudrait plus de guerres que le monde n’en compte déjà ? Qui voudrait avoir à prouver qu’il est bien français ? Qui veut d’un pays où la liberté de la presse est entravée ? Qui ne redoute de voir certains, se sentant autorisés, déchaîner leur haine en acte ?
Chacun dans notre communauté éclairée sait cela, aussi nous vous donnons rendez-vous le 3 mai de 18h30 à minuit, pour rassembler nos forces en faisant entendre combien il est important de résister, pas seulement au quotidien, ou en descendant dans la rue, mais aujourd’hui, en allant aux urnes. C’est notre actualité, notre priorité, alors venez, inscrivez vous ! Mais surtout faites s’inscrire, mobilisez autour de vous ! Ce sera un forum dynamique et de grande qualité, incluse la retransmission en direct du débat télévisé entre les deux candidats finalistes et des commentaires à chaud. Venez vivre ensemble ce moment de démocratie.

E. P.

[1] Paul Eluard, Novembre 1936, Poèmes d’amour et de liberté, Le Temps Des Cerises éditeur, 1995.
[2] Marine Le Pen dans un meeting récent.

Avril 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Des jours heureux, une colombe
Des soirs qui tombent, un regard bleu
Plus un sanglot, plus un violon
La vie et tout ce temps cassé
Que l’ on appelle le passé
Plus l’avenir en dix leçons
De nos prophètes bénévoles
Plus une bombe sur une école
Et les oiseaux qui chantent après
L’avion ne l’ a pas fait exprès
 
Jacques Prévert, « L’addition » (2 premières strophes)
 
Tous les efforts de l’ACF MAP sont à ce jour requis pour l’organisation du Forum Anti-Haine qui se tiendra le 8 avril à l’appel de l’ECF. Il est notre priorité absolue.
Les psychanalystes de l’ECF, avec à leur tête Jacques-Alain Miller, sont sortis de leur réserve pour appeler à voter contre le parti de la haine, contre celle qui veut remplacer le désordre par l’ordre.
Car cela a de quoi faire peur. En effet, du désordre, on ne peut sortir. C’est ce que nous apprend la découverte freudienne : boiter n’est pas pécher. Lacan en donne une autre formule: il n’y a pas de rapport sexuel. La dysharmonie et le ratage sont au rendez-vous, nous laissant seulement la possibilité de trouver, d’inventer, le ratage le plus gracieux et le plus digne. La condition humaine des êtres parlants implique que nous sommes tous castrés, tous tordus, tous délirants, tous habités par un réel sans loi, un profond désordre. Sortir du désordre par l’ordre, c’est localiser le désordre hors de soi, hors des frontières, chez l’autre. C’est une vision paranoïaque du monde. Elle conduit au pire, nous le savons, nous n’en voulons pas.

Mars 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La passionnante exposition Après Babel, traduire, présentée au MuCEM actuellement, nous a permis de découvrir un mot qui ne peut qu’intéresser les « praticiens de la fonction symbolique »[1]. Il s’agit d’un mot bien connu sur le continent africain et difficilement traduisible en français : UBUNTU. Il est à rapprocher du terme « humanité » mais aussi des mots : construire, inventer, mettre ensemble. Le prix Nobel de la Paix Leymah Gbowee en donne une traduction approximative: « Je suis ce que je suis, grâce à ce que nous sommes tous. » Mandela s’y est référé pour sortir son pays de l’Apartheid. Dans une interview, il explique que ubuntu ne veut pas dire que les gens ne doivent pas s’enrichir, mais que la question est : « Qu’allez-vous faire pour permettre à la communauté autour de vous d’être en mesure de progresser ? » Un autre prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, ajoute que quelqu’un d’ubuntu est ouvert aux autres car « il a conscience d’appartenir à quelque chose de plus grand ».
Nous y avons retrouvé nos marques, celles héritées de Lacan lorsqu’il fait entendre dans son Séminaire, le 10 mai 1967, que « l’inconscient c’est la politique ». C’est pourquoi, afin de nourrir cette réflexion, nous sommes très heureux d’accueillir Philippe De Georges à Marseille pour sa conférence qui portera sur le malaise dans la civilisation entre rejet et soumission radicale.
Mais les rendez-vous en mars sont multiples : les séminaires, l’atelier de lecture freudienne et également des débats, dans la cité, au théâtre et dans les musées, pour faire entendre le discours analytique et continuer de s’amuser sérieusement.
E. P.
 
[1] Lacan  J., Ecrits, Seuil, 1966, p. 284.

Février 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

« Ce que j’ai à vous dire, je vais vous le dire – c’est que la psychanalyse est à prendre au sérieux, bien que ce ne soit pas une science. […] C’est une pratique de bavardage. Aucun bavardage n’est sans risque. Déjà, le mot bavardage implique quelque chose. Ce que ça implique est suffisamment dit par le mot bavardage. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas que les phrases, c’est-à-dire ce qu’on appelle les propositions, qui impliquent des conséquences – les mots aussi. »[1]
Le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP a commencé en janvier avec Éric Laurent, que nous sommes très heureux d’avoir reçu à Marseille. Sa lecture de l’enseignement de Lacan, jusqu’à la pointe de son œuvre, en prenant appui sur les commentaires de Jacques-Alain Miller, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle.
Ce fut une belle mise au travail qui va pouvoir se poursuivre avec le séminaire de l’ECF à Marseille. Nous vous y attendons nombreux pour prolonger l’étude des concepts, étude qui doit sans cesse se réinventer afin de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
Vous pourrez également, tout au long de ce mois, vous amuser sérieusement en allant au théâtre, en librairie et au musée.
Car si la psychanalyse est toujours cette expérience confidentielle et éminemment privée qui se déroule corps présent dans les cabinets, elle a aussi, portée par le désir de quelques uns, sa place au cœur même de la cité, afin que nous puissions aussi tirer enseignement de l’œuvre des artistes. J’attire d’ailleurs tout particulièrement votre attention sur la présence exceptionnelle de l’écrivain Bernard Noël samedi 18 février à la librairie Maupetit à Marseille. Réservez cette date, c’est un rendez-vous à ne pas manquer !
E. P.
[1] Lacan, Jacques, Le Séminaire, « Le moment de conclure », leçon du 15 novembre 1977, inédit.
 

Janvier 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger

Louis Aragon, J’arrive où je suis étranger, La Diane française, 1944.
 
C’est en suivant les rimes du poète que je vous propose de débuter cette année.
Que la poésie, qui est à la pointe de ce que Lacan a pu dire de l’interprétation analytique, donne le ton de cette année nouvelle ! Et puisque « la poésie est partout [et] n’a pas de contraire »[1], elle pourrait bien constituer une nouvelle boussole en cette civilisation de fin de règne du père. L’usage poétique de la langue est en effet propre à atteindre cette terre étrangère au cœur du parlêtre et son maniement est propice à ce que des effets puissants puissent s’en suivre. « Car c’était bien le verbe qui était au commencement et nous vivons dans sa création, mais c’est l’action de notre esprit qui continue cette création en la renouvelant toujours. »[2]
Avec janvier s’ouvre la deuxième année de notre cycle La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Nombreux seront les invités prestigieux, à commencer par Eric Laurent qui nous fait le plaisir d’ouvrir ces grandes conférences. Nous ne saurions trop vous recommander d’être présents pour ce rendez-vous tant attendu en MAP !
Vous pourrez lire en suivant les liens de ce Courrier la revue électronique nationale Cartello n°14 qui, avec son Spécial Marseille, met le dynamisme de notre région à l’honneur en vous livrant les produits de cartel issus de la soirée sur « Une lettre d’âmour ».
Les séminaires et ateliers vous invitent à poursuivre l’étude des concepts et l’ACF est heureuse également de vous annoncer la rentrée de la Section clinique d’Aix-Marseille, joyau de ce qui se fait en matière d’enseignement dans notre région ; toujours inventive, elle portera cette année sur le thème de l’Autre dans la clinique psychanalytique contemporaine.
Je vous souhaite une année 2017 pleine de poésie.
E. P.
[1] Brigitte Fontaine dans Boomerang sur France Inter, le 15 septembre 2016. – [2] Jacques Lacan, Ecrits, Seuil, 1966, p. 271.

Décembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre actualité est contrastée : le 12 novembre dernier nous avons pu faire entendre Freud et Lacan, toute une nuit durant, lus par une centaine de lecteurs, amis de la psychanalyse et acteurs de notre cité ! Ce fut une fête, grâce à l’engagement des collègues sur ce projet d’envergure – 600 personnes touchées ! – et grâce au nouage précieux avec le festival international des Instants vidéo, qui déclarait fort justement l’état d’urgence poétique !
Faire partager notre goût de Freud et de Lacan, faire résonner leur modernité, leur subversion, là, au cœur palpitant de Marseille, dans ce beau lieu de la Friche, était une magnifique aventure, une promesse. Cette nuit blanche de la psychanalyse nous a rassemblés et nous a donné les forces nécessaires pour lutter contre les nuits de la raison, face à laquelle notre vigilance ne faiblira pas. Bientôt vous retrouverez les instants de cette Nuit de bout en bout sur notre site http://www.psychanalyse-map.com, avec photos, vidéos et audios, et en attendant, vous pouvez lire l’interview donnée à Radio Lacan par Dominique Pasco, Françoise Haccoun, Pamela King et Hervé Castanet.
Au moment où je rédige ces lignes, l’École de la Cause freudienne relance le combat déjà engagé pour que l’orientation analytique puisse toujours être offerte dans la thérapeutique et l’accompagnement des autistes et de leurs familles. Car un projet de résolution, déposé à l’Assemblée nationale, réclame l’interdiction de la psychanalyse pour traiter l’autisme. Nous ne resterons pas, face à cela, sans rien faire. C’est donc une fierté pour notre ACF d’apporter ses forces au combat engagé par l’ECF qui ne recule pas devant les questions que pose le malaise dans notre civilisation. Les actions qu’elle conduit prennent de multiples formes et il s’agit d’en inventer toujours de nouvelles. Il y a la forme festive et militante bien sûr mais aussi celle qui prend son ressort de l’étude. Elle est au cœur de la vie de notre ACF. Et donc, je ne résiste pas à vous annoncer que nous aurons le plaisir de recevoir Éric Laurent pour une grande conférence le 28 janvier 2017 à Marseille, qui inaugurera notre saison sur la question de la psychanalyse vivante !
Je vous souhaite à tous et toutes une excellente fin d’année 2016. A l’an que ven !
E. P.
 

Novembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Vous voulez savoir en quoi l’objet regard nous regarde et comment cet objet, ajouté par Lacan à la série des objets freudiens, affleure et s’extrait dans les cures ? Rendez-vous à Paris les 4 et 5 novembre pour les 46e Journées de l’ECF !
Ce mois-ci, les séminaires toulonnais font leur rentrée et vous invitent à les rejoindre pour travailler sur de nouveaux thèmes : l’Autre méchant pour l’un, la schizophrénie pour l’Autre. Gap organise sa journée d’étude sur le vertige des technosciences – un thème ancré dans notre modernité –, tandis qu’à Marseille nous recevrons Serge Cottet, qui poursuivra le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP sur le thème de l’horreur de savoir et ses incidences dans la cure.
Nous attirons également votre attention sur une série de journées de recherche nourrissant le dialogue psychiatrie-psychanalyse, organisées par la Section clinique qui prépare sa rentrée.
Enfin nous souhaitons vous retrouver nombreux pour la nuit blanche de la psychanalyse qui se déroulera le 12 novembre à la Friche de la Belle de Mai en partenariat avec le festival Les Instants Vidéo. Des lectures de Freud et de Lacan se dérouleront toute la nuit, faites par des amis de la psychanalyse, tous acteurs de la vie de la cité : scientifiques, artistes, etc.. Il y aura aussi une conférence de Gérard Wajcman et des débats, auxquels se mêleront des performances. Ce sera un moment festif qui mettra le discours analytique à l’honneur et fera entendre ce que la psychanalyse apporte d’unique dans notre civilisation : une nuit pour nous éclairer de ses lumières…
E. P.

Octobre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

En cette rentrée 2016, ce que dit Jacques-Alain Miller de l’influence de la psychanalyse nous semble tomber à pic. Il disait en effet – dans un entretien datant de 2003 – qu’elle est « comme une contagion, une dilatation, l’expansion d’un parfum, un esprit invisible qui s’empare de toutes les entrailles, de tous les organes de la vie spirituelle »[1]. De fait, comment comprendre que l’accueil du discours analytique puisse toucher tant de lieux de la cité : théâtres, cinéma, musée nous ouvrent leurs portes !
Notre implication dans la cité trouvera à se prolonger avec la conférence très attendue de Pierre-Gilles Guéguen à Aix-en-Provence, ville des universités. « Ne rien effacer de Lacan » sera en effet le programme hautement politique dont nous ferons notre boussole.
Nous attirons votre attention également sur deux journées de recherche qui auront lieu dans deux hôpitaux ce mois-ci, afin de continuer de faire dialoguer psychiatrie et psychanalyse. Elles sont aux avant-postes de la Section clinique d’Aix-Marseille qui se prépare.
Mais si nous nous réjouissons de faire ainsi entendre ce qui nous tient à cœur de Freud et de Lacan, ce n’est pas sans oublier l’organe de base de l’École : le cartel, ce petit groupe, mis au point par Lacan, qui conjugue habilement, étude des textes et désir. Il sera mis à l’honneur lors d’une après-midi entière, consacrée à la rentrée des cartels, avec pour invité Jean-François Cottes. Les prochaines journées de l’ECF en ligne de mire, en ont imposé le thème : l’objet regard. Alors, venez entendre ce qui s’en produit et constituer un nouveau cartel !
E. P.
[1] Jacques-Alain Miller s’entretient avec Jean-Pierre Clero et Linda Lotte, Cités, n°16, 4/2003, p. 105-123.
 

Septembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale


« Il faut avoir les nerfs de son époque », écrivait Paula M. Becke
r [1]. Cette femme, artiste peintre, amie de Rilke, est passée dans le monde de l’art telle une comète au début du XXe siècle. Une femme assez libre pour se risquer seule à Paris, rejoignant d’autres artistes comme elle, et la première artiste peintre femme à faire un autoportrait nu ! Ah ça ! Du nerf, elle en avait Paula, et de la vie : intense, comme ces regards graves d’enfants qu’elle a peints et que vous avez peut-être pu rencontrer lors de l’exposition qui lui était consacrée à Paris cet été.
C’est en invoquant son intelligente et heureuse compagnie que je vous propose de faire la rentrée de nos activités en ACF MAP.
Une rentrée qui commence par l’étude avec notre séminaire ECF à Marseille, poursuivant sa recherche sur « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Et comme les 46e Journées de l’ECF, consacrées à l’objet regard, approchent à grands pas, nous vous invitons aux événements qui les prépareront en MAP : la conférence d’Hélène Bonnaud, le 24 septembre à Toulon et, en octobre : une rentrée des cartels spécial Regard avec, pour invité, Jean-François Cottes. Je n’oublie pas les rencontres sur Hyères et Martigues qui arriveront très vite.
Bonne rentrée à toutes et tous !

E. P.
[1] Darrieussecq, Marie, Être ici est une splendeur, vie de Paula M. Becker, POL éditeur, Paris, 2016.

 

Juin 2016 : cliquer ici.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Tout d’abord, nous souhaitons attirer votre attention sur les prochaines journées de l’ECF, les 46e, qui porteront sur l’objet regard. Effectivement, cet objet, hyper présent dans notre civilisation où l’image règne en maître, nécessitait que nous nous y arrêtions. Ceci est fidèle à notre orientation, en phase avec son époque : apprendre de celle-ci et des nouveaux malaises dans la civilisation, afin que la psychanalyse de Freud ne cesse de trouver une interprétation vivante, avec les apports de Lacan et de Jacques-Alain Miller.
Vous pourrez découvrir, dans le Courrier, la très belle annonce des 46e Journées. Celle-ci reprend la vidéo qui a bercé l’enfance de certains d’entre nous et, « les yeux dans les yeux », vous succomberez au charme de ces regards célèbres…
Déjà, la diffusion des J46 s’organise, ainsi qu’une préparation que nous souhaitons inventive et dynamique dans notre communauté, sur ce thème.
Le 11 juin sera la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP, animée par Gil Caroz, vice-président de l’ECF. C’est un moment important de notre vie associative : celui du bilan mais aussi des perspectives. Gil Caroz nous fait le plaisir de poursuivre avec nous l’après-midi en donnant une conférence ; nous nous en réjouissons.
Avant la trêve estivale, l’année s’achève avec un bouquet d’évènements. Nous poursuivons toujours sur deux axes. Le premier : l’étude, lors de moments de travail qui se dérouleront à Marseille, Toulon, Hyères, Martigues et Gap ! Le second : des événements qui nouent la psychanalyse et l’art dans des lieux culturels que sont les cinémas, théâtres et musées.
 Le mouvement se poursuivra à la rentrée et tout l’automne. En parallèle à la reprise des séminaires et de notre cycle des Grandes Conférences, il sera ponctué le samedi 12 novembre par une exceptionnelle Nuit blanche de la psychanalyse, dans le cadre du festival Instants Vidéos, à la Friche Belle de Mai, à Marseille… découvrez à la rubrique Hors les murs le programme des festivités !
 Ainsi, chacun pourra emporter de quoi rêver pendant ces vacances, que nous vous souhaitons excellentes !
E. P.
Mai 2016 : cliquer ici
Erratum : dans la rubrique Hors les murs, à venir en juin, la projection-débat d’India Song aura lieu le mardi 21 juin.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mois d’avril avait en point de mire le congrès de l’AMP à Rio sur le corps parlant, que de nombreux évènements ont préparé. Il y avait une dynamique convergente, une sorte de tous vers Rio ! Ce mois-ci, un bouquet d’activités est attendu : la pluralité reprend ses droits, diversité des thèmes et des lieux en Méditerranée-Alpes-Provence.
Toulon et la librairie Charlemagne mettent à l’honneur un ouvrage collectif qui interroge les Ordres et désordres amoureux au XXIe siècle, puis ce sera Martigues et la poursuite des rencontres qui se déroulent à l’invitation de la Médiathèque, sans oublier le cinéma avec la projection de Room, suivi d’un débat, à La Valette-du-Var. Tous ces évènements viennent à la rencontre d’un large public et font entendre le discours analytique dans la cité. C’est cela aussi notre politique.
Mais à côté de ce mouvement d’extension, il y a un travail plus « secret », plus discret, dans un dispositif inventé par Lacan et sur lequel nous voudrions porter l’accent : le cartel. Lacan l’a mis au centre de son école : « Pour l’exécution du travail nous adopterons le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe. »[1] A part égale avec la passe, il est le dispositif « de base » capable de permettre une élaboration qui n’est pas redite des savoirs constitués mais appel à se mettre au travail sur les textes à partir de l’approche singulière de chacun, de son désir impliqué de psychanalyse. Aussi, nous vous attendons nombreux pour cette soirée exceptionnelle d’intercartel, en présence de notre invitée Dalila Arpin, à venir entendre ce qui s’en produit. Le thème de cet intercartel : une lettre d’âmour.
J’aimerais, pour terminer, attirer votre attention sur un autre événement du mois de mai qui concerne, lui, la Section clinique : il s’agit de la seconde matinée, qui ouvre ses portes au-delà des participants de la session 2016. C’est donc la possibilité de faire connaître ce lieu d’enseignement où notre orientation par la casuistique se fera particulièrement entendre et où le diagnostic, selon l’éthique du bien dire propre à notre champ, est élevé à la dignité d’un effort de poésie.
La poésie, comme l’amour, n’est-ce pas ce qui permet de supporter un réel qu’il y a ?
 
E. P.
 
[1] Jacques Lacan, Acte de fondation de l’Ecole freudienne de Paris, le 21 juin 1964.
 

Avril 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
« Enfin je suis peu porté à penser que pour être analyste ce soit lié à un don. Alors je pense que le plus vraisemblable, c’est que c’est un certain ton. »(1)
Le mois d’avril a le congrès de l’Association mondiale de psychanalyse en point de mire. Nous l’avons préparé avec de multiples conférences et soirées : un feu d’artifice qui nouait clinique analytique et concepts avec le souci du détail qui est celui de notre éthique. Mais notre actualité, qui se poursuit, est touchée par le « souffle de Daech », comme l’a nommé Patricia Bosquin-Caroz dans le dernier Lacan Quotidien, reprenant les mots d’une victime de l’attentat de l’aéroport belge. Alors, comment reprendre son souffle quand la pulsion de mort qui anime certains continue de souffler des vies ?
Une artiste nous montre la voie : elle s’appelle Sara Najafi, elle est iranienne, la première femme compositrice dans son pays. Chez elle, aujourd’hui, une femme soliste ne peut chanter sur scène devant un public mixte. En 2009, alors que la mort est passée très près lorsque Sara Najafi a été témoin de la répression violente des manifestations par le régime en place, elle a décidé d’agir avec ses armes. Son projet : faire entendre de nouveau la voix des femmes en Iran. Le documentaire magnifique que son frère, Ayat Najafi, réalise, No Land’s Song, nous permet de suivre l’organisation de ce concert improbable. Au journaliste du Petit Journal de Canal Plus qui l’interroge : « Mais pourquoi ne peut on entendre une femme soliste chanter en public aujourd’hui en Iran ? », elle répond : « Mais je ne sais pas ! » C’est sur ce refus de comprendre tenace que le combat de Sara Najafi prendra appui : un refus à couper le souffle ! Le concert se tiendra et le film en témoigne, il s’achève sur ses mots de la compositrice qui ouvrent et ferment le documentaire : « Maintenant vous n’aurez plus peur d’entendre la voix des femmes. »
L’objet voix a rapport avec le souffle et de ce souffle-là, porteur de vie et de désir, nous souhaitions vous faire part, afin qu’il vous porte et vous transporte.
Que le mois d’avril et sa moisson d’activités en MAP, avec les voix singulières qui s’y font entendre, participent aussi de ce souffle de vie !
 
E. P.
 
(1) Jacques Lacan, séance extraordinaire de l’Ecole belge de psychanalyse, le 14 octobre 1972. Paru dans Quarto, 1981, n°5, p. 4-22.

Mars 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
La psychanalyse vivante ! S’il fallait encore en attester, voici un mois de mars particulièrement dense en activités. Nous ne les citerons pas toutes, en voici seulement quelques unes.
Le séminaire à Marseille de l’ECF reprend, avec pour thème cette année « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Nous avons souhaité que celui-ci s’ouvre seulement à ceux qui font la demande de s’y inscrire, afin de favoriser un engagement propice à l’étude.
Le congrès de l’AMP sur le corps parlant se rapprochant (avril), nous allons avoir quatre événements ce mois-ci pour nous y préparer !
Bernard Porcheret interviendra à Marseille sous le titre : « Une épure du vivant ». Mais ce qui est formidable, c’est qu’il soit avec nous deux jours ! En effet, il sera sur Aix-en-Provence la veille de sa conférence, pour le 34e rendez-vous du CPCT. Nous savons d’expérience à quel point il est fructueux de nouer ainsi sur deux jours un transfert de travail avec notre invité en Méditerranée-Alpes-Provence. Ne manquez pas d’être présents avec nous sur ces deux moments.
Nous recevrons à Marseille, en soirée, Marie-Hélène Roch, responsable pour l’ECF de la publication duScilicet consacré au thème du congrès 2016 de l’AMP. Je vous incite d’ailleurs à vous procurer ce document astucieux, véritable mine qui revisite nos concepts à l’époque du corps parlant. Marie-Hélène Roch interviendra sous le titre : « Le sens de l’interprétation. »
Enfin, le bureau de ville de Toulon vous convie également à une soirée préparatoire au congrès.
Le bureau de ville de Gap-Manosque, quant à lui, organise une soirée sur un thème qui nous regarde : « Que nous enseignent les guerres ? »
J’aimerais vous signaler aussi la Conversation de la Section clinique, un moment important où cet enseignement, précieux pour les cliniciens de la région, ouvre ses portes au-delà de ses participants. Le lendemain, se déroulera à Bordeaux la première journée d’étude de la Fédération des institutions de psychanalyse appliquée (FIPA) avec la présence très attendue de Jacques-Alain Miller.
Et ce n’est pas tout… Je vous laisse pour cela découvrir le courrier dans son intégralité : que le mois de mars soit une fête et que votre désir de psychanalyse en soit piqué !
E. P.
 

Février 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Nous avons commencé 2016 sous les auspices de Question d’École, à Paris, le 23 janvier dernier. Cette journée a donné le ton de cette nouvelle année, avec deux préoccupations majeures pour l’École de la Cause freudienne, et par conséquent pour « sa flottille » – selon l’expression de Jacques-Alain Miller -, dont notre ACF fait partie.
Ces préoccupations ont été celles de Lacan et nous les faisons nôtres. Il s’agit, d’une part, de la formation de l’analyste et du dispositif de la passe qui en atteste. D’autre part, il s’agit de se repérer dans notre époque et les discours qui l’habitent, car la praxis analytique n’est pas indépendante de la subjectivité contemporaine. Les activités de notre ACF s’orientent de ses deux axes. Il y a celles qui touchent à la transmission de la psychanalyse, comme le cycle des grandes conférences dont l’ouverture est revenue à Patrick Monribot et à sa très belle intervention sur Le corps dans tous ses états. Il y a également les Connexions qui se déroulent dans les lieux de culture de notre cité : le cinéma L’Alhambra, pour ce mois de février.
Nous attirons également votre attention sur la première matinée de la Section clinique qui ouvrira ses portes aux personnes extérieures le 27 février, sur le thème : « Le clou, objet a et problèmes d’accroche. » Nous vous invitons à vous y inscrire. Je ne résiste pas à vous donner également le titre de la conférence de Bernard Porcheret qui arrivera très vite, début mars : Une épure du vivant. Ainsi se poursuivra, en MAP, la préparation scientifique du Xe congrès de l’AMP sur le corps parlant.
E. P.
 

Janvier 2016 : cliquer ici 

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour les deux ans à venir et j’aurai à cœur d’assumer cette responsabilité en veillant à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne.
Mais si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse.
Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de ville où s’incarne un désir impliqué de faire vivre et rayonner notre orientation.
Nos activités et leur diffusion, « là où cela se passe en région »[1], ont pour but de « rendre accessible l’Ecole »[2] comme lieu d’adresse pour tous ceux que le discours analytique touche et intéresse: les cliniciens et au-delà.
Face au déchaînement de la pulsion de mort qui n’en finit pas de résonner et de nous interroger, le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre avec ce thème « La psychanalyse vivante – Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? » Nous espérons que vous ne manquerez pas d’entrer avec nous dans La danse de Matisse, qui lui offre une illustration magnifique. Le cycle et son abonnement, au tarif préférentiel, sont une occasion formidable de savoir ce que pense l’ECF de la formation du psychanalyste aujourd’hui.
En ce mois de janvier, plusieurs événements viennent dans le droit fil de la préparation au congrès de l’Association mondiale de psychanalyse « Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle », qui se tiendra en avril 2016 à Rio de Janeiro (Brésil). Patrick Monribot ouvrira le cycle des conférences le 30 janvier avec ce titre : « Le corps dans tous ses états. » Et l’un des deux séminaires toulonnais, qui a mis le corps à l’étude, s’inscrit également dans cette préparation scientifique. Mille et tre fleurs vous attendent que je vous laisse découvrir dans ce bel outil qu’est le Courrier de l’ACF MAP et que vous pouvez faire partager !
J’attire également votre attention sur la rentrée de la Section clinique qui aura lieu le 15 prochain ; des inscriptions sont encore possibles.
Je vous souhaite, au nom du comité régional, une année 2016 riche en rencontres, prometteuse de nouveau et créative à nos côtés !
 E. P.
[1] Christiane Alberti, allocution lors de l’assemblée générale des ACF à Paris, le 5 décembre 2015.
[2] Jacques-Alain Miller, lors de l’assemblée générale de l’ECF, le 13 novembre 2015.

Décembre 2015 : cliquer ici.

L’EDITO

Un édito à deux voix en ce mois de décembre : celle de Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACF MAP, et celle de qui lui succède pour le mandat 2016-2018, Elisabeth Pontier.

Dominique Pasco – Ne pas céder à la terreur face à l’horreur rencontrée le 13 novembre dernier, au déchaînement de la pulsion de mort, à la jouissance de tuer et de se tuer, est certes de l’ordre du nécessaire, mais pas si facile. Le discours qui fait lien social est, lui, du côté de la vie, et tenter de cerner les logiques à l’œuvre d’où procèdent ces terribles actes est un enjeu pour le clinicien contemporain qui prend en compte les conséquences subjectives pour chaque Un. C’est pourquoi, je remercie sincèrement les deux cliniciens proches de l’ACF MAP et présents à la soirée organisée au Théâtre Toursky le mercredi qui suivit, de leurs témoignages à partir de ce qu’il fut possible d’en dire en termes lacaniens. Je vous invite également à suivre de près les publications dans Lacan Quotidien.
En ce mois de décembre les activités se poursuivent à un rythme toujours intense et le 5 décembre nous aurons la chance d’entendre, dans le cadre des grandes conférences de l’ACF MAP, Jean-luc Monnier, psychanalyste à Rennes, membre de l’ECF et de l’AMP, enseignant de la Section clinique, introduire au thème du Xe congrès de l’AMP : Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle. Nous comptons avec vous tous pour entrer et éclaircir ce dont Lacan disait aussi qu’il est un mystère (cf. Jacques-Alain Miller, « L ‘inconscient et le corps parlant », présentation du thème du Xe Congrès de l’AMP, à (re)découvrir en cliquant ici.)
Voici venu le temps de la permutation dans notre région, en ce mois de décembre 2015. Elisabeth Pontier assurera désormais la fonction de déléguée régionale de l’ACF MAP. Je lui souhaite tous mes vœux de réussite et je tiens à remercier chaleureusement les membres de l’ACF MAP et son comité régional pour leur dynamisme, leur contribution déterminée, le sérieux des activités proposées, les partenariats créés in situ et l’attention prêtée au développement des moyens de communication et de diffusion des manifestations comme des ouvrages, pour une psychanalyse toujours subversive et bien vivante dans notre région.
Mes remerciements également à Hervé Castanet pour ses conseils et ses idées si justes.
Bien à vous tous.

Elisabeth Pontier – C’est avec beaucoup de plaisir que je prends mes fonctions à la suite de Dominique Pasco. Je souhaite que notre ACF-MAP puisse poursuivre sur l’impulsion qu’elle lui a donnée avec le soutien des équipes des différents bureaux de ville.
Plus que jamais la psychanalyse est requise pour nous éclairer sur le malaise dans notre civilisation. Force est de constater qu’ils sont toujours plus nombreux, ceux qui se tournent vers la doctrine lacanienne pour la robustesse de l’articulation de ses concepts. Il nous appartient donc de continuer de faire partager notre goût pour l’œuvre puissante de Freud et de Lacan, éclairée par Jacques-Alain Miller.
Si la psychanalyse est encore vivante aujourd’hui malgré les attaques incessantes qu’elle a subies, c’est par la grâce de ceux qui portent son discours. Ils ne reculent pas devant la nécessité d’inventer une psychanalyse en prise avec son époque comme nous l’entendrons lors du cycle des grandes conférences 2016 qui aura pour thème « La psychanalyse vivante ». Je vous invite à en découvrir l’argument dans notre courrier et surtout à vous abonner au cycle des 7 grandes conférences !

Il me reste à vous souhaiter une excellente fin d’année et à vous donner rendez-vous en janvier pour une année 2016 toujours inventive et dynamique pour notre ACF MAP.

Novembre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

Les 45e Journées de l’ECF, Faire couple – Liaisons inconscientes, c’est le moment ! Prometteuses, oui, et inventives avec leur supplément aux Simultanées : le tac au tac ! Surprenantes aussi à en découvrir chaque jour des éléments du programme.
Et puis, disons-le, notre région soigne et multiplie depuis quelques mois les mises en bouche préparatoires en déclinant le thème lors d’activités, de rencontres et de conférences. À chaque fois, l’abord de cette question inépuisable fut original. Un numéro spécial Marseille coordonné par Hervé Castanet a réuni de nombreuses interviews filmées et écrites de personnalités, intellectuels et artistes de la région, qui se sont exprimés avec intérêt à ce sujet. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’ACF MAP ou celui des Journées, http://www.fairecouple.fr.
Alors pour ceux qui ne sont pas encore inscrits ou hésitent, il vous suffira d’un seul clic pour ne pas rater l’événement. Et d’ici les 14 et 15 novembre, c’est notre invitée Laure Naveau, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, qui nous permettra, samedi 7, d’entendre ce qu’il en est des « Couples interdits – D’un couple à l’autre »,  lors de sa conférence à Aix-en-Provence.
Après Faire couple, il sera temps d’intéresser nos activités, études et conférences au Corps parlant, thème majeur au cœur du prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse.
Signalons aussi ce mois de novembre deux colloques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, le premier en partenariat avec l’IRTS (le 24 à Marseille), « Entrées dans les psychoses » et le second, avec l’hôpital Montperrin (le 3 décembre à Aix-en-provence) : « Signes discrets dans les psychoses ». Ils éclaireront ces questions au cas par cas de la pratique clinique dans son articulation avec les outils conceptuels de la psychanalyse.

Octobre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

« Parce que la psychanalyse ne s’exerce pas en dehors du monde tel qu’il va, elle est avant tout présente et active in situ, dans la région, et a contrario de l’ennui, du tiède, comme l’affirme avec force Hervé Castanet dans l’édito de Faire couple, numéro spécial Marseille qu’il a dirigé pour le blog des 45e journées de l’Ecole de la Cause freudienne (14 et 15 novembre à Paris), à découvrir en cliquant ici.
L’ACF MAP, animée par cette psychanalyse vivante et décidée, vous propose conférences, événements, rencontres et séminaires, autant d’occasions de se laisser surprendre et enseigner sans reculer face au réel tel que les artistes en indiquent le chemin.
Si vous voulez savoir les modalités du Faire couple contemporain, vous pourrez entendre Esthela Solano-Suaréz lors de sa conférence à Toulon. Egalement, il sera question des e-rencontres à Martigues et aussi, des conséquences d’une rencontre pour Nathalie Jaudel et Marc Mercier (Marseille).
Enfin, pour ceux que la recherche clinique intéresse tout spécialement, signalons deux temps forts organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : « Accueillir le « sujet âgé » » (9 octobre) et « Entrées dans la psychose », en partenariat avec le CH.Valvert (14 octobre).
Pour découvrir l’ensemble de l’actualité lacanienne en MAP, nous vous invitons à lire attentivement ce Courrier… et à le partager ! »

Septembre 2015 : cliquer ici.
Erratum : le contact e-mail de L’Atelier de lecture a changé. Veuillez noter : acf.map.atelieraix@orange.fr

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.
« Cette nouvelle formule du Courrier de l’ACF MAP signe la reprise des activités d’études et de recherche en psychanalyse dans notre région Méditerranée-Alpes-Provence.
Résolument orientés vers les 45e Journées de l’ECF (14 & 15 novembre 2015 à Paris) et son formidable thème : Faire couple – Liaisons inconscientes, conférences, journées d’études, séminaires, ateliers continueront de répondre à ces questions à Aix-en-Provence, Marseille, Martigues, Gap, Manosque et Toulon. Notons d’ores et déjà la venue, les 2 et 3 octobre, d’Esthela Solano-Suárez, au CPCT et pour une grande conférence de l’ACF MAP.
Cette rentrée est aussi l’occasion du rendez-vous annuel des cartels, ce dispositif d’études inédit en petit groupe, restauré par Lacan au moment où il démarre la Cause freudienne (cf. « D’Ecolage », texte lu à la séance de son Séminaire le 11 mars 1980, extrait à lire ici). Deux soirées à Marseille et Toulon permettront d’entendre les élaborations toujours singulières provoquées par cet organe de travail.
Par ailleurs, deux colloques exceptionnels sont organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : le 9 octobre sur la question d’accueillir le « sujet âgé » en EHPAD et le mercredi 14 octobre autour du nouage psychiatrie/psychanalyse, à propos des « Entrées dans la psychose ».
Je vous souhaite une belle rentrée lacanienne, subversive toujours et surprenante en trouvailles et rencontres. »

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Juin 2015

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Mai 2015

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Avril 2015

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Septembre 2014

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Un grand merci à François Michaud, qui a bien voulu qu’une de ses œuvres sur papier orne la Une du mois de mai à l’occasion de la rencontre organisée pour son exposition à la Valette-du-Var : « Moi, je parle aux oiseaux. »

 

Les cinquante troisièmes journées de l’École de la Cause Freudienne se sont déroulées les 18 et 19 novembre dernier, en présence, à Paris, à la maison  de la mutualité et en visioconférences.

Avec plus de 2700 participants, psychanalystes, psychiatres, psychologues, praticiens du champ médico-social et tous spécialistes intéressés, pour plus d’une centaine d’interventions, ce fut un succès.

Un tel résultat témoigne de l’intérêt, toujours actuel, pour la psychanalyse, d’orientation lacanienne qui, pour ces praticiens, vient vectoriser leur travail.

Dans l’actualité, la découverte freudienne, l’inconscient, n’a rien perdu de sa nouveauté et vient calmer la fureur des Œdipe qui, comme la nature, n’aiment pas le vide, vide de significations, aussitôt envahi par les fake news, nouveau nom du délire généralisé contemporain.

Au temps de l’Autre qui n’existe pas, dans la société des ego – égaux , quand l’université ne délivre plus un enseignement qui soit une parole de chef d’école mais un ersatz d’opinions « politiquement correctes » choisies pour conforter une vision irénique et a-conflictuelle du monde contemporain, la psychanalyse, avec sa rigueur logique qui met en scène le réel qui lui existe attire les étudiants à la recherche d’un savoir structuré qui leur soit un guide opératoire pour leur pratique professionnelle.

Des praticiens d’autres champs sont aussi concernés. Enseignants, éducateurs, magistrats, tous ceux qui sont à l’œuvre à la dure, à la rencontre du malaise  contemporain dans la civilisation, malaise des hommes du temps, toujours renouvelé, toujours présent, comme Freud[1] le rappelle dans son dernier ouvrage, publié en exil, à Londres et qu’à l’aube des civilisations Héraclite[2] avait bien vu !

Contrairement au psalmiste qui chantait la pastorale du bonheur universel, l’unité et l’harmonie ne sont pas de ce monde, au point qu’Héraclite pouvait avancer, avant d’être oublié, que la guerre, le conflit est notre mère , la matrice de l’histoire.

En MAP, de nouveaux collègues, des jeunes, sont venus rejoindre les plus anciens pour travailler la psychanalyse, en parler, s’y confronter avec leur clinique. D’autres sont en passe de le faire, prouvant qu’il y a eu un effet de transmission !

Transmission de la passion, du désir, de l’enthousiasme toujours   retrouvés pour le travail, un travail qui ne nous ménage pas ses surprises et découvertes tant la clinique des humains avec leurs excès, dans le plaisir et la souffrance est bien peu réglée par une homéostase idéale.

La clinique, disait Lacan, « c’est le réel, en tant que l’impossible à supporter, », non sans l’aide des cartels qui donnent une singulière ouverture au travail de la théorie, celle qui tente d’en rendre compte, au plus près.

Tant qu’ils aimeront plus la vie que d’aucuns n’aiment la mort !

J’arrive au terme de mon mandat de délégué régional, en MAP, dans l’ACF qui est Une.

Deux années depuis la fin du confinement sanitaire dû au covid jusqu’au retour actuel de l’automaton de nos habitudes qui encadrent le travail.

Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont aidé dans nos taches et, en particulier, les responsables des bureaux de ville, à Gap, Sylvie Dagnino, à Toulon, Françoise Biasotto – Roux, à Marseille, Véronique Villiers ; Hélène Casaus, responsable du courrier et de la diffusion sur le site internet, Philippe Devesa, en charge de la libraire de l’ACF en MAP, Martine Revel responsable de la confection de la revue « Abords », Patrick Roux qui un temps a animé le séminaire interne, Nicole Guey, trésorière, Françoise Haccoun, en charge des grandes conférences, Sylvie Goumet, responsable des cartels.

A compter du 01/01/2024, Françoise Haccoun sera la nouvelle déléguée régionale de l’ACF en MAP.

Hervé Castanet, en charge de la section clinique, a toujours manifesté son intérêt pour l’ACF qui a bénéficié de ses conseils éclairés.

[1] Freud S., Moïse et le monothéisme,

[2] Héraclite, Fragments, la guerre est notre mère »

Novembre 2023

 L’ÉDITO, par Françoise Haccoun

Chers abonnés au Courrier,

Notre Délégué régional Jean-Louis Morizot m’a invitée à prendre la plume pour cet édito du mois de novembre. Voici quelques échos :

Ce 7 octobre dernier à Paris, s’est déroulée une journée sous le titre, « le redépart de la passe », journée ouverte aux membres de l’ECF mais aussi bien aux membres de l’ACF, signe de son impact majeur pour la psychanalyse lacanienne. Redépart indique un nouveau départ. Ce fut un riche débat avec les interventions des deux cartels de la passe et de la directrice en titre, Anne Lysy. Cette journée a mis l’esprit de la passe à l’ordre du jour du nouveau règlement. Il y a été privilégié « l’énonciation, l’énigme, la fulgurance » par des propositions inédites pour repenser la passe et ses modalités. Nous relèverons le mot d’Anne Lysy : « Parier sur l’inhomogène ».

Notons que la conférence de Guy Briole qui devait se tenir la 14 octobre dernier, la 3ème du cycle des conférences de l’ACF en MAP, a dû être reportée. 14 et 15 octobre, lit-on dans la programmation en ligne : Quart de finale → Pays de Galles – Argentine ! Marseille, impraticable pour la venue de notre invité et des participants qui souhaitaient l’entendre. La conférence en présentiel, avec son accord, est reportée le 30 mars 2024 prochain aux Arcenaulx. Alors Save the date ! Guy Briole avait donné comme titre de sa conférence « Le trauma d’un peuple. Quelle paix après la guerre ? » Ce thème prend aujourd’hui, plus que jamais, toute sa portée d’actualité. Reprenons et relisons le texte de Freud et son échange avec Einstein en 1932, pourquoi la guerre ?

C’est aussi le temps où l’équipe enseignante de la section clinique d’Aix-Marseille avec Hervé Castanet, son coordonnateur, se prépare et présente son thème, rêves et fantasmes, son programme, ses modules, lors de trois soirées cette année en présence :  à Aix au CH Montperrin (ce fut le 19/10), à Marseille au pôle psychiatrie de La conception (le 16/11) et à l’hôpital Ste Musse à Toulon (le 8/11).

L’actualité de novembre, ce sont les 53èmes Journées de l’École de la Cause freudienne à Paris les 18 et 19 novembre prochains. Quatre verbes, d’action en constituent le titre : Interpréter, scander, ponctuer, couper. « Il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu’on appelle l’interprétation », dit Lacan à Nice en 1974. Ce titre questionne spécifiquement l’analyste et son acte. Agnès Aflalo, directrice des journées, a du reste rappelé dans son argument la proposition de Lacan : l’analyste a le devoir d’interpréter[1]. Sur l’affiche des Journées, il y a une flèche au centre de la cible : viser l’interprétation de l’analyste qui pour être juste doit être précise, agile, preste ! Gageons que ces journées nous apportent de bonnes surprises cliniques, épistémiques et politiques pour faire entendre le discours analytique au sein de notre époque. Elles promettent de réveiller car si, au cours d’une analyse, on interprète, on scande, on ponctue, on coupe, alors peu de chance de s’endormir ! Et en plus, il y aura une fête. Retour aux corps présents qui se rencontreront et danseront !

Au pied du changement de délégation régionale de l’ACF en MAP, le nouveau bureau avec la perspective de ses projets est en cours de constitution pour poursuivre la diffusion et la transmission de la psychanalyse d’orientation lacaniennes en lien étroit avec l’ECF.

A suivre donc…

Bonne lecture à vous.

[1] Lacan J., « Postface au séminaire XI », (1973), Autres écrits, Paris, Seuil, p. 504.

Octobre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !
Un nouveau tour pour une nouvelle année nous appelle.
Reprise des activités de la Section clinique, de l’ECF et de l’ACF qui nous interpellent en questionnant chez chacun, son désir de savoir ou, au contraire de ne rien savoir,
à l’abri d’une rencontre dont les effets d’altérité dans le corps perturberaient l’homéostase d’une jouissance de la répétition de l’identique !
Ce dernier jour de septembre, rentrée des cartels à Marseille où D. Corpelet, psychanalyste invité, nous a rappelé à l’actualité toujours renouvelée de ce dispositif, inventé par Lacan en 1964 (1) qui visait et vise encore à maintenir une ouverture dans les textes étudiés pour appeler à des commentaires toujours renouvelés et jamais clos !
Comme les comédiens français, rappelant au théâtre, que Molière est toujours neuf et peut surprendre, ainsi de la lecture des textes des grands auteurs dont on ne peut épuiser la signification.
Pour certains, c’est une joie, celle d’y trouver Autre chose ; pour d’autres la déception est au rendez vous même s’ils ne sont pas déçus ou au contraire, plutôt en joie de cette rencontre que l’idéal d’un tout dire est une fiction !
Pas de dernier mot, sauf à l’heure de l’exitus !
Ainsi va la psychanalyse : Ce n’est pas un savoir établi qu’il s’agirait de posséder comme un savoir universitaire qui vise à dire le vrai sur le vrai mais une élocution toujours vive d’un auteur qui parle et ne peut que délivrer l’unicité d’un énoncé qui vise, maladroitement, à cerner d’un dire le vrai d’une rencontre personnelle.
La jouissance, celle de la Vérité, la vérité vraie et ultime, celle qui dirait tout, se refuse à qui parle !
Elle n’est, dit on, réservée qu’à Dieu, au jour de l’almageddon et du Jugement dernier.
Division du sujet entre savoir et vérité pour ces sujets de la science que sont nos contemporains; la conjonction de ces deux termes ne se réalisant que sous le modèle topologique de la bande de Moebius.

(1) Lacan J., « La science et la vérité », Écrits, Seuil, Paris 1966, p. 856

Septembre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !

L’été qui s’en va nous avait apporté des températures très chaudes, dans l’air et dans l’eau de la méditerranée pour un effet émollient sur les passions et les actes de tous, séduits ou pas par ce climat !

L’été, c’est le temps de l’otium, ce temps pour des latins, d’une oisiveté productive, studieuse ou créatrice, propice aux activités dites libérales, l’étude et les arts, pour ceux déchargés des nécessités triviales de l’existence.

Retour au travail donc pour celles et ceux que leur intranquillité ne lâche pas, qui ne cessent d’élaborer pour porter remède aux impasses croissantes de la civilisation, aux symptômes de ceux qui nous adressent leur mal-être, sous de nouvelles formes, qui nous obligent à se faire dociles à la nouveauté, à tout ce qui rompt les habitudes et la répétition tout en usant des concepts intemporels freudiens et lacaniens.

Les mœurs et les styles de pensée de nos jeunes contemporains sont de plus en plus gagnés par la croyance en un effet du positivisme des discours : je dis ce que je suis et … « la vérité si j mens ! »

Dans ce temps de l’histoire qui nous est propre, les énoncés des auteurs se veulent performatifs et tendent à viser et croire atteindre le réel de ce qu’ils disent !

« Je suis ce que je dis », sans doute ni hésitation omettant, pour le moins, comme disait Georges Steiner, le sens de la littérature, souci oratoire qu’ils traitent de pédanterie dans les échanges de parole de la vraie vie !

Plus de place donc pour la psychanalyse qui repose sur l’équivoque de tout énoncé, équivoques de la langue où gît l’inconscient freudien.

Il nous appartient de prendre acte de ce mouvement et continuer à valider nos méthodes de travail qui donnent les résultats que l’on sait : s’orienter des fictions de la littérature et des concepts pour cerner l’os de la vie, ce réel indicible, source de tous nos soucis et tracas !

L’école, l’ECF, est là pour nous aider à garder ce cap, en proposant sans cesse, de nouvelles activités pour parler la psychanalyse.

Dans notre région, bientôt une après-midi de travail, le 23/09, avec Anaëlle Lebovits-Quenehen, vice- présidente de l’ECF, en charge de l’ACF, puis la rentrée des cartels , le 30/09 avec une conférence de D. Corpelet et la perspective des J. 53, en novembre, sur le thèmes des actes de l’analyste en séances : interpréter, ponctuer, scander, couper, ..

 
L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP
 

L’AMP et l’ECF donnent le rythme et les thèmes des travaux qui orientent et focalisent notre attention dans l’ACF. Réunions apériodiques, suscitées par les mouvements de l’opinion au temps présent de la civilisation et des formes du malaise qui y règne ; réunions régulièrement périodiques qui constituent l’automaton qui soutient l’intérêt pour la clinique des sujets humains parlant, petits et grands, hommes et femmes et de leurs symptômes.En effet l’actualité pour les plus jeunes, c’est le phénomène « Woke » et pour tous, la suite du déclin de l’ordre patriarcal, avec cette question, qui est celle de l’avenir que nous promet ce basculement des idéaux.Freud, après Balzac, s’en inquiétait déjà.L’histoire a répondu : après l’apogée culturelle des empires européens, l’apocalypse de la grande guerre et le suicide des nations. Freud, contrairement à Einstein et au président Wilson, n’était pas idéaliste et a modélisé l’avenir des hommes et des institutions qui les portent de la dialectique d’une lutte entre les deux pulsions intriquées, vie et mort qui les animent.Le XX° siècle n’a pas été avare de ces conflits et luttes, qui font l’histoire, au prix des hécatombes causées par les régimes totalitaires qui s’y sont développés.Freud, quoi qu’il fût contemporain des grands mouvements sociaux qui ont soulevé des foules contre leurs oppresseurs n’était pas progressiste !

Il n’a jamais placé le moindre espoir dans l’avènement d’une forme de société sensée apporter le bonheur à tous.

Pessimisme du médecin, qui s’assure du savoir d’une issue inexorable pour tous, versus la certitude du psychanalyste qui connaît la joie de la réalisation du désir pour qui sait tenir à distance l’empressement de trouver réponse définitive aux angoisses de l’existant !

Travail de tous les instants pour qui accepte de renoncer à la jouissance pleine et entière pour vivre l’éphémère de l’instant.

La psychanalyse ne peut cependant s’accommoder de n’importe quelle forme d’état, il ne lui est nécessaire que le respect démocratique des opinons singulières portées par les personnes.

PIPOL XI, à Bruxelles, en juillet prochain, traitera de ce qui va venir à la place de ce qui faisait foi et autorité jusque-là : la réponse univoque d’un signifiant maitre, donné par l’Autre qui définissait les identités.

La suite, ce seront des réponses multiples, données par chacun dans une auto-désignation, pour peu qu’on ait encore recours au système binaire de la langue pour tous.

Il s’en instaure un régime différent de la vérité : une post vérité qui ne s’appuie que sur la conviction intime du locuteur vient remplacer la référence à un réel au-delà de la langue que celle-ci ne désigne qu’allusivement.

Le thème des J 53, en novembre prochain, nous ramènera à la clinique de la cure psychanalytique pour autant que cette pratique perdurera.

En février 2023, le nouvel académicien, Mario Vargas Llosa, reçu sous la coupole affirmait, à l’étonnement de tous, dans son discours de réception, que « le roman sauvera la démocratie ou s’abimera avec elle et disparaîtra ». La possibilité de lire, écrire, penser des fantasmagories est le garant que la vérité n’est pas une.

De même, Lacan[1] affirmait-il que, pour lui, la psychanalyse était un symptôme et que c’était du réel que dépendait l’analyste dans les années qui viennent et pas le contraire.

Si ce qu’on demande à la psychanalyse pour réussir, c’est, de nous débarrasser du symptôme et du réel, il faut s’attendre au retour de la religion et la psychanalyse s’éteindra.

Pour que le réel insiste, il faut que la psychanalyse échoue !

Échouer, oui, mais de la bonne façon, à ce point de rebroussement où il n’y a plus rien à dire !

[1] Lacan J., La Troisième, Paris, Navarin, 2021, p.19

Mai 2023

L’EDITO,
Dominique Pasco
 
En cette fête du travail du 1er mai et après la remarquable Journée de la FIPA (Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée) à Marseille et, osons-le dire, son succès, nous tenions à remercier le directoire de l’ECF et le directeur de la Journée, Hervé Castanet, de l’avoir organisé à Marseille. Revenons aussi sur la présence de Michèle Rubirola, élue, première adjointe à la Ville de Marseille que nous remercions également. Ouvrant cette quatrième Journée de la FIPA, elle affirmait l’intérêt de la Ville de Marseille pour les dispositifs cliniques émanant de l’ECF. Trente dispositifs en France et Europe, tous différents proposent autant de réponses dans la cité à partir de la psychanalyse lacanienne face au Malaise dans la civilisation. Il ne s’y exerce pas la psychanalyse pure, mais en quoi oriente-t-elle la pratique ? « Comment améliorer la position du sujet », le titre de la journée y répond et fut éclairé par les exposés cliniques des « consultants », « praticiens » ou « intervenants » engagés. La finesse clinique et l’invention s’y déploient, exposées au cas par cas. Des cas, de tout-petits aux plus âgés, faisaient entendre comment les effets thérapeutiques se déduisent des effets analytiques.
Venons-en à l’actualité des activités en Map, elles débutent le samedi 6 mai, de 10h à 12h30, en visioconférence à l’occasion de la seconde matinée de la Section Clinique d’Aix-Marseille autour de la parution de deux ouvrages issus de travaux de thèses et en présence des auteures : Ce que commande le surmoi Impératifs et sacrifices au XXIe siècle d’Adriana Campos, psychanalyste à Paris, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse et Lacan et les nœuds de Anne Colombel-Plouzennec, psychanalyste à Lamballe, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse.
Cette entrée par l’étude des concepts donne le la de ce mois de mai !
Découvrez l’ensemble des activités en Mai dans ce Courrier.

Avril 2023:

L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué Régional

Marseille accueille, ce 1e avril prochain, un événement d’ampleur nationale et régionale pour l’École de la Cause Freudienne, l’école de Lacan, la 4° journée de la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée ( FIPA ).

Cette journée réunira des praticiens, orientés par la psychanalyse d’après Lacan, qui reçoivent, dans des centres de consultations, des institutions, internats et centres de soins, des handicapés psychiques ou plus simplement des sujets ayant à se plaindre d’un symptôme gênant ou douloureux dans leur vie.

Autour du thème « Comment améliorer la position du sujet » douze cas de leur clinique seront exposés, découpés et reconstruits avec l’aide des concepts fondamentaux de la psychanalyse, toujours actuels et exposés à la contradiction et au débat par des praticiens se référant à l’enseignement de Freud, commenté et poursuivi par J. Lacan, relu et diffusé par l’enseignement contemporain de J. A. Miller.

Que la psychanalyse ne soit pas une méthode reconnue pour la thérapeutique des troubles psychiques n’empêche pas qu’elle ait des effets thérapeutiques.

Effets d’apaisement des tensions anxieuses, effets sur l’humeur corrélative des constructions fantasmatiques ou délirantes qui rendent compte de la réalité psychique pour les personnes du temps présent quand le psychanalyste interroge le passé infantile pour repérer la répétition à l’œuvre.

Celles et ceux qui se livrent, avec un psychanalyste, à l’expérience des rencontres, toujours fortuites, de l’inconscient, s’exposent à trouver sur leur chemin, avec le réveil du désir, des effets d’allégement, de ceux qui accompagnent le retour à un rapport plus juste à l’impossible avec le courage de s’y référer dans sa vie professionnelle et amoureuse.

En relevant ce qu’a d’unique et singulier la structure, c’est à dire le singulier rapport à la vie d’un chacun, sans céder à la complaisance d’une réponse qui ne viserait qu’à une soumission sans heurts aux impératifs sociaux du moment, en cédant sur son désir !

Faire le choix d’une vie de désir amènera de fortes satisfactions et la joie dans l’existence mais pas nécessairement une vie sans heurts et sans tracas.

Il n’y a pas de vie sans symptômes.

C’est ce qu’on pourrait appeler « la normalité » ce qui n’empêche pas qu’il soit légitime , pour chacun et que ce soit un soucis de santé publique de chercher à s’affranchir des douleurs et souffrances quand on les éprouve.

L’ACF en MAP bien sûr, collabore à la mise en place et à la réussite de cette journée et de ce projet.

 

Mars 2023:

L’ÉDITO, par Nicole Guey
La 4ème journée d’étude de la FIPA aura lieu à Marseille le 1er avril 2023, sous le titre : Comment améliorer la position du sujet. Effets Thérapeutiques, Effets Analytiques.
L’acronyme FIPA désigne : la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée. La psychanalyse appliquée, dite psychanalyse en extension. Lacan en donne une définition dans sa proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École : « la psychanalyse en extension, soit tout ce que résume la fonction de notre École en tant qu’elle présentifie la psychanalyse au monde – il poursuit – et la psychanalyse en intension, soit la didactique, en tant qu’elle ne fait pas que d’y préparer des opérateurs[1] ».
Cette proposition est à entendre sur le fond de la lecture de l’article des Écrits « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956[2] ». Un texte célébrant le centenaire de la naissance de Freud et son legs. « Le souci clairement avoué dans sa correspondance, d’assurer le maintien de sa pensée dans sa complétude, quand lui-même ne sera plus là pour la défendre[3] ». Il s’agit de pérenniser la subversion que la psychanalyse opère dans le discours commun.
Au-delà de ce partage entre psychanalyse pure et appliquée, Lacan distingue dans sa proposition, psychothérapie et psychanalyse quant au but. « La Psychanalyse comme expérience originale … Cette expérience est essentielle à isoler de la thérapeutique[4] ». Effets thérapeutiques, effets analytiques, les termes s’écrivent dans une certaine opposition : « Observerai-je en effet qu’il n’y a aucune définition possible de la thérapeutique si ce n’est la restitution d’un état premier. Définition justement impossible à poser dans la psychanalyse[5] ». La psychanalyse n’est pas la psychothérapie. Parler fait du bien, parler guérit à l’occasion. « S’il y a des effets thérapeutiques, ils sont indirects. Les thérapies brèves sont l’exemple même de cette furor sanandi, de ce désir de guérir contre lequel Freud nous a mis en garde[6] ».
La guérison par-delà la thérapie. L’expression psychanalyse appliquée à la thérapeutique[7] noue autrement les effets thérapeutiques et les effets analytiques. Les effets analytiques au regard de la réalité psychique, interrogent les symptômes – La plainte, le ça ne va pas – ce qui cloche du côté de la position du sujet – Ce qui est cause dans ce qui nous arrive – un savoir inconscient propre à chacun qui ne se sait pas.
Dans l’argument de cette Journée de la FIPA, on pouvait lire comment J-A Miller, dans son article « Psychothérapie et psychanalyse »[8], soulignait la place du désir dans les effets thérapeutiques et psychanalytiques : « Ce qui est thérapeutique dans l’orientation analytique, c’est le désir. En un sens, le désir, c’est la santé. Contre l’angoisse c’est le remède le plus sûr. La culpabilité est foncièrement due à un renoncement au désir. Mais paradoxalement, le désir est en même temps ce qui est contraire à toute homéostase, au bien-être. Comment comprendre ce qu’est une thérapie qui ne conduit pas au bien-être ? ». La psychanalyse est une dialectique du désir.
Le pari de cette Journée des institutions de la FIPA est de mettre à l’épreuve l’enjeu clinique propre à l’orientation analytique, dans les traitements, toujours singulier, des sujets.[1] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p.246.
[2] Lacan J., « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p.459-486.
[3] Ibid., 473.
[4] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École »,op, cit, p. 246.
[5] Ibid.
[6] Intervention de J.-A Miller, in Les effets thérapeutiques rapides en psychanalyse, La conversation de Barcelone, Paris, Navarin éditeur 2005, P. 34.
[7] Miller J.-A., « Psychanalyse pure, psychanalyse appliquée et psychothérapie ». La cause freudienne, n° 48, 2001, p. 8
[8] Miller J.-A., « Psychothérapie et psychanalyse », La cause freudienne, n°22, 1992, p. 12.
L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP
 

L’actualité de la psychanalyse, nous est d’abord donnée par les grandes rencontres organisées par l’ECF pour traiter et rendre compte, avec les concepts forgés par Freud et Lacan des changements et évolutions, surgissements et disparitions dans la langue de la culture du temps.

La journée du 21 janvier d’abord, en visio-conférence Zoom pour traiter des questions d’École et, en particulier, de ce thème qui présentifie comment la psychanalyse traverse le temps. Lacan parlait de la nécessité pour l’analyste de « rejoindre la subjectivité de l’époque, pour exercer cette fonction d’interprète dans la discorde des langages »[1] » Qu’est-ce à dire ?

Reprenons l’argument de ce thème tel qu’il nous fut présenté

Affaire de langue et la langue d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui laquelle ne sera pas la langue de demain. Les langues qui sont vivantes se constituent en discours qui traitent des points vifs du savoir du temps, érigeant certains signifiants en questions ou réponses sur des thèmes qui sont les impasses de la culture du moment.

Ainsi de l’autisme, des dits « Trans », objets de discours émergeant contemporains. Après un temps de conflit, une nouvelle norme s’établira sur ces questions qui touchent aux modes de jouir de l’époque.

La langue clinique qui fait suite au règne des DSM dont la dernière version, le DSM V, n’aura pas de suite est celle d’une dépathologisation, pour se défaire des ségrégations issues de la nosographie mais ouvre sur une extension du champ des handicaps dont le seul traitement est celui d’une compensation sociale.

Sur la question du sexe et du genre, la nouvelle norme n’est pas sans paradoxes : c’est à la fois celle d’une fluidité des identités de genre qui veulent s’affranchir de tout dire ( les non binaires, voire les no sex qui récusent comme trop imprécise toute nomination et toute inscription de genre ) et l’exigence militante de donner droit, sans aucun questionnement par un psy, sans discussion – à peine d’ostracisme – , à toutes les interventions médico-chirurgicales auxquelles voudraient avoir recours des sujets aussi jeunes que fortement déterminés.

Les enfants qui sont entre la langue d’aujourd’hui et celle de demain, sont beaucoup parlés par les grands.

On assiste à une efflorescence des termes de TDAH, hauts potentiels, moins maintenant d’enfants « dys », et sont facilement inscrits dans des « process », socialement reconnus voire imposés où ils perdent toute singularité pour devenir des enfants sans qualités, quand ils ne sont pas inscrits, très tôt, trop tôt, très jeunes, à la MDPH pour une reconnaissance de handicap !

Restent les signifiants idéaux de l’Education Nationale : bienveillance, inclusion, lutte contre le harcèlement ou les prédateurs sexuels.

Quant au terme « Neuro », utilisé comme un préfixe accolé à de multiples autres signifiants, il veut nous rappeler que pour certains, l’homme se réduirait à son cerveau !

Ce à quoi, la psychanalyse ne peut consentir et ne peut que continuer son propre discours en usant des concepts forgés par Freud et Lacan.

Si certaines langues font davantage que d’autres obstacle à l’inconscient, la psychanalyse invite à profiter de ce que nous offre d’équivoque la langue dans laquelle nous parlons pour maintenir la possibilité de l’interprétation.

D. Corpelet, psychanalyste à Paris et membre de l’ECF et de l’AMP est venu nous parler de Lacan poète et inventeur de sa langue.

Avec la langue, le savoir transforme la réalité et crée une nouvelle science qui cependant n’échappe pas à l’énonciation.

Oublis, lapsus linguae et poésie contrent tout usage hégémonique d’une langue pour quelque totalitarisme au service de quelque cause que ce soit !

[1] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Écrits, Seuil, Paris, 1966, p.121

Janvier 2023: cliquer ici

L’EDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Avec l’an neuf, c’est l’époque des vœux renouvelés !

Si la psychanalyse continue à orienter notre travail : lectures et élaborations théoriques pour tous, clinique pour certains, c’est le rappel que, même au temps de l’Autre qui n’existe pas, l’inconscient est Autre et le sujet de la psychanalyse n’est pas le moi mais un sujet venu d’ailleurs, réponse du réel, dans la langue et au- delà.

Le sujet vivant, affecté d’une la jouissance indicible !

Lecteurs et auditeurs, notre clinique est une clinique de la parole et du langage, cliniciens ès lettres toujours dans la voie ouverte par Freud.

A l’époque où cherche à s’imposer la représentation identitaire parfaite, « je suis ce que je dis «, il incombe aux psy, orientés par la psychanalyse avec Lacan et J. A. Miller, de rester sensibles à l’usurpation d’un tel énoncé, qui, avant tout retour des conséquences, prétend à la force d’une vérité !

L’idée qu’un nouveau réel, un réel « neuro » viendrait faire taire le bavardage des psy pour imposer une vérité, une et universellement reconnue participe de cette pastorale d’un nouvel homme-machine adapté sans reste à son monde. Un monde qui serait sans réel.

Il appartient à ceux que la psychanalyse oriente dans leur travail de rappeler, que les multiples manifestations du malaise des hommes dans la civilisation sont des symptômes du manque à être qui affecte, au un par un, les citoyens modernes non obstant les promesses de bonheur et d’harmonie universelle de thérapeutes magiciens qui veulent faire croire que ce n’est pas incurable !

Pas de cynisme pour autant devant cette fuite très humaine de la douleur éprouvée du manque à être là où il s’agit de faire valoir la joie, celle éprouvée d’abord dans notre travail, celui de rechercher, ramener à la conscience des intéressés le désir retrouvé porteur de la « promesses de l’aube[1] ».

[1] Romain Gary, 1960

Décembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Une année à l’ECF est toujours marquée d’événements qui font date, sinon dans l’histoire de la psychanalyse, du moins dans l’histoire privée des uns et des autres. Sûrement !
Cette année écoulée ce furent, avec le retour des réunions présentielles à Marseille ( D. Arpin, L. Dupont ) à côté des visio-conférences Zoom, les grandes assises sur le thème de La femme qui n’existe pas, les J 52 et l’étude de ce nouveau « dico », « je suis ce que je dis » et les nombreuses soirées Zoom, pour la Section Clinique, l’ACF avec son séminaire sur Lacan et les images.
Pas de familiarisation ni de banalisation de l’inconscient. il reste Autre, signe du désir, cause du refoulement que des praticiens, orientés par la psychanalyse dans leur clinique quotidienne s’emploient à lever. La psychose continue à intriguer et à porter l’os de la cure, devant lequel il ne faut pas céder.
Les concepts de la psychanalyse, tirés par Freud de l’expérience avec les névrosés restent opérants pour rendre compte de « la structure » dans les cas de psychose que rencontrent, sans reculer, les élèves de Lacan, guidés par J. A. Miller.
Comme la littérature contemporaine le montre, du moins celle qui fait focus sur les livres d’auteurs délivrant des histoires intimes en lien avec la grande histoire, collective.
Il s’agit de rendre compte d’une histoire érotique privée, comment, par quelle pulsion l’événement de l’émoi privé rencontré s’articule avec tel événement de l’histoire collective. C’est une érotique du temps retrouvé qui ignore le temps comptable, chronos ou Aion.
Le réel est l’avenir de la psychanalyse, nous dit J. A. Miller. A nous de continuer à porter le discours de la psychanalyse, celui qui fait exister le sujet de l’inconscient par l’écart perçu du dit au dire, trace de la jouissance qui fait le vivant parlant.
La thèse du tout neuro n’imposera pas son hégémonie tant qu’il y aura des auteurs pour rappeler ce qui échappe aux thèses les plus assertives qui veulent rendre compte, sans reste, – obscénité – du fonctionnement cérébral où se réduirait ce que, de toujours, la philosophie a appelé « l’être ».
 
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Novembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO, par Hervé Castanet

L’incurable de la vérité comme subversion
 
Je suis ce week-end à Vienne (Autriche), que j’aime autant aussi parce qu’elle fut capitale impériale, invité par la NLS. Une invitation qui a inclus Nicole Guey et Jean-Louis Morizot. Il y a quelques années, l’invitation avait inclus Pamela King et nous jonglions alors avec trois langues.
L’Initiative Wien fait entendre la voix de Lacan et déplie, avec justesse et intelligence, les enjeux de l’AMP que Jacques-Alain Miller oriente. Ici, Freud y résonne dans sa langue d’écriture (c’est un bonheur de savoir que nos collègues n’ont pas à se coltiner à ce scandale des traductions françaises du maître viennois. Que l’on pense aux Œuvres complètes parues aux PUF qui, en voulant germaniser Freud, le rendent parfois incompréhensible ou risible) – Lacan, Miller et quelques autres y résonnent en allemand et les traductions proposées tiennent le coup. Modestes et sûres, elles font entendre un enjeu de transmission.
Cependant exercer la psychanalyse dans ce pays n’est pas simple et les collègues viennois insistent sur ce constat : les psychothérapies y ont pignon sur rue. Pas seulement comme choix cliniques mais comme formation et légitimation. La psychanalyse est l’une des orientations possibles au sein des psychothérapies. Dans des instituts privés (dont la Sigmund Freud University), on forme aux psychothérapies – on les authentifie. Il y a des cours, des examens, des mémoires, des stages, et une clinique privée pour commencer à se faire la main, etc. On étudie la psychanalyse (plutôt aseptisée) pour devenir psychothérapeute. On est étudiant. On compte les examens réussis et ceux encore à passer. Certes, il n’y a pas stricto sensu de diplôme de psychanalyste mais on y diplôme des étudiants en études de psychothérapie orientées psychanalyse. Ce n’est pas seulement une anecdote de formation. C’est un risque que chacun mesure aussitôt : devenir psychanalyste comme l’on peut devenir psychiatre, psychologue ou psychothérapeute. C’est une gradation scolaire : on est évalué, testé, auréolé de la réussite… Après un parcours progressif, on devient psychothérapeute et de ce dernier on glisse insensiblement au psychanalyste. Nos collègues de l’Initiative en mesurent le risque et l’impasse. Ils contrent cette facilité mais la pression sociale, financière, évaluatrice est là.
Répétons chaque fois que le passage à l’analyste se joue au sein de la cure qui doit être à l’abri des évaluations objectivantes…
Insistons, la psychanalyse relève de la subversion. Pourquoi ? Freud, par sa découverte de l’inconscient, se targuait d’infliger un troisième « affront[1] » narcissique à l’humanité qui ne s’en est pas remise. Les deux premiers affronts produits par Copernic, puis Darwin, se sont en revanche effacés ; leurs découvertes, formulées dans un langage mathématique et reconnues par la communauté scientifique, sont devenues l’évidence partagée. Comment l’expliquer ? Lacan, en 1971, répond que Copernic et Darwin n’ont pas touché à la consistance du savoir, même s’ils en ont radicalement modifié les contenus. Avec eux, en cosmologie et en biologie, ce que l’on sait est su. C’est une position rassurante, car « cette consistance du savoir […] fait que quand on sait quelque chose, le minimum que l’on puisse en dire, c’est qu’on sait qu’on le sait. C’est là l’os[2] ». Pour la psychanalyse, c’est différent. C’est pourquoi Lacan trouve inadéquat le terme de révolution associé à Freud, car il désigne un retour à l’origine. Il lui préfère celui de subversion : « Il apparaît ainsi que la révolution mise en avant par Freud tend à masquer ce dont il s’agit. Ce qui ne passe pas, révolution ou pas, c’est une subversion qui se produit dans la fonction, la structure, du savoir[3]. » Comment Freud subvertit-il la définition du savoir, expliquant la résistance à la psychanalyse et donc les attaques contre elle ? La réflexivité du « on sait qu’on le sait » perd son assise. À l’affirmation « un savoir se sait » se substitue une trouvaille faisant coupure épistémologique : « la psychanalyse révèle […] un savoir insu à lui-même ». Le dire insu ne l’assimile pas au chaos, voire au sans loi – au contraire : « Le savoir insu dont il s’agit dans la psychanalyse est un savoir qui bel et bien s’articule, qui est structuré comme un langage. »

En cela, la psychanalyse ne sera jamais une psychothérapie. Elle ne thérapie pas l’inconscient. Le psychanalyste lui-même se garde bien d’apprendre à guérir ses patients pour restituer un statu quo d’équilibre. Cette pastorale est à démonter – Lacan le fait dans son Séminaire VII L’éthique – comme un artifice de promesse de bonheur. Dans son Séminaire D’un Autre à l’autre – de A donc à l’objet (a) –, Lacan dit que la fin de l’analyse est de mener un analysant « au bout de son incurable vérité, au point où il sait que, s’il y a bien acte, il n’y a pas de rapport sexuel ». Une vérité incurable ? L’expression est assourdissante. Un incurable au cœur de la vie ? Qui, à part la psychanalyse, le dit et en tire des conséquences ? Subversion et non révolution. En France, Doctolib est un outil de la modernité technologique qui attire plus d’un. C’est un outil pour psychothérapeutes qui veulent thérapier l’inconscient. Car comment « vendre » l’incurable vérité sur Internet ? Vendre ? Oui, on y note ses diplômes, ses publications, on y ajoute quelques mots personnels pour attirer le chaland. L’incurable vérité s’éloigne, et l’analyste défini, par Lacan, comme « le bouc émissaire » qui « prend sur soi cet objet (a) », n’y a plus cours. Le thérapeute est une forme, certes abâtardie, du maître ; l’analyste, lui, « incarne l’atout-maître, pour autant que c’est lui qui vient jouer le rôle de ce qu’il en est de l’objet (a), avec tout le poids que cela comporte[4] ». Avec l’objet (a), personne ne fait ami-ami ; avec l’incurable, non plus ! C’est notre chance – à Vienne comme à Paris ou Marseille !Dimanche 30 octobre, au 6 Köllnerhofgasse.

[1] Freud S., « Une difficulté de la psychanalyse », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, 2015, p. 1163-1173.
[2] Lacan J., « Savoir, ignorance, vérité et jouissance », Je parle aux murs, Paris, Seuil, 2011, p. 22.
[3] Ibid., p. 22-23. Cf. aussi Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 131 : « L’inconscient est entièrement réductible à un savoir. C’est le minimum que suppose le fait qu’il puisse être interprété́. »
[4] Lacan J., Le Séminaire, livre XVI, D’un Autre à l’autre, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2006, p. 353.

Octobre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

« La spire[1] … de l’époque »

Dans son « Rapport au Congrès de Rome », le premier des trois, publié en septembre 1953, Lacan pose quelques exigences pour l’engagement du psychanalyste dans sa pratique.

Il l’invite, en particulier, à « rejoindre, à son horizon, la subjectivité de son époque ». aux fins « qu’il connaisse bien la spire où son époque l’entraine dans l’œuvre continuée de Babel et qu’il sache aussi sa fonction d’interprète dans la discorde des langages»,  «car comment pourrait- il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.»

Le mouvement de la psychanalyse s’inscrit sur le fond de l’immanence des idées, lieux communs, pensées et impensées d’une époque, qui constituent l’état de la culture du moment. Diversité des savoirs qui ne font pas une totalité, comme le suggère l’image ou la métaphore de la tour biblique qui n’a pas tenu.

C’est l’ordre symbolique, il n’a ni commencement ni fin. C’est une trame, celle où se déplient les fictions ou semblant sur lesquels nous nous repérons.

« La spire » d’une époque serait ce mouvement qui tente d’attraper les signifiants maîtres d’un temps quand il s’agit d’une vérité insue, celle qui oriente les sujets éclairés dans leur recherche d’un bien dire.

Qu’est -ce- que « la subjectivité de l’époque « ? Qu’est-ce que Lacan vise et désigne là ?

Il s’agit « dans l’œuvre continuée de Babel », de l’éclatement d’une langue originelle – la langue adamique dans laquelle Dieu aurait parlé à Eve et à Adam au jardin d’Eden – qui aurait été Une et communément partagée en une multiplicité de langages qui empêchent les communautés humaines de faire Un, de se rassembler en une seule unité, comme le figure la Tour,.

De là, les humains, condamnés à l’exil et à la diaspora sur la terre, errent sans pouvoir se réunir les uns aux autres, ouverts aux affres des rivalités agressives et guerrières, comme autant de dupes de leur langue.

Il s’agit pour le psychanalyste, aussi, de consentir à s’en faire la dupe, la bonne dupe.
Pas d’en être non dupe !

C’est pourtant ce que nous propose la spire de l’époque contemporaine qui se présente comme ayant évacué toute équivoque dans des énoncés qui seraient, dans le style du Journal Officiel, celui qui n’autorise aucune interprétation, qui diraient le vrai sur le vrai.

Si « je suis ce que je dis », les psy peuvent fermer leur cabinet, ils n’ont plus de raison d’être !

Au temps du communisme triomphant en URSS[2], certains avaient suggéré à Staline de faire dans la langue, les changements qui auraient fixé, pour l’avenir éternel, la figure de l’homme nouveau du marxisme léninisme, l’homo sovieticus. Une langue de classe[3]

Alexandre Soljenitsyne[4], dans son roman, « Le Premier Cercle » met en scène le dialogue qui, en 1950, eut lieu entre Staline et « un groupe de jeunes camarades », linguistes.

La réponse de Staline, publiée dans « La Pravda » des 20 juin et 4 juillet 1950, porte son refus de considérer la langue comme une « superstructure » au-dessus d’une base économique. Il n’y a pas de langue de classe, il n’y a que des langues qui appartiennent à l’entièreté des peuples qui les parlent.

Staline voyait de façon très négative la tentative suprématiste des thèses de Marr[5].

Récemment, un romancier à succès contemporain,[6] a plaidé pour que la littérature soit reconnue comme plus qu’un des beaux-arts, une distraction qui embellirait la vie en distrayant les lecteurs mais une nécessité vitale.

La langue et les sujets humains tournent autour de ce qu’ils ne peuvent dire et qui les fait parler en des « spires », toujours ouvertes qui n’attrapent jamais leur objet.

Ce dico, contemporain, « je suis ce que je dis », qui tente de s’imposer dans les idées du temps, renie toute littérature.

Il a pour lui le vent des idées neuves.

Ce sont celles issues de la promotion de la science au zénith des idéaux de la pensée. La science et celles de ses méthodes qui traquent la certitude, pour qui il n’y aurait de vrai que l’universel, en oubliant que même le hasard se calcule.

[1] Lacan J, « Fonction et champ de la parole et du langage », Ecrits, Seuil, Paris, 1966, p. 321
[2] Velmezova Ekaterina, « Intervention de Staline dans la linguistique soviétique, vue par A. Soljenitsyne », Université de Lausanne, HAL Open Science
[3] c’est la thèse, « la nouvelle théorie du langage », d’un certain Nikolaj Marr
[4] Soljenitsyne A., Le premier cercle, Paris, R. Laffont, 1968
[5] Seriot P., Université de Lausanne, « Le discours sur la langue en URSS à l’époque stalinienne », Cahiers de l’ILSL, n°14, 2003
[6] Houellebecq M. « La fiction, pour l’homme, n’est pas seulement un plaisir , c’est un besoin », Lectio magistralis, Université Kore d’Enna ( Sicile ), 15/06/2022

Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Septembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Vers les J 52 « Je suis ce que je dis »
Vraiment ?
Est-ce possible ?
Les organisateurs des futures et prochaines journées de l’ECF ont fait choix d’un thème qui n’est pas du champ de la psychanalyse et qui s‘énonce en un syntagme assertif et péremptoire.
Un énoncé maître qui s’appuierait sur une vérité aussi incontestable qu’indémontrée qui pose une équivalence sans reste entre parler et être, entre parole et existence.
C’est un énoncé choquant, intentionnellement choquant !
Choquant pour ceux qui ont fait choix de la psychanalyse, comme référence privée, dans leur vie professionnelle et personnelle.
Un énoncé issu de l’état de « la spire de l’époque », de l’état des mœurs contemporain, du temps de la « post vérité ». La « post vérité » est ce postulat qui dirait que je dis toujours la vérité, si je parle, si je le dis ce que je dis, c’est que c’est vrai !
Exit le cartésianisme qui s’embarrassait, comme Leibnitz et Schopenhauer, à aller chercher la congruence d’un dire avec ce par quoi il était vérité, c’est-à-dire la nécessité d’un rapport bi-univoque d’un dit à ce qu’il désigne au-delà du dit, au-delà de la langue.
Lacan, après les linguistes nous avaient appris qu’une langue n’était que l’intégrale des équivoques et que ce qui s’énonce amène avec ce qui se dit l’envers sur quoi est bâtie toute assertion. La psychanalyse, avec Lacan, nous a appris que le jugement de vérité est distributif et procède d’une conviction voire d’une certitude toujours anticipée !
Pour les psy, ceux qui font métier du rapport des sujets aux énoncés, c’est embêtant. Si c’était vrai, leur métier n’aurait plus de raison d’être et disparaîtrait !
Pour ceux qui parlent dans la langue, moins pour « communiquer » que pour construire cette fiction de leur personne, véritable avatar de cet insaisissable sujet qui a besoin d’être représenté dans ses rapports avec les autres pour se sentir exister, il y a peu de chances que l’expérience de la vie confirme cette assertion.
Les psychanalystes sont ceux qui font encore confiance à ce qu’on appelle la clinique.
Leur clinique c’est celle des rapports des sujets humains parlant la langue, la lalangue de Lacan, celle qui bâtit cette architecture complexe de leur rapport au réel insaisissable des choses et aux autres.
Un rapport toujours à dire, dans un souci de bien dire car toujours mal dit, insuffisamment dit. Toujours en manque !
Pourquoi ?
Sinon à oublier ce que nous a appris Lacan : qui parle jouit et cette jouissance reste indicible!
Le cogito cartésien devient alors, « je pense, donc je souis !
La psychanalyse subvertit la science !
On peut faire du bien dire une question d’éthique, une éthique qui refuse tout cynisme.
Si un sujet peut être en position d’objet, un sujet n’est pas un objet tant qu’il demeure en lui cette part d’inconnu qui en soutient l’intérêt. On ne peut tout dire d’un sujet. C’est une nécessité, comme Dieu n’est pas et ne peut être une formule, un algorythme.
Si on ne connait pas l’origine de la parole et du langage, au-delà de la langue adamique, il reste que les sujets humains parlent et se représentent dans une logosphère où tout n’est jamais dit, où tout reste à dire, sauf l’arbitraire d’une décision d’un sujet qui dit, conviction aussi intime que personnelle, « c’est ça » !
La fin de l’histoire ne peut rester que la fin des hommes car seule la langue des mots a la vie éternelle !
La psychanalyse freudienne et lacanienne, telle que la promeut J. A. Miller soutient une position aristocratique des sujets qui ne se réduisent pas au simplisme réducteur d’une énonciation collective !

Juin 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ECF et les ACF vivent maintenant dans la perspective des Journées d’automne, en novembre prochain, les « J 52 », où sera étudié ce syntagme signifiant de la modernité contemporaine :
« Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient »
Une modernité façonnée par les idéaux sociaux qui caractérisent « la spire de l’époque » et donne le contexte dans lequel les psy, ceux orientés par la psychanalyse et les autres exercent.
Le matérialisme le plus exclusif et le moins dialectique voisine avec des idéaux communautaires et transversaux, assertions confessionnelles ou proclamations d’une laïcité non univoque, courants woke, décolonial, dégenré, ..
Ils sont trop nombreux pour ne pas créer de conflits quand les uns s’opposent aux autres dans le conflit renouvelé de la force des choses contre la force des idées, comme autrefois, le pouvoir des princes contre l’autorité du Pape !
Que le message freudien ne fasse actuellement, plus partie de ces idéaux civilisationnels, qu’il soit tombé du prestige qu’il avait, il y a 50 ans, dans les milieux de la pensée, universitaires, médicaux, sociologiques est la marque du temps présent.
II n’empêche !
Les psy travaillent avec la parole des patients – consultants et l’articulation de la plainte ou du trouble constitue le champ de notre expérience !
Ce n’est pas un travail sur dossier ou sur un modèle virtuel issu de compilations statistiques où les choses seraient écrites une fois pour toutes comme elles sont dites.
C’est un travail, « work in progress », toujours en cours d’élaboration, par touches, essais d’erreurs en réussites ou inversement, vers un bien dire, celui qui loge la vérité du locuteur, celle qui héberge sa libido, sa jouissance, disait Lacan pour présentifier l’essence du vivant sexué.
Avec la parole, l’articulation des énoncés et des représentations freudiennes, nous fait entrer dans ce monde liquide dont le sociologue polonais-britannique, Zygmunt Bauman, nous annonçait l’avénement.
Si rien n’est fixé dans des identités immuables qu’une ségrégation oppose dans des conflits à la vie, à la mort, le pouvoir de la parole s’y retrouve pour qui parle dans la langue dont la vertu de représentation donne toute sa place à ce que Freud appelait l’inconscient.
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette !
Alors, au travail, tant que les hommes (et les femmes ! ) parlent, les psy ont toujours leur place !
 

Mai 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Sylvie Berkane Goumet, Délégué aux cartels de l’ECF

Un appel au savoir

La fascination des images, alimentée aujourd’hui par les bourrasques de l’actualité, loin de nous mettre aux prises avec la réalité du monde, a un effet sidérant. Si la psychanalyse n’apporte pas de réponses qui résoudraient le malaise dans la civilisation, le savoir qui s’en dégage nous offre néanmoins une grille de lecture.

Le savoir n’est pas l’affaire de l’Un. Il s’élabore éventuellement à plusieurs : « quand deux ou trois personnes parlent ensemble, allez savoir après qui a fait émerger la chose ; il y a celui qui l’a dite, mais il y a celui qui le lui a fait dire, et celui qui s’est aperçu que c’était important[1] ». C’est le sens du cartel, dispositif inventé par Lacan en 1964, pour rendre vivante l’étude de la psychanalyse. Il constitue un appel au travail qui articule le singulier au collectif adoptant « le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe[2] ». Le cartel fait rupture avec l’étude solitaire, mais aussi avec les enseignements traditionnels et l’information glanée sur Internet.

Lacan l’a pensé comme un savoir contre le discours du maître, et l’actualité rend sa fonction subversive plus pressante. Si modeste soit-il – puisqu’il est souvent le lieu d’initiation première à la lecture des textes fondamentaux – le dispositif est pensé dans cette dynamique. Rien d’universitaire donc dans cette élaboration de savoir : « Si les textes paraissent obscurs au premier abord, leur élucidation délivre un plus-de-jouir. Commenter Lacan doit être un divertissement : il faut inventer, mettre à jour les difficultés. Le savoir ne doit pas être triste.[3] »

Alors qu’est-ce qu’un cartel concrètement ? Quatre cartellisants s’entendent pour travailler ensemble. L’émergence du désir de savoir suppose la mise en acte d’un pousse à penser, d’un pousse à savoir. Ils font donc appel à une personne désignée comme plus-une qui se fait l’agent provocateur du travail de l’autre. Le cartel se déclare auprès de l’École de la Cause freudienne et se réunit alors, pour une durée d’un an. La mise à ciel ouvert des travaux, indispensable au dispositif, sera initiée par le plus-un qui fera entendre les productions de savoir.
Pour que le dispositif s’incarne, nous organiserons une rencontre le 24 juin en soirée et nous vous y espérons nombreux.

Avril 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de ce mois d’avril, ce sont d’abord les grandes Assises
Internationales Virtuelles de l’AMP sur le thème de la femme qui n’existe pas.Pendant 4 jours des psychanalystes d’Europe et d’Amérique vont commenter cet aphorisme provocateur de Lacan.
 

Incompréhensible ou en avance sur son temps ?Lacan anticipait l’ère moderne du genre fluide qui supplante la vieille distinction du masculin et du féminin. Les attributs que décerne la langue de l’Autre font place à un repérage d’un plus de jouir, éprouvé un jour ou l’autre chez les vivants, qui désigne cette part irreprésentable d’une jouissance qui s’éprouve et ne peut se dire, typiquement féminine quoique non totalement étrangère aux hommes

Reste ensuite, pour chacun le travail quotidien.

Seul avec ses patients au cabinet, à plusieurs à l’hôpital ou en institution.

Pour que la psychanalyse continue à nous orienter dans le monde contemporain qui rejette l’inconscient il faut parler la psychanalyse car la psychanalyse est une pratique de parole.

Construire les cas de nos patients, lire et penser l’actualité culturelle, sociale, politique, en psy orientés par la psychanalyse, c’est relever la perception du transfert du locuteur à son objet.

Le scientisme contemporain impose un discours dominant qui vise à la performance, à l’efficace, à faire et produire un résultat non obstant l’indigence d’une pensée qui méconnait les conditions de son efficace.

Dans la science, seul compte le résultat. L’auteur en est tenu pour rien, effacé derrière une vérité qui vaudrait pour tous. Ce qui confirme l’intuition d’Aristote, retrouvée par Freud, qu’il faut être mélancolique pour dire la vérité.

A l’inverse, la clinique orientée par la psychanalyse est une clinique, certes objective, c’est-à-dire fidèle à l’expérience mais limitée à celle du praticien, puisque basée sur ce qui se dit à l’adresse de ce praticien.

Il se trouve donc inclus dans le message à lui adressé !

Il s’en suit que tout énoncé est à interpréter, que l’interprétation est traduction de ce qui est là sans être dit mais présent tout de même dans les énoncés d’un locuteur marqué de ce qui s’y répète d’expériences antérieures.

Il n’y a donc pas la vérité Une mais des vérités, une pour chacun, celle qui le concerne !

Lacan, en 1967, dans son « Petit discours aux psychiatres », adressé aux élèves et internes du service de son ami Henry Ey, pointait, avec ironie, l’erreur de sa théorie, l’organo-dynamisme, mais saluait l’humanisme que celui-ci avait introduit dans une pratique, la psychiatrie, qui, dans l’histoire, n’avait pas toujours bien traité ceux qui s’adressaient à elle.

L’œuvre, les écrits de Henry Ey ont formé à la psychiatrie des générations d’étudiants et jamais cet héritage n’a été remis en question !

Il a banni, avec une tranquille assurance, des pratiques autoritaires voire sadiques qui, sous couvert du bien du malade bafouaient tout respect de la personne et rendaient cet exercice, fut-il revêtu du sceau de la médecine, indigne du point de vue de l’éthique.

La reconnaissance du statut éthique du patient est un préalable à toute pratique et vient faire limite à la furor sanandi des praticiens soucieux d’affirmer le bien fondé de leurs options cliniques et thérapeutiques.

Pour pratiquer, pas de certitude pour un universel commun à tous mais la perception d’un bien dire saluée comme un tant soit peu venue d’ailleurs par le patient !

Lacan nous a laissé l’usage du cartel pour l’étude de textes difficiles où chacun se risque à y mettre du sien devant des pairs tous différents car l’inconscient freudien n’est pas le même pour tous !

Mars 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de l’ACF est encore est toujours orientée par les événements de l’ECF.

Les futures Grandes Assises Internationales virtuelles de l’AMP nous amèneront à considérer l’aphorisme lacanien, provocateur, en notre temps où les femmes occupent partout le devant de l’actualité :« La femme n’existe pas » !Dans l’ACF/ MAP une soirée de conversation sur ce thème a eu lieu le 23 février dernier où les garçons ont été très bavards tandis que les dames restaient peu parlantes !

Donc, pas d’essence de La Femme mais, elles sont partout, au moins mille et tre et font parler !

L’actualité c’est aussi le CERA et son travail sur l’autisme et avec les autistes.

Par ailleurs, les cartels sont au travail et nous présenterons bientôt le produit de leurs réflexions, portant tant sur l’étude des grands textes de la psychanalyse, Freud et Lacan, relus et commentés par J. A. Miller, dans le cadre de l’orientation lacanienne contemporaine, une orientation vers le réel.

Donc, à vos lectures, à confronter avec notre clinique, dans une époque agitée du choc de mouvements violents des personnes de plus en plus animées de certitudes plus que de la passion rhétorique pour une dialectique qui porte savoir et vérité chez les humains parlant.

Février 2022: cliquer ici

L’ÉDITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ACF est à l’écoute des mouvements de l’actualité qui traversent l’ECF
La dernière journée de » Questions d’École » qui s’est tenue fin janvier, a mis en question cet énoncé qui n’a pas fini de nous surprendre, « Tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant » !
C’est un énoncé issu du dernier enseignement de Lacan, repris par J. A. Miller, qui tire les conséquences, pour la clinique contemporaine, de ce dit de Lacan.
Une récente conférence, qui par sa rigueur a marqué les esprits, tenue à distance par Zoom pour Marseille et l’ACF / MAP, de notre collègue A. Delarue est revenue sur ce thème.
Balzac déjà s’inquiétait des conséquences pour la civilisation de la chute des idéaux qui jusque-là, gouvernaient la société paternaliste. Freud, malgré sa vénération du Père, le sien et le père éternel de la religion du livre l’avait noté, sans en tirer toutes les conséquences, nous a dit Lacan.
Lacan, dès le milieu du XX° siècle, n’a pu que relever, dans l’évolution des idéaux sociaux, la désacralisation du père de la religion et du pater familias dans les nouvelles façons naissantes de faire famille.
L’actualité l’a largement confirmé entre les nostalgiques d’un passé révolu qui ne reviendra pas et les mouvements les plus radicaux, féministes, woke, queers, trans, non binaires.
Le père, celui du complexe d’Œdipe, le pater familias qui tenait du père éternel n’est plus un homme d’exception, celui dont le nom unifiait les ensembles disparates, tant des instances de la personnalité psychique que des générations.
C’est une société liquide qui se met en place où les identités des personnes sont fluides, déclaratives au gré des énonciations des intéressés et non fixées pour l’éternité comme avant.
On ne peut que noter un déplacement des repères qui n’est cependant pas synonyme de leur abolition.
Lacan a insisté sur la fonction de la parole et du langage pour construire l’histoire, propre à chacun. Histoire événementielle avec sa causalité phénoménale et histoire libidinale avec sa causalité psychique, fantasmatique, inconsciente où la logique s’allie à l’invention, toujours poétique.
Aujourd’hui, dans nos présentations de cas cliniques, le binaire de la psychiatrie classique, névrose / psychose, n’est plus le dernier mot de la démarche diagnostic.
il s’agit maintenant de décrire comment les sujets font, un par un, chacun à sa façon, pour faire unité de leur personne en se passant de l’usage généralisé de la langue, celle du père, porteuse de la puissance phallique de la nomination qui fait lien social dans une langue communément partagée.
Il s’agit maintenant, à côté d’une prise en compte de la lalangue des sujets, d’une pratique de nouages et de nœuds nous a légué Lacan, entre les trois instances, RSI et le sinthome qui fait agrafe pour l’ensemble.
Plus du prêt à l’usage d’une réponse pour tous, qui faisait lien social. Il appartient maintenant aux psys de restaurer, pour leurs patients, de nouvelles façons de faire lien dans des communautés de semblables.
A nous de promouvoir dans l’actualité sociale du temps dans le pays, la pertinence scientifique de telles pratiques.

Janvier 2022: cliquer ici

L’DITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Encore une fois, le célèbre aphorisme du prince Salina, le vieux sage du « Guépard », dans la littérature, le roman de G. T. di Lampedusa, au cinéma, Burt Lancaster, dans le magnifique film de Visconti, s’avère plus pertinent qu’énigmatique :
« Il faut que tout change pour que rien ne change » !
Comme délégué régional en MAP, je prends la suite de Dominique Pasco et tiens à la remercier, au nom de tous dans notre région, pour son action souriante et déterminée, pendant les deux ans passés, pour promouvoir le travail et la diffusion de la psychanalyse dans la région MAP.
En lien avec l’école, l’ECF, l’école de J. Lacan, poursuivie par le travail et l’orientation que lui a donnée J. A. Miller, l’ACF régionale continuera à œuvrer pour que triomphe, selon le souhait de Lacan, le discours psychanalytique.
La psychanalyse est pour nous, d’abord un travail solitaire : la cure, des lectures et, à côté du travail professionnel propre à chacun, le compte rendu, écrit ou oral, pour soi d’abord, des expériences de la vie, de cette formidable clinique des vivants que nous sommes dans les expériences de la vie, tant privée que sociale.
Autant d’expériences des rencontres multiples des autres et de l’Autre qu’il s’agit de penser, pas sans éthique sauf à être cynique ni sans l’oubli de son propre désir, inconscient, refoulé, ..
Vaste programme !
Aussi importe-t-il de se réunir pour parler la psychanalyse : réunions en présence si la situation sanitaire du pays nous en laisse le choix ou, à distance, par vidéo-conférences Zoom, comme nous avons appris à le faire depuis 2 ans, pour obvier à la transmission épidémique du mal qui nous accable et poursuivre, entre nous et devant tous, ce discours vivant qui porte l’indicible de la vie et nous fait vivre.
En ce printemps 2022, nous aurons à préparer les grandes assises de l’AMP, sur le thème de « La femme », celle qui n’existe pas, contrairement à nos compagnes et à toutes celles qui relèvent d’une féminité que la modernité interroge d’une façon nouvelle en questionnant ce qui, pour les générations précédentes relevait de l’évidence non discutable !

Décembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Alors que les 51e Journées de l’ECF ont tiré les conséquences épistémiques et cliniques de la sortie de La norme mâle vers la fluidité des genres et des modes de jouir, nous nous mettons au travail du « pas-tout ». Les grandes assises de l’AMP, intitulées La femme qui n’existe pas auront lieu en visioconférence du 31/04 au 3/04/2022 de 14 h à 20 h : https://www.grandesassisesamp2022.com/produit/grandes-assises/ C’est ce que proposeront dès le mois de décembre, le nouveau délégué régional, Jean-Louis Morizot et le comité régional de l’Acf en Map.
L’actualité en Map en ce mois de décembre s’inaugure de la dernière conférence du cycle sur L’exil, samedi prochain, le 4 décembre à Marseille. Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP interviendra sous le titre « L’envers du numérique ». Elle interrogera comment opère la dimension du discours sur Internet. Quels sont le statut et la fonction d’Internet pour le sujet ainsi exilé à la fois de sa propre parole et de sa jouissance ?
Avec Martine Revel, rédactrice en chef, nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du bulletin numérique abords. Ce numéro double 38-39 a pour titre celui du cycle des conférences : L’exil. Il propose de lire ou relire, étudier et découvrir des conférences, exposés et travaux issus des activités en Acf en Map en 2020 et 2021. Nous remercions de leur contribution chaque auteur ainsi que le comité de lecture, les correctrices, la graphiste Eva Van Rumst et Jennifer Lepesqueur pour ses photographies. Chaque membre de l’ACF en MAP le recevra ; il sera aussi possible de le commander : acfenmap2021@orange.fr.
L’actualité de l’ACF en MAP propose également les activités du Champ freudien, dont la reprise de la Section clinique d’Aix-Marseille en présentiel, avec pour thème « L’os dans la clinique » (vous pouvez encore diffuser et vous inscrire : section.clinique.uforca13@gmail.com).
Vous pouvez lire le détail des activités ci-dessous.
Voici venu le temps de passer le relais à Jean-Louis Morizot en lui souhaitant une belle aventure dans cette fonction de DR, de remercier les membres du comité régional, Eric Zuliani, vice-président de l’ECF et de l’ACF, Hervé Castanet, les membres de l’ACF en MAP et tous ceux qui ont contribué aux activités, les intervenants, les organisateurs comme les participants. Un remerciement tout spécial à Hélène Casaus qui administre au quotidien le site pour la présence sur la toile des informations concernant les activités psychanalytiques d’orientation lacanienne en Map et au plan national et international : https://psychanalyse-map.org/ et à Françoise Biasotto pour la diffusion.

Dominique Pasco, déléguée régionale

Novembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Notre actualité en MAP débute dès ce jeudi 4 novembre à 20 h 30 avec un événement vers les J51 (20 et 21/11/2021)
(https://events.causefreudienne.org/ ; https://journees.causefreudienne.org/).
Les co-directeurs des 51e Journées de l’ECF sur le thème de « La norme mâle » ont accepté l’invitation de l’ACF en MAP à intervenir pour une soirée préparatoire. Souhaitons que le public en MAP profite de ce moment de travail qui portera sur « Amour, désir et jouissance dans la norme mâle » ! Psychanalystes à Paris, membres de l’ECF et de l’AMP, Aurélie Pfauwadel traitera de « la question du porno et des conditions de jouissance » et Damien Guyonnet interviendra à propos de « la forme fétichiste de l’amour chez l’homme, pour reprendre le terme de Lacan, à la suite de Freud (mais où il s’agit plutôt de désir et de jouissance) ». Ces questions d’actualité concernent tout un chacun, qu’il soit clinicien ou intéressé par l’orientation lacanienne.
La soirée, présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, compte aussi avec la contribution de deux discutants, membres de l’ACF en MAP : Véronique Villiers et Nicolas Boileau.
Pour vous inscrire, envoyez un mail et vous recevrez le code zoom pour suivre en visio-conférence : acfenmap2021@orange.fr
Les Grandes assises virtuelles Internationales de l’AMP – « La femme n’existe pas » – se précisent, les arguments circulent ainsi que les informations précises sur l’organisation liée à leur dimension internationale. Les inscriptions sont lancées !
Suivent d’autres soirées en MAP avec le lancement du Séminaire de l’ECF proposé par Hervé Castanet pour la lecture de « La Troisième » de Jacques Lacan, texte paru récemment aux éditions Navarin, dans la collection La Divina.
Ensuite, la dernière soirée du Séminaire de lecture en six actes de l’ACF en MAP sur « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » portera sur le désir et l’acte.
Enfin, notez les dates de la rentrée des Cartels et de la dernière des Grandes conférences du cycle sur l’exil, sans oublier les activités du Champ freudien, de la Section clinique d’Aix-Marseille et de l’Antenne clinique de Gap. Vous retrouverez le détail des activités et des parutions dans ce Courrier.
À jeudi !
Dominique Pasco, déléguée régionale

Octobre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Chers lecteurs,
Le la est donné par les 51e Journées de l’ECF des 20 et 21 novembre prochains, dès lors les activités en Map se veulent préparatoires à l’étude de leur thème : La norme mâle. Un titre surprenant, provocateur ? Pas vraiment, puisqu’il s’agit dans l’après-coup de la déferlante de dénonciations sous l’élan du mouvement #Metoo, au temps de la féminisation de notre monde, des questions transgenres, du déclin du père et de la crise de l’homme, d’interroger ce qu’il en est de la norme mâle. Lundi dernier, l’excellente troisième nocturne organisée par l’ECF sous le titre « Les mâles du siècle », questionnait « où (en) sont les hommes ? » (Ph.Hellebois), « Le phallus, un concept has been? » (E.Zuliani) et « Virilité toxique ? » (Clotilde Leguil ) en évitant tout essentialisme à l’égard du viril qui est semblant. Le cas clinique déplié par cette dernière éclairait ce dont ressort le forçage pour cet homme : une mise en acte de sa propre interrogation sur la virilité. Les exposés longuement discutés offraient un véritable moment de transmission où l’articulation fine et précise entre praxis et concepts faisait entendre une construction tout en finesse. D’autres soirées préparatoires sont prévues. Ces journées s’annoncent de haut vol une fois de plus et en prise directe sur l’actualité clinique et les formes du malaise contemporain. L’amour avec comme condition la parole sera au rendez-vous !
Rappelons-le donc – il est grand temps ! – pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, de vous inscrire aux 51e Journées, cela facilitera grandement la tâche des organisateurs : https://events.causefreudienne.org/
Je vous invite à lire ce Courrier et dès à présent, à établir votre programme d’étude et de lecture en Map ou d’enseignement et de formation avec l’Ecf & l’AMP ou le Champ freudien, la Section clinique d’Aix-Marseille ou l’antenne clinique de Gap. Nous comptons sur vous pour faire connaître la pluralité des activités proposées à ceux qui désirent savoir.
Vous retrouverez ci-après les précisions sur les événements, soirées, Séminaires, conférences, conversation autour d’un ouvrage.
En espérant vous y retrouver.
À vous tous, bon travail et découvertes.
Dominique Pasco, déléguée régionale

 

Septembre 2021: cliquer ici

L’EDITO
La rentrée en Méditerranée-Alpes-Provence dédie résolument ses activités à la lecture et l’étude de la psychanalyse. Elle vous invite à participer en présentiel à deux conférences : le 11 septembre à Gap, « Ce que les médias nous découvrent » par Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, et le 25 septembre à Marseille, « Vieillir, une expérience singulière » par Claudine Valette-Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP. Les Séminaires d’étude et de lecture reprennent comme les soirées en librairies.
Feu d’artifice éditorial !
Ne ratez pas cette soirée exceptionnelle organisée le 9 septembre par l’École de la Cause freudienne pour l’événement éditorial : pas moins de cinq livres pour célébrer, quarante ans après sa mort, la vitalité, la puissance et l’actualité de l’enseignement de Lacan.
Dès cette rentrée, il vous est possible de monter à bord pour naviguer ensemble (via des travaux préparatoires) vers « La norme et mâle », thème des 51e journées de l’ECF et « La femme n’existe pas », titre des Grandes Assises virtuelles internationales de l’AMP.
Save the date: Ci-après découvrez toutes les activités ce mois-ci proposées par l’AMP, l’ECF, l’ACF en MAP, le Champ freudien, la Section Clinique et l’antenne clinique
En souhaitant à chacun de vous une rentrée très lacanienne,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Juin 2021: cliquer ici

L’EDITO
Au lendemain du forum du 27 mai 2021 « Psychologues : Arrêtons l’arrêté » du 10 mars 2021 relatif à la définition de l’expertise du psychologue, le mois de juin démarre fort sous l’impulsion de ce nouveau combat. Réunissant des psychanalystes, psychiatres, psychologues, universitaires d’obédiences différentes, il a mobilisé un très large et nombreux public (+ de 10000 vues). Nous vous invitons vivement à lire Lacan Quotidien n° 930 publié ce jour et dans l’après-coup du forum. En liminaire, sous le titre « L’École de la tolérance », Jacques-Alain Miller donne la « Thèse neuro », étudiée en onze remarques par Hervé Castanet, pour véritable « manifeste d’un combat que nous aurons à mener à long terme ». Je n’en cite ici qu’un extrait témoignant de la lecture épistémologique transmise : « La voix du surmoi scientiste résonne : “pas assez scientifique. Trop de mots. Encore un effort pour être neuro”[1] ! »
Notre mobilisation est donc lancée pour contrer cette volonté d’éradiquer la causalité psychique, de « dégommer les praticiens du soin psychique », comme le dit Roland Gori lors du lancement de son Appel du 2 mai dernier, ou encore de ravaler la parole du patient et l’écoute du sujet de l’inconscient. Vous pouvez compter sur notre ACF en MAP pour continuer le combat et vous tenir au courant de l’actualité militante par voie numérique. L’ACF en MAP compte sur chacun de vous pour relayer les annonces et diffuser sur vos réseaux.
Concernant l’étude de la psychanalyse en MAP, retrouvez tous les événements dans ce Courrier et dès à présent je vous rappelle la conférence le 12 juin au matin de Fabienne Hulak, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, maître de conférence H.D.R. au département de psychanalyse de l’Université de Paris 8. Elle interviendra dans le cadre du cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sous ce très beau titre : « L’entre-langue de l’exil »
La séance du jeudi 17 juin du Séminaire d’étude « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » a pour titre « Le désir d’enfant ». Cette séance spéciale prépare au thème du congrès PIPOL X : « Désir de famille et clinique des filiations ».
Save the date ! Une soirée préparatoire aux 51e Journées de l’ECF aura lieu le jeudi 4 novembre à 20 h 30 via zoom avec les interventions des directeurs Damien Guyonnet & Aurélie Pfauwadel et d’autres sur « Les conditions d’amour et la norme mâle ».
En vous souhaitant un mois de juin très psychanalytique !
 
Dominique Pasco, déléguée régionale
 
[1] Castanet Hervé, « Épistémologie. Onze remarques sur la Thèse neuro ou comment faire avec un paradigme épistémologique qui se veut exclusif pour la clinique », Lacan Quotidien, n° 930, Après le forum des psys, mercredi 2 juin 2021, p. 9.
 

Mai 2021: cliquer ici

L’EDITO
En ce premier mai, fête du travail, Jacques-Alain Miller adresse une « Lettre du premier mai aux composants du mouvement lacanien international dans sa diversité ». Considérant son importance, nous venons de l’ajouter à ce Courrier de l’ACF en MAP. Notons qu’elle conclut sur le rappel de cette mobilisation des « travailleurs décidés » par Lacan dans son acte de fondation du 21 juin 1964.
Un communiqué du Conseil de l’ECF signé de son président, Laurent Dupont vient de nous apprendre la nomination de trois nouvelles AE, membres de l’ECF : Omaïra Meseguer, Véronique Pannetier, Liliana Salazar-Redon auxquelles l’ACF en MAP adresse ses félicitations en attendant de les entendre.
Disons-le, ce mois de mai démarre fort et prend l’air du temps des combats politiques avec une vidéo de présentation des prochaines grandes assises virtuelles de l’AMP par sa directrice, Christiane Alberti, sous le titre « La femme n’existe pas », le lancement de Lacan web télévision et un numéro spécial de LQ intitulé « 2021 Année Trans ».
Vous pouvez vous inscrire et suivre les travaux préparatoires au 6e Congrès européen de psychanalyse PIPOL « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations » et aux 51e Journées de l’ECF « La norme mâle ».
Deux conversations en présence de leurs auteurs, autour d’ouvrages parus récemment, vous sont proposés par la Section clinique en plus des enseignements, propédeutiques et extensions vers les institutions : Contrer l’universel –L’étourdit de Lacan, à la lettre et Mode de jouir au féminin.
Lire, étudier la psychanalyse d’orientation lacanienne en Map, du désir à l’amour avec Freud et Lacan, voilà ce que vous proposent les activités à découvrir au programme,
En vous souhaitant un mois de mai vivifiant,Dominique Pasco, déléguée régionale

Avril 2021: cliquer ici

L’EDITO
Et oui, nous y sommes ! C’est le printemps ! Il s’est installé apportant en Map un bouquet d’activités florissantes. Remarquez que ce mois d’avril démarre fort, dès le samedi 3 avril (matin) avec pour invités quatre des auteurs de Duras avec Lacan. Nicolas Pierre Boileau, Guy Briole, Clothilde Leguil et Sophie Marret-Maleval converseront à partir de ce livre avec Hervé Castanet. « Ne restons pas ravis par le ravissement, en adoration devant Le ravissement de Lol V. Stein » : Jacques-Alain Miller démarre ainsi son Cours du mercredi 14 juin 2000. Avec un tel sous-titre, l’ouvrage s’annonce comme une promesse à lire une autre Duras, à partir de ce qui réveille et intrigue… Nous en saurons plus samedi.
Notons également un second temps fort de conversation, consacré cette fois à la psychiatrie et à la psychanalyse. Résolument clinique, cette matinée du 10 avril autour de l’ouvrage Traverser les murs – La folie, de la psychiatrie à la psychanalyse se déroulera en « présence » (visio-conférence) de son auteur, Francesca Biagi-Chai. Deux psychiatres, chefs de pôle à l’hôpital psychiatrique, ainsi que des psychanalystes converseront avec elle.Pour découvrir plus précisément cet événement et retrouver tous les autres temps d’étude des concepts de la psychanalyse proposés par les séminaires de lecture, les enseignements cliniques, sans oublier les activités du Champ freudien, veuillez trouver ci-après le programme détaillé de l’ensemble des activités en MAP,
À très bientôt,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Mars 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale
La norme mâle, thème annoncé pour les 51e Journées de l’ECF, fait particulièrement résonner les questions d’actualité. Il invite à débattre dans l’après-coup de l’attentat sexuel. La déferlante #Metoo se poursuit encore aujourd’hui avec les dévoilements d’incestes. La familia Grande de Camille Kouchner témoigne d’une façon extrêmement fine, déterminée et complexe, du fait que le ravage touche bien au-delà des protagonistes. Notre région s’engage dès à présent sur ces questions cruciales.
L’ACF en MAP souhaite la bienvenue à Nicolas Boileau, admis par le Conseil de l’ACF comme nouveau membre pour notre région. Agrégé d’anglais et maître de conférences en littérature britannique à l’AMU (Aix-en-Provence), il a co-dirigé l’ouvrage tout récemment paru Duras avec Lacan – Ne restons pas ravis par le ravissement paru aux éditions Michèle. Le 3 avril, Hervé Castanet présidera une conversation autour de cet ouvrage avec pour invités Nicolas Boileau, Guy Briole, Clotilde Leguil et Sophie Marret-Maleval.
Les activités en ce mois de mars sont multiples et concernent essentiellement l’étude et la clinique, avec le démarrage d’un nouvel enseignement proposé par la Section clinique d’Aix-Marseille. Dédié à la clinique en institution, la première matinée des « Extensions vers les institutions » aura lieu le 19 mars au matin (9 h-12 h 30) à propos de « Ceux qui ont rencontré un réel traumatique ».
Lire et étudier se déclineront à l’occasion de deux séminaires. Le 10 mars sur Toulon en visio-conférence, aura lieu la troisième séance des « Coulisses de la vie amoureuse : des conditions d’amour au partenaire-symptôme ». Le second débutera le 15 avril sous le titre « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? », la première séance interrogera ce qu’il en est du désir au temps du discours capitaliste.
Pour finir, signalons le café-psychanalyse organisé le 20 mars par le bureau de ville de Gap : « Une fois la justice passée… »
Sans oublier les ouvrages à lire présentés par la librairie.
 

Février 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon

Chers abonnés,
En ce mois de février 2021, les activités psychanalytiques sur notre région se poursuivent ainsi que les enseignements de l’ECF, désormais accessibles en visio. Après un début d’année intense avec Question d’École, la rentrée des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille et l’excellente conférence de Camilo Ramirez « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation », le tempo est donné !
Dès lors, pour lire et étudier la psychanalyse, les activités se poursuivent en MAP avec ses séminaires, dont celui de Toulon sur les coulisses de la vie amoureuse. Les enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille comme ceux de l’antenne clinique de Gap se poursuivent et un nouveau voit le jour, consacré à la pratique en institution sur les thèmes du trauma, de l’exclusion et du passage à l’acte.
Vous pouvez aussi vous inscrire à la Newsletter de PIPOL X – Ombilic. Nous préparons en MAP un événement en lien avec le thème de « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations ».
Signalons la parution de l’exceptionnel ouvrage collectif Duras avec Lacan – « Ne restons pas ravis par le ravissement », aux éditions Michèle, avec deux leçons du cours inédit de Jacques-Alain Miller : « Les Us du laps (1999-2000) » ainsi que l’intervention que fit Éric Laurent dans ce cadre et vingt autres textes.
Et pour conclure, rappelons ce que souligne Jacques-Alain Miller dans sa « Théorie de Turin », au sujet du désir de Lacan interprétant Freud : « C’est le désir de séparer le sujet des signifiants-maîtres qui le collectivisent, d’isoler sa différence absolue, de cerner sa solitude subjective, et aussi l’objet plus-de-jouir qui se soutient de ce vide et le comble à la fois. Ceci est le désir de Lacan. L’École en procède et oriente l’ACF en MAP.
À très vite donc pour ces moments de travail ensemble,
 
 

Janvier 2021: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
Chers participants, lecteurs, intervenants,
Veuillez recevoir tous nos meilleurs vœux pour une année 2021 plus douce, vive et joyeuse au plan de la vie sociale !
Évidemment, dès que possible, les activités seront de nouveau majoritairement proposées en présentiel, mais dans les grandes villes et notre région, ce moment n’est pas encore venu.
Vous le savez, depuis le début de la pandémie, nous choisissons de maintenir notre lien de travail en proposant des séminaires d’étude et de lecture, des soirées préparatoires aux événements organisés par l’AMP, l’ECF et l’EFP par voies numériques. Néanmoins, les conférences prévues dans le cadre du cycle de grandes conférences en ACF en MAP sur L’exil furent réduites en 2020, mais elles reprennent en 2021. Certes, cette modalité du lien social sur la toile trouve des limites, mais elle a le mérite de permettre ce lien de travail qui s’avère fructueux et vivant. Nombreux en témoignent finalement et encouragent à poursuivre dans ce sens.
Le goût partagé de l’étude de la psychanalyse et la détermination de maintenir cette dynamique de travail sur notre région se lit dans ce Courrier ! Il annonce une rentrée psychanalytique riche et le démarrage en trombe des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille. Vous pourrez entendre des interviews introduisant le thème de l’urgence et celui de la propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation.
Et dès à présent inscrivez-vous à la grande conférence sur l’exil par Camilo Ramirez le 16 janvier en visio conférence. Camilo Ramirez, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, président de l’association ParADOxes interviendra sous le titre « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation ». La conférence sera suivie d’une discussion et présentation de son livre Haine et pulsion de mort au xxie siècle, paru aux éditions L’Harmattan (préface de Guy Briole).

Je tiens ici à remercier chacun de vous de son implication décidée à faire vivre la psychanalyse d’orientation lacanienne en ACF en Map et Hélène Casaus, psychologue clinicienne, membre de l’ACF en MAP qui s’est formée pour assurer l’administration du site https://psychanalyse-map.org et la réalisation de ce Courrier.

 

Décembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
À l’heure où le malaise dans la civilisation mobilise psychanalystes et cliniciens auprès des parlêtres en souffrance psychique, à l’heure d’une recrudescence des passages à l’actes hétéro-agressifs, auto-agressifs et des entrées dans la psychose, les séminaires, conférences, enseignements se poursuivent. Plus que jamais centrées sur la clinique, l’étude et la lecture des textes de référence sont nécessaires. Les modalités par voie numérique sont adaptées à la contingence de pandémie en permettant le respect des règles sanitaires en vigueur. L’enjeu majeur depuis le mois de mars est de maintenir notre lien de travail à partir de ce qui nous rassemble : la psychanalyse, Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller. C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de notre collègue Jacques Borie, psychanalyste à Lyon, et ,ce dimanche, celle de Jacques Aubert, spécialiste de James Joyce et fidèle des Séminaires de Jacques Lacan. Nous présentons nos sincères condoléances à leurs proches. Le mois de décembre commence dès ce soir avec les Conférences d’Introduction à la psychanalyse coordonnées par Nicole Guey dans le cadre de la Section clinique d’Aix-Marseille et le commentaire par Hervé Castanet d’un texte phare : « Propos sur la causalité psychique », daté de 1946. Il y parlera « de la construction de l’imaginaire dont Lacan fait le ressort causal de la folie que son ami Henri Ey expliquait par la causalité organique. ». C’est d’ailleurs le moment de vous inscrire aux enseignements proposés par la Section clinique, session 2021, ils sont pluriels et se dérouleront par voie numérique ou en présentiel si cela redevient possible – vous retrouvez ici leurs programmes.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sur le thème de l’exil reprend dès samedi 5 décembre au matin de 10 h 30 à 12 h 30 et se poursuivra en 2021. Son programme a été renouvelé – vous pourrez le lire ci-après. Dès à présent, vous pouvez vous inscrire pour suivre la conférence (en visio) de Hervé Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP, cadre au CTR de Nonette, enseignant à la Section clinique de Clermont-Ferrand. Présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, la conférence sera suivie d’une conversation sur la question de l’exil et la pratique en institution, avec le concours de plusieurs psychanalystes et cliniciens exerçant en institutions.
Suit la présentation détaillée de l’ensemble des activités proposées en MAP en décembre et quelques ouvrages à lire et à commander auprès de la librairie ACFen MAP.
Au plaisir de vous y retrouvez et en vous souhaitant une douce fin d’année 2020.

Novembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-ToulonEn ces temps de crise sanitaire liée à la pandémie d’un virus, le Covid-19, et d’attentats, nous vivons une période qui prend parfois l’allure de cauchemars. Les discours de lutte pour l’idéal démocratique, la paix et le vivre-ensemble sont attaqués. En effet, nous sommes confrontés brutalement au réel du surgissement de la mort, qui fait trou dans le savoir, avec ses effets sur les parlêtres. L’expérience du clinicien enseigne le risque pour certains de cette rencontre avec la mort, qui peut faire mauvaise rencontre et susciter un passage à l’acte, le débranchement ou le déclenchement d’une psychose. La psychanalyse offre de précieux outils pour aborder les effets de ce surgissement sur les parlêtres et y faire bord, toujours au un par un. En différenciant l’angoisse et la peur, l’orientation lacanienne invite à ne pas reculer face au réel, et au contraire à faire face aux conséquences de cette pulsion de mort qui court sous les formes d’un « tuer » ou « se tuer ». Ne pas se laisser pétrifier par les Gorgones est l’un des enjeux. Quelles cordes l’analyste a-t-il à son arc ? Quels concepts comme outils et quels ressorts cliniques pour ne pas se laisser écraser par ce réel ? Les enseignements de l’ECF, de la Section clinique d’Aix-Marseille sur le thème de l’urgence, de la Propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation (présentés en ligne ce soir) donneront un écho de la pluralité des réponses possibles. Vous pourrez également, suivre le cycle des conférences sur l’exil qui se poursuit et les séminaires de lecture et d’étude en ACF en MAP mis en œuvre en visioconférences sur le rêve (Gap-Manosque), l’angoisse (Marseille) et les conséquences du non-rapport sexuel (Toulon). Enfin, des textes à lire sont réunis sous le titre de Reliefs par les membres du bureau de ville de Gap-Manosque dans une très belle Newsletter et des publications peuvent être commandées auprès de la librairie de l’ACF en MAP.
Au plaisir de vous retrouver à ces occasions de lecture et de travail des concepts de la psychanalyse,
 

Octobre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Les activités proposées en Map ce mois d’octobre sont nombreuses et commencent
dès ce soir. Résolument centrées sur la lecture et l’étude des textes et des concepts
fondamentaux de la psychanalyse, il sera question de ce qui fait attentat sexuel et
aussi du rêve avec la Conférence le 3 octobre 2020 de Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP. Elle interviendra à partir de l’expérience de sa propre cure, sous le titre : « Échos et traces du rêve ».
En attendant que le présentiel soit possible, les activités se poursuivent en visioconférence. Qu’est-ce que l’attentat sexuel pour la psychanalyse ?
Trois événements préparatoires aux 50e Journées de l’ECF les 14 et 15 novembre
prochains y répondent. Ce jeudi 1er octobre, Éric Zuliani, co-directeur des 50e
Journées de l’ECF nous fait l’honneur et le plaisir de présider cette première soirée
d’étude et d’élaboration (à Marseille). La seconde est prévue le 8 octobre à Gap et
sera présidée par Jacques Ruff, membre de l’ECF et de l’AMP. Quant au troisième
événement, le 10 octobre après-midi, il diffère. La rentrée des cartels s’adresse à ceux
qui désirent lire, étudier et entendre les produits de cartels, ce dispositif de lecture et
d’étude à 4 + 1 inventé par Jacques Lacan en 1964 pour rendre vivante l’étude de la
psychanalyse et adopter le principe d’une élaboration soutenue. Dans un second
temps, Beatriz Gonzalez-Renou, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, secrétaire aux cartels de l’ECF interviendra sous le titre de « Attentat sexuel et division subjective ». Le programme détaillé est à lire ci-dessous.
Il est encore temps de s’inscrire aux 50e Journées de l’ECF ! D’ici là vous pouvez lire sur le blog les « boussoles cliniques », citations et articles  https://www.attentatsexuel.com. Et pour ceux que la clinique intéresse, les thèmes des enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille sont : La « Clinique de l’urgence », une soirée de présentation a lieu le 14 octobre ; « Formes contemporaines de la désocialisation » en propédeutique et un nouvel ENSEIGNEMENT CLINIQUE PAR VISIOCONFERENCE. L’Antenne clinique de Gap étudie « Des modes de jouissance. Du refus au consentement. ».
Lire, étudier la psychanalyse, voilà ce qui est proposé !

Septembre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

C’est reparti !

Après cette période si particulière et le bouleversement de nos activités, nous nous réjouissons de la reprise des différentes propositions de travail et d’étude de la psychanalyse en MAP. Et – la bonne nouvelle est tombée ce jour – les inscriptions aux 50e Journées de l’ECF sont ouvertes, elles auront lieu en présentiel ! Le thème invite au travail à partir de deux signifiants associés en une formule choc qui percute et fait résonner l’actualité. Plus largement, « Attentat sexuel » renvoie à la condition de femme, d’homme, d’être parlant, à ce qui attente pour chacun. Depuis le début de l’été, de nombreux articles – « boussoles cliniques » et choix de citations – paraissent sur le blog https://www.attentatsexuel.com. Ces mises en bouche, à lire absolument, introduisent les questions cliniques et théoriques soulevées par le thème.

Qu’est-ce que l’attentat sexuel en psychanalyse ?

Dès à présent et pour commencer à cerner cette question, l’ACF en MAP propose plusieurs événements, dont deux soirées d’étude en octobre : le jeudi 1er octobre à 20 h 30, la conversation à partir de citations sera présidée par Éric Zuliani, co-directeur des Journées 50 de l’ECF, psychanalyste à Nantes, vice-président de l’ECF et membre de l’AMP ; le 8 octobre, la soirée sera présidée par Jacques Ruff, psychanalyste à Gap, membre de l’ECF et de l’AMP.

Depuis le lancement de #MeToo, « la chape de plomb » qui pesait sur les femmes et les contraignait au silence, au secret, a volé en éclats. Désormais on en parle et les viols subis comme les attouchements, agressions sexuelles sont dénoncés, révélés. La honte a changé de côté. Il n’est pas un jour dans la presse sans l’aborder, sur les ondes ou à la télévision. Adèle Haenel, Vanessa Springora furent les précurseures d’une prise de parole qui ne cesse plus. En juillet, l’excellent Festival International du Documentaire primait le film de Carolina Moscoso, Visión Nocturna (Grand prix de la compétition internationale). La jeune réalisatrice dit avoir voulu faire un film à partir du viol dont elle a été victime huit ans auparavant, pendant ses études de cinéma : « Quelque chose en moi a voulu affronter ce silence confortable qui protège les violeurs. Mais au-delà de ça […] J’ai pensé que ce serait peut-être plus facile si je faisais de mon propre corps et de ma propre expérience la matière de ma recherche. […] je voulais amener le cinéma à une dimension viscérale, où vie et création seraient la même chose et s’entremêleraient[1]. »  Suivre la voie frayée par l’artiste dont l’œuvre touche au réel de la cause constitue une orientation pour l’étude, nous l’entendrons.

Sans déflorer ici tous les événements en MAP, à découvrir dans ce Courrier du mois de septembre, citons seulement cette conférence d’Anaëlle Lebovits-Quenehen à l’occasion de la parution de son livre Actualité de la Haine – Une perspective psychanalytique, paru chez Navarin. Elle sera suivie d’une discussion avec Hervé Castanet.

Pour l’instant, les activités demeurent principalement par visio-conférence, mais nous allons rapidement prévoir des activités en présentiel.

En vous souhaitant une bonne reprise, à très vite !

 

[1] Extrait de l’entretien avec la réalisatrice chilienne, Carolina Moscoso, à lire sur le site du FID : https://fidmarseille.org/film/vision-nocturna-night-shot/

Juin 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale
En cette sortie de confinement, alors que les rassemblements corps présents ne sont pas encore autorisés, le travail d’étude et de lecture de la psychanalyse se poursuit en Map avec le Séminaire de l’ECF et les trois Séminaires de l’Acf en Map, L’envers du contemporain à Aix-Marseille-Martigues, La répétition dans la clinique à Toulon et L’interprétation du rêve de Sigmund Freud à Gap Manosque. Si le numérique est devenu notre mode privilégié de faire lien de travail en Map, il l’est aussi avec l’ECF et abolit le frein des distances géographiques. Ainsi, vous pouvez vous connecter dès jeudi 4 juin à la soirée de conversation autour des présentations du thème des 50e Journées de l’ECF : « Attentat sexuel » (comment s’inscrire, ci-après). Personne ne sait à ce jour comment elles se dérouleront, mais dès à présent, le travail en Map s’oriente sur ce thème et sur le rêve, thème du Congrès de l’AMP. Dimanche, nous étions en réunion (Zoom) avec les délégués des autres régions, Éric Zuliani et Angèle Terrier, co-directeurs des Journées et sommes entrés dans le vif du sujet mettant au cœur de l’échange l’épistémè. Ce titre « Attentat sexuel » reprend une expression de Freud à propos du cas d’Emma, véritable invitation à relire les cas de la littérature à l’aulne de la théorie freudienne du sexuel comme traumatique ou encore de la formule de Lacan – il n’y a pas de rapport –, la rencontre sexuelle est toujours traumatique. C’est aussi l’occasion de réinterroger notre clinique et ne pas reculer face à ce que dévoile l’actualité des témoignages d’Adèle Haenel, Vanessa Springora et de bien d’autres. Avant la conversation de jeudi, vous pouvez lire (ci-après) les quatre arguments des quatre co-directeurs des 50e Journées.
Les activités du Champ freudien se poursuivent également ainsi que la seconde matinée de la Section Clinique, ce samedi 6 juin avec pour thème : « lectures du phénomène hallucinatoire dans l’enseignement de Lacan – Conséquences, cliniques et éthiques » par Yves-Claude Stavy, psychiatre hospitalier (ex-chef de pôle), psychanalyste (Paris), membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse
Qu’on se le dise, les conférences et connexions suspendues seront reprogrammées dès que possible ou bien proposées autrement, mais dans ce contexte post-pandémie, nous avançons au fil de l’actualité. C’est pourquoi nous resterons en lien tout cet été autour du rêve, de l’attentat sexuel et des propositions d’études et de lectures en Map. Pour rester connecté, informé, abonnez-vous sur le site : https://psychanalyse-map.org/
 

Mai 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Dans sa lettre à lire ci-après, Le président de l’École de la Cause freudienne propose une mise au travail de deux thèmes. Le premier thème, celui du Congrès de l’AMP concerne « Le rêve, son usage et son interprétation dans la cure lacanienne ». À ce sujet, la conférence de Bénédicte Jullien est maintenue et reportée au 3 octobre 2020. Les modalités vous seront communiquées dès que possible. « Attentat sexuel » est le second thème de travail et titre des 50e Journées de l’ECF. Abonnés à ecf-mess@ger, vous recevez ces informations, cependant nous avons tenu à inclure dans ce Courrier du mois de mai les deux premiers arguments du thème des journées.
Se mettre au travail, poursuivre l’étude de la psychanalyse en MAP, voilà ce à quoi nous tenons ! Ce mois de mai fait fleurir les Séminaires avec le tout nouveau Séminaire de l’ECF à Marseille « Vivre la pulsion » conduit par Hervé Castanet (seconde séance), la reprise des Séminaires d’études de l’ACF en MAP et le démarrage d’un Séminaire de lecture auquel nous souhaitons le succès. Chaque bureau de ville vous invite au travail, à Toulon, on étudie « La répétition en psychanalyse », à Marseille, « L’envers du contemporain » et à Gap, on lit « L’interprétation du rêve de Sigmund Freud ».
Afin de respecter les contraintes sanitaires qui encadrent le déconfinement, toutes les activités en MAP privilégient le lien de travail virtuel, les visio-conférences utilisent Zoom. Après inscription en ligne, l’invitation à rejoindre le groupe vous est adressée. Ainsi, il est possible de suivre tous les séminaires, enseignements de la Section clinique, de l’antenne clinique des propédeutiques et conférences quel que soit votre lieu d’habitation.
Retrouvez dans ce Courrier les arguments et les programmes détaillés des évènements, des enseignements et des séminaires ainsi qu’un lien à la toute nouvelle bibliothèque sonore de la section clinique et des propositions de lectures.
Une Newsletter spéciale intitulée « Dé-confinement », actuellement en cours de réalisation, vous sera adressée dès sa sortie.
Et je vous souhaite, à vous tous chers « étudiants » de la psychanalyse, chers membres de l’ACF en MAP et proches, chers abonnés du Courrier, à tous ceux qui n’ont cessé d’être sur le terrain dans les hôpitaux ou les institutions comme à ceux qui ont tenu bon confinés, un mois de mai tout en finesse et en couleurs !
Au plaisir de se retrouver en ligne.

Avril 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

En ce contexte de pandémie Covid-19 et de confinement obligé, ce Courrier d’avril peut-il échapper à la triste énumération du report des activités ? Oui. Chaque responsable de séminaire d’étude, d’enseignement ou de groupe de travail du champ freudien relève le défi du vivant en vous proposant des activités via l’usage des nouvelles technologies, pour continuer à faire lien social.

 
Vivre
Si « une accumulation des cas de mort nous apparaît comme une chose par-dessus tout effrayante[1] […] supporter la vie est bien le premier devoir de tous les vivants », écrit Freud. Il en fait même un adage : « si tu veux supporter la vie, organise-toi pour la mort », qui me semble tout à fait d’actualité en ce « moment de désillusion quand éclate la guerre [ou l’épidémie] à laquelle on ne voulait pas croire ».
 
La parole ne sera pas confinée
Marie-Hélène Brousse propose un éclairage intéressant sur l’étrangeté de ce qui nous vivons à partir des trois temps logiques de Lacan : « Faute d’instant du regard, que Lacan désigne comme “apodose” – terme grammatical désignant une proposition principale, ici manquante –, la durée du temps pour comprendre en posant des hypothèses se révèle très longue dans l’épidémie que nous traversons[2]. »
« À chacun sa pandémie. […] Le Covid-19 surgit comme une pandémie qui nous plonge hors du connu et fait effraction pour tous et pour chacun[3]. » Comment chacun réagit-il face à ce surgissement du réel ? Toujours à partir de ce qui lui est propre et singulier, nous enseigne la clinique. Un constat : malgré le confinement, les cures se poursuivent, en recourant aux différents moyens technologiques. Les cliniciens témoignent de la poursuite de leur pratique avec les adultes et les enfants, en cabinet comme en institution. Déjà Freud, dans son Interprétation des rêves, signalait la part prise par le sujet à propos de la résistance au travail qui peut mettre fin à l’analyse. « Quand bien même […] l’épisode perturbateur est objectivement réel, […] la résistance se révèle, sans qu’on puisse se méprendre, dans l’exploitation complaisante et excessive qui sera faite de ce genre de circonstance[4]. »
C’est pourquoi, puisque les modalités en ligne avec Skype, Zoom ou YouTube le rendent possible, nous maintenons les enseignements, séminaires et conférences. Étudier la psychanalyse et contrer le risque d’une parole confinée, voilà ce à quoi vous invite le programme d’activités en MAP du mois d’avril.
Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACP en MAP
[1] Freud, Sigmund, « Notre relation à la mort », Essais de la psychanalyse, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1985, p. 27.
[2] Brousse, Marie-Hélène, « Les temps du virus », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[3] Ansermet, François, « À chacun sa pandémie », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[4] Freud, Sigmund, « L’interprétation du rêve », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, coll. « Opus », 2015, p. 473, note de bas de page.

Mars 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Chers membres de l’ACF en MAP,
L’actualité en mars démarre par cet appel à participer à la Journée FIPA à Lyon le samedi 14 mars (9h30 – 18h) de Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA comme réponse aux attaques de la psychanalyse. Reçu le 27/02/2020 :
« Chers collègues,
Les attaques contre la psychanalyse ne cessent de se multiplier, véhiculant comme toujours leurs lots de lieux communs, de désinformations malhonnêtes.
Un pas est franchi avec le rapport de l’IGAS et les initiatives, aujourd’hui isolées, de l’ARS en nouvelle Aquitaine, qui montrent, comme dans le champ de l’autisme, une alliance du scientisme et du capitalisme, afin de mettre au pas le champ médico-social.
Une réponse a toujours été, depuis Freud, l’exposition d’une clinique rigoureuse, éthique et engagée sur le terrain. La journée FIPA est une des réponses à ces attaques. Des praticiens vont y exposer leurs travaux au plus près de ce qui se joue dans la cité.
Nous vous attendons nombreux à Lyon afin de faire résonner l’opératoire de la clinique lacanienne ! » Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA

L’actualité en MAP concerne l’étude des concepts et des textes de références de la psychanalyse avec ce mois-ci un intérêt particulier prêté au rêve. Comme vous le savez, « Le rêve, son interprétation et son usage dans la cure lacanienne », est le thème du XIIème congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse qui aura lieu à Buenos Aires du 13 au 17 avril 2020. A cette occasion, Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP et Analyste de l’Ecole en exercice interviendra à Aix-en-Provence le 21/03/2020 sur ce qu’elle a élucidé du statut particulier du rêve en fin d’analyse qui n’est plus porteur d’un message concernant le désir. Pourtant, il nous apprend quelque chose.
Les Séminaires d’étude se poursuivent, le 10 mars à Toulon, Patrick Roux et Charles Gheorghiev interrogent la répétition chez Lacan. Le 12 mars à Marseille, Elisabeth Pontier et Véronique Villiers lisent L’envers de la psychanalyse. Il sera également question de rêve et, entre autres, de commenter ce pourquoi Lacan fait du mythe de l’Œdipe, un rêve de Freud.
L’actualité dans le champ freudien est riche et innovante avec notamment la 1ère matinée de la Section clinique d’Aix-Marseille, le samedi 7 mars sur le thème « Comment s’orienter dans la clinique ? Psychose ou pas psychose ? » organisée en deux temps, une table ronde consacrée aux enseignements de la présentation de malade suivie d’une conversation autour d’un film. Le vendredi 27 mars à Marseille, aura lieu la Conversation clinique de la Section clinique ouverte également au public non-inscrit à la SC. Les exposés cliniques des intervenants sont envoyés en amont, puis présentés et discutés lors de la conversation. (Cf. programme détaillé ci-après).
Enfin, nous attirons votre attention sur un tout nouveau module proposé par la Section clinique vers les institutions. Il s’agit de trois après-midi thématiques dispensés dans trois villes par des équipes d’enseignants et intervenants différentes (programme détaillé ci-après) :

« Ceux qui sont en situation d’exclusion » le 10 avril à Marseille,
« Ceux qui ont rencontré un réel traumatique » le 12 juin à Toulon,
« Ceux qui passent à l’acte », le 25 septembre 2020 à Aix -en-Provence.

A très bientôt donc, Dominique Pasco, déléguée régionale pour l’ACF en MAP

Février 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

« Exil, il ne saurait y avoir de meilleur terme pour exprimer le non-rapport »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, Paris, Seuil, 2005, p. 70.
Dans l’éditorial du Courrier de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence (MAP) du mois de janvier, nous rappelions l’objet de l’ECF avec sa visée de la formation des analystes en devenir. Question d’École (QE), qui a lieu ce samedi 1er février à la Maison de la Chimie (28 bis rue Saint-Dominique, Paris 7e) avec pour titre « Puissance de la parole », en est l’un des temps forts ouvert au public. Nous y serons ! Le contrôle, le cartel et évidemment l’expérience de la cure, de la passe au fondement de la formation sont au programme. Rappelons qu’en MAP, dès le samedi 8 février 2020, nous aurons l’occasion d’entendre l’une des intervenantes de QE (aux Arcenaulx) : Myriam Chérel. Elle introduira notre cycle des grandes conférences sur l’Exil à partir de son expérience d’Analyste de l’École. Elle témoignera de « son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin. »
L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Deux séminaires vous sont proposés dans ce sens, l’un à Toulon (le 4 février 2020), le second à Marseille (le 6 février 2020). Le premier se consacre à l’étude de l’un des concepts fondamentaux de la psychanalyse – la répétition –, et le second à la lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse, un véritable hommage au structuralisme au moment où le Nom-du-Père perd de sa gouverne.
Vous trouverez également les activités du champ freudien, la présentation des enseignements cliniques et propédeutiques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, l’Antenne clinique de Gap-Manosque, avec une nouveauté : les Extensions vers les institutions sur des problématiques rencontrées en institution : « ceux qui sont en situation d’exclusion » (le 10 avril, Marseille), « ceux qui ont rencontré un réel traumatique » (le 12 juin, Toulon) et « ceux qui passent à l’acte » (le 25 septembre, Aix-en-Provence).
Souhaitons que ces activités d’étude de la psychanalyse intéressent et comptant avec votre participation.D. P.

Janvier 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Le 1er octobre 2019, le Conseil de l’ACF a agréé la permutation au poste de déléguée régionale de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence et m’en confie le mandat pour les années 2020 et 2021. Dès lors, il s’agit de veiller à la place et à la présence de la psychanalyse sur notre région dans son articulation à/vers l’Ecole de la Cause freudienne et en suivant ses orientations telle l’indication donnée par Jacques-Alain Miller.
Comme le rappelait le président de l’ECF, Laurent Dupont, l’Association de la Cause freudienne est une structure différente tout en étant une articulation de l’ECF en région. Présidée par Eric Zuliani pour les deux années à venir, nous aurons le plaisir de le recevoir pour l’assemblée consultative de 2019 le 20 juin prochain aux Arcenaulx. A cette occasion, il donnera une conférence sur l’Exil l’après-midi (à vos agendas !).
L’objet de l’ECF vise la formation des analystes en devenir, Question d’Ecole qui aura lieu le 1er février prochain à Paris sous le titre « Puissance de la parole » en est l’un des événements importants ouvert au public. L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Promouvoir une place mesurée de la psychanalyse dans la cité et ses connexions, voilà notre projet.
Dans la droite ligne de la Délégation sortante, j’en profite pour remercier Françoise Haccoun de son souci de transmission et de l’excellent travail réalisé qui rend la relève à la fois aisée, et encore plus exigeante ! Nous continuerons donc selon sa formule : « Si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans le champ social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. »
Pour ce faire et tenant compte de la réforme de l’ACF, un bureau et un comité régional ont été constitués. Je remercie chaleureusement chacun des responsables d’avoir accepté la proposition.
Constitution de la délégation de l’ACF en MAP pour les années 2020 et 2021
(à lire aussi en cliquant ici)
Le Bureau
Déléguée régionale : Dominique Pasco
Secrétaire : Patrick Roux
Trésorier : Jean-Louis Morizot
Le Comité régional
– Déléguée aux cartels : Françoise Haccoun
– Responsable bureau de ville Aix-Marseille-Martigues : Véronique Villiers
Avec pour adjoints : à Marseille : Ianis Guentcheff et Delphine Tchilinguirian ; à Aix-Martigues : Béatrice Marty
– Responsable bureau de ville Toulon : Patrick Roux et membre du Séminaire de Toulon : Jean-Louis Morizot
– Connexions : à Marseille : Pamela King; à Toulon : Françoise Biasotto
– Responsable du bureau de ville de Gap – Manosque : Véronique Le Roy, avec pour adjointe Sylvie Dagnino
– Diffusion numérique des activités : Françoise Biasotto
– Librairie ACF en Map : Philippe Devesa
– Bulletin abords : Martine Revel
– Débats et présentations des livres (librairies, médiathèques, etc.) : Elisabeth Pontier
– Relations publiques et partenaires : Renée Adjiman
– Courrier et site web : Hélène Casaus.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF-MAP 2020 sur le thème de « L’exil » sera introduit avec la conférence d’une Analyste de l’Ecole en exercice, Myriam Chérel le samedi 8 février 2020 aux Arcenaulx à Marseille. Elle témoignera de son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin.
L’étude de la psychanalyse se poursuit dans le cadre de séminaires d’études. Le mardi 7 janvier aura lieu la première soirée d’étude des concepts à Toulon consacré à la répétition et le jeudi 23 janvier à Marseille, la première séance de lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse de Jacques Lacan, intitulé «L’envers du contemporain».
Je tiens à remercier tout spécialement Laurence Martin d’avoir depuis 2014 mis au service de l’ACF en MAP son professionnalisme et ses idées en matière d’e-communication pour la création du site, son développement constant, la réalisation de ce Courrier comme la diffusion des annonces d’événements. Je remercie aussi Hélène Casaus d’avoir accepté de lui succéder et de s’être formée de la sorte.
Je remercie également Hervé Castanet de ses conseils avisés, de ses idées exigeantes et innovantes comme des liens qu’il permet pour une place pertinente de la psychanalyse sur notre territoire.
Ces activités d’étude de la psychanalyse réussissent grâce à la mobilisation de chacun et ensemble.
Au nom du comité régional, une belle année 2020 à tous.

D. P.

Décembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Cet édito de décembre est le dernier de mon mandat de déléguée régionale mené ces deux dernières années. J’ai le grand plaisir de transmettre cette belle fonction à notre collègue Dominique Pasco. Je lui souhaite, ainsi qu’au bureau qu’elle constitue avec soin, deux belles années de travail autour de notre cause commune : la transmission et l’épanouissement du discours analytique en région MAP.
 
L’ACF est Une. Le long travail de modification et de mise en conformité avec son statut d’association a été mené. Il a été accompagné avec soin et générosité par le conseil national de l’ACF et de l’ECF, toujours présent à chaque étape de son déroulement. Cette modification de statut propulse l’ACF au plus près de l’ECF, «le doigt pointé vers l’Ecole». Elle apportera allégement avec la toute prochaine dissolution des associations logistiques.
 
Je tiens particulièrement à remercier et à témoigner toute ma reconnaissance à chacun et chacune de l’équipe du bureau de l’ACF d’Aix/Marseille/Martigues, de Toulon et de Gap/Manosque, de leur travail engagé et décidé à mes côtés pour faire entendre et résonner l’enseignement de Lacan au plus près de la spire de notre époque. L’indication de Lacan, «ne pas céder sur son désir», n’est-elle pas, plus que jamais, une urgence en ces temps où la psychanalyse est si décriée ?
 
Des évènements ce mois-ci où nous vous attendons, nombreux :
 
> A Gap, le 30 novembre prochain, la Journée d’étude sur La violence faite aux femme, sujet on ne peut plus contemporaine, avec une conférence de Jacqueline Dhéret, psychanalyste à Lyon, membre de l’École de la Cause freudienne.
 
> La dernière soirée Lacan et les femmes post-J49 qui se tiendra le 5 décembre prochain sera un point de capiton à ces trois temps préparatoires aux Journées de l’École qui ont mis les femmes à l’honneur !
 
> Le colloque du 3 décembre, Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet, organisé par le CPCT Marseille-Aubagne en partenariat avec le CD13, que notre ACF soutient de très près.
 
Avec un peu d’avance, bonne fin d’année 2019 à tous.

Novembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Dernier cap vers les J49 ! Vous avez pu lire, entendre, participer aux nombreuses rencontres préparatoires au sein de notre région mais aussi au-delà, sur ce thème : femmes en psychanalyse. Cette préparation a été un foisonnement de textes, de réflexions et d’analyses sur la fameuse question restée sans réponse que Freud a adressée à Marie Bonaparte en 1938 « La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même je n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’études de l’âme féminine est la suivante : Que veut la femme ? »
 
Le 7 novembre prochain à Marseille, se tiendra la seconde soirée préparatoire, Lacan et les femmes, où se poursuivront les apports inédits de chacun des intervenants sur la question de la féminité chez Lacan. La troisième et dernière soirée sera post J49 : le 5 décembre prochain.
 
Et le 23 novembre, nous aurons le plaisir d’accueillir notre cher collègue Patrick Monribot, membre de l’ECF à Bordeaux, qui clôturera le cycle des conférences de l’ACF 2019 sous le titre prometteur pour la perspective lacanienne : « La possibilité d’un symptôme ». Il nous montrera comment là où « l’air du temps ouvre un boulevard à une myriade d’offres de soins plus ou moins référés aux neurosciences et plus ou moins farfelus […] Lacan a anticipé le changement d’époque et a légué aux analystes les moyens de s’y confronter ». Un cas clinique appuiera son propos.
 
Et puisque la voie de la psychanalyse prend plusieurs entrées pour sa diffusion et sa transmission, vous pourrez aussi dans ce Courrier découvrir des rencontres autres. Pour ne citer que celles organisées par le CPCT auxquelles l’ACF s’associe: la matinée du lundi 4 novembre en partenariat avec la ville d’Aubagne consacrée à la clinique de la violence, le colloque du mardi 3 décembre en partenariat avec le CD13, « Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet ». Voici un extrait de l’argument : « Ce colloque vise à démontrer que la psychanalyse est l’envers du discours du maître, celui qui réduit la personne âgée au seul vieillissement de son corps biologique. La vieillesse est une expérience subjective singulière, traversée par les remaniements psychiques en lien avec le réel du corps… » Disons que ce colloque est un acte de politique lacanienne. Nous vous attendons nombreux dans ce magnifique amphi du Conseil départemental pour soutenir notre orientation.
 
Mais aussi, encore deux bons mois, avant leur démarrage, pour s’inscrire aux formations de la session 2020 de la Section clinique !
 
Bonne lecture à tous, et rendez-vous en décembre pour le dernier édito de mon mandat.

Octobre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La notion de couple colorié est là pour suggérer que, dans le sexe, il n’y a rien de plus que, dirai-je, l’être de la couleur, ce qui suggère en soi qu’il peut y avoir femme couleur d’homme, ou homme couleur de femme[1]. » Lacan
 
Ce mois d’octobre, l’ACF MAP sera tout particulièrement axée sur des rencontres préparatoires aux 49e Journées de l’ECF, Femmes en psychanalyse. Trois rendez-vous sont proposés, même si aborder ce thème peut « donner l’impression de s’aventurer dans une zone instable, de désorientation[2] ».
 
Le samedi 12 octobre à Marseille à 14h30, aux Arcenaulx se tiendra la rentrée des cartels de l’ACF-MAP sous la responsabilité de la déléguée aux cartels, Elisabeth Pontier. Cette après-midi est consacrée au thème de la féminité, Nous sommes très heureux d’accueillir Dominique Holvoet, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, qui donne à sa conférence le titre : « Femmes pas-folles-du-tout et leurs partenaires. » Cette rencontre est aussi l’occasion de présenter ce dispositif d’étude, d’entendre le témoignage de quatre cartellisants et de procéder au tirage au sort pour la constitution des nouveaux cartels. C’est le moment choisi où ceux qui le souhaitent pourront former cartel.
 
Une première soirée sera consacrée à Lacan et les femmes le 17 octobre à 21h, à Marseille. Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[3] ». Quel est ce nouveau ? Comment entendre ses formules aujourd’hui célèbres comme : La femme n’existe pas, la jouissance féminine, l’au-delà du phallus, La femme pas-toute …
 
Deux adolescentes vivent leurs premières expériences sexuelles. Que nous enseignent ces deux jeunes sujets sur leur sexualité, leur entrée dans une vie de femme ? En partenariat avec le cinéma Henri Verneuil à La Valette-du-Var, l’ACF MAP et le groupe Boutchou du CEREDA organisent une conversation-débat suite à la projection du film Une fille facile (2019) réalisé par Rebecca Zlotowski, le mardi 15 octobre à 20h30.
 
Nous pourrions continuer bien sûr ! Mais parler au sujet des femmes ne relève-t-il pas de l’illimité ? Nous vous invitons à lire ce courrier avec les nombreux rendez-vous de ce mois.
 
Bonne lecture.
 
[1] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, Seuil, p.116.
[2] Anne Lysy, « Du rêve de La femme à l’invention d’une femme », sur www.femmesenpsychanalyse.com
[3] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XX, Encore, Seuil, p. 54.
 

Septembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La femme est l’être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves ». Charles Baudelaire, Les paradis artificiels.
 
Après un été bien ensoleillé et particulièrement chaud, voici venue la reprise de nos rencontres.
Je vous propose de consacrer cet éditorial aux femmes en psychanalyse, thème des prochaines journées de l’ECF les 16 et 17 novembre prochains à Paris. Quel honneur ! « Analystes, analysantes, protagonistes des récits d’analysants… En psychanalyse, il y a des femmes ! Car elles ont une affinité particulière avec cette science de l’amour, de la sexualité, du désir et de la jouissance pas de point », introduit Gil Caroz dans l’argument.
 
Pour préparer cet événement, notre ACF se mobilise sur plusieurs projets. Vous pourrez assister à trois soirées Lacan et les femmes qui tenteront de répondre à la fameuse question freudienne, « Qu’est-ce qu’une femme ? ». Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[1] ». Quel est ce nouveau ? Chaque intervenant, lors de ces trois soirées, tentera à sa façon de mettre au travail ce nouveau et ses conséquences cliniques. Mais ce n’est pas tout. La rentrée des cartels en octobre à Marseille portera aussi sur ce thème et nous aurons le grand plaisir d’accueillir Dominique Holvoet, de Bruxelles, à cette occasion.
 
Bonne lecture et bonne rentrée à tous.
 

Juin 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Au moins maintenant pouvons-nous nous contenter de ce que tant qu’une trace durera de ce que nous avons instauré, il y aura du psychanalyste à répondre à certaines urgences subjectives »
Lacan, « Du sujet enfin en question », Écrits.
L’été approche et nous clôturons bientôt nos rencontres avant la reprise de septembre qui se prépare déjà avec des projets riches et féconds pour la transmission en acte du discours analytique.
Mais que se passe-t-il dans ce moment grave qui menace la culture et de ce fait la psychanalyse aujourd’hui? Quelle est cette résolution de supprimer les concepts majeurs qui balisent notre civilisation? L’enjeu est grave et politique. L’École et l’ACF se mobilisent via des réflexions, articles, journées de travail, colloques, pour faire entendre l’incontournable de la découverte freudienne et lacanienne. Urgence!
Le 8 juin après-midi, après notre assemblée consultative de l’ACF MAP pour l’année 2018, Laurent Dupont nous fait l’honneur de venir nous parler de la psychanalyse, de l’inconscient incluant le corps parlant. Il nous montrera, par son expérience d’AE, que « l’analyste reste toujours et avant tout l’analysant ». Venez nombreux et diffusez, diffusez !
C’est demain : le 1er et le 2 juin se tient le congrès de la NLS à Tel Aviv: Urgence! Ce thème n’indexe-t-il pas de façon majeure ce qu’il y a lieu de considérer comme une urgence à soutenir le discours de l’inconscient et du parlêtre. Alors? La psychanalyse, vite! pour reprendre le titre d’une revue de la Cause freudienne
Pipol 9 en juillet à Bruxelles, la journée UFORCA de juin, les J49 à Paris en novembre, le prochain congrès de l’AMP en avril 2020 à Buenos Aires: autant de rencontres à venir qui témoignent du vivant de la cause de notre désir pour la psychanalyse dans le contexte du nouveau malaise dans la civilisation.

Bonne lecture à toutes et tous, et bel été.

F. H.

 

Mai 2019 : cliquer ici

L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En guise d’hommage à Notre-Dame de Paris, je souhaite, pour ce Courrier de mai, retransmettre cet extrait d’une lettre de Freud à Martha.
Paris, le jeudi 19 novembre 1885
À Martha Bernays
[…] Tu as raison, mon trésor, de dire que j’ai maintenant encore beaucoup plus de choses à te raconter qu’auparavant et en règle générale, j’en oublie aussi, comme par exemple ma visite à Notre-Dame de Paris dimanche dernier. Jamais je n’avais éprouvé une impression semblable à celle que j’ai ressentie en y entrant : « Ça, c’est une église ! » Je tournai la tête vers Richetti qui, lui connaît les églises d’Italie. Il se tenait là, figé et frappé d’étonnement. Je n’ai jamais rien vu d’aussi émouvant que cette cathédrale sans aucun ornement, son austérité et son absence de lumière, elle est très étroite, d’où sans doute l’impression générale. Il faut que je lise, pendant mon séjour ici, le roman de Victor Hugo, c’est l’endroit où l’on peut le mieux le comprendre. […] 
L’actualité que soutient notre ACF, vous la connaissez mais rappelons les grands moments à venir qui nous mobilisent d’ores et déjà : le congrès Pipol 9, les 13 et 14 juillet prochain à Bruxelles, L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Comment mieux le mettre en lumière qu’avec cette phrase de Lacan extraite de «Radiophonie», citée dans les textes d’orientation, phrase qui donne le ton aux réductionnistes de l’inconscient: « Que le sujet ne soit pas celui qui sache ce qu’il dit, quand bel et bien se dit quelque chose par le mot qui lui manque, mais aussi dans l’impair d’une conduite qu’il croit sienne, cela ne rend pas aisé de le loger dans la cervelle dont il semble s’aider surtout à ce qu’elle dorme (point que l’actuelle neurophysiologie ne dément pas), voilà d’évidence l’ordre des faits que Freud appelle l’inconscient.»
L’actualité de l’ECF, c’est aussi les J49 qui se tiendront à Paris les 16 et 17 novembre prochain sur ce thème au plus près de l’expérience analytique : Femmes en psychanalyse. C’est mettre au travail la clinique des femmes et sa subtilité (lire l’argument de Gil Caroz, directeur des J49 avec Caroline Leduc et Omaïra Meseguer, co-directrices). Nous vous invitons à vous y inscrire mais aussi à diffuser et à faire vivre cet événement au sein de vos réseaux
 
Bonne lecture à toutes et à tous.
 
F. H.
 

Avril 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

C’est en préparation. Le congrès Pipol 9 se tiendra à Bruxelles les 13 et 14 juillet prochains. L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Ce titre est d’une actualité brûlante et comprend de très nombreuses portes d’entrée pour faire entendre ce rien en commun. Lisons le propos d’Yves Vanderveken, directeur de ce 5e Congrès de l’Eurofédération de Psychanalyse : « Le cerveau est en passe de devenir le poumon de Toinette. Plus rien qui n’y soit référé. Après le décryptage du génome, les développements techniques de la science nous promettent de lever – certes, pour… bientôt ! – les derniers secrets du fonctionnement du cerveau. Neuro-ci, neuro-là, les espoirs sont grands, les progrès évidents […] Une éthique du désir s’oppose à cette civilisation du chiffre et de l’imagerie cérébrale. L’inconscient, de la psychanalyse, témoigne de cela. Non, l’inconscient n’est pas une mémoire, fût-elle enfouie, oubliée, non consciente. Il n’est pas non plus la trace laissée par l’expérience, qui témoignerait de la plasticité neuronale » (lire l’argument complet).
Alors, nous vous attendons nombreux, chers membres de l’ACF MAP et lecteurs de ce Courrier, à vous mobiliser pour assister à ce vif congrès où la psychanalyse va se lire à la croisée des discours éthique, scientifique, médical et politique. Ici à Aix-en-Provence, le 5 avril prochain, le rendez-vous clinique du CPCT, L’inconscient, drôle de rencontre, explorera et mettra d’ailleurs ce thème au travail de la clinique.
Le 27 avril, Martine Versel, psychanalyste à Bordeaux, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, est l’invitée du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP à Toulon. Elle nous entraînera dans «l’esprit des nœuds» et démontrera que le symptôme est «la réponse de l’existence de l’un». Ce n’est pas sans conséquences pour la psychanalyse et nous essayerons avec elle d’en tirer quelques fils.
Bonne lecture à vous tous.
F. H.
[1] Lacan, J., Mon enseignement, 1967-1968, Paris, Seuil, 2005, p. 46.

Mars 2019
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Nous croyons que l’universalisme, la communication de notre civilisation homogénéise les rapports entre les hommes. Je pense au contraire que ce qui caractérise notre siècle, et nous ne pouvons pas ne pas nous en apercevoir, c’est une ségrégation ramifiée, renforcée, se recoupant à tous les niveaux, qui ne fait que multiplier les barrières [1]»

Ne voyons-nous pas là une prophétie de Lacan, prononcée en 1968, sur le monde comme il va, et sur la ségrégation comme « cicatrice de l’évaporation du père » ? Ne pourrions-nous pas lire notre époque actuelle avec cette balise, fine et édifiante ?
À l’issue même du riche forum organisé mi-février par l’Eurofédération de psychanalyse à Milan sur amour et haine pour l’Europe, citons cette phrase conclusive et vive de l’intervention d’Éric Laurent : « L’envers de l’amour n’est pas la haine mais la mort. Quant à l’Europe, il faut donc inventer la vie ! »Mais tout d’abord bienvenue, ici encore, à nos trois nouvelles collègues admises membres de notre ACF MAP ; Hélène Casaus, Véronique Leroy et Delphine Tchilinguirian. Nous sommes ravis d’accueillir de nouvelles forces vives au désir décidé pour la diffusion de la psychanalyse en région, porteuses d’un transfert de travail assuré en direction de l’ECF et de son orientation voulue par J.-A. Miller ainsi que son directoire.Le 16 mars prochain se tiendra à Paris un événement majeur, la journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant dont le thème est d’actualité : Enfants violents ! Citons les premières lignes de l’argument de sa directrice Caroline Leduc qui inaugure une rencontre au plus près des symptômes contemporains : « Qui sont-ils, ces petits monstres qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ? Fauteurs de troubles, de désordre, casseurs, fieffés effrontés qui s’opposent, font de l’obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres… Ils ont la haine, la hargne, ils ne se laissent pas faire ! » Nous vous invitons à vous rendre sur le site de la journée pour y lire plus en amont son orientation :

Et à Marseille, le 19 mars prochain, aura lieu la seconde conférence de l’ACF MAPen présence de Guy Briole (AME et membre de l’ECF et de l’ELP) et de Marta Serra Frediani (membre de l’ELP, AE en exercice) qui nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation avec deux contributions, nouage entre Un, Autre et corps, que nous attendons d’entendre avec impatience, Pas sans l’Autre, Déclinaisons de la féminité, et pas l’Un sans l’Autre. Nous vous y retrouverons donc nombreux.

Enfin, pour les membres de l’ACF MAP, notez toujours l’Assemblée consultative 2018 de notre ACF en présence de Laurent Dupont, le matin du samedi 8 juin. Elle sera suivie d’une conférence dont le titre vous sera bientôt communiqué.

La suite du programme de mars est à découvrir dans ce présent Courrier.

[1] Lacan J., « Note sur le Père », La Cause du désir, n°89, Paris, Navarin, Mars 2015, p.8.
 

Février 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En ce début d’année 2019, s’est tenue à Aix la première du cycle des grandes conférences de notre ACF MAP où notre collègue et invitée Carolina Koretzky a démontré avec brio le nouage hasard, destin, élucubration. Pour poursuivre ce cycle qui fait entendre au public élargi comment la psychanalyse opère au XXIe siècle, le 9 mars prochain à Marseille, nos collègues Guy Briole, membre de l’ECF, de l’ELP et de l’AMP, psychanalyste à Paris et à Barcelone et Marta Serra Frediani, membre de l’ELP et de l’AMP, AE en exercice, psychanalyste à Barcelone, nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation. D’ores et déjà, nous vous invitons à retenir cette date.
À Paris, le 2 février, se déroulera la Journée annuelle Question d’École sous le titre, « Permanence de la formation – De la nécessité du contrôle – Finitude et infinitude de l’analyse ». Selon le tout dernier billet du président de l’ECF, Gil Caroz, trois axes marqueront une certaine progression. Le premier temps, « La porte de l’École », examinera la question de savoir ce qu’est un membre de l’École aujourd’hui. Le deuxième axe, « Assidu, le contrôle » traitera du contrôle et surtout de sa nécessité. Le troisième axe, sous le titre « Ce qui s’arrête et ce qui ne s’arrête pas », traitera de la question de la fin de l’analyse. Journée donc de réflexions prometteuses et actuelles pour la vie de la psychanalyse !
Et le 16 février, rappelons le Forum de Milan qui s’attèlera à faire entendre les voix de nombreux invités autour de son thème aigu “Amour et Haine pour l’Europe », question de grande pertinence politique et d’un intérêt fondamental pour la psychanalyse impliquée dans la politique du monde et de son malaise. Des psychanalystes venus de toute l’Europe dialogueront avec des philosophes, des politologues, des économistes et des juristes sur le destin de l’Europe et sur les passions qui peuvent la soutenir ou l’engloutir. Vous pouvez suivre les textes préparatoires au débat quotidiennement sur la newsletter qui lui est consacrée.
Bonne lecture à tous.
 

Janvier 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Puisqu’il faut bien tout de même ne pas vous peindre uniquement l’avenir en rose, sachez que ce qui monte, qu’on n’a pas encore vu jusqu’à ses dernières conséquences, et qui, lui, s’enracine dans le corps, dans la fraternité du corps, c’est le racisme. Vous n’avez pas fini d’en entendre parler. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XIX, … Ou pire.

En ce tout début d’année 2019,
 recevez chers tous et toutes, chers collègues du bureau de l’ACF MAP et chers abonnés, mes meilleurs vœux pour cette année 2019. Qu’elle nous réserve de bonnes surprises, réalisations, projets divers pour faire vivre la psychanalyse. Quel autre discours mieux que celui de l’orientation lacaniennes de l’Ecole pour lire et interpréter le moment présent et ses crises multiples ?

Au milieu des années 70
, Lacan pointait ces «choses qui font que le monde est immonde[1]», et qui le révèlent bien souvent comme étant un monde d’angoisse. «C’est vrai, indiquait-il encore, il y a autour de nous des choses horripilantes et dévorantes […] Mais ce n’est que parce qu’il existe des gens qui se laissent phagocyter.» Ce que nous refusons fermement. L’AG des ACF en décembre dernier a mis l’accent sur «l’ACF de demain» face aux exigences croissantes et toujours pressantes du maître moderne. Une «politique lacanienne en acte[2]» est alors plus que jamais requise face à la montée des populismes ambiants. En 74, Lacan énonce que «le discours [que je dis] analytique, c’est le lien social déterminé par la pratique d’une analyse[3]». L’actualité de l’ECF nous ramène justement vers les fondamentaux de la praxis analytique ; le 2 février prochain, la journée « Question d’école » portera sur un thème de psychanalyse pure : « Permanence de la formation, Le contrôle continu, Finitude et infinitude de l’analyse. »

Nous vous invitons dès le 19 janvier prochain 
à assister à la première du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 à Aix, Que devient le grand secret de la psychanalyse au XXI° siècle. Notre invitée, Carolina Koretzky, psychanalyste à Paris et membre de l ‘ECF, interviendra sur la question, vive et inédite : « Quand le hasard se fait destin et retour… » En s’appuyant sur la clinique, elle tentera «de faire valoir que si la psychanalyse est certes une “pratique de bavardage”, elle invite surtout celui qui souffre et qui demande, à saisir de quelle manière il a brodé par le sens, ce qui ne fut qu’une marque laissée par une rencontre contingente[4]». Nous vous rappelons que la souscription d’un abonnement pour la totalité du cycle est possible.

Ce tout début d’année, un autre évènement de taille
 se tiendra le 16 février, faisant suite au dernier forum Zadig à Bruxelles, toujours résolument politique et au plus près de l’actualité du monde comme il va : le Forum de Milan sur le thème « Amour et haine pour l’Europe ».
Et bien sûr, indiquons aussi que dès le 11 janvier la section clinique d’Aix-Marseille commence sa 24e session sur le thème contemporain : « Genre, transgenre, identité sexuelle ». Des surprises vous attendent le 26 janvier prochain à la Criée.
 
Meilleurs vœux 2019 à tous et au plaisir de vous retrouver très bientôt.
 
ps : Je vous rappelle que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, une conférence. A vos calendriers !
 
 
[1] Cf. Lacan J., « Entretien avec Emilio Granzotto » (1974), Magazine Littéraire, n°428, février 2004, republié dans La Cause du désir, n°88, en 2014.
[2] Miller, J.-A., La Cause freudienne n°42, politique lacanienne, L’acte entre intention et conséquence La politique de l’École, mai 1999.
[3] Lacan, J., Télévision, Le Seuil, Paris, 1974, p 27.
[4] Extrait de l’argument de Carolina Koretzky.
 

Décembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

«Le monde entier s’ouvrait devant nous. Nous avons voyagé où nous voulions sans permission, sans que personne ne nous demande nos idées, nos origines, notre race, notre religion.»
Stefan Zweig, Le monde d’hier, 1943.[1]

Au terme de la première année 
de mon mandat de déléguée régionale, loin de faire un bilan, je tiens juste à remercier l’ensemble du bureau de l’ACF MAP et les collègues qui ont travaillé sans relâche à la mise en œuvre de nos nombreuses rencontres avec un désir affirmé. Mais ce n’est qu’un début.

«La psychanalyse change, ce n’est pas un désir, c’est un fait.[2]»
 Le cycle des grandes conférences se poursuit dès janvier 2019, orienté par le tout dernier enseignement de Lacan qui nous permet d’être en phase avec les impasses de la subjectivité contemporaine et mieux nous mouvoir «dans le champ de la jouissance[3]». Oui, nous orienter du «champ lacanien[4]» est notre chance, notre «privilège[5]», pour lire et s’éclairer des bouleversements du réel rencontré au XXIe s., à l’époque où « la subjectivité contemporaine […] est entraînée, captivée, roulée – c’est le cas de le dire –, dans un mouvement peu résistible, qui la submerge industriellement de semblants[6]», comme l’indique Jacques-Alain Miller. Les 48e journées de l’ECF passées avec brio, le forum européen du 1er décembre à venir à Bruxelles (Les discours qui tuent) et le prochain à Milan en février 2019 (Amour et haine pour l’Europe) en ont et vont en témoigner.

Et quoi d’autre ? Un événement éditorial que l’on ne peut passer sous silence : 
L’os d’une cure[7], de Jacques-Alain Miller dans la collection Navarin/champ freudien, texte des trois conférences prononcées au Brésil en avril 1998 lors de la VIIIe rencontre brésilienne du Champ freudien. Nous y lisons ce qu’est une cure une fois l’amplification signifiante dépassée, avec ses diverses et singulières modalités : la réduction analytique vers le réel, les diverses fins de l’analyse, la percée – parfois laborieuse – de l’imaginaire, la chutes des identifications, le symptôme au-delà du fantasme, la question féminine et celle du partenaire-symptôme.

Mentionnons également ici la grande diversité éditoriale 
à découvrir de notre orientation lacanienne présentée à la librairie des J48 et via le nouveau et beau site ECF echoppe. Comment faire entendre mieux qu’avec ces nombreux ouvrages ce qui se joue dans la spire de notre époque, entre clinique, éthique et politique ?
Mais aussi, localement, indiquons le très attendu ouvrage d’Hervé Castanet, la maison hallucinée, Molière / Macha Makeïeff, écrit à partir de la mise en scène de la pièce de Molière Trissotin ou Les Femmes savantes et faisant partie du cycle de notre ACF MAP, «théâtre et psychanalyse[8]», signe de la présence de la psychanalyse dans la cité.
Bonne lecture à tous pour prendre connaissance de nos rencontres de ce mois de décembre et rendez-vous très vite en janvier 2019.[1] Zweig, S., Le monde d’hier, Gallimard. Phrase extraite de l’argument pour le forum européen à Milan, de Marco Focchi
http://www.forumeuropeomilano.org/amore-e-odio-per-leuropa/
[2] Miller, J.-A. « L’inconscient et le corps parlant », présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016, Scilicet, 2015, p. 22.
[3] Lacan, J. Le séminaire, livre XVII, l’envers de la psychanalyse, Paris, Seuil, p. 93.
[4] Ibid.
[5] Miller J.-A., « Vers le réel », Comment s’orienter dans la clinique, Paris, Le Champ freudien éditeur, novembre 2018, p.15.
[6] Ibid.
[7] Miller J.-A., L’os d’une cure, Paris, Navarin, 2018.
[8] A partir d’un bord de scène qui a eu lieu entre Macha Makeïeff et Hervé Castanet le jeudi 6 octobre 2016.

Novembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Nous y sommes. Les 17 et 18 novembre prochains, se tiendront à Paris les J48 sur le thème, subverti comme toujours par le discours analytique, « Gai, gai, marions-nous ! Le mariage et la sexualité dans l’expérience psychanalytique ». Les membres de l’ECF, de l’ACF MAP se mobilisent tous pour cet événement, point nodal de la vie de l’ECF. Nous nous retrouverons donc autour des directeurs des journées qui nous ont permis de suivre ce thème de façon vive, amusante, rigoureuse, riche et pleine de surprises, pour participer, intervenir pour certains, accueillir et guider les visiteurs comme marieurs aussi.

« Lacan c’est Lacan, et il m’intéresse[1] » aurait préféré dire Sollers
 suite à la phrase de Lacan issue du séminaire Encore, «Philippe Sollers, il est illisible, comme moi d’ailleurs[2]». Nous entendrons lors de la dernière grande conférence du cycle 2018 de notre ACF, le 24 novembre prochain à Aix, notre collègue Marie Laurent, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, psychanalyste à Bordeaux, membre de l’ECF, qui viendra nous parler de Sollers, le «vocateur». Elle nous démontrera ce que Sollers enseigne «à l’analyste d’un savoir qui passe par le corps et l’affecte».

Et ailleurs ? C’est à Bruxelles le 1er décembre prochain, « Les discours qui tuent ».
Le Forum européen est organisé par les psychanalystes de Zadig en collaboration avec le Réseau Interdisciplinarité-Société (Ris) de l’Université Saint-Louis, avec le soutien de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de la New Lacanian School (NLS), et sous les auspices de l’Eurofédération de psychanalyse (EFP). Face à la montée des extrêmes droites dans le monde, à la propagation de discours ambiants xénophobes, racistes et antisémites les plus odieux, le lien social, la psychanalyse est plus que jamais concernée et mobilisée. J’aimerais vous citer un court extrait de l’argument du forum : «Pire. Ces discours ne sont pas haineux. Ils sont froids et rationnels, opérant au nom du bien-être des nations. Les agents de ces discours qui tuent se présentent comme des grands serviteurs de l’État, voire même comme des héros modernes sacrifiant leur humanité pour faire leur devoir. Ils prétendent qu’ils ne font que dire et faire ce que tout le monde pense […] À se laisser endormir par ces discours qui banalisent le pire, grand est le risque de s’en rendre complices. […] Il s’agit donc de produire un discours qui résiste et combat les discours qui tuent.» Lacan ne le prédisait-il pas : « Notre avenir de marchés communs, [écrivait-il,] trouvera sa balance d’une extension de plus en plus dure des procès de ségrégation[3].» La preuve, n’est-ce pas aujourd’hui l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil et l’acte meurtrier d’une horreur indicible commis par un individu suprémaciste dans une synagogue à Pittsburg ?

Bonne lecture à tous
 pour découvrir dans ce Courrier toutes nos rencontres et événements du mois à venir.1. Sollers Philippe, Lacan même, Navarin éditeur, Paris, 2005, p. 20.
2. Lacan, Jacques, Le séminaire, livre XX, Encore, Seuil, Paris, 1975, p. 37
3. Lacan Jacques, « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Seuil, Paris, 2001, p. 257.

Octobre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Vite ! La psychanalyse en octobre 2018 en MAP
 
« Je n’ai pas besoin d’une liste nombreuse, mais de travailleurs décidés »
Lacan, Acte de fondation, 21 juin 1964.
Chacun pourra se poser cette question essentielle pour le rayonnement de la psychanalyse : sommes-nous des travailleurs décidés ? Le 29 septembre dernier, Christiane Alberti nous a brillamment parlé de l’urgence qui est « toujours au rendez-vous de l’analyse ». Oui, il y a urgence à se rendre à nos nombreuses rencontres ce mois à venir. Vous les découvrirez dans ce Courrier. Urgences de transmission, de diffusion de présence, de désirs engagés pour être à la hauteur de l’orientation lacanienne de notre École, à l’heure du champ freudien, année Zéro.
Le cartel, vite ! Durant ce mois d’octobre, à Aix se tiendra la rentrée aux cartels de notre ACF MAP du bureau de ville Aix-Marseille-Martigues sous le thème « Un ça voir sur mesure ». Elisabeth Pontier, déléguée aux cartels l’a conçu et organisé avec grand soin. Nous y entendrons Daniel Pasqualin, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne, de l’Association mondiale de psychanalyse et analyste de l’École en exercice (A.E.). Il a accepté de nous dire comment, selon lui, l’analyste contribue par son invention à ce que se poursuive l’aventure psychanalytique, et de quel rapport au savoir il s’agit pour lui.
 

Le cartel, encore !, indiquait Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Lacan a voulu pour son école cet organe de base qu’est le cartel, un dispositif de travail original pour recueillir le désir de savoir. Il est aussi le point d’orgue pour la transmission de la psychanalyse. Nous vous y attendons ce 13 octobre, chers tous, pour ce moment de travail et d’échange, épistémique, politique mais aussi signe d’engagement.

Et en novembre… Nous nous retrouvons au palais des Congrès à Paris pour les J48, Gai gai, marions-nous ! La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. Nous pourrons du reste «explorer» ce thème lors de la projection-débat autour du film Sur la plage de Chesil de Dominic Cooke (2017) au cinéma Henri Verneuil de La Valette-du-Var, le 2 octobre prochain à 20h30.

Le programme des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 est prêt. Consultez le ci-dessous, prenez date et, si vous le désirez, un abonnement pour l’ensemble des conférences est proposé. Il nous réserve bien des surprises avec nos invités qui nous font l’honneur de venir nous parler du devenir du «grand secret de la psychanalyse» au XXIe siècle.

Enfin, la première séance de notre séminaire de l’ACF sur la lecture de « Télévision » a trouvé un ton vif et rigoureux avec les interventions et échanges entre Hervé Castanet et Mani Sahebjam. C’est un work in progress, une élaboration de travail, un champ de recherche et de questionnements inouïs qui se poursuivent. Nous vous donnons rendez-vous le 18 octobre prochain pour la seconde séance.

A vos calendriers ! Je vous informe avec plaisir que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, avec générosité, une conférence.

Bonne lecture à tous.

Septembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

acropole XIXe siècleCet été en Grèce, comment ne pas faire mention du célèbre trouble de mémoire sur l’Acropole de Freud. Là, dans cet endroit magique, ce texte admirable m’est revenu, éblouie que j’étais aussi par les traces indélébiles de ce passé, au fondement de la psychanalyse. Ce fut à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de Romain Rolland que Freud lui écrivit cette lettre retraçant un de ses propres troubles du souvenir, probablement un «déjà-vécu», survenu à la fin de l’été 1904, lors d’un voyage à Athènes, précisément sur l’Acropole. Freud s’y rendait pour la première fois, accompagné de son frère cadet, à la suite d’un court séjour à Rome.
 
Mais, après un été qui, je le souhaite, a été bénéfique pour tous, revenons à notre rentrée. 
Nous reprenons nos activités pour ce mois de septembre et misons toujours et encore sur notre désir de transmission et de diffusion de la psychanalyse lacanienne, mission première de l’ACF MAP. Que nous réserve cette rentrée ?
 
Verra le jour dès le 20 septembre un nouveau séminaire de l’ACF MAP autour de la lecture du Télévision de Lacan, sur dix séances. Nous l’avons conçu comme un travail de logique collective où des membres de l’ECF, de la NLS et de l’ACF MAP interviendront en binôme. Nous souhaitons ce séminaire avant tout dynamique, rigoureux et agalmatique, réservé à tous ceux qui s’inscriront au préalable et souhaitent entendre et mettre au travail ce texte brûlant par son actualité. Citons la vive question de Jacques-Alain Miller sur les enjeux de la psychanalyse entre intime et politique : «Ne veux-tu rien savoir du destin que te fait l’inconscient ?». À quoi Lacan répond : «La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l’inconscient dont vous êtes sujet. Mais chacun sait que je n’y encourage personne dont le désir n’est pas décidé.» (Télévision, Seuil, p. 67.)
L’année 2019 se prépare également avec ses grandes conférences. Livrons ici pour nos lecteurs le thème : Lire le dernier enseignement de Lacan : Que devient « le grand secret de la psychanalyse [1]» aujourd’hui ? et le début de l’argument : « La psychanalyse change, c’est un fait.[2] Elle change depuis ses origines. Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller et les psychanalystes d’orientation lacanienne n’ont eu et n’ont de cesse d’interpréter et d’accompagner ce changement. Quels usages faire des concepts fondamentaux de la psychanalyse aujourd’hui ? Quelles sont les conséquences de ce changement pour la psychanalyse au XXIe siècle ? Nos invités en témoigneront lors des grandes conférences de l’ACF MAP 2019. » Vous retrouverez très prochainement sur notre site web, notre page Facebook et notre compte Twitter leurs noms et les dates de ces grands rendez-vous.
 
Le 29 septembre, nous vous donnons à toutes et tous rendez-vous à Marseille dans le cadre du cycle des grandes conférences de notre ACF. Nous aurons l’honneur de recevoir notre collègue et invitée, Christiane Alberti qui a donné comme titre à sa conférence : L’urgence toujours au rendez-vous de l’analyse pour aborder la dimension réelle de l’inconscient.
En attendant, vous découvrirez dans ce Courrier de septembre, développées sur notre site http://www.psychanalyse-map.org, les rencontres inédites et inventives que chacun des membres du bureau et des collègues préparent avec grand soin, détermination et un désir décidé pour la diffusion du discours analytique dans notre région et au-delà.
Bonne rentrée à vous tous et à très bientôt,
 
F. H.
 
PS : Pour les adhérents de l’ACF MAP : vous pouvez noter d’ores et déjà dans vos tablettes la date du samedi 8 juin 2019, fixée pour la tenue de la prochaine assemblée générale annuelle, de 10h à 12h30.
 
[1] Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, Éditions de La Martinière, Le Champ freudien, 2013, p. 353)
[2] Présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016. Jacques-Alain Miller l’indique dans son propos sur «L’inconscient et le corps parlant».

Juin 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Quelle actualité en ce mois de juin pour ce dernier courrier de la saison ? Nous venons ensemble de vivre ces six premiers mois 2018 de notre ACF qui se ponctuent le 2 juin par l’assemblée consultative 2017 en présence de Laurent Dupont, responsable et vice-président des ACF et de l’ECF. Nous vous y attendons nombreux, tous et toutes, chers membres de l’ACF pour échanger autour de l’année qui s’est écoulée sous la délégation d’Elisabeth Pontier et des perspectives 2018 de notre ACF nommé « satellite » de l’ECF selon Jacques-Alain Miller.
C’est le pari que Jacques-Alain Miller a lancé avec le réseau Zadig[1], qui annonce « l’année zéro du champ freudien » dans sa Conférence de Madrid du 13 mai 2017. C’est dire que nos initiatives, rencontres, conférences, séminaires, connexions sont organisés sous ce sceau et à partir de cette indication : « Tout recommence, sans être détruit, pour être porté à un niveau supérieur. »
Ce mois de juin, deux grandes conférences se dérouleront autour de notre thème : « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Ces deux conférences porteront sur l’interprétation à l’heure du parlêtre – le 2 juin après-midi, avec Laurent Dupont, qui nous parlera de « l’interprétation en-corps » et le 16 juin à Toulon, avec Jérôme Lecaux, sous le titre « Interpréter la jouissance, jouir de l’interprétation ».
Et encore ? Cap vers les 48e Journées de l’ECF les 17 et 18 novembre prochains à Paris qui se préparent avec ferveur et enthousiasme sous l’égide de ses directeurs, Eric Zuliani et Laura Sokolowski, sous ce thème contemporain que la subversion lacanienne va traiter : gai gai, marions-nous ! – La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. L’ACF MAP prend le pas de cette préparation pour exploiter ce sujet brûlant d’actualité.
Vous pourrez lire le détail de ces thèmes dans ce Courrier, sur notre site web psychanalyse-map.org et en suivre l’actualité sur Facebook et Twitter.
 A très bientôt et bel été.
 F. H.
 PS : Réservez d’ores et déjà votre samedi 29 septembre après-midi à Marseille pour la grande conférence de l’ACF MAP de Christiane Alberti, psychanalyste à Toulouse.
 

Mai 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le congrès de l’AMP à Barcelone vient de se terminer. Un congrès hors du commun car il a touché à l’os même de la clinique par son thème : les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert. Ce congrès a mis au travail « l’architecture des psychoses » (J.-A. Miller). Mettons l’accent sur la vive intervention d’Éric Laurent à partir du mot de Lacan sur l’abord de la forclusion généralisée : « tout le monde est fou, tout le monde délire ». ; Disruption, effraction de la jouissance dans l’homéostasie du corps. Pour la psychanalyse du XXI -ème siècle, ce congrès marquera un avant et un après. Nous n’avons pas fini d’en tirer des conséquences sur ce qu’est l’Orientation lacanienne pour la subjectivité de notre époque.Cela a été repris lors du congrès : en 1964, Lacan, dans son acte de fondation, nous donne une orientation plus que contemporaine et indispensable pour l’action qui : « dans le champ que Freud a ouvert, restaure le soc tranchant de sa vérité – qui ramène la praxis originale qu’il a instituée sous le nom de psychanalyse dans le devoir qui lui revient en notre monde – qui, par une critique assidue, y dénonce les déviations et les compromissions qui amortissent son progrès en dégradant son emploi. Ce vaste objectif de travail est indissoluble d’une formation à dispenser dans ce mouvement de reconquête[1] ».
Aussi, guidons-nous de cet objectif dans le sillon de Lacan : restaurer, dénoncer, ramener la praxis de la psychanalyse. L’ACF MAP, dans sa mission de transmission et de diffusion du Discours analytique, prend plus que jamais les couleurs de cette Orientation. Que chaque membre de notre ACF, par son désir décidé, diffuse ce parfum lacanien au sein de la cité, et par nos nombreuses rencontres.
Rendez-vous aussi le 2 juin, journée pour notre AG à Marseille et la conférence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et responsable des ACF.
Bonne lecture à tous et à très bientôt.
[1] Lacan, J., « Acte de fondation » (1964), Autres écrits, Seuil, 2001, p. 229.

Avril 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Ce mois de mars fut riche en événements organisés par l’ECF, évènements qui témoignent de l’engagement éthique et politique de la psychanalyse lacanienne toujours en prise avec « la spire de notre époque ». Rencontres qui ont drainé un très large public pour soutenir un véritable et urgent combat pour défendre la subjectivité quand elle est mise à mal par les approches neuro et cognitivistes de tous ordres. Aussi, se sont tenues : la journée CERA à Paris, le 10 mars dernier, sur « Autisme & Parentalité » ; la journée de la FIPA à Rennes, autour des « Paradoxes de la demande », a mis à l’honneur la clinique rencontrée dans les institutions de la FIPA, qui, « en permettant le décalage de l’analyste par rapport au sens et à la demande sociale » (Gil Caroz) constituent de véritables « vacuoles dans le discours du maître » (Damien Guyonnet).
Ce mois d’avril, du 2 au 6, se tient à Barcelone le XIe Congrès congrès de l’AMP Association mondiale de psychanalyse, sur « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert ». « Ce titre proposé a la vertu d’interpréter ou du moins d’interpeler quelque chose du vif de la clinique psychanalytique actuelle. Le vif, ce bout de réel que l’expérience analytique ne cesse de rencontrer. Poursuivre dans la brèche ouverte par l’enseignement de Lacan – le dernier et l’autre –, c’est ne pas se soustraire à ce réel, proprement analytique. » (Extrait de l »argument de Ana Aromi et de Xavier Esqué, à lire ici.)
Zoomons sur le prochain rendez-vous à Marseille le 14 avril pour une rencontre intercartel en compagnie de Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Il est en effet important que le cartel revienne au centre de nos actions. Il est l’un des dispositifs les plus à même de nouer clinique, théorie et politique « en cette période si particulière du malaise dans la civilisation ». L’École s’est engagée « à y répondre, ou plutôt en répondre ». Vous tous, membres de l’ACF MAP et au-delà, venez nombreux soutenir les cartels cet « organe de base » institué par Lacan.
Encore un mot : réservez bien la date de la journée exceptionnelle du 2 juin prochain à Marseille, où se tiendra notre AG le matin en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui sera suivie de sa conférence l’AM.
Et aussi découvrez nos autres rencontres d’avril dans ce numéro.

Mars 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Il me paraît opportun de donner quelques précisions sur le sens politique de l’éthique dont nous sommes responsables, nous les héritiers de Freud. » Cet énoncé de Lacan (Le Séminaire, livre VIIL’éthique de la psychanalyse, Seuil, p. 214) est repris dans un tweet d’Yves Vanderveken pour faire entendre l’enjeu de la journée Question d’école du 3 février dernier à Paris, journée de politique et d’éthique de la psychanalyse. Son thème, « Les nouvelles figures du psychanalyste, Effets politiques de la formation, Éveil, acte et action », s’est magistralement appliqué à démontrer ce qu’est aujourd’hui un psychanalyste engagé. Nous avons entendu des interventions remarquables dédiées à la variété de l’expérience analytique telle qu’elle s’appréhende au moment de la passe. Six Analystes de l’École ont témoigné sur le vif de la fin d’une analyse.
Deux événements majeurs se tiennent ce mois de mars. Notre ACF promeut ces deux moments forts de l’ECF, moments politiques féconds pour la psychanalyse lacanienne : le 10 mars, la journée du CERA – Centre d’études et de recherches sur l’autisme –, puis, la semaine suivante la journée FIPA le 17 mars. Nous sollicitons chacun de vous, membres de notre ACF à participer, diffuser et promouvoir ces grandes journées de politique lacanienne.
Si l’ECF a créé le CERA, c’est que ses instances ont anticipé ce que Lacan a dit ainsi : « Le maître de demain, c’est aujourd’hui qu’il gouverne », cite Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et des ACF. Le 10 mars prochain, il y a urgence à faire clamer une parole qui fasse entendre ce que la psychanalyse a à transmettre de sa rencontre avec les sujets dits autistes.
La journée FIPA, le 17 mars à Rennes, traitera des Paradoxes de la demande. Là encore, le discours du maître vise à gommer cette opérante triade lacanienne du besoin de la demande et du désir et nie le transfert. Le symptôme ne se dresse pas, ne s’abolit pas, mais il reste ce qu’il y a de plus singulier chez chacun. Enseignante donc sera cette journée qui s’adresse aux CPCT et institutions affiliées, elle sera une orientation pour tous les cliniciens.
Lacan et l’amour fut à l’honneur à La Criée le 15 février dernier avec une scène de prestige, moments inoubliables où le discours analytique fut au cœur même de la cité. Macha Makeïeff, Hervé Castanet, François Regnault, François Rouan et Philippe Bera n’étaient pas là des comédiens mais des corps parlants sur l’amour, engagés dans leur énonciation singulière à chacun.
Nous vous attendons nombreux pour accueillir à Marseille le 10 mars prochain notre collègue et invité, Jean-Louis Gault, psychanalyste à Nantes, qui entrera dans le vif du thème de notre cycle de conférences sous le titre « Le parlêtre et son sinthome ». Mais aussi rendez-vous avec les enseignements ouverts lors des séminaires ECF et ACF chaque jeudi du mois. Plusieurs autres rencontres annoncées dans le présent Courrier manifestent du dynamisme de notre région pour la transmission et la diffusion de la psychanalyse. Bonne lecture à tous.
Rappel aux membres de l’ACF MAP : merci de noter sur vos agendas la date de l’assemblée générale, samedi 2 juin matin.
 

Février 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En juillet 1980, Lacan prononce le discours d’ouverture de la Première Rencontre Internationale du Champ freudien et, s’adressant à ses auditeurs, il leur dit : « C’est à̀ vous d’être lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien. C’est pourquoi je crois bienvenu de vous dire quelques mots du débat que je soutiens avec Freud, et pas d’aujourd’hui. Voilà : mes trois ne sont pas les siens (moi, ça et surmoi) Mes trois sont le réel, le symbolique et l’imaginaire. J’en suis venu à les situer d’une topologie, celle du nœud, dit borroméen. J’ai donné́ ça aux miens. Je leur ai donné́ ça pour qu’ils se retrouvent dans la pratique. Mais s’y retrouvent-ils mieux que de la topique léguée par Freud aux siens ? »
Telle est l’introduction d’Esthela Solano Suarez qui a ouvert le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP le 20 janvier dernier. Nous sommes très heureux de l’avoir reçue à Marseille. Sa lecture du cas Dora à la lumière du tout dernier enseignement de Lacan, en prenant appui sur la notion de corps parlant, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle. Elle met l’accent sur la problématique du symptôme hystérique afin d’interroger la fonction de la lettre de jouissance dans le symptôme. Esthela Solano a fait étinceler la clinique analytique, qui s’est poursuivie avec une conversation comme nous les aimons autour du livre d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques. Un échange animé, rigoureux et enseignant avec Esthela Solano, Dominique Vallet, psychiatre et psychanalyste à Toulon, et Hervé Castanet a permis d’interroger les bricolages et solutions inédites et singulières de chaque sujet psychotique présenté.
De nombreuses rencontres nous attendent en février :
. La journée Question d’Ecole le 3 février à Paris prochain sous le thème, nouvelles figures du psychanalyste. Gil Caroz en donne l’enjeu : « Cette journée ménagera un temps important pour des échanges à bâtons rompus, de telle sorte que notre programme inclut un X dont nous ne connaissons pas encore les conséquences. »
. La suite sera sous le signe de l’amour avec la grande rencontre « Lacan et l’amour » à la Criée le 15 février dans le cadre de « MP 2018, Quel amour ! ».
. Et le 10 février à Aix lors de la seconde grande conférence de l’ACF, Dalila Arpin viendra nous dire de quoi est faite la rencontre amoureuse et nous présentera ses Couples célèbres à la librairie Goulard.
Vous en découvrirez la suite dans ce Courrier et le détail sur le site http://www.psychanalyse-map.org., sur Facebook et Twitter. Nous vous y attendons nombreux. A se réinventer, la psychanalyse trouve sa seule chance de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
 

Janvier 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour deux ans. J’en suis honorée et veillerai à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne, suivant l’indication de Jacques-Alain Miller de « surclasser les ACF[1] ». C’est dire que nous aurons à suivre le pas de l’ECF au plus près au sein de notre ACF.
Nous sommes à un temps charnière pour la politique de la psychanalyse, celle de l’année zéro du champ freudien. Notre ACF veillera donc à garder le cap de ce mouvement nouveau, inédit et nécessaire, ô combien. Et si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans les champs social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. C’est pourquoi nous lui donnerons la place qui lui revient grâce aux connexions inventives et aux liens constitués et à développer des partenariats innovants.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre sur ce thème « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Les psychanalystes de renom, des AE en exercice pour certains, nous font l’honneur de témoigner, à partir de leur désir d’analyste, de leur praxis.
Nous avons choisi pour la présentation de ce programme cette peinture de Giorgio de Chirico, La conquête du philosophe (1914), où les objets, familiers en apparence, suspendus, montent au zénith et renvoient à notre monde où l’ordre symbolique vacille. Nous l’avons choisi car il noue le réel hors sens, l’imaginaire onirique des objets et le symbolique du discours. Osons alors le rapporter au tout dernier enseignement de Lacan, tout le monde est fou, n’est-ce pas ?
La conférence d’Esthela Solano autour de « La lettre de jouissance » ouvrira le cycle des conférences le 20 janvier. En seconde partie une conversation autour de l’ouvrage d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques, vient dans le droit fil du très prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse : « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert », qui se tiendra en avril à Barcelone.
Nous poursuivrons l’étude de la psychanalyse par les quatre séminaires, chaque jeudi, sur Marseille, Aix-en-Provence et Toulon, (le séminaire ECF et les séminaires de l’ACF), conduits par des psychanalystes membres de l’ECF. Je vous laisse découvrir les très prochaines séances dans ce courrier de janvier.
Les deux séminaires de recherche toulonnais[2] continuent en 2018. Une rencontre est en préparation à Gap/ Manosque sur le vif thème du « passage à l’acte et milieu judiciaire ».
Enfin, n’oublions pas la dimension éditoriale qui fait de notre région un point de mire. L’ouvrage collectif, Entrées dans la psychose, études cliniques, sous la direction d’Hervé Castanet, et Quand le corps se défait, moments cliniques, d’Hervé Castanet, donnent lieu à de nombreuses rencontres en librairie et avec de nombreux partenaires.
MP2018 sera consacré à l’amour ! Alors réservez d’ores et déjà la date du jeudi 15 février prochain au Théâtre national de Marseille La Criée dans le cadre de son programme officiel « Quel amour ! ». Des surprises vous attendent à la rencontre de Lacan et l’amour !
Enfin, je tiens particulièrement à remercier Hervé Castanet pour ses conseils avisés et « branchés », ses propositions foisonnantes, toujours au plus près de la politique de l’École. Je reprendrai son mot pour notre région « que mille fleurs fleurissent » ; un grand merci à notre collègue Renée Adjiman qui sait si bien ouvrir des portes incroyables pour que rayonne le discours analytique dans la cité ; et à Elisabeth Pontier pour m’avoir transmis les nombreux dossiers de la fonction de DR qu’elle a su si bien représenter ces deux dernières années, avec un désir assuré.
Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de villes où s’incarne un désir impliqué de faire rayonner notre orientation. Au nom du comité régional, belle année 2018, riche en rencontres, prometteuse et créative !
 
F. H.
[1] Lors de la dernière AG de l’ECF, le 24/11/17.
[2] « Dépressions et nouvelles formes de mélancolie – Crises du bonheur au XXI° siècle ? » et « Le traumatisme, os de la clinique ».
 
Bureau 2018-2019
 
. Président AL MAP : Hervé Castanet
. Déléguée régionale : Françoise Haccoun
. Déléguée aux cartels : Elisabeth Pontier
. Secrétariat Aix-Marseille-Martigues : Dominique Pasco
avec Benoît Kasolter et Ana-Marija Kroker (Marseille), Véronique Villiers et Béatrice Marty (Aix-Martigues)
. Secrétariat Toulon : Patrick Roux
avec Marie-Claude Pezron (Hyères)
. Connexions Marseille : Pamela King
. Connexions Toulon : Françoise Biasotto et Pierre Falicon
. Diffusion mail : Françoise Biasotto
. Librairie ACF : Philippe Devesa
. Bulletin abords : Françoise Denan
. Courrier, blog, réseaux sociaux : Laurence Martin
. Secrétariat du bureau de ville Gap-Manosque : Lisiane Girard
avec Jacques Ruff et Françoise Mary, extimes
 
Avis aux membres de l’ACF MAP : notez la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP 2017, samedi 2 juin 2018 en matinée à Marseille, en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui tiendra une grande conférence l’après-midi.

Décembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Mon mandat s’achève et je suis très heureuse de vous annoncer que Françoise Haccoun sera notre prochaine déléguée régionale pour les deux prochaines années. Notre ACF MAP rayonne par son dynamisme et ce fut un plaisir de soutenir et d’œuvrer à l’articulation et la synergie de toutes ses activités. Travailler dans une communauté aussi vivante qu’inventive est vraiment une fierté.
Les 47e Journées de l’Ecole de la Cause freudienne qui viennent de se tenir à Paris ont rencontré un franc succès. Nous en sommes revenus chargés de pépites. Cet événement, comme tous ceux en région, fait signe que le discours analytique rencontre son public. Il se déplace désormais au-delà des institutions qui longtemps ont abrité l’enseignement de Freud et de Lacan. Les ACF, flotille de l’ECF, sont maintenant les bastions où, sous différentes formes, se fait entendre le vif de l’orientation lacanienne.
Ce dernier éditorial est l’occasion de lancer l’abonnement au cycle 2018 des grandes conférences de l’ACF MAP qui aura pour thème Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ? Que peut-on attendre d’une analyse au XXIe siècle ?
L’année se termine également avec une publication très attendue : Quand le corps se défait. Moments dans les psychoses, d’Hervé Castanet, aux Editions Navarin. Une séance de dédicaces aura lieu le 1er décembre après-midi lors du 37ème rendez-vous du CPCT à Aix-en-Provence. Cette date inaugure une série d’événements consacrés à ce livre ainsi qu’à l’ouvrage collectif Entrées dans la psychose, paru sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Anthropos Economica. Je vous recommande en particulier le débat qui se tiendra à la librairie toulonnaise Le carré des mots, en présence de l’auteur, Hervé Castanet, de Jean-Louis Morizot et Damien Guyonnet. Cette rencontre viendra capitonner la mise au travail proposée par la conférence La psychanalyse et la vie que ce dernier donnera à l’hôpital Sainte-Musse de Toulon. Les séminaires de l’ECF et de l’ACF se poursuivent avec deux séances les 7 et 14 décembre.
 Enfin, je vous informe de la sortie du bulletin électronique abords, numéro double 35-36 de l’ACF MAP : La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Je vous invite à vous rendre sur notre site où il sera prochainement possible de le commander.
A tous une excellente fin d’année et au plaisir de vous retrouver en 2018 !

Novembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre ACF continue d’inscrire ses activités dans l’année zéro du champ freudien, ainsi nommée par Jacques-Alain Miller. Comment ?
D’abord, en rappelant que se dérouleront ce mois-ci les journées de l’Ecole à Paris sur le thème Apprendre : désir ou dressage ?. Thème politique s’il en est, car il nous rappelle que notre désir est impliqué dans notre choix de civilisation. En effet, comment chacun prend-il au sérieux la politique du symptôme qui se dégage de la doctrine lacanienne ? C’est la visée d’une analyse et c’est au prix de cette expérience que la psychanalyse continue d’être une réponse vivante au malaise dans la civilisation.
Ensuite, notre ACF est également très heureuse de vous annoncer la sortie d’un ouvrage collectif, clinique et donc politique : Entrées dans la psychose.
Ce très bel ouvrage, sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos, n’est pas seulement un formidable outil didactique pour les cliniciens. Il fait entendre comment l’enseignement de Lacan nous éclaire pour prendre en compte la valeur de l’invention « à l’époque du parlêtre qui ne sauve plus le père mais le pluralise[1] ».
Nous avons été sensible au choix de l’oeuvre en première de couverture : un dessin-poème d’Alexandre Leger dont le titre est A Terrible Run. Invitation au rêve et à la poésie, nous y lisons une mise en garde contre « la croyance identitaire [qui] porte en germe la folie, y compris sous la forme logique selon laquelle « je me hâte de m’identifier au même de peur qu’on ne me reconnaisse pas comme homme[2] ».
Je vous remercie de favoriser les commandes de l’ouvrage auprès de notre librairie ACF en réservant dès à présent votre exemplaire par mail à : acf.librairie@gmail.com
Enfin, dès le 2 novembre débuteront les Enseignements ouverts avec, ce jeudi, la première séance du séminaire de l’ECF : Moments cruciaux dans une analyse. Nous vous y attendons nombreux ainsi qu’aux jeudi suivants pour les séminaires qui se tiendront sur Aix, Marseille et Toulon.
 
[1] Castanet, Hervé, quatrième de couverture de l’ouvrage.
[2] Laurent, Eric, « Nouvelles incarnations du désir en Europe », Lacan Quotidien, n° 747, 25 octobre 2017.

Octobre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La rentrée se confirme sous les auspices de Zadig en cette année zéro du champ freudien. Vous avez pu, pour vous mettre au diapason et saisir la voie ouverte par Jacques-Alain Miller, vous procurer sa brochure et peut-être adhérer au mouvement lacanien. Nous vous invitons également à offrir ce bulletin à tous ceux qui veulent savoir ce qu’est l’orientation lacanienne.
Dans cette veine nous avons le plaisir de vous annoncer la parution très prochaine d’un très bel ouvrage clinique collectif sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos : Entrées dans la psychose. Cet ouvrage, que vous pouvez dès aujourd’hui commander à la librairie de l’ACF MAP, n’est pas seulement un manuel clinique formidable, nouant théorie et clinique, il a le statut d’un acte politique.
« Aucune grille statistique ne rend compte de la pluralité des déclenchements, ni donc des entrées dans la psychose », y affirme Hervé Castanet. Il ajoute : « aux affirmations marquées du sceau de l’évidence […], la clinique, orientée par Lacan, objecte par la prise en compte du un par un. » Ce recueil de cas est un acte politique en tant qu’il ne recule pas devant la complexité clinique, autre nom du réel analytique. Il est la démonstration que rien n’est à jeter dans l’enseignement de Lacan. En particulier l’apport théorique des années 70 nous aide à penser la richesse clinique des psychoses, des plus extraordinaires au plus ordinaires, nous éloignant définitivement de tout abord déficitaire de cette structure.
Nous vous donnons également rendez-vous le 14 octobre au Pôle psychiatrique à Marseille, pour entendre Alain Merlet qui poursuivra l’élaboration de ce réel, spécifique de la clinique, en tant qu’ « impossible à supporter », selon la formule de Lacan.
 

Septembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Cette rentrée a lieu sous le signe de ZADIG (Zéro Abjection Démocratic International Group), le signifiant nouveau sous lequel Jacques-Alain Miller a placé « l’année zéro du champ freudien »[1] qui s’ouvre devant nous. « Tout recommence, sans être détruit pour être porté à un niveau supérieur. »[2]
L’ACF MAP prend acte de cette orientation de l’ECF qui ne recule pas devant le malaise contemporain de la civilisation. Elle en a témoigné en s’engageant lors des dernières élections présidentielles, une première dans l’histoire de la psychanalyse !
Car le monde change et les analystes sont tenus de saisir ce changement pour s’en faire les « interprètes »[3], comme Lacan les y a incités. Ils s’invitent désormais à la table des politiques car ils ont quelque chose à leur dire et souhaitent, dans un véritable dialogue avec eux, ouvrir les pistes d’une réflexion approfondie.
Ils ne le font pas seuls. D’autres – intellectuels, universitaires, artistes – les ont rejoints, préoccupés tout autant de la marche du monde. Ces rencontres font naître de nouveaux possibles.
A côté du « monde pris comme terrain de jeu »[4], cette rentrée, selon le vœu de Jacques-Alain Miller, sera aussi celle d’une transmission resserrée de l’enseignement de Jacques Lacan avec des séminaires des membres de l’ECF qui se tiendront dans les trois villes : Aix-en-Provence, Marseille et Toulon.
Excellente rentrée à tous !
 
[1] Miller J.-A., in Lacan Quotidien, N°718 du 11 juin 2017.
[2] Ibid.
[3] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage », Écrits, Seuil, p. 321.
[4] Selon la formule d’Hervé Castanet.
 

Juin 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Ce mois-ci, nous vous donnons rendez-vous pour l’après-midi préparatoire des journées 47 de l’ECF qui auront pour thème : Apprendre : désir ou dressage. Notre invité, Gil Caroz, viendra nous mettre en appétit avec une conférence, avant la coupure estivale.
Notre politique qui s’oriente du désir et de l’hypothèse de l’inconscient a rencontré aussi une autre actualité politique : celle de l’élection présidentielle bientôt suivie par le scrutin des législatives.
En effet, ces trois derniers mois nous ont mobilisés intensément avec l’organisation de deux forums à Marseille. Ce fut une réussite mais ce n’est pas fini, cela a des conséquences : les rencontres qui ont eu lieu à cette occasion sont le point de départ de liens solides car liés au combat qui nous a animé. Ce combat pour les lumières et contre l’obscurantisme pour lequel notre ACF a œuvré s’inscrit, vous le savez, dans une articulation étroite avec la politique de l’Ecole de la Cause freudienne. Jacques Alain Miller a décidé de donner une suite à cette série d’événements féconds en créant une brochure : La Modiva Zadig (Zero Abjection Democratic International Group) qui sera l’organe de diffusion d’un réseau politique lacanien mondial. Vous trouverez tous les détails sur le contenu de cette brochure, que vous pourrez bientôt commander à la librairie ACF, dans Lacan Quotidien N° 700. Cette brochure est désormais le témoin de la poursuite du réveil qui a été le notre face au réel de la montée du pire.
Autre bonne nouvelle : du neuf est prévu pour la prochaine session de Propédeutique de la Section clinique. Elle sera aixoise et aura pour thème : Déprise sociale et nouvelles formes cliniques des psychoses. La Section clinique proprement dite poursuivra ses enseignements sur Marseille. Nous espérons y retrouver nombreux tous ceux qui souhaitent se former sérieusement à l’orientation lacanienne.
En attendant le prochain courrier de la rentrée, nous vous souhaitons à tous un très bel été.

Mai 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Regardez travailler les bâtisseurs de ruines
Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes
Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur terre
Ils sont au bord de l’homme et le comblent d’ordures
Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle.
On s’habitue à tout
Sauf à ces oiseaux de plomb
Sauf à leur haine de ce qui brille
Sauf à leur céder la place.[…]Que la bouche remonte vers sa vérité
Souffle rare sourire comme une chaîne brisée
Que l’homme délivré de son passé absurde
Dresse devant son frère un visage semblableEt donne à la raison des ailes vagabondes.[1]Notre mois de mai a commencé depuis quelques semaines déjà… le 8 avril avec notre premier Forum anti-haine à Marseille. Des voix multiples font résonner leurs singularités suite à l’appel de Jacques-Alain Miller pour faire entendre la voie de la raison.
Qui voudrait que soit refusé à sa fille, un avortement dit « de confort » ? Qui n’est pas saisi d’effroi devant les exhortations à faire « la guerre aux terroristes »[2] ? Qui en effet voudrait plus de guerres que le monde n’en compte déjà ? Qui voudrait avoir à prouver qu’il est bien français ? Qui veut d’un pays où la liberté de la presse est entravée ? Qui ne redoute de voir certains, se sentant autorisés, déchaîner leur haine en acte ?
Chacun dans notre communauté éclairée sait cela, aussi nous vous donnons rendez-vous le 3 mai de 18h30 à minuit, pour rassembler nos forces en faisant entendre combien il est important de résister, pas seulement au quotidien, ou en descendant dans la rue, mais aujourd’hui, en allant aux urnes. C’est notre actualité, notre priorité, alors venez, inscrivez vous ! Mais surtout faites s’inscrire, mobilisez autour de vous ! Ce sera un forum dynamique et de grande qualité, incluse la retransmission en direct du débat télévisé entre les deux candidats finalistes et des commentaires à chaud. Venez vivre ensemble ce moment de démocratie.

E. P.

[1] Paul Eluard, Novembre 1936, Poèmes d’amour et de liberté, Le Temps Des Cerises éditeur, 1995.
[2] Marine Le Pen dans un meeting récent.

Avril 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Des jours heureux, une colombe
Des soirs qui tombent, un regard bleu
Plus un sanglot, plus un violon
La vie et tout ce temps cassé
Que l’ on appelle le passé
Plus l’avenir en dix leçons
De nos prophètes bénévoles
Plus une bombe sur une école
Et les oiseaux qui chantent après
L’avion ne l’ a pas fait exprès
 
Jacques Prévert, « L’addition » (2 premières strophes)
 
Tous les efforts de l’ACF MAP sont à ce jour requis pour l’organisation du Forum Anti-Haine qui se tiendra le 8 avril à l’appel de l’ECF. Il est notre priorité absolue.
Les psychanalystes de l’ECF, avec à leur tête Jacques-Alain Miller, sont sortis de leur réserve pour appeler à voter contre le parti de la haine, contre celle qui veut remplacer le désordre par l’ordre.
Car cela a de quoi faire peur. En effet, du désordre, on ne peut sortir. C’est ce que nous apprend la découverte freudienne : boiter n’est pas pécher. Lacan en donne une autre formule: il n’y a pas de rapport sexuel. La dysharmonie et le ratage sont au rendez-vous, nous laissant seulement la possibilité de trouver, d’inventer, le ratage le plus gracieux et le plus digne. La condition humaine des êtres parlants implique que nous sommes tous castrés, tous tordus, tous délirants, tous habités par un réel sans loi, un profond désordre. Sortir du désordre par l’ordre, c’est localiser le désordre hors de soi, hors des frontières, chez l’autre. C’est une vision paranoïaque du monde. Elle conduit au pire, nous le savons, nous n’en voulons pas.

Mars 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La passionnante exposition Après Babel, traduire, présentée au MuCEM actuellement, nous a permis de découvrir un mot qui ne peut qu’intéresser les « praticiens de la fonction symbolique »[1]. Il s’agit d’un mot bien connu sur le continent africain et difficilement traduisible en français : UBUNTU. Il est à rapprocher du terme « humanité » mais aussi des mots : construire, inventer, mettre ensemble. Le prix Nobel de la Paix Leymah Gbowee en donne une traduction approximative: « Je suis ce que je suis, grâce à ce que nous sommes tous. » Mandela s’y est référé pour sortir son pays de l’Apartheid. Dans une interview, il explique que ubuntu ne veut pas dire que les gens ne doivent pas s’enrichir, mais que la question est : « Qu’allez-vous faire pour permettre à la communauté autour de vous d’être en mesure de progresser ? » Un autre prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, ajoute que quelqu’un d’ubuntu est ouvert aux autres car « il a conscience d’appartenir à quelque chose de plus grand ».
Nous y avons retrouvé nos marques, celles héritées de Lacan lorsqu’il fait entendre dans son Séminaire, le 10 mai 1967, que « l’inconscient c’est la politique ». C’est pourquoi, afin de nourrir cette réflexion, nous sommes très heureux d’accueillir Philippe De Georges à Marseille pour sa conférence qui portera sur le malaise dans la civilisation entre rejet et soumission radicale.
Mais les rendez-vous en mars sont multiples : les séminaires, l’atelier de lecture freudienne et également des débats, dans la cité, au théâtre et dans les musées, pour faire entendre le discours analytique et continuer de s’amuser sérieusement.
E. P.
 
[1] Lacan  J., Ecrits, Seuil, 1966, p. 284.

Février 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

« Ce que j’ai à vous dire, je vais vous le dire – c’est que la psychanalyse est à prendre au sérieux, bien que ce ne soit pas une science. […] C’est une pratique de bavardage. Aucun bavardage n’est sans risque. Déjà, le mot bavardage implique quelque chose. Ce que ça implique est suffisamment dit par le mot bavardage. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas que les phrases, c’est-à-dire ce qu’on appelle les propositions, qui impliquent des conséquences – les mots aussi. »[1]
Le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP a commencé en janvier avec Éric Laurent, que nous sommes très heureux d’avoir reçu à Marseille. Sa lecture de l’enseignement de Lacan, jusqu’à la pointe de son œuvre, en prenant appui sur les commentaires de Jacques-Alain Miller, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle.
Ce fut une belle mise au travail qui va pouvoir se poursuivre avec le séminaire de l’ECF à Marseille. Nous vous y attendons nombreux pour prolonger l’étude des concepts, étude qui doit sans cesse se réinventer afin de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
Vous pourrez également, tout au long de ce mois, vous amuser sérieusement en allant au théâtre, en librairie et au musée.
Car si la psychanalyse est toujours cette expérience confidentielle et éminemment privée qui se déroule corps présent dans les cabinets, elle a aussi, portée par le désir de quelques uns, sa place au cœur même de la cité, afin que nous puissions aussi tirer enseignement de l’œuvre des artistes. J’attire d’ailleurs tout particulièrement votre attention sur la présence exceptionnelle de l’écrivain Bernard Noël samedi 18 février à la librairie Maupetit à Marseille. Réservez cette date, c’est un rendez-vous à ne pas manquer !
E. P.
[1] Lacan, Jacques, Le Séminaire, « Le moment de conclure », leçon du 15 novembre 1977, inédit.
 

Janvier 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger

Louis Aragon, J’arrive où je suis étranger, La Diane française, 1944.
 
C’est en suivant les rimes du poète que je vous propose de débuter cette année.
Que la poésie, qui est à la pointe de ce que Lacan a pu dire de l’interprétation analytique, donne le ton de cette année nouvelle ! Et puisque « la poésie est partout [et] n’a pas de contraire »[1], elle pourrait bien constituer une nouvelle boussole en cette civilisation de fin de règne du père. L’usage poétique de la langue est en effet propre à atteindre cette terre étrangère au cœur du parlêtre et son maniement est propice à ce que des effets puissants puissent s’en suivre. « Car c’était bien le verbe qui était au commencement et nous vivons dans sa création, mais c’est l’action de notre esprit qui continue cette création en la renouvelant toujours. »[2]
Avec janvier s’ouvre la deuxième année de notre cycle La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Nombreux seront les invités prestigieux, à commencer par Eric Laurent qui nous fait le plaisir d’ouvrir ces grandes conférences. Nous ne saurions trop vous recommander d’être présents pour ce rendez-vous tant attendu en MAP !
Vous pourrez lire en suivant les liens de ce Courrier la revue électronique nationale Cartello n°14 qui, avec son Spécial Marseille, met le dynamisme de notre région à l’honneur en vous livrant les produits de cartel issus de la soirée sur « Une lettre d’âmour ».
Les séminaires et ateliers vous invitent à poursuivre l’étude des concepts et l’ACF est heureuse également de vous annoncer la rentrée de la Section clinique d’Aix-Marseille, joyau de ce qui se fait en matière d’enseignement dans notre région ; toujours inventive, elle portera cette année sur le thème de l’Autre dans la clinique psychanalytique contemporaine.
Je vous souhaite une année 2017 pleine de poésie.
E. P.
[1] Brigitte Fontaine dans Boomerang sur France Inter, le 15 septembre 2016. – [2] Jacques Lacan, Ecrits, Seuil, 1966, p. 271.

Décembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre actualité est contrastée : le 12 novembre dernier nous avons pu faire entendre Freud et Lacan, toute une nuit durant, lus par une centaine de lecteurs, amis de la psychanalyse et acteurs de notre cité ! Ce fut une fête, grâce à l’engagement des collègues sur ce projet d’envergure – 600 personnes touchées ! – et grâce au nouage précieux avec le festival international des Instants vidéo, qui déclarait fort justement l’état d’urgence poétique !
Faire partager notre goût de Freud et de Lacan, faire résonner leur modernité, leur subversion, là, au cœur palpitant de Marseille, dans ce beau lieu de la Friche, était une magnifique aventure, une promesse. Cette nuit blanche de la psychanalyse nous a rassemblés et nous a donné les forces nécessaires pour lutter contre les nuits de la raison, face à laquelle notre vigilance ne faiblira pas. Bientôt vous retrouverez les instants de cette Nuit de bout en bout sur notre site http://www.psychanalyse-map.com, avec photos, vidéos et audios, et en attendant, vous pouvez lire l’interview donnée à Radio Lacan par Dominique Pasco, Françoise Haccoun, Pamela King et Hervé Castanet.
Au moment où je rédige ces lignes, l’École de la Cause freudienne relance le combat déjà engagé pour que l’orientation analytique puisse toujours être offerte dans la thérapeutique et l’accompagnement des autistes et de leurs familles. Car un projet de résolution, déposé à l’Assemblée nationale, réclame l’interdiction de la psychanalyse pour traiter l’autisme. Nous ne resterons pas, face à cela, sans rien faire. C’est donc une fierté pour notre ACF d’apporter ses forces au combat engagé par l’ECF qui ne recule pas devant les questions que pose le malaise dans notre civilisation. Les actions qu’elle conduit prennent de multiples formes et il s’agit d’en inventer toujours de nouvelles. Il y a la forme festive et militante bien sûr mais aussi celle qui prend son ressort de l’étude. Elle est au cœur de la vie de notre ACF. Et donc, je ne résiste pas à vous annoncer que nous aurons le plaisir de recevoir Éric Laurent pour une grande conférence le 28 janvier 2017 à Marseille, qui inaugurera notre saison sur la question de la psychanalyse vivante !
Je vous souhaite à tous et toutes une excellente fin d’année 2016. A l’an que ven !
E. P.
 

Novembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Vous voulez savoir en quoi l’objet regard nous regarde et comment cet objet, ajouté par Lacan à la série des objets freudiens, affleure et s’extrait dans les cures ? Rendez-vous à Paris les 4 et 5 novembre pour les 46e Journées de l’ECF !
Ce mois-ci, les séminaires toulonnais font leur rentrée et vous invitent à les rejoindre pour travailler sur de nouveaux thèmes : l’Autre méchant pour l’un, la schizophrénie pour l’Autre. Gap organise sa journée d’étude sur le vertige des technosciences – un thème ancré dans notre modernité –, tandis qu’à Marseille nous recevrons Serge Cottet, qui poursuivra le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP sur le thème de l’horreur de savoir et ses incidences dans la cure.
Nous attirons également votre attention sur une série de journées de recherche nourrissant le dialogue psychiatrie-psychanalyse, organisées par la Section clinique qui prépare sa rentrée.
Enfin nous souhaitons vous retrouver nombreux pour la nuit blanche de la psychanalyse qui se déroulera le 12 novembre à la Friche de la Belle de Mai en partenariat avec le festival Les Instants Vidéo. Des lectures de Freud et de Lacan se dérouleront toute la nuit, faites par des amis de la psychanalyse, tous acteurs de la vie de la cité : scientifiques, artistes, etc.. Il y aura aussi une conférence de Gérard Wajcman et des débats, auxquels se mêleront des performances. Ce sera un moment festif qui mettra le discours analytique à l’honneur et fera entendre ce que la psychanalyse apporte d’unique dans notre civilisation : une nuit pour nous éclairer de ses lumières…
E. P.

Octobre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

En cette rentrée 2016, ce que dit Jacques-Alain Miller de l’influence de la psychanalyse nous semble tomber à pic. Il disait en effet – dans un entretien datant de 2003 – qu’elle est « comme une contagion, une dilatation, l’expansion d’un parfum, un esprit invisible qui s’empare de toutes les entrailles, de tous les organes de la vie spirituelle »[1]. De fait, comment comprendre que l’accueil du discours analytique puisse toucher tant de lieux de la cité : théâtres, cinéma, musée nous ouvrent leurs portes !
Notre implication dans la cité trouvera à se prolonger avec la conférence très attendue de Pierre-Gilles Guéguen à Aix-en-Provence, ville des universités. « Ne rien effacer de Lacan » sera en effet le programme hautement politique dont nous ferons notre boussole.
Nous attirons votre attention également sur deux journées de recherche qui auront lieu dans deux hôpitaux ce mois-ci, afin de continuer de faire dialoguer psychiatrie et psychanalyse. Elles sont aux avant-postes de la Section clinique d’Aix-Marseille qui se prépare.
Mais si nous nous réjouissons de faire ainsi entendre ce qui nous tient à cœur de Freud et de Lacan, ce n’est pas sans oublier l’organe de base de l’École : le cartel, ce petit groupe, mis au point par Lacan, qui conjugue habilement, étude des textes et désir. Il sera mis à l’honneur lors d’une après-midi entière, consacrée à la rentrée des cartels, avec pour invité Jean-François Cottes. Les prochaines journées de l’ECF en ligne de mire, en ont imposé le thème : l’objet regard. Alors, venez entendre ce qui s’en produit et constituer un nouveau cartel !
E. P.
[1] Jacques-Alain Miller s’entretient avec Jean-Pierre Clero et Linda Lotte, Cités, n°16, 4/2003, p. 105-123.
 

Septembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale


« Il faut avoir les nerfs de son époque », écrivait Paula M. Becke
r [1]. Cette femme, artiste peintre, amie de Rilke, est passée dans le monde de l’art telle une comète au début du XXe siècle. Une femme assez libre pour se risquer seule à Paris, rejoignant d’autres artistes comme elle, et la première artiste peintre femme à faire un autoportrait nu ! Ah ça ! Du nerf, elle en avait Paula, et de la vie : intense, comme ces regards graves d’enfants qu’elle a peints et que vous avez peut-être pu rencontrer lors de l’exposition qui lui était consacrée à Paris cet été.
C’est en invoquant son intelligente et heureuse compagnie que je vous propose de faire la rentrée de nos activités en ACF MAP.
Une rentrée qui commence par l’étude avec notre séminaire ECF à Marseille, poursuivant sa recherche sur « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Et comme les 46e Journées de l’ECF, consacrées à l’objet regard, approchent à grands pas, nous vous invitons aux événements qui les prépareront en MAP : la conférence d’Hélène Bonnaud, le 24 septembre à Toulon et, en octobre : une rentrée des cartels spécial Regard avec, pour invité, Jean-François Cottes. Je n’oublie pas les rencontres sur Hyères et Martigues qui arriveront très vite.
Bonne rentrée à toutes et tous !

E. P.
[1] Darrieussecq, Marie, Être ici est une splendeur, vie de Paula M. Becker, POL éditeur, Paris, 2016.

 

Juin 2016 : cliquer ici.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Tout d’abord, nous souhaitons attirer votre attention sur les prochaines journées de l’ECF, les 46e, qui porteront sur l’objet regard. Effectivement, cet objet, hyper présent dans notre civilisation où l’image règne en maître, nécessitait que nous nous y arrêtions. Ceci est fidèle à notre orientation, en phase avec son époque : apprendre de celle-ci et des nouveaux malaises dans la civilisation, afin que la psychanalyse de Freud ne cesse de trouver une interprétation vivante, avec les apports de Lacan et de Jacques-Alain Miller.
Vous pourrez découvrir, dans le Courrier, la très belle annonce des 46e Journées. Celle-ci reprend la vidéo qui a bercé l’enfance de certains d’entre nous et, « les yeux dans les yeux », vous succomberez au charme de ces regards célèbres…
Déjà, la diffusion des J46 s’organise, ainsi qu’une préparation que nous souhaitons inventive et dynamique dans notre communauté, sur ce thème.
Le 11 juin sera la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP, animée par Gil Caroz, vice-président de l’ECF. C’est un moment important de notre vie associative : celui du bilan mais aussi des perspectives. Gil Caroz nous fait le plaisir de poursuivre avec nous l’après-midi en donnant une conférence ; nous nous en réjouissons.
Avant la trêve estivale, l’année s’achève avec un bouquet d’évènements. Nous poursuivons toujours sur deux axes. Le premier : l’étude, lors de moments de travail qui se dérouleront à Marseille, Toulon, Hyères, Martigues et Gap ! Le second : des événements qui nouent la psychanalyse et l’art dans des lieux culturels que sont les cinémas, théâtres et musées.
 Le mouvement se poursuivra à la rentrée et tout l’automne. En parallèle à la reprise des séminaires et de notre cycle des Grandes Conférences, il sera ponctué le samedi 12 novembre par une exceptionnelle Nuit blanche de la psychanalyse, dans le cadre du festival Instants Vidéos, à la Friche Belle de Mai, à Marseille… découvrez à la rubrique Hors les murs le programme des festivités !
 Ainsi, chacun pourra emporter de quoi rêver pendant ces vacances, que nous vous souhaitons excellentes !
E. P.
Mai 2016 : cliquer ici
Erratum : dans la rubrique Hors les murs, à venir en juin, la projection-débat d’India Song aura lieu le mardi 21 juin.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mois d’avril avait en point de mire le congrès de l’AMP à Rio sur le corps parlant, que de nombreux évènements ont préparé. Il y avait une dynamique convergente, une sorte de tous vers Rio ! Ce mois-ci, un bouquet d’activités est attendu : la pluralité reprend ses droits, diversité des thèmes et des lieux en Méditerranée-Alpes-Provence.
Toulon et la librairie Charlemagne mettent à l’honneur un ouvrage collectif qui interroge les Ordres et désordres amoureux au XXIe siècle, puis ce sera Martigues et la poursuite des rencontres qui se déroulent à l’invitation de la Médiathèque, sans oublier le cinéma avec la projection de Room, suivi d’un débat, à La Valette-du-Var. Tous ces évènements viennent à la rencontre d’un large public et font entendre le discours analytique dans la cité. C’est cela aussi notre politique.
Mais à côté de ce mouvement d’extension, il y a un travail plus « secret », plus discret, dans un dispositif inventé par Lacan et sur lequel nous voudrions porter l’accent : le cartel. Lacan l’a mis au centre de son école : « Pour l’exécution du travail nous adopterons le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe. »[1] A part égale avec la passe, il est le dispositif « de base » capable de permettre une élaboration qui n’est pas redite des savoirs constitués mais appel à se mettre au travail sur les textes à partir de l’approche singulière de chacun, de son désir impliqué de psychanalyse. Aussi, nous vous attendons nombreux pour cette soirée exceptionnelle d’intercartel, en présence de notre invitée Dalila Arpin, à venir entendre ce qui s’en produit. Le thème de cet intercartel : une lettre d’âmour.
J’aimerais, pour terminer, attirer votre attention sur un autre événement du mois de mai qui concerne, lui, la Section clinique : il s’agit de la seconde matinée, qui ouvre ses portes au-delà des participants de la session 2016. C’est donc la possibilité de faire connaître ce lieu d’enseignement où notre orientation par la casuistique se fera particulièrement entendre et où le diagnostic, selon l’éthique du bien dire propre à notre champ, est élevé à la dignité d’un effort de poésie.
La poésie, comme l’amour, n’est-ce pas ce qui permet de supporter un réel qu’il y a ?
 
E. P.
 
[1] Jacques Lacan, Acte de fondation de l’Ecole freudienne de Paris, le 21 juin 1964.
 

Avril 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
« Enfin je suis peu porté à penser que pour être analyste ce soit lié à un don. Alors je pense que le plus vraisemblable, c’est que c’est un certain ton. »(1)
Le mois d’avril a le congrès de l’Association mondiale de psychanalyse en point de mire. Nous l’avons préparé avec de multiples conférences et soirées : un feu d’artifice qui nouait clinique analytique et concepts avec le souci du détail qui est celui de notre éthique. Mais notre actualité, qui se poursuit, est touchée par le « souffle de Daech », comme l’a nommé Patricia Bosquin-Caroz dans le dernier Lacan Quotidien, reprenant les mots d’une victime de l’attentat de l’aéroport belge. Alors, comment reprendre son souffle quand la pulsion de mort qui anime certains continue de souffler des vies ?
Une artiste nous montre la voie : elle s’appelle Sara Najafi, elle est iranienne, la première femme compositrice dans son pays. Chez elle, aujourd’hui, une femme soliste ne peut chanter sur scène devant un public mixte. En 2009, alors que la mort est passée très près lorsque Sara Najafi a été témoin de la répression violente des manifestations par le régime en place, elle a décidé d’agir avec ses armes. Son projet : faire entendre de nouveau la voix des femmes en Iran. Le documentaire magnifique que son frère, Ayat Najafi, réalise, No Land’s Song, nous permet de suivre l’organisation de ce concert improbable. Au journaliste du Petit Journal de Canal Plus qui l’interroge : « Mais pourquoi ne peut on entendre une femme soliste chanter en public aujourd’hui en Iran ? », elle répond : « Mais je ne sais pas ! » C’est sur ce refus de comprendre tenace que le combat de Sara Najafi prendra appui : un refus à couper le souffle ! Le concert se tiendra et le film en témoigne, il s’achève sur ses mots de la compositrice qui ouvrent et ferment le documentaire : « Maintenant vous n’aurez plus peur d’entendre la voix des femmes. »
L’objet voix a rapport avec le souffle et de ce souffle-là, porteur de vie et de désir, nous souhaitions vous faire part, afin qu’il vous porte et vous transporte.
Que le mois d’avril et sa moisson d’activités en MAP, avec les voix singulières qui s’y font entendre, participent aussi de ce souffle de vie !
 
E. P.
 
(1) Jacques Lacan, séance extraordinaire de l’Ecole belge de psychanalyse, le 14 octobre 1972. Paru dans Quarto, 1981, n°5, p. 4-22.

Mars 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
La psychanalyse vivante ! S’il fallait encore en attester, voici un mois de mars particulièrement dense en activités. Nous ne les citerons pas toutes, en voici seulement quelques unes.
Le séminaire à Marseille de l’ECF reprend, avec pour thème cette année « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Nous avons souhaité que celui-ci s’ouvre seulement à ceux qui font la demande de s’y inscrire, afin de favoriser un engagement propice à l’étude.
Le congrès de l’AMP sur le corps parlant se rapprochant (avril), nous allons avoir quatre événements ce mois-ci pour nous y préparer !
Bernard Porcheret interviendra à Marseille sous le titre : « Une épure du vivant ». Mais ce qui est formidable, c’est qu’il soit avec nous deux jours ! En effet, il sera sur Aix-en-Provence la veille de sa conférence, pour le 34e rendez-vous du CPCT. Nous savons d’expérience à quel point il est fructueux de nouer ainsi sur deux jours un transfert de travail avec notre invité en Méditerranée-Alpes-Provence. Ne manquez pas d’être présents avec nous sur ces deux moments.
Nous recevrons à Marseille, en soirée, Marie-Hélène Roch, responsable pour l’ECF de la publication duScilicet consacré au thème du congrès 2016 de l’AMP. Je vous incite d’ailleurs à vous procurer ce document astucieux, véritable mine qui revisite nos concepts à l’époque du corps parlant. Marie-Hélène Roch interviendra sous le titre : « Le sens de l’interprétation. »
Enfin, le bureau de ville de Toulon vous convie également à une soirée préparatoire au congrès.
Le bureau de ville de Gap-Manosque, quant à lui, organise une soirée sur un thème qui nous regarde : « Que nous enseignent les guerres ? »
J’aimerais vous signaler aussi la Conversation de la Section clinique, un moment important où cet enseignement, précieux pour les cliniciens de la région, ouvre ses portes au-delà de ses participants. Le lendemain, se déroulera à Bordeaux la première journée d’étude de la Fédération des institutions de psychanalyse appliquée (FIPA) avec la présence très attendue de Jacques-Alain Miller.
Et ce n’est pas tout… Je vous laisse pour cela découvrir le courrier dans son intégralité : que le mois de mars soit une fête et que votre désir de psychanalyse en soit piqué !
E. P.
 

Février 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Nous avons commencé 2016 sous les auspices de Question d’École, à Paris, le 23 janvier dernier. Cette journée a donné le ton de cette nouvelle année, avec deux préoccupations majeures pour l’École de la Cause freudienne, et par conséquent pour « sa flottille » – selon l’expression de Jacques-Alain Miller -, dont notre ACF fait partie.
Ces préoccupations ont été celles de Lacan et nous les faisons nôtres. Il s’agit, d’une part, de la formation de l’analyste et du dispositif de la passe qui en atteste. D’autre part, il s’agit de se repérer dans notre époque et les discours qui l’habitent, car la praxis analytique n’est pas indépendante de la subjectivité contemporaine. Les activités de notre ACF s’orientent de ses deux axes. Il y a celles qui touchent à la transmission de la psychanalyse, comme le cycle des grandes conférences dont l’ouverture est revenue à Patrick Monribot et à sa très belle intervention sur Le corps dans tous ses états. Il y a également les Connexions qui se déroulent dans les lieux de culture de notre cité : le cinéma L’Alhambra, pour ce mois de février.
Nous attirons également votre attention sur la première matinée de la Section clinique qui ouvrira ses portes aux personnes extérieures le 27 février, sur le thème : « Le clou, objet a et problèmes d’accroche. » Nous vous invitons à vous y inscrire. Je ne résiste pas à vous donner également le titre de la conférence de Bernard Porcheret qui arrivera très vite, début mars : Une épure du vivant. Ainsi se poursuivra, en MAP, la préparation scientifique du Xe congrès de l’AMP sur le corps parlant.
E. P.
 

Janvier 2016 : cliquer ici 

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour les deux ans à venir et j’aurai à cœur d’assumer cette responsabilité en veillant à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne.
Mais si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse.
Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de ville où s’incarne un désir impliqué de faire vivre et rayonner notre orientation.
Nos activités et leur diffusion, « là où cela se passe en région »[1], ont pour but de « rendre accessible l’Ecole »[2] comme lieu d’adresse pour tous ceux que le discours analytique touche et intéresse: les cliniciens et au-delà.
Face au déchaînement de la pulsion de mort qui n’en finit pas de résonner et de nous interroger, le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre avec ce thème « La psychanalyse vivante – Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? » Nous espérons que vous ne manquerez pas d’entrer avec nous dans La danse de Matisse, qui lui offre une illustration magnifique. Le cycle et son abonnement, au tarif préférentiel, sont une occasion formidable de savoir ce que pense l’ECF de la formation du psychanalyste aujourd’hui.
En ce mois de janvier, plusieurs événements viennent dans le droit fil de la préparation au congrès de l’Association mondiale de psychanalyse « Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle », qui se tiendra en avril 2016 à Rio de Janeiro (Brésil). Patrick Monribot ouvrira le cycle des conférences le 30 janvier avec ce titre : « Le corps dans tous ses états. » Et l’un des deux séminaires toulonnais, qui a mis le corps à l’étude, s’inscrit également dans cette préparation scientifique. Mille et tre fleurs vous attendent que je vous laisse découvrir dans ce bel outil qu’est le Courrier de l’ACF MAP et que vous pouvez faire partager !
J’attire également votre attention sur la rentrée de la Section clinique qui aura lieu le 15 prochain ; des inscriptions sont encore possibles.
Je vous souhaite, au nom du comité régional, une année 2016 riche en rencontres, prometteuse de nouveau et créative à nos côtés !
 E. P.
[1] Christiane Alberti, allocution lors de l’assemblée générale des ACF à Paris, le 5 décembre 2015.
[2] Jacques-Alain Miller, lors de l’assemblée générale de l’ECF, le 13 novembre 2015.

Décembre 2015 : cliquer ici.

L’EDITO

Un édito à deux voix en ce mois de décembre : celle de Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACF MAP, et celle de qui lui succède pour le mandat 2016-2018, Elisabeth Pontier.

Dominique Pasco – Ne pas céder à la terreur face à l’horreur rencontrée le 13 novembre dernier, au déchaînement de la pulsion de mort, à la jouissance de tuer et de se tuer, est certes de l’ordre du nécessaire, mais pas si facile. Le discours qui fait lien social est, lui, du côté de la vie, et tenter de cerner les logiques à l’œuvre d’où procèdent ces terribles actes est un enjeu pour le clinicien contemporain qui prend en compte les conséquences subjectives pour chaque Un. C’est pourquoi, je remercie sincèrement les deux cliniciens proches de l’ACF MAP et présents à la soirée organisée au Théâtre Toursky le mercredi qui suivit, de leurs témoignages à partir de ce qu’il fut possible d’en dire en termes lacaniens. Je vous invite également à suivre de près les publications dans Lacan Quotidien.
En ce mois de décembre les activités se poursuivent à un rythme toujours intense et le 5 décembre nous aurons la chance d’entendre, dans le cadre des grandes conférences de l’ACF MAP, Jean-luc Monnier, psychanalyste à Rennes, membre de l’ECF et de l’AMP, enseignant de la Section clinique, introduire au thème du Xe congrès de l’AMP : Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle. Nous comptons avec vous tous pour entrer et éclaircir ce dont Lacan disait aussi qu’il est un mystère (cf. Jacques-Alain Miller, « L ‘inconscient et le corps parlant », présentation du thème du Xe Congrès de l’AMP, à (re)découvrir en cliquant ici.)
Voici venu le temps de la permutation dans notre région, en ce mois de décembre 2015. Elisabeth Pontier assurera désormais la fonction de déléguée régionale de l’ACF MAP. Je lui souhaite tous mes vœux de réussite et je tiens à remercier chaleureusement les membres de l’ACF MAP et son comité régional pour leur dynamisme, leur contribution déterminée, le sérieux des activités proposées, les partenariats créés in situ et l’attention prêtée au développement des moyens de communication et de diffusion des manifestations comme des ouvrages, pour une psychanalyse toujours subversive et bien vivante dans notre région.
Mes remerciements également à Hervé Castanet pour ses conseils et ses idées si justes.
Bien à vous tous.

Elisabeth Pontier – C’est avec beaucoup de plaisir que je prends mes fonctions à la suite de Dominique Pasco. Je souhaite que notre ACF-MAP puisse poursuivre sur l’impulsion qu’elle lui a donnée avec le soutien des équipes des différents bureaux de ville.
Plus que jamais la psychanalyse est requise pour nous éclairer sur le malaise dans notre civilisation. Force est de constater qu’ils sont toujours plus nombreux, ceux qui se tournent vers la doctrine lacanienne pour la robustesse de l’articulation de ses concepts. Il nous appartient donc de continuer de faire partager notre goût pour l’œuvre puissante de Freud et de Lacan, éclairée par Jacques-Alain Miller.
Si la psychanalyse est encore vivante aujourd’hui malgré les attaques incessantes qu’elle a subies, c’est par la grâce de ceux qui portent son discours. Ils ne reculent pas devant la nécessité d’inventer une psychanalyse en prise avec son époque comme nous l’entendrons lors du cycle des grandes conférences 2016 qui aura pour thème « La psychanalyse vivante ». Je vous invite à en découvrir l’argument dans notre courrier et surtout à vous abonner au cycle des 7 grandes conférences !

Il me reste à vous souhaiter une excellente fin d’année et à vous donner rendez-vous en janvier pour une année 2016 toujours inventive et dynamique pour notre ACF MAP.

Novembre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

Les 45e Journées de l’ECF, Faire couple – Liaisons inconscientes, c’est le moment ! Prometteuses, oui, et inventives avec leur supplément aux Simultanées : le tac au tac ! Surprenantes aussi à en découvrir chaque jour des éléments du programme.
Et puis, disons-le, notre région soigne et multiplie depuis quelques mois les mises en bouche préparatoires en déclinant le thème lors d’activités, de rencontres et de conférences. À chaque fois, l’abord de cette question inépuisable fut original. Un numéro spécial Marseille coordonné par Hervé Castanet a réuni de nombreuses interviews filmées et écrites de personnalités, intellectuels et artistes de la région, qui se sont exprimés avec intérêt à ce sujet. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’ACF MAP ou celui des Journées, http://www.fairecouple.fr.
Alors pour ceux qui ne sont pas encore inscrits ou hésitent, il vous suffira d’un seul clic pour ne pas rater l’événement. Et d’ici les 14 et 15 novembre, c’est notre invitée Laure Naveau, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, qui nous permettra, samedi 7, d’entendre ce qu’il en est des « Couples interdits – D’un couple à l’autre »,  lors de sa conférence à Aix-en-Provence.
Après Faire couple, il sera temps d’intéresser nos activités, études et conférences au Corps parlant, thème majeur au cœur du prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse.
Signalons aussi ce mois de novembre deux colloques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, le premier en partenariat avec l’IRTS (le 24 à Marseille), « Entrées dans les psychoses » et le second, avec l’hôpital Montperrin (le 3 décembre à Aix-en-provence) : « Signes discrets dans les psychoses ». Ils éclaireront ces questions au cas par cas de la pratique clinique dans son articulation avec les outils conceptuels de la psychanalyse.

Octobre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

« Parce que la psychanalyse ne s’exerce pas en dehors du monde tel qu’il va, elle est avant tout présente et active in situ, dans la région, et a contrario de l’ennui, du tiède, comme l’affirme avec force Hervé Castanet dans l’édito de Faire couple, numéro spécial Marseille qu’il a dirigé pour le blog des 45e journées de l’Ecole de la Cause freudienne (14 et 15 novembre à Paris), à découvrir en cliquant ici.
L’ACF MAP, animée par cette psychanalyse vivante et décidée, vous propose conférences, événements, rencontres et séminaires, autant d’occasions de se laisser surprendre et enseigner sans reculer face au réel tel que les artistes en indiquent le chemin.
Si vous voulez savoir les modalités du Faire couple contemporain, vous pourrez entendre Esthela Solano-Suaréz lors de sa conférence à Toulon. Egalement, il sera question des e-rencontres à Martigues et aussi, des conséquences d’une rencontre pour Nathalie Jaudel et Marc Mercier (Marseille).
Enfin, pour ceux que la recherche clinique intéresse tout spécialement, signalons deux temps forts organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : « Accueillir le « sujet âgé » » (9 octobre) et « Entrées dans la psychose », en partenariat avec le CH.Valvert (14 octobre).
Pour découvrir l’ensemble de l’actualité lacanienne en MAP, nous vous invitons à lire attentivement ce Courrier… et à le partager ! »

Septembre 2015 : cliquer ici.
Erratum : le contact e-mail de L’Atelier de lecture a changé. Veuillez noter : acf.map.atelieraix@orange.fr

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.
« Cette nouvelle formule du Courrier de l’ACF MAP signe la reprise des activités d’études et de recherche en psychanalyse dans notre région Méditerranée-Alpes-Provence.
Résolument orientés vers les 45e Journées de l’ECF (14 & 15 novembre 2015 à Paris) et son formidable thème : Faire couple – Liaisons inconscientes, conférences, journées d’études, séminaires, ateliers continueront de répondre à ces questions à Aix-en-Provence, Marseille, Martigues, Gap, Manosque et Toulon. Notons d’ores et déjà la venue, les 2 et 3 octobre, d’Esthela Solano-Suárez, au CPCT et pour une grande conférence de l’ACF MAP.
Cette rentrée est aussi l’occasion du rendez-vous annuel des cartels, ce dispositif d’études inédit en petit groupe, restauré par Lacan au moment où il démarre la Cause freudienne (cf. « D’Ecolage », texte lu à la séance de son Séminaire le 11 mars 1980, extrait à lire ici). Deux soirées à Marseille et Toulon permettront d’entendre les élaborations toujours singulières provoquées par cet organe de travail.
Par ailleurs, deux colloques exceptionnels sont organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : le 9 octobre sur la question d’accueillir le « sujet âgé » en EHPAD et le mercredi 14 octobre autour du nouage psychiatrie/psychanalyse, à propos des « Entrées dans la psychose ».
Je vous souhaite une belle rentrée lacanienne, subversive toujours et surprenante en trouvailles et rencontres. »

Cliquer sur les Une pour lire ou télécharger au format pdf.

ACFMAP-Courrier-06-juin-Une

Juin 2015

ACFMAP-Courrier-05-mai-Une

Mai 2015

ACFMAP-Courrier-04-avril-2015-Une

Avril 2015

ACFMAP-Courrier-03-mars2015-Une

Mars 2015

ACFMAP-Courrier-02-Février2015-Une

Février 2015

ACFMAP-Courrier-01-2015-Une

Janvier 2015

 

ACFMAP-Courrier-12-Une

Décembre 2014

ACFMAP-Courrier-11 Une

Novembre 2014

 

ACF-Courrier-9-septembre2014-Une

Octobre 2014

ACFMAP-Courrier-octobre-Une

Septembre 2014

Découvrez les sommaires du 1er semestre 2014 en cliquant sur les Une ci-dessous.

Un grand merci à François Michaud, qui a bien voulu qu’une de ses œuvres sur papier orne la Une du mois de mai à l’occasion de la rencontre organisée pour son exposition à la Valette-du-Var : « Moi, je parle aux oiseaux. »

 

Les cinquante troisièmes journées de l’École de la Cause Freudienne se sont déroulées les 18 et 19 novembre dernier, en présence, à Paris, à la maison  de la mutualité et en visioconférences.

Avec plus de 2700 participants, psychanalystes, psychiatres, psychologues, praticiens du champ médico-social et tous spécialistes intéressés, pour plus d’une centaine d’interventions, ce fut un succès.

Un tel résultat témoigne de l’intérêt, toujours actuel, pour la psychanalyse, d’orientation lacanienne qui, pour ces praticiens, vient vectoriser leur travail.

Dans l’actualité, la découverte freudienne, l’inconscient, n’a rien perdu de sa nouveauté et vient calmer la fureur des Œdipe qui, comme la nature, n’aiment pas le vide, vide de significations, aussitôt envahi par les fake news, nouveau nom du délire généralisé contemporain.

Au temps de l’Autre qui n’existe pas, dans la société des ego – égaux , quand l’université ne délivre plus un enseignement qui soit une parole de chef d’école mais un ersatz d’opinions « politiquement correctes » choisies pour conforter une vision irénique et a-conflictuelle du monde contemporain, la psychanalyse, avec sa rigueur logique qui met en scène le réel qui lui existe attire les étudiants à la recherche d’un savoir structuré qui leur soit un guide opératoire pour leur pratique professionnelle.

Des praticiens d’autres champs sont aussi concernés. Enseignants, éducateurs, magistrats, tous ceux qui sont à l’œuvre à la dure, à la rencontre du malaise  contemporain dans la civilisation, malaise des hommes du temps, toujours renouvelé, toujours présent, comme Freud[1] le rappelle dans son dernier ouvrage, publié en exil, à Londres et qu’à l’aube des civilisations Héraclite[2] avait bien vu !

Contrairement au psalmiste qui chantait la pastorale du bonheur universel, l’unité et l’harmonie ne sont pas de ce monde, au point qu’Héraclite pouvait avancer, avant d’être oublié, que la guerre, le conflit est notre mère , la matrice de l’histoire.

En MAP, de nouveaux collègues, des jeunes, sont venus rejoindre les plus anciens pour travailler la psychanalyse, en parler, s’y confronter avec leur clinique. D’autres sont en passe de le faire, prouvant qu’il y a eu un effet de transmission !

Transmission de la passion, du désir, de l’enthousiasme toujours   retrouvés pour le travail, un travail qui ne nous ménage pas ses surprises et découvertes tant la clinique des humains avec leurs excès, dans le plaisir et la souffrance est bien peu réglée par une homéostase idéale.

La clinique, disait Lacan, « c’est le réel, en tant que l’impossible à supporter, », non sans l’aide des cartels qui donnent une singulière ouverture au travail de la théorie, celle qui tente d’en rendre compte, au plus près.

Tant qu’ils aimeront plus la vie que d’aucuns n’aiment la mort !

J’arrive au terme de mon mandat de délégué régional, en MAP, dans l’ACF qui est Une.

Deux années depuis la fin du confinement sanitaire dû au covid jusqu’au retour actuel de l’automaton de nos habitudes qui encadrent le travail.

Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont aidé dans nos taches et, en particulier, les responsables des bureaux de ville, à Gap, Sylvie Dagnino, à Toulon, Françoise Biasotto – Roux, à Marseille, Véronique Villiers ; Hélène Casaus, responsable du courrier et de la diffusion sur le site internet, Philippe Devesa, en charge de la libraire de l’ACF en MAP, Martine Revel responsable de la confection de la revue « Abords », Patrick Roux qui un temps a animé le séminaire interne, Nicole Guey, trésorière, Françoise Haccoun, en charge des grandes conférences, Sylvie Goumet, responsable des cartels.

A compter du 01/01/2024, Françoise Haccoun sera la nouvelle déléguée régionale de l’ACF en MAP.

Hervé Castanet, en charge de la section clinique, a toujours manifesté son intérêt pour l’ACF qui a bénéficié de ses conseils éclairés.

[1] Freud S., Moïse et le monothéisme,

[2] Héraclite, Fragments, la guerre est notre mère »

Novembre 2023

 L’ÉDITO, par Françoise Haccoun

Chers abonnés au Courrier,

Notre Délégué régional Jean-Louis Morizot m’a invitée à prendre la plume pour cet édito du mois de novembre. Voici quelques échos :

Ce 7 octobre dernier à Paris, s’est déroulée une journée sous le titre, « le redépart de la passe », journée ouverte aux membres de l’ECF mais aussi bien aux membres de l’ACF, signe de son impact majeur pour la psychanalyse lacanienne. Redépart indique un nouveau départ. Ce fut un riche débat avec les interventions des deux cartels de la passe et de la directrice en titre, Anne Lysy. Cette journée a mis l’esprit de la passe à l’ordre du jour du nouveau règlement. Il y a été privilégié « l’énonciation, l’énigme, la fulgurance » par des propositions inédites pour repenser la passe et ses modalités. Nous relèverons le mot d’Anne Lysy : « Parier sur l’inhomogène ».

Notons que la conférence de Guy Briole qui devait se tenir la 14 octobre dernier, la 3ème du cycle des conférences de l’ACF en MAP, a dû être reportée. 14 et 15 octobre, lit-on dans la programmation en ligne : Quart de finale → Pays de Galles – Argentine ! Marseille, impraticable pour la venue de notre invité et des participants qui souhaitaient l’entendre. La conférence en présentiel, avec son accord, est reportée le 30 mars 2024 prochain aux Arcenaulx. Alors Save the date ! Guy Briole avait donné comme titre de sa conférence « Le trauma d’un peuple. Quelle paix après la guerre ? » Ce thème prend aujourd’hui, plus que jamais, toute sa portée d’actualité. Reprenons et relisons le texte de Freud et son échange avec Einstein en 1932, pourquoi la guerre ?

C’est aussi le temps où l’équipe enseignante de la section clinique d’Aix-Marseille avec Hervé Castanet, son coordonnateur, se prépare et présente son thème, rêves et fantasmes, son programme, ses modules, lors de trois soirées cette année en présence :  à Aix au CH Montperrin (ce fut le 19/10), à Marseille au pôle psychiatrie de La conception (le 16/11) et à l’hôpital Ste Musse à Toulon (le 8/11).

L’actualité de novembre, ce sont les 53èmes Journées de l’École de la Cause freudienne à Paris les 18 et 19 novembre prochains. Quatre verbes, d’action en constituent le titre : Interpréter, scander, ponctuer, couper. « Il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu’on appelle l’interprétation », dit Lacan à Nice en 1974. Ce titre questionne spécifiquement l’analyste et son acte. Agnès Aflalo, directrice des journées, a du reste rappelé dans son argument la proposition de Lacan : l’analyste a le devoir d’interpréter[1]. Sur l’affiche des Journées, il y a une flèche au centre de la cible : viser l’interprétation de l’analyste qui pour être juste doit être précise, agile, preste ! Gageons que ces journées nous apportent de bonnes surprises cliniques, épistémiques et politiques pour faire entendre le discours analytique au sein de notre époque. Elles promettent de réveiller car si, au cours d’une analyse, on interprète, on scande, on ponctue, on coupe, alors peu de chance de s’endormir ! Et en plus, il y aura une fête. Retour aux corps présents qui se rencontreront et danseront !

Au pied du changement de délégation régionale de l’ACF en MAP, le nouveau bureau avec la perspective de ses projets est en cours de constitution pour poursuivre la diffusion et la transmission de la psychanalyse d’orientation lacaniennes en lien étroit avec l’ECF.

A suivre donc…

Bonne lecture à vous.

[1] Lacan J., « Postface au séminaire XI », (1973), Autres écrits, Paris, Seuil, p. 504.

Octobre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !
Un nouveau tour pour une nouvelle année nous appelle.
Reprise des activités de la Section clinique, de l’ECF et de l’ACF qui nous interpellent en questionnant chez chacun, son désir de savoir ou, au contraire de ne rien savoir,
à l’abri d’une rencontre dont les effets d’altérité dans le corps perturberaient l’homéostase d’une jouissance de la répétition de l’identique !
Ce dernier jour de septembre, rentrée des cartels à Marseille où D. Corpelet, psychanalyste invité, nous a rappelé à l’actualité toujours renouvelée de ce dispositif, inventé par Lacan en 1964 (1) qui visait et vise encore à maintenir une ouverture dans les textes étudiés pour appeler à des commentaires toujours renouvelés et jamais clos !
Comme les comédiens français, rappelant au théâtre, que Molière est toujours neuf et peut surprendre, ainsi de la lecture des textes des grands auteurs dont on ne peut épuiser la signification.
Pour certains, c’est une joie, celle d’y trouver Autre chose ; pour d’autres la déception est au rendez vous même s’ils ne sont pas déçus ou au contraire, plutôt en joie de cette rencontre que l’idéal d’un tout dire est une fiction !
Pas de dernier mot, sauf à l’heure de l’exitus !
Ainsi va la psychanalyse : Ce n’est pas un savoir établi qu’il s’agirait de posséder comme un savoir universitaire qui vise à dire le vrai sur le vrai mais une élocution toujours vive d’un auteur qui parle et ne peut que délivrer l’unicité d’un énoncé qui vise, maladroitement, à cerner d’un dire le vrai d’une rencontre personnelle.
La jouissance, celle de la Vérité, la vérité vraie et ultime, celle qui dirait tout, se refuse à qui parle !
Elle n’est, dit on, réservée qu’à Dieu, au jour de l’almageddon et du Jugement dernier.
Division du sujet entre savoir et vérité pour ces sujets de la science que sont nos contemporains; la conjonction de ces deux termes ne se réalisant que sous le modèle topologique de la bande de Moebius.

(1) Lacan J., « La science et la vérité », Écrits, Seuil, Paris 1966, p. 856

Septembre 2023

L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP

C’est la rentrée !

L’été qui s’en va nous avait apporté des températures très chaudes, dans l’air et dans l’eau de la méditerranée pour un effet émollient sur les passions et les actes de tous, séduits ou pas par ce climat !

L’été, c’est le temps de l’otium, ce temps pour des latins, d’une oisiveté productive, studieuse ou créatrice, propice aux activités dites libérales, l’étude et les arts, pour ceux déchargés des nécessités triviales de l’existence.

Retour au travail donc pour celles et ceux que leur intranquillité ne lâche pas, qui ne cessent d’élaborer pour porter remède aux impasses croissantes de la civilisation, aux symptômes de ceux qui nous adressent leur mal-être, sous de nouvelles formes, qui nous obligent à se faire dociles à la nouveauté, à tout ce qui rompt les habitudes et la répétition tout en usant des concepts intemporels freudiens et lacaniens.

Les mœurs et les styles de pensée de nos jeunes contemporains sont de plus en plus gagnés par la croyance en un effet du positivisme des discours : je dis ce que je suis et … « la vérité si j mens ! »

Dans ce temps de l’histoire qui nous est propre, les énoncés des auteurs se veulent performatifs et tendent à viser et croire atteindre le réel de ce qu’ils disent !

« Je suis ce que je dis », sans doute ni hésitation omettant, pour le moins, comme disait Georges Steiner, le sens de la littérature, souci oratoire qu’ils traitent de pédanterie dans les échanges de parole de la vraie vie !

Plus de place donc pour la psychanalyse qui repose sur l’équivoque de tout énoncé, équivoques de la langue où gît l’inconscient freudien.

Il nous appartient de prendre acte de ce mouvement et continuer à valider nos méthodes de travail qui donnent les résultats que l’on sait : s’orienter des fictions de la littérature et des concepts pour cerner l’os de la vie, ce réel indicible, source de tous nos soucis et tracas !

L’école, l’ECF, est là pour nous aider à garder ce cap, en proposant sans cesse, de nouvelles activités pour parler la psychanalyse.

Dans notre région, bientôt une après-midi de travail, le 23/09, avec Anaëlle Lebovits-Quenehen, vice- présidente de l’ECF, en charge de l’ACF, puis la rentrée des cartels , le 30/09 avec une conférence de D. Corpelet et la perspective des J. 53, en novembre, sur le thèmes des actes de l’analyste en séances : interpréter, ponctuer, scander, couper, ..

 
L’ÉDITO,
J. L. Morizot
Délégué régional ACF en MAP
 

L’AMP et l’ECF donnent le rythme et les thèmes des travaux qui orientent et focalisent notre attention dans l’ACF. Réunions apériodiques, suscitées par les mouvements de l’opinion au temps présent de la civilisation et des formes du malaise qui y règne ; réunions régulièrement périodiques qui constituent l’automaton qui soutient l’intérêt pour la clinique des sujets humains parlant, petits et grands, hommes et femmes et de leurs symptômes.En effet l’actualité pour les plus jeunes, c’est le phénomène « Woke » et pour tous, la suite du déclin de l’ordre patriarcal, avec cette question, qui est celle de l’avenir que nous promet ce basculement des idéaux.Freud, après Balzac, s’en inquiétait déjà.L’histoire a répondu : après l’apogée culturelle des empires européens, l’apocalypse de la grande guerre et le suicide des nations. Freud, contrairement à Einstein et au président Wilson, n’était pas idéaliste et a modélisé l’avenir des hommes et des institutions qui les portent de la dialectique d’une lutte entre les deux pulsions intriquées, vie et mort qui les animent.Le XX° siècle n’a pas été avare de ces conflits et luttes, qui font l’histoire, au prix des hécatombes causées par les régimes totalitaires qui s’y sont développés.Freud, quoi qu’il fût contemporain des grands mouvements sociaux qui ont soulevé des foules contre leurs oppresseurs n’était pas progressiste !

Il n’a jamais placé le moindre espoir dans l’avènement d’une forme de société sensée apporter le bonheur à tous.

Pessimisme du médecin, qui s’assure du savoir d’une issue inexorable pour tous, versus la certitude du psychanalyste qui connaît la joie de la réalisation du désir pour qui sait tenir à distance l’empressement de trouver réponse définitive aux angoisses de l’existant !

Travail de tous les instants pour qui accepte de renoncer à la jouissance pleine et entière pour vivre l’éphémère de l’instant.

La psychanalyse ne peut cependant s’accommoder de n’importe quelle forme d’état, il ne lui est nécessaire que le respect démocratique des opinons singulières portées par les personnes.

PIPOL XI, à Bruxelles, en juillet prochain, traitera de ce qui va venir à la place de ce qui faisait foi et autorité jusque-là : la réponse univoque d’un signifiant maitre, donné par l’Autre qui définissait les identités.

La suite, ce seront des réponses multiples, données par chacun dans une auto-désignation, pour peu qu’on ait encore recours au système binaire de la langue pour tous.

Il s’en instaure un régime différent de la vérité : une post vérité qui ne s’appuie que sur la conviction intime du locuteur vient remplacer la référence à un réel au-delà de la langue que celle-ci ne désigne qu’allusivement.

Le thème des J 53, en novembre prochain, nous ramènera à la clinique de la cure psychanalytique pour autant que cette pratique perdurera.

En février 2023, le nouvel académicien, Mario Vargas Llosa, reçu sous la coupole affirmait, à l’étonnement de tous, dans son discours de réception, que « le roman sauvera la démocratie ou s’abimera avec elle et disparaîtra ». La possibilité de lire, écrire, penser des fantasmagories est le garant que la vérité n’est pas une.

De même, Lacan[1] affirmait-il que, pour lui, la psychanalyse était un symptôme et que c’était du réel que dépendait l’analyste dans les années qui viennent et pas le contraire.

Si ce qu’on demande à la psychanalyse pour réussir, c’est, de nous débarrasser du symptôme et du réel, il faut s’attendre au retour de la religion et la psychanalyse s’éteindra.

Pour que le réel insiste, il faut que la psychanalyse échoue !

Échouer, oui, mais de la bonne façon, à ce point de rebroussement où il n’y a plus rien à dire !

[1] Lacan J., La Troisième, Paris, Navarin, 2021, p.19

Mai 2023

L’EDITO,
Dominique Pasco
 
En cette fête du travail du 1er mai et après la remarquable Journée de la FIPA (Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée) à Marseille et, osons-le dire, son succès, nous tenions à remercier le directoire de l’ECF et le directeur de la Journée, Hervé Castanet, de l’avoir organisé à Marseille. Revenons aussi sur la présence de Michèle Rubirola, élue, première adjointe à la Ville de Marseille que nous remercions également. Ouvrant cette quatrième Journée de la FIPA, elle affirmait l’intérêt de la Ville de Marseille pour les dispositifs cliniques émanant de l’ECF. Trente dispositifs en France et Europe, tous différents proposent autant de réponses dans la cité à partir de la psychanalyse lacanienne face au Malaise dans la civilisation. Il ne s’y exerce pas la psychanalyse pure, mais en quoi oriente-t-elle la pratique ? « Comment améliorer la position du sujet », le titre de la journée y répond et fut éclairé par les exposés cliniques des « consultants », « praticiens » ou « intervenants » engagés. La finesse clinique et l’invention s’y déploient, exposées au cas par cas. Des cas, de tout-petits aux plus âgés, faisaient entendre comment les effets thérapeutiques se déduisent des effets analytiques.
Venons-en à l’actualité des activités en Map, elles débutent le samedi 6 mai, de 10h à 12h30, en visioconférence à l’occasion de la seconde matinée de la Section Clinique d’Aix-Marseille autour de la parution de deux ouvrages issus de travaux de thèses et en présence des auteures : Ce que commande le surmoi Impératifs et sacrifices au XXIe siècle d’Adriana Campos, psychanalyste à Paris, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse et Lacan et les nœuds de Anne Colombel-Plouzennec, psychanalyste à Lamballe, membre de l’École de la Cause Freudienne, docteure en psychanalyse.
Cette entrée par l’étude des concepts donne le la de ce mois de mai !
Découvrez l’ensemble des activités en Mai dans ce Courrier.

Avril 2023:

L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué Régional

Marseille accueille, ce 1e avril prochain, un événement d’ampleur nationale et régionale pour l’École de la Cause Freudienne, l’école de Lacan, la 4° journée de la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée ( FIPA ).

Cette journée réunira des praticiens, orientés par la psychanalyse d’après Lacan, qui reçoivent, dans des centres de consultations, des institutions, internats et centres de soins, des handicapés psychiques ou plus simplement des sujets ayant à se plaindre d’un symptôme gênant ou douloureux dans leur vie.

Autour du thème « Comment améliorer la position du sujet » douze cas de leur clinique seront exposés, découpés et reconstruits avec l’aide des concepts fondamentaux de la psychanalyse, toujours actuels et exposés à la contradiction et au débat par des praticiens se référant à l’enseignement de Freud, commenté et poursuivi par J. Lacan, relu et diffusé par l’enseignement contemporain de J. A. Miller.

Que la psychanalyse ne soit pas une méthode reconnue pour la thérapeutique des troubles psychiques n’empêche pas qu’elle ait des effets thérapeutiques.

Effets d’apaisement des tensions anxieuses, effets sur l’humeur corrélative des constructions fantasmatiques ou délirantes qui rendent compte de la réalité psychique pour les personnes du temps présent quand le psychanalyste interroge le passé infantile pour repérer la répétition à l’œuvre.

Celles et ceux qui se livrent, avec un psychanalyste, à l’expérience des rencontres, toujours fortuites, de l’inconscient, s’exposent à trouver sur leur chemin, avec le réveil du désir, des effets d’allégement, de ceux qui accompagnent le retour à un rapport plus juste à l’impossible avec le courage de s’y référer dans sa vie professionnelle et amoureuse.

En relevant ce qu’a d’unique et singulier la structure, c’est à dire le singulier rapport à la vie d’un chacun, sans céder à la complaisance d’une réponse qui ne viserait qu’à une soumission sans heurts aux impératifs sociaux du moment, en cédant sur son désir !

Faire le choix d’une vie de désir amènera de fortes satisfactions et la joie dans l’existence mais pas nécessairement une vie sans heurts et sans tracas.

Il n’y a pas de vie sans symptômes.

C’est ce qu’on pourrait appeler « la normalité » ce qui n’empêche pas qu’il soit légitime , pour chacun et que ce soit un soucis de santé publique de chercher à s’affranchir des douleurs et souffrances quand on les éprouve.

L’ACF en MAP bien sûr, collabore à la mise en place et à la réussite de cette journée et de ce projet.

 

Mars 2023:

L’ÉDITO, par Nicole Guey
La 4ème journée d’étude de la FIPA aura lieu à Marseille le 1er avril 2023, sous le titre : Comment améliorer la position du sujet. Effets Thérapeutiques, Effets Analytiques.
L’acronyme FIPA désigne : la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée. La psychanalyse appliquée, dite psychanalyse en extension. Lacan en donne une définition dans sa proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École : « la psychanalyse en extension, soit tout ce que résume la fonction de notre École en tant qu’elle présentifie la psychanalyse au monde – il poursuit – et la psychanalyse en intension, soit la didactique, en tant qu’elle ne fait pas que d’y préparer des opérateurs[1] ».
Cette proposition est à entendre sur le fond de la lecture de l’article des Écrits « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956[2] ». Un texte célébrant le centenaire de la naissance de Freud et son legs. « Le souci clairement avoué dans sa correspondance, d’assurer le maintien de sa pensée dans sa complétude, quand lui-même ne sera plus là pour la défendre[3] ». Il s’agit de pérenniser la subversion que la psychanalyse opère dans le discours commun.
Au-delà de ce partage entre psychanalyse pure et appliquée, Lacan distingue dans sa proposition, psychothérapie et psychanalyse quant au but. « La Psychanalyse comme expérience originale … Cette expérience est essentielle à isoler de la thérapeutique[4] ». Effets thérapeutiques, effets analytiques, les termes s’écrivent dans une certaine opposition : « Observerai-je en effet qu’il n’y a aucune définition possible de la thérapeutique si ce n’est la restitution d’un état premier. Définition justement impossible à poser dans la psychanalyse[5] ». La psychanalyse n’est pas la psychothérapie. Parler fait du bien, parler guérit à l’occasion. « S’il y a des effets thérapeutiques, ils sont indirects. Les thérapies brèves sont l’exemple même de cette furor sanandi, de ce désir de guérir contre lequel Freud nous a mis en garde[6] ».
La guérison par-delà la thérapie. L’expression psychanalyse appliquée à la thérapeutique[7] noue autrement les effets thérapeutiques et les effets analytiques. Les effets analytiques au regard de la réalité psychique, interrogent les symptômes – La plainte, le ça ne va pas – ce qui cloche du côté de la position du sujet – Ce qui est cause dans ce qui nous arrive – un savoir inconscient propre à chacun qui ne se sait pas.
Dans l’argument de cette Journée de la FIPA, on pouvait lire comment J-A Miller, dans son article « Psychothérapie et psychanalyse »[8], soulignait la place du désir dans les effets thérapeutiques et psychanalytiques : « Ce qui est thérapeutique dans l’orientation analytique, c’est le désir. En un sens, le désir, c’est la santé. Contre l’angoisse c’est le remède le plus sûr. La culpabilité est foncièrement due à un renoncement au désir. Mais paradoxalement, le désir est en même temps ce qui est contraire à toute homéostase, au bien-être. Comment comprendre ce qu’est une thérapie qui ne conduit pas au bien-être ? ». La psychanalyse est une dialectique du désir.
Le pari de cette Journée des institutions de la FIPA est de mettre à l’épreuve l’enjeu clinique propre à l’orientation analytique, dans les traitements, toujours singulier, des sujets.[1] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p.246.
[2] Lacan J., « Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p.459-486.
[3] Ibid., 473.
[4] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École »,op, cit, p. 246.
[5] Ibid.
[6] Intervention de J.-A Miller, in Les effets thérapeutiques rapides en psychanalyse, La conversation de Barcelone, Paris, Navarin éditeur 2005, P. 34.
[7] Miller J.-A., « Psychanalyse pure, psychanalyse appliquée et psychothérapie ». La cause freudienne, n° 48, 2001, p. 8
[8] Miller J.-A., « Psychothérapie et psychanalyse », La cause freudienne, n°22, 1992, p. 12.
L’ÉDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP
 

L’actualité de la psychanalyse, nous est d’abord donnée par les grandes rencontres organisées par l’ECF pour traiter et rendre compte, avec les concepts forgés par Freud et Lacan des changements et évolutions, surgissements et disparitions dans la langue de la culture du temps.

La journée du 21 janvier d’abord, en visio-conférence Zoom pour traiter des questions d’École et, en particulier, de ce thème qui présentifie comment la psychanalyse traverse le temps. Lacan parlait de la nécessité pour l’analyste de « rejoindre la subjectivité de l’époque, pour exercer cette fonction d’interprète dans la discorde des langages »[1] » Qu’est-ce à dire ?

Reprenons l’argument de ce thème tel qu’il nous fut présenté

Affaire de langue et la langue d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui laquelle ne sera pas la langue de demain. Les langues qui sont vivantes se constituent en discours qui traitent des points vifs du savoir du temps, érigeant certains signifiants en questions ou réponses sur des thèmes qui sont les impasses de la culture du moment.

Ainsi de l’autisme, des dits « Trans », objets de discours émergeant contemporains. Après un temps de conflit, une nouvelle norme s’établira sur ces questions qui touchent aux modes de jouir de l’époque.

La langue clinique qui fait suite au règne des DSM dont la dernière version, le DSM V, n’aura pas de suite est celle d’une dépathologisation, pour se défaire des ségrégations issues de la nosographie mais ouvre sur une extension du champ des handicaps dont le seul traitement est celui d’une compensation sociale.

Sur la question du sexe et du genre, la nouvelle norme n’est pas sans paradoxes : c’est à la fois celle d’une fluidité des identités de genre qui veulent s’affranchir de tout dire ( les non binaires, voire les no sex qui récusent comme trop imprécise toute nomination et toute inscription de genre ) et l’exigence militante de donner droit, sans aucun questionnement par un psy, sans discussion – à peine d’ostracisme – , à toutes les interventions médico-chirurgicales auxquelles voudraient avoir recours des sujets aussi jeunes que fortement déterminés.

Les enfants qui sont entre la langue d’aujourd’hui et celle de demain, sont beaucoup parlés par les grands.

On assiste à une efflorescence des termes de TDAH, hauts potentiels, moins maintenant d’enfants « dys », et sont facilement inscrits dans des « process », socialement reconnus voire imposés où ils perdent toute singularité pour devenir des enfants sans qualités, quand ils ne sont pas inscrits, très tôt, trop tôt, très jeunes, à la MDPH pour une reconnaissance de handicap !

Restent les signifiants idéaux de l’Education Nationale : bienveillance, inclusion, lutte contre le harcèlement ou les prédateurs sexuels.

Quant au terme « Neuro », utilisé comme un préfixe accolé à de multiples autres signifiants, il veut nous rappeler que pour certains, l’homme se réduirait à son cerveau !

Ce à quoi, la psychanalyse ne peut consentir et ne peut que continuer son propre discours en usant des concepts forgés par Freud et Lacan.

Si certaines langues font davantage que d’autres obstacle à l’inconscient, la psychanalyse invite à profiter de ce que nous offre d’équivoque la langue dans laquelle nous parlons pour maintenir la possibilité de l’interprétation.

D. Corpelet, psychanalyste à Paris et membre de l’ECF et de l’AMP est venu nous parler de Lacan poète et inventeur de sa langue.

Avec la langue, le savoir transforme la réalité et crée une nouvelle science qui cependant n’échappe pas à l’énonciation.

Oublis, lapsus linguae et poésie contrent tout usage hégémonique d’une langue pour quelque totalitarisme au service de quelque cause que ce soit !

[1] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Écrits, Seuil, Paris, 1966, p.121

Janvier 2023: cliquer ici

L’EDITO
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Avec l’an neuf, c’est l’époque des vœux renouvelés !

Si la psychanalyse continue à orienter notre travail : lectures et élaborations théoriques pour tous, clinique pour certains, c’est le rappel que, même au temps de l’Autre qui n’existe pas, l’inconscient est Autre et le sujet de la psychanalyse n’est pas le moi mais un sujet venu d’ailleurs, réponse du réel, dans la langue et au- delà.

Le sujet vivant, affecté d’une la jouissance indicible !

Lecteurs et auditeurs, notre clinique est une clinique de la parole et du langage, cliniciens ès lettres toujours dans la voie ouverte par Freud.

A l’époque où cherche à s’imposer la représentation identitaire parfaite, « je suis ce que je dis «, il incombe aux psy, orientés par la psychanalyse avec Lacan et J. A. Miller, de rester sensibles à l’usurpation d’un tel énoncé, qui, avant tout retour des conséquences, prétend à la force d’une vérité !

L’idée qu’un nouveau réel, un réel « neuro » viendrait faire taire le bavardage des psy pour imposer une vérité, une et universellement reconnue participe de cette pastorale d’un nouvel homme-machine adapté sans reste à son monde. Un monde qui serait sans réel.

Il appartient à ceux que la psychanalyse oriente dans leur travail de rappeler, que les multiples manifestations du malaise des hommes dans la civilisation sont des symptômes du manque à être qui affecte, au un par un, les citoyens modernes non obstant les promesses de bonheur et d’harmonie universelle de thérapeutes magiciens qui veulent faire croire que ce n’est pas incurable !

Pas de cynisme pour autant devant cette fuite très humaine de la douleur éprouvée du manque à être là où il s’agit de faire valoir la joie, celle éprouvée d’abord dans notre travail, celui de rechercher, ramener à la conscience des intéressés le désir retrouvé porteur de la « promesses de l’aube[1] ».

[1] Romain Gary, 1960

Décembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Une année à l’ECF est toujours marquée d’événements qui font date, sinon dans l’histoire de la psychanalyse, du moins dans l’histoire privée des uns et des autres. Sûrement !
Cette année écoulée ce furent, avec le retour des réunions présentielles à Marseille ( D. Arpin, L. Dupont ) à côté des visio-conférences Zoom, les grandes assises sur le thème de La femme qui n’existe pas, les J 52 et l’étude de ce nouveau « dico », « je suis ce que je dis » et les nombreuses soirées Zoom, pour la Section Clinique, l’ACF avec son séminaire sur Lacan et les images.
Pas de familiarisation ni de banalisation de l’inconscient. il reste Autre, signe du désir, cause du refoulement que des praticiens, orientés par la psychanalyse dans leur clinique quotidienne s’emploient à lever. La psychose continue à intriguer et à porter l’os de la cure, devant lequel il ne faut pas céder.
Les concepts de la psychanalyse, tirés par Freud de l’expérience avec les névrosés restent opérants pour rendre compte de « la structure » dans les cas de psychose que rencontrent, sans reculer, les élèves de Lacan, guidés par J. A. Miller.
Comme la littérature contemporaine le montre, du moins celle qui fait focus sur les livres d’auteurs délivrant des histoires intimes en lien avec la grande histoire, collective.
Il s’agit de rendre compte d’une histoire érotique privée, comment, par quelle pulsion l’événement de l’émoi privé rencontré s’articule avec tel événement de l’histoire collective. C’est une érotique du temps retrouvé qui ignore le temps comptable, chronos ou Aion.
Le réel est l’avenir de la psychanalyse, nous dit J. A. Miller. A nous de continuer à porter le discours de la psychanalyse, celui qui fait exister le sujet de l’inconscient par l’écart perçu du dit au dire, trace de la jouissance qui fait le vivant parlant.
La thèse du tout neuro n’imposera pas son hégémonie tant qu’il y aura des auteurs pour rappeler ce qui échappe aux thèses les plus assertives qui veulent rendre compte, sans reste, – obscénité – du fonctionnement cérébral où se réduirait ce que, de toujours, la philosophie a appelé « l’être ».
 
J. L. Morizot
Délégué régional de l’ACF en MAP

Novembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO, par Hervé Castanet

L’incurable de la vérité comme subversion
 
Je suis ce week-end à Vienne (Autriche), que j’aime autant aussi parce qu’elle fut capitale impériale, invité par la NLS. Une invitation qui a inclus Nicole Guey et Jean-Louis Morizot. Il y a quelques années, l’invitation avait inclus Pamela King et nous jonglions alors avec trois langues.
L’Initiative Wien fait entendre la voix de Lacan et déplie, avec justesse et intelligence, les enjeux de l’AMP que Jacques-Alain Miller oriente. Ici, Freud y résonne dans sa langue d’écriture (c’est un bonheur de savoir que nos collègues n’ont pas à se coltiner à ce scandale des traductions françaises du maître viennois. Que l’on pense aux Œuvres complètes parues aux PUF qui, en voulant germaniser Freud, le rendent parfois incompréhensible ou risible) – Lacan, Miller et quelques autres y résonnent en allemand et les traductions proposées tiennent le coup. Modestes et sûres, elles font entendre un enjeu de transmission.
Cependant exercer la psychanalyse dans ce pays n’est pas simple et les collègues viennois insistent sur ce constat : les psychothérapies y ont pignon sur rue. Pas seulement comme choix cliniques mais comme formation et légitimation. La psychanalyse est l’une des orientations possibles au sein des psychothérapies. Dans des instituts privés (dont la Sigmund Freud University), on forme aux psychothérapies – on les authentifie. Il y a des cours, des examens, des mémoires, des stages, et une clinique privée pour commencer à se faire la main, etc. On étudie la psychanalyse (plutôt aseptisée) pour devenir psychothérapeute. On est étudiant. On compte les examens réussis et ceux encore à passer. Certes, il n’y a pas stricto sensu de diplôme de psychanalyste mais on y diplôme des étudiants en études de psychothérapie orientées psychanalyse. Ce n’est pas seulement une anecdote de formation. C’est un risque que chacun mesure aussitôt : devenir psychanalyste comme l’on peut devenir psychiatre, psychologue ou psychothérapeute. C’est une gradation scolaire : on est évalué, testé, auréolé de la réussite… Après un parcours progressif, on devient psychothérapeute et de ce dernier on glisse insensiblement au psychanalyste. Nos collègues de l’Initiative en mesurent le risque et l’impasse. Ils contrent cette facilité mais la pression sociale, financière, évaluatrice est là.
Répétons chaque fois que le passage à l’analyste se joue au sein de la cure qui doit être à l’abri des évaluations objectivantes…
Insistons, la psychanalyse relève de la subversion. Pourquoi ? Freud, par sa découverte de l’inconscient, se targuait d’infliger un troisième « affront[1] » narcissique à l’humanité qui ne s’en est pas remise. Les deux premiers affronts produits par Copernic, puis Darwin, se sont en revanche effacés ; leurs découvertes, formulées dans un langage mathématique et reconnues par la communauté scientifique, sont devenues l’évidence partagée. Comment l’expliquer ? Lacan, en 1971, répond que Copernic et Darwin n’ont pas touché à la consistance du savoir, même s’ils en ont radicalement modifié les contenus. Avec eux, en cosmologie et en biologie, ce que l’on sait est su. C’est une position rassurante, car « cette consistance du savoir […] fait que quand on sait quelque chose, le minimum que l’on puisse en dire, c’est qu’on sait qu’on le sait. C’est là l’os[2] ». Pour la psychanalyse, c’est différent. C’est pourquoi Lacan trouve inadéquat le terme de révolution associé à Freud, car il désigne un retour à l’origine. Il lui préfère celui de subversion : « Il apparaît ainsi que la révolution mise en avant par Freud tend à masquer ce dont il s’agit. Ce qui ne passe pas, révolution ou pas, c’est une subversion qui se produit dans la fonction, la structure, du savoir[3]. » Comment Freud subvertit-il la définition du savoir, expliquant la résistance à la psychanalyse et donc les attaques contre elle ? La réflexivité du « on sait qu’on le sait » perd son assise. À l’affirmation « un savoir se sait » se substitue une trouvaille faisant coupure épistémologique : « la psychanalyse révèle […] un savoir insu à lui-même ». Le dire insu ne l’assimile pas au chaos, voire au sans loi – au contraire : « Le savoir insu dont il s’agit dans la psychanalyse est un savoir qui bel et bien s’articule, qui est structuré comme un langage. »

En cela, la psychanalyse ne sera jamais une psychothérapie. Elle ne thérapie pas l’inconscient. Le psychanalyste lui-même se garde bien d’apprendre à guérir ses patients pour restituer un statu quo d’équilibre. Cette pastorale est à démonter – Lacan le fait dans son Séminaire VII L’éthique – comme un artifice de promesse de bonheur. Dans son Séminaire D’un Autre à l’autre – de A donc à l’objet (a) –, Lacan dit que la fin de l’analyse est de mener un analysant « au bout de son incurable vérité, au point où il sait que, s’il y a bien acte, il n’y a pas de rapport sexuel ». Une vérité incurable ? L’expression est assourdissante. Un incurable au cœur de la vie ? Qui, à part la psychanalyse, le dit et en tire des conséquences ? Subversion et non révolution. En France, Doctolib est un outil de la modernité technologique qui attire plus d’un. C’est un outil pour psychothérapeutes qui veulent thérapier l’inconscient. Car comment « vendre » l’incurable vérité sur Internet ? Vendre ? Oui, on y note ses diplômes, ses publications, on y ajoute quelques mots personnels pour attirer le chaland. L’incurable vérité s’éloigne, et l’analyste défini, par Lacan, comme « le bouc émissaire » qui « prend sur soi cet objet (a) », n’y a plus cours. Le thérapeute est une forme, certes abâtardie, du maître ; l’analyste, lui, « incarne l’atout-maître, pour autant que c’est lui qui vient jouer le rôle de ce qu’il en est de l’objet (a), avec tout le poids que cela comporte[4] ». Avec l’objet (a), personne ne fait ami-ami ; avec l’incurable, non plus ! C’est notre chance – à Vienne comme à Paris ou Marseille !Dimanche 30 octobre, au 6 Köllnerhofgasse.

[1] Freud S., « Une difficulté de la psychanalyse », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, 2015, p. 1163-1173.
[2] Lacan J., « Savoir, ignorance, vérité et jouissance », Je parle aux murs, Paris, Seuil, 2011, p. 22.
[3] Ibid., p. 22-23. Cf. aussi Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 131 : « L’inconscient est entièrement réductible à un savoir. C’est le minimum que suppose le fait qu’il puisse être interprété́. »
[4] Lacan J., Le Séminaire, livre XVI, D’un Autre à l’autre, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2006, p. 353.

Octobre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

« La spire[1] … de l’époque »

Dans son « Rapport au Congrès de Rome », le premier des trois, publié en septembre 1953, Lacan pose quelques exigences pour l’engagement du psychanalyste dans sa pratique.

Il l’invite, en particulier, à « rejoindre, à son horizon, la subjectivité de son époque ». aux fins « qu’il connaisse bien la spire où son époque l’entraine dans l’œuvre continuée de Babel et qu’il sache aussi sa fonction d’interprète dans la discorde des langages»,  «car comment pourrait- il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.»

Le mouvement de la psychanalyse s’inscrit sur le fond de l’immanence des idées, lieux communs, pensées et impensées d’une époque, qui constituent l’état de la culture du moment. Diversité des savoirs qui ne font pas une totalité, comme le suggère l’image ou la métaphore de la tour biblique qui n’a pas tenu.

C’est l’ordre symbolique, il n’a ni commencement ni fin. C’est une trame, celle où se déplient les fictions ou semblant sur lesquels nous nous repérons.

« La spire » d’une époque serait ce mouvement qui tente d’attraper les signifiants maîtres d’un temps quand il s’agit d’une vérité insue, celle qui oriente les sujets éclairés dans leur recherche d’un bien dire.

Qu’est -ce- que « la subjectivité de l’époque « ? Qu’est-ce que Lacan vise et désigne là ?

Il s’agit « dans l’œuvre continuée de Babel », de l’éclatement d’une langue originelle – la langue adamique dans laquelle Dieu aurait parlé à Eve et à Adam au jardin d’Eden – qui aurait été Une et communément partagée en une multiplicité de langages qui empêchent les communautés humaines de faire Un, de se rassembler en une seule unité, comme le figure la Tour,.

De là, les humains, condamnés à l’exil et à la diaspora sur la terre, errent sans pouvoir se réunir les uns aux autres, ouverts aux affres des rivalités agressives et guerrières, comme autant de dupes de leur langue.

Il s’agit pour le psychanalyste, aussi, de consentir à s’en faire la dupe, la bonne dupe.
Pas d’en être non dupe !

C’est pourtant ce que nous propose la spire de l’époque contemporaine qui se présente comme ayant évacué toute équivoque dans des énoncés qui seraient, dans le style du Journal Officiel, celui qui n’autorise aucune interprétation, qui diraient le vrai sur le vrai.

Si « je suis ce que je dis », les psy peuvent fermer leur cabinet, ils n’ont plus de raison d’être !

Au temps du communisme triomphant en URSS[2], certains avaient suggéré à Staline de faire dans la langue, les changements qui auraient fixé, pour l’avenir éternel, la figure de l’homme nouveau du marxisme léninisme, l’homo sovieticus. Une langue de classe[3]

Alexandre Soljenitsyne[4], dans son roman, « Le Premier Cercle » met en scène le dialogue qui, en 1950, eut lieu entre Staline et « un groupe de jeunes camarades », linguistes.

La réponse de Staline, publiée dans « La Pravda » des 20 juin et 4 juillet 1950, porte son refus de considérer la langue comme une « superstructure » au-dessus d’une base économique. Il n’y a pas de langue de classe, il n’y a que des langues qui appartiennent à l’entièreté des peuples qui les parlent.

Staline voyait de façon très négative la tentative suprématiste des thèses de Marr[5].

Récemment, un romancier à succès contemporain,[6] a plaidé pour que la littérature soit reconnue comme plus qu’un des beaux-arts, une distraction qui embellirait la vie en distrayant les lecteurs mais une nécessité vitale.

La langue et les sujets humains tournent autour de ce qu’ils ne peuvent dire et qui les fait parler en des « spires », toujours ouvertes qui n’attrapent jamais leur objet.

Ce dico, contemporain, « je suis ce que je dis », qui tente de s’imposer dans les idées du temps, renie toute littérature.

Il a pour lui le vent des idées neuves.

Ce sont celles issues de la promotion de la science au zénith des idéaux de la pensée. La science et celles de ses méthodes qui traquent la certitude, pour qui il n’y aurait de vrai que l’universel, en oubliant que même le hasard se calcule.

[1] Lacan J, « Fonction et champ de la parole et du langage », Ecrits, Seuil, Paris, 1966, p. 321
[2] Velmezova Ekaterina, « Intervention de Staline dans la linguistique soviétique, vue par A. Soljenitsyne », Université de Lausanne, HAL Open Science
[3] c’est la thèse, « la nouvelle théorie du langage », d’un certain Nikolaj Marr
[4] Soljenitsyne A., Le premier cercle, Paris, R. Laffont, 1968
[5] Seriot P., Université de Lausanne, « Le discours sur la langue en URSS à l’époque stalinienne », Cahiers de l’ILSL, n°14, 2003
[6] Houellebecq M. « La fiction, pour l’homme, n’est pas seulement un plaisir , c’est un besoin », Lectio magistralis, Université Kore d’Enna ( Sicile ), 15/06/2022

Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Septembre 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Vers les J 52 « Je suis ce que je dis »
Vraiment ?
Est-ce possible ?
Les organisateurs des futures et prochaines journées de l’ECF ont fait choix d’un thème qui n’est pas du champ de la psychanalyse et qui s‘énonce en un syntagme assertif et péremptoire.
Un énoncé maître qui s’appuierait sur une vérité aussi incontestable qu’indémontrée qui pose une équivalence sans reste entre parler et être, entre parole et existence.
C’est un énoncé choquant, intentionnellement choquant !
Choquant pour ceux qui ont fait choix de la psychanalyse, comme référence privée, dans leur vie professionnelle et personnelle.
Un énoncé issu de l’état de « la spire de l’époque », de l’état des mœurs contemporain, du temps de la « post vérité ». La « post vérité » est ce postulat qui dirait que je dis toujours la vérité, si je parle, si je le dis ce que je dis, c’est que c’est vrai !
Exit le cartésianisme qui s’embarrassait, comme Leibnitz et Schopenhauer, à aller chercher la congruence d’un dire avec ce par quoi il était vérité, c’est-à-dire la nécessité d’un rapport bi-univoque d’un dit à ce qu’il désigne au-delà du dit, au-delà de la langue.
Lacan, après les linguistes nous avaient appris qu’une langue n’était que l’intégrale des équivoques et que ce qui s’énonce amène avec ce qui se dit l’envers sur quoi est bâtie toute assertion. La psychanalyse, avec Lacan, nous a appris que le jugement de vérité est distributif et procède d’une conviction voire d’une certitude toujours anticipée !
Pour les psy, ceux qui font métier du rapport des sujets aux énoncés, c’est embêtant. Si c’était vrai, leur métier n’aurait plus de raison d’être et disparaîtrait !
Pour ceux qui parlent dans la langue, moins pour « communiquer » que pour construire cette fiction de leur personne, véritable avatar de cet insaisissable sujet qui a besoin d’être représenté dans ses rapports avec les autres pour se sentir exister, il y a peu de chances que l’expérience de la vie confirme cette assertion.
Les psychanalystes sont ceux qui font encore confiance à ce qu’on appelle la clinique.
Leur clinique c’est celle des rapports des sujets humains parlant la langue, la lalangue de Lacan, celle qui bâtit cette architecture complexe de leur rapport au réel insaisissable des choses et aux autres.
Un rapport toujours à dire, dans un souci de bien dire car toujours mal dit, insuffisamment dit. Toujours en manque !
Pourquoi ?
Sinon à oublier ce que nous a appris Lacan : qui parle jouit et cette jouissance reste indicible!
Le cogito cartésien devient alors, « je pense, donc je souis !
La psychanalyse subvertit la science !
On peut faire du bien dire une question d’éthique, une éthique qui refuse tout cynisme.
Si un sujet peut être en position d’objet, un sujet n’est pas un objet tant qu’il demeure en lui cette part d’inconnu qui en soutient l’intérêt. On ne peut tout dire d’un sujet. C’est une nécessité, comme Dieu n’est pas et ne peut être une formule, un algorythme.
Si on ne connait pas l’origine de la parole et du langage, au-delà de la langue adamique, il reste que les sujets humains parlent et se représentent dans une logosphère où tout n’est jamais dit, où tout reste à dire, sauf l’arbitraire d’une décision d’un sujet qui dit, conviction aussi intime que personnelle, « c’est ça » !
La fin de l’histoire ne peut rester que la fin des hommes car seule la langue des mots a la vie éternelle !
La psychanalyse freudienne et lacanienne, telle que la promeut J. A. Miller soutient une position aristocratique des sujets qui ne se réduisent pas au simplisme réducteur d’une énonciation collective !

Juin 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ECF et les ACF vivent maintenant dans la perspective des Journées d’automne, en novembre prochain, les « J 52 », où sera étudié ce syntagme signifiant de la modernité contemporaine :
« Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient »
Une modernité façonnée par les idéaux sociaux qui caractérisent « la spire de l’époque » et donne le contexte dans lequel les psy, ceux orientés par la psychanalyse et les autres exercent.
Le matérialisme le plus exclusif et le moins dialectique voisine avec des idéaux communautaires et transversaux, assertions confessionnelles ou proclamations d’une laïcité non univoque, courants woke, décolonial, dégenré, ..
Ils sont trop nombreux pour ne pas créer de conflits quand les uns s’opposent aux autres dans le conflit renouvelé de la force des choses contre la force des idées, comme autrefois, le pouvoir des princes contre l’autorité du Pape !
Que le message freudien ne fasse actuellement, plus partie de ces idéaux civilisationnels, qu’il soit tombé du prestige qu’il avait, il y a 50 ans, dans les milieux de la pensée, universitaires, médicaux, sociologiques est la marque du temps présent.
II n’empêche !
Les psy travaillent avec la parole des patients – consultants et l’articulation de la plainte ou du trouble constitue le champ de notre expérience !
Ce n’est pas un travail sur dossier ou sur un modèle virtuel issu de compilations statistiques où les choses seraient écrites une fois pour toutes comme elles sont dites.
C’est un travail, « work in progress », toujours en cours d’élaboration, par touches, essais d’erreurs en réussites ou inversement, vers un bien dire, celui qui loge la vérité du locuteur, celle qui héberge sa libido, sa jouissance, disait Lacan pour présentifier l’essence du vivant sexué.
Avec la parole, l’articulation des énoncés et des représentations freudiennes, nous fait entrer dans ce monde liquide dont le sociologue polonais-britannique, Zygmunt Bauman, nous annonçait l’avénement.
Si rien n’est fixé dans des identités immuables qu’une ségrégation oppose dans des conflits à la vie, à la mort, le pouvoir de la parole s’y retrouve pour qui parle dans la langue dont la vertu de représentation donne toute sa place à ce que Freud appelait l’inconscient.
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette !
Alors, au travail, tant que les hommes (et les femmes ! ) parlent, les psy ont toujours leur place !
 

Mai 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Sylvie Berkane Goumet, Délégué aux cartels de l’ECF

Un appel au savoir

La fascination des images, alimentée aujourd’hui par les bourrasques de l’actualité, loin de nous mettre aux prises avec la réalité du monde, a un effet sidérant. Si la psychanalyse n’apporte pas de réponses qui résoudraient le malaise dans la civilisation, le savoir qui s’en dégage nous offre néanmoins une grille de lecture.

Le savoir n’est pas l’affaire de l’Un. Il s’élabore éventuellement à plusieurs : « quand deux ou trois personnes parlent ensemble, allez savoir après qui a fait émerger la chose ; il y a celui qui l’a dite, mais il y a celui qui le lui a fait dire, et celui qui s’est aperçu que c’était important[1] ». C’est le sens du cartel, dispositif inventé par Lacan en 1964, pour rendre vivante l’étude de la psychanalyse. Il constitue un appel au travail qui articule le singulier au collectif adoptant « le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe[2] ». Le cartel fait rupture avec l’étude solitaire, mais aussi avec les enseignements traditionnels et l’information glanée sur Internet.

Lacan l’a pensé comme un savoir contre le discours du maître, et l’actualité rend sa fonction subversive plus pressante. Si modeste soit-il – puisqu’il est souvent le lieu d’initiation première à la lecture des textes fondamentaux – le dispositif est pensé dans cette dynamique. Rien d’universitaire donc dans cette élaboration de savoir : « Si les textes paraissent obscurs au premier abord, leur élucidation délivre un plus-de-jouir. Commenter Lacan doit être un divertissement : il faut inventer, mettre à jour les difficultés. Le savoir ne doit pas être triste.[3] »

Alors qu’est-ce qu’un cartel concrètement ? Quatre cartellisants s’entendent pour travailler ensemble. L’émergence du désir de savoir suppose la mise en acte d’un pousse à penser, d’un pousse à savoir. Ils font donc appel à une personne désignée comme plus-une qui se fait l’agent provocateur du travail de l’autre. Le cartel se déclare auprès de l’École de la Cause freudienne et se réunit alors, pour une durée d’un an. La mise à ciel ouvert des travaux, indispensable au dispositif, sera initiée par le plus-un qui fera entendre les productions de savoir.
Pour que le dispositif s’incarne, nous organiserons une rencontre le 24 juin en soirée et nous vous y espérons nombreux.

Avril 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de ce mois d’avril, ce sont d’abord les grandes Assises
Internationales Virtuelles de l’AMP sur le thème de la femme qui n’existe pas.Pendant 4 jours des psychanalystes d’Europe et d’Amérique vont commenter cet aphorisme provocateur de Lacan.
 

Incompréhensible ou en avance sur son temps ?Lacan anticipait l’ère moderne du genre fluide qui supplante la vieille distinction du masculin et du féminin. Les attributs que décerne la langue de l’Autre font place à un repérage d’un plus de jouir, éprouvé un jour ou l’autre chez les vivants, qui désigne cette part irreprésentable d’une jouissance qui s’éprouve et ne peut se dire, typiquement féminine quoique non totalement étrangère aux hommes

Reste ensuite, pour chacun le travail quotidien.

Seul avec ses patients au cabinet, à plusieurs à l’hôpital ou en institution.

Pour que la psychanalyse continue à nous orienter dans le monde contemporain qui rejette l’inconscient il faut parler la psychanalyse car la psychanalyse est une pratique de parole.

Construire les cas de nos patients, lire et penser l’actualité culturelle, sociale, politique, en psy orientés par la psychanalyse, c’est relever la perception du transfert du locuteur à son objet.

Le scientisme contemporain impose un discours dominant qui vise à la performance, à l’efficace, à faire et produire un résultat non obstant l’indigence d’une pensée qui méconnait les conditions de son efficace.

Dans la science, seul compte le résultat. L’auteur en est tenu pour rien, effacé derrière une vérité qui vaudrait pour tous. Ce qui confirme l’intuition d’Aristote, retrouvée par Freud, qu’il faut être mélancolique pour dire la vérité.

A l’inverse, la clinique orientée par la psychanalyse est une clinique, certes objective, c’est-à-dire fidèle à l’expérience mais limitée à celle du praticien, puisque basée sur ce qui se dit à l’adresse de ce praticien.

Il se trouve donc inclus dans le message à lui adressé !

Il s’en suit que tout énoncé est à interpréter, que l’interprétation est traduction de ce qui est là sans être dit mais présent tout de même dans les énoncés d’un locuteur marqué de ce qui s’y répète d’expériences antérieures.

Il n’y a donc pas la vérité Une mais des vérités, une pour chacun, celle qui le concerne !

Lacan, en 1967, dans son « Petit discours aux psychiatres », adressé aux élèves et internes du service de son ami Henry Ey, pointait, avec ironie, l’erreur de sa théorie, l’organo-dynamisme, mais saluait l’humanisme que celui-ci avait introduit dans une pratique, la psychiatrie, qui, dans l’histoire, n’avait pas toujours bien traité ceux qui s’adressaient à elle.

L’œuvre, les écrits de Henry Ey ont formé à la psychiatrie des générations d’étudiants et jamais cet héritage n’a été remis en question !

Il a banni, avec une tranquille assurance, des pratiques autoritaires voire sadiques qui, sous couvert du bien du malade bafouaient tout respect de la personne et rendaient cet exercice, fut-il revêtu du sceau de la médecine, indigne du point de vue de l’éthique.

La reconnaissance du statut éthique du patient est un préalable à toute pratique et vient faire limite à la furor sanandi des praticiens soucieux d’affirmer le bien fondé de leurs options cliniques et thérapeutiques.

Pour pratiquer, pas de certitude pour un universel commun à tous mais la perception d’un bien dire saluée comme un tant soit peu venue d’ailleurs par le patient !

Lacan nous a laissé l’usage du cartel pour l’étude de textes difficiles où chacun se risque à y mettre du sien devant des pairs tous différents car l’inconscient freudien n’est pas le même pour tous !

Mars 2022: cliquer ici

L’ÉDITO

Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’actualité de l’ACF est encore est toujours orientée par les événements de l’ECF.

Les futures Grandes Assises Internationales virtuelles de l’AMP nous amèneront à considérer l’aphorisme lacanien, provocateur, en notre temps où les femmes occupent partout le devant de l’actualité :« La femme n’existe pas » !Dans l’ACF/ MAP une soirée de conversation sur ce thème a eu lieu le 23 février dernier où les garçons ont été très bavards tandis que les dames restaient peu parlantes !

Donc, pas d’essence de La Femme mais, elles sont partout, au moins mille et tre et font parler !

L’actualité c’est aussi le CERA et son travail sur l’autisme et avec les autistes.

Par ailleurs, les cartels sont au travail et nous présenterons bientôt le produit de leurs réflexions, portant tant sur l’étude des grands textes de la psychanalyse, Freud et Lacan, relus et commentés par J. A. Miller, dans le cadre de l’orientation lacanienne contemporaine, une orientation vers le réel.

Donc, à vos lectures, à confronter avec notre clinique, dans une époque agitée du choc de mouvements violents des personnes de plus en plus animées de certitudes plus que de la passion rhétorique pour une dialectique qui porte savoir et vérité chez les humains parlant.

Février 2022: cliquer ici

L’ÉDITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

L’ACF est à l’écoute des mouvements de l’actualité qui traversent l’ECF
La dernière journée de » Questions d’École » qui s’est tenue fin janvier, a mis en question cet énoncé qui n’a pas fini de nous surprendre, « Tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant » !
C’est un énoncé issu du dernier enseignement de Lacan, repris par J. A. Miller, qui tire les conséquences, pour la clinique contemporaine, de ce dit de Lacan.
Une récente conférence, qui par sa rigueur a marqué les esprits, tenue à distance par Zoom pour Marseille et l’ACF / MAP, de notre collègue A. Delarue est revenue sur ce thème.
Balzac déjà s’inquiétait des conséquences pour la civilisation de la chute des idéaux qui jusque-là, gouvernaient la société paternaliste. Freud, malgré sa vénération du Père, le sien et le père éternel de la religion du livre l’avait noté, sans en tirer toutes les conséquences, nous a dit Lacan.
Lacan, dès le milieu du XX° siècle, n’a pu que relever, dans l’évolution des idéaux sociaux, la désacralisation du père de la religion et du pater familias dans les nouvelles façons naissantes de faire famille.
L’actualité l’a largement confirmé entre les nostalgiques d’un passé révolu qui ne reviendra pas et les mouvements les plus radicaux, féministes, woke, queers, trans, non binaires.
Le père, celui du complexe d’Œdipe, le pater familias qui tenait du père éternel n’est plus un homme d’exception, celui dont le nom unifiait les ensembles disparates, tant des instances de la personnalité psychique que des générations.
C’est une société liquide qui se met en place où les identités des personnes sont fluides, déclaratives au gré des énonciations des intéressés et non fixées pour l’éternité comme avant.
On ne peut que noter un déplacement des repères qui n’est cependant pas synonyme de leur abolition.
Lacan a insisté sur la fonction de la parole et du langage pour construire l’histoire, propre à chacun. Histoire événementielle avec sa causalité phénoménale et histoire libidinale avec sa causalité psychique, fantasmatique, inconsciente où la logique s’allie à l’invention, toujours poétique.
Aujourd’hui, dans nos présentations de cas cliniques, le binaire de la psychiatrie classique, névrose / psychose, n’est plus le dernier mot de la démarche diagnostic.
il s’agit maintenant de décrire comment les sujets font, un par un, chacun à sa façon, pour faire unité de leur personne en se passant de l’usage généralisé de la langue, celle du père, porteuse de la puissance phallique de la nomination qui fait lien social dans une langue communément partagée.
Il s’agit maintenant, à côté d’une prise en compte de la lalangue des sujets, d’une pratique de nouages et de nœuds nous a légué Lacan, entre les trois instances, RSI et le sinthome qui fait agrafe pour l’ensemble.
Plus du prêt à l’usage d’une réponse pour tous, qui faisait lien social. Il appartient maintenant aux psys de restaurer, pour leurs patients, de nouvelles façons de faire lien dans des communautés de semblables.
A nous de promouvoir dans l’actualité sociale du temps dans le pays, la pertinence scientifique de telles pratiques.

Janvier 2022: cliquer ici

L’DITO
Par Jean-Louis Morizot, Délégué régional

Encore une fois, le célèbre aphorisme du prince Salina, le vieux sage du « Guépard », dans la littérature, le roman de G. T. di Lampedusa, au cinéma, Burt Lancaster, dans le magnifique film de Visconti, s’avère plus pertinent qu’énigmatique :
« Il faut que tout change pour que rien ne change » !
Comme délégué régional en MAP, je prends la suite de Dominique Pasco et tiens à la remercier, au nom de tous dans notre région, pour son action souriante et déterminée, pendant les deux ans passés, pour promouvoir le travail et la diffusion de la psychanalyse dans la région MAP.
En lien avec l’école, l’ECF, l’école de J. Lacan, poursuivie par le travail et l’orientation que lui a donnée J. A. Miller, l’ACF régionale continuera à œuvrer pour que triomphe, selon le souhait de Lacan, le discours psychanalytique.
La psychanalyse est pour nous, d’abord un travail solitaire : la cure, des lectures et, à côté du travail professionnel propre à chacun, le compte rendu, écrit ou oral, pour soi d’abord, des expériences de la vie, de cette formidable clinique des vivants que nous sommes dans les expériences de la vie, tant privée que sociale.
Autant d’expériences des rencontres multiples des autres et de l’Autre qu’il s’agit de penser, pas sans éthique sauf à être cynique ni sans l’oubli de son propre désir, inconscient, refoulé, ..
Vaste programme !
Aussi importe-t-il de se réunir pour parler la psychanalyse : réunions en présence si la situation sanitaire du pays nous en laisse le choix ou, à distance, par vidéo-conférences Zoom, comme nous avons appris à le faire depuis 2 ans, pour obvier à la transmission épidémique du mal qui nous accable et poursuivre, entre nous et devant tous, ce discours vivant qui porte l’indicible de la vie et nous fait vivre.
En ce printemps 2022, nous aurons à préparer les grandes assises de l’AMP, sur le thème de « La femme », celle qui n’existe pas, contrairement à nos compagnes et à toutes celles qui relèvent d’une féminité que la modernité interroge d’une façon nouvelle en questionnant ce qui, pour les générations précédentes relevait de l’évidence non discutable !

Décembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Alors que les 51e Journées de l’ECF ont tiré les conséquences épistémiques et cliniques de la sortie de La norme mâle vers la fluidité des genres et des modes de jouir, nous nous mettons au travail du « pas-tout ». Les grandes assises de l’AMP, intitulées La femme qui n’existe pas auront lieu en visioconférence du 31/04 au 3/04/2022 de 14 h à 20 h : https://www.grandesassisesamp2022.com/produit/grandes-assises/ C’est ce que proposeront dès le mois de décembre, le nouveau délégué régional, Jean-Louis Morizot et le comité régional de l’Acf en Map.
L’actualité en Map en ce mois de décembre s’inaugure de la dernière conférence du cycle sur L’exil, samedi prochain, le 4 décembre à Marseille. Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP interviendra sous le titre « L’envers du numérique ». Elle interrogera comment opère la dimension du discours sur Internet. Quels sont le statut et la fonction d’Internet pour le sujet ainsi exilé à la fois de sa propre parole et de sa jouissance ?
Avec Martine Revel, rédactrice en chef, nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du bulletin numérique abords. Ce numéro double 38-39 a pour titre celui du cycle des conférences : L’exil. Il propose de lire ou relire, étudier et découvrir des conférences, exposés et travaux issus des activités en Acf en Map en 2020 et 2021. Nous remercions de leur contribution chaque auteur ainsi que le comité de lecture, les correctrices, la graphiste Eva Van Rumst et Jennifer Lepesqueur pour ses photographies. Chaque membre de l’ACF en MAP le recevra ; il sera aussi possible de le commander : acfenmap2021@orange.fr.
L’actualité de l’ACF en MAP propose également les activités du Champ freudien, dont la reprise de la Section clinique d’Aix-Marseille en présentiel, avec pour thème « L’os dans la clinique » (vous pouvez encore diffuser et vous inscrire : section.clinique.uforca13@gmail.com).
Vous pouvez lire le détail des activités ci-dessous.
Voici venu le temps de passer le relais à Jean-Louis Morizot en lui souhaitant une belle aventure dans cette fonction de DR, de remercier les membres du comité régional, Eric Zuliani, vice-président de l’ECF et de l’ACF, Hervé Castanet, les membres de l’ACF en MAP et tous ceux qui ont contribué aux activités, les intervenants, les organisateurs comme les participants. Un remerciement tout spécial à Hélène Casaus qui administre au quotidien le site pour la présence sur la toile des informations concernant les activités psychanalytiques d’orientation lacanienne en Map et au plan national et international : https://psychanalyse-map.org/ et à Françoise Biasotto pour la diffusion.

Dominique Pasco, déléguée régionale

Novembre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Notre actualité en MAP débute dès ce jeudi 4 novembre à 20 h 30 avec un événement vers les J51 (20 et 21/11/2021)
(https://events.causefreudienne.org/ ; https://journees.causefreudienne.org/).
Les co-directeurs des 51e Journées de l’ECF sur le thème de « La norme mâle » ont accepté l’invitation de l’ACF en MAP à intervenir pour une soirée préparatoire. Souhaitons que le public en MAP profite de ce moment de travail qui portera sur « Amour, désir et jouissance dans la norme mâle » ! Psychanalystes à Paris, membres de l’ECF et de l’AMP, Aurélie Pfauwadel traitera de « la question du porno et des conditions de jouissance » et Damien Guyonnet interviendra à propos de « la forme fétichiste de l’amour chez l’homme, pour reprendre le terme de Lacan, à la suite de Freud (mais où il s’agit plutôt de désir et de jouissance) ». Ces questions d’actualité concernent tout un chacun, qu’il soit clinicien ou intéressé par l’orientation lacanienne.
La soirée, présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, compte aussi avec la contribution de deux discutants, membres de l’ACF en MAP : Véronique Villiers et Nicolas Boileau.
Pour vous inscrire, envoyez un mail et vous recevrez le code zoom pour suivre en visio-conférence : acfenmap2021@orange.fr
Les Grandes assises virtuelles Internationales de l’AMP – « La femme n’existe pas » – se précisent, les arguments circulent ainsi que les informations précises sur l’organisation liée à leur dimension internationale. Les inscriptions sont lancées !
Suivent d’autres soirées en MAP avec le lancement du Séminaire de l’ECF proposé par Hervé Castanet pour la lecture de « La Troisième » de Jacques Lacan, texte paru récemment aux éditions Navarin, dans la collection La Divina.
Ensuite, la dernière soirée du Séminaire de lecture en six actes de l’ACF en MAP sur « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » portera sur le désir et l’acte.
Enfin, notez les dates de la rentrée des Cartels et de la dernière des Grandes conférences du cycle sur l’exil, sans oublier les activités du Champ freudien, de la Section clinique d’Aix-Marseille et de l’Antenne clinique de Gap. Vous retrouverez le détail des activités et des parutions dans ce Courrier.
À jeudi !
Dominique Pasco, déléguée régionale

Octobre 2021: cliquer ici

L’EDITO

Chers lecteurs,
Le la est donné par les 51e Journées de l’ECF des 20 et 21 novembre prochains, dès lors les activités en Map se veulent préparatoires à l’étude de leur thème : La norme mâle. Un titre surprenant, provocateur ? Pas vraiment, puisqu’il s’agit dans l’après-coup de la déferlante de dénonciations sous l’élan du mouvement #Metoo, au temps de la féminisation de notre monde, des questions transgenres, du déclin du père et de la crise de l’homme, d’interroger ce qu’il en est de la norme mâle. Lundi dernier, l’excellente troisième nocturne organisée par l’ECF sous le titre « Les mâles du siècle », questionnait « où (en) sont les hommes ? » (Ph.Hellebois), « Le phallus, un concept has been? » (E.Zuliani) et « Virilité toxique ? » (Clotilde Leguil ) en évitant tout essentialisme à l’égard du viril qui est semblant. Le cas clinique déplié par cette dernière éclairait ce dont ressort le forçage pour cet homme : une mise en acte de sa propre interrogation sur la virilité. Les exposés longuement discutés offraient un véritable moment de transmission où l’articulation fine et précise entre praxis et concepts faisait entendre une construction tout en finesse. D’autres soirées préparatoires sont prévues. Ces journées s’annoncent de haut vol une fois de plus et en prise directe sur l’actualité clinique et les formes du malaise contemporain. L’amour avec comme condition la parole sera au rendez-vous !
Rappelons-le donc – il est grand temps ! – pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, de vous inscrire aux 51e Journées, cela facilitera grandement la tâche des organisateurs : https://events.causefreudienne.org/
Je vous invite à lire ce Courrier et dès à présent, à établir votre programme d’étude et de lecture en Map ou d’enseignement et de formation avec l’Ecf & l’AMP ou le Champ freudien, la Section clinique d’Aix-Marseille ou l’antenne clinique de Gap. Nous comptons sur vous pour faire connaître la pluralité des activités proposées à ceux qui désirent savoir.
Vous retrouverez ci-après les précisions sur les événements, soirées, Séminaires, conférences, conversation autour d’un ouvrage.
En espérant vous y retrouver.
À vous tous, bon travail et découvertes.
Dominique Pasco, déléguée régionale

 

Septembre 2021: cliquer ici

L’EDITO
La rentrée en Méditerranée-Alpes-Provence dédie résolument ses activités à la lecture et l’étude de la psychanalyse. Elle vous invite à participer en présentiel à deux conférences : le 11 septembre à Gap, « Ce que les médias nous découvrent » par Caroline Leduc, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, et le 25 septembre à Marseille, « Vieillir, une expérience singulière » par Claudine Valette-Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP. Les Séminaires d’étude et de lecture reprennent comme les soirées en librairies.
Feu d’artifice éditorial !
Ne ratez pas cette soirée exceptionnelle organisée le 9 septembre par l’École de la Cause freudienne pour l’événement éditorial : pas moins de cinq livres pour célébrer, quarante ans après sa mort, la vitalité, la puissance et l’actualité de l’enseignement de Lacan.
Dès cette rentrée, il vous est possible de monter à bord pour naviguer ensemble (via des travaux préparatoires) vers « La norme et mâle », thème des 51e journées de l’ECF et « La femme n’existe pas », titre des Grandes Assises virtuelles internationales de l’AMP.
Save the date: Ci-après découvrez toutes les activités ce mois-ci proposées par l’AMP, l’ECF, l’ACF en MAP, le Champ freudien, la Section Clinique et l’antenne clinique
En souhaitant à chacun de vous une rentrée très lacanienne,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Juin 2021: cliquer ici

L’EDITO
Au lendemain du forum du 27 mai 2021 « Psychologues : Arrêtons l’arrêté » du 10 mars 2021 relatif à la définition de l’expertise du psychologue, le mois de juin démarre fort sous l’impulsion de ce nouveau combat. Réunissant des psychanalystes, psychiatres, psychologues, universitaires d’obédiences différentes, il a mobilisé un très large et nombreux public (+ de 10000 vues). Nous vous invitons vivement à lire Lacan Quotidien n° 930 publié ce jour et dans l’après-coup du forum. En liminaire, sous le titre « L’École de la tolérance », Jacques-Alain Miller donne la « Thèse neuro », étudiée en onze remarques par Hervé Castanet, pour véritable « manifeste d’un combat que nous aurons à mener à long terme ». Je n’en cite ici qu’un extrait témoignant de la lecture épistémologique transmise : « La voix du surmoi scientiste résonne : “pas assez scientifique. Trop de mots. Encore un effort pour être neuro”[1] ! »
Notre mobilisation est donc lancée pour contrer cette volonté d’éradiquer la causalité psychique, de « dégommer les praticiens du soin psychique », comme le dit Roland Gori lors du lancement de son Appel du 2 mai dernier, ou encore de ravaler la parole du patient et l’écoute du sujet de l’inconscient. Vous pouvez compter sur notre ACF en MAP pour continuer le combat et vous tenir au courant de l’actualité militante par voie numérique. L’ACF en MAP compte sur chacun de vous pour relayer les annonces et diffuser sur vos réseaux.
Concernant l’étude de la psychanalyse en MAP, retrouvez tous les événements dans ce Courrier et dès à présent je vous rappelle la conférence le 12 juin au matin de Fabienne Hulak, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, maître de conférence H.D.R. au département de psychanalyse de l’Université de Paris 8. Elle interviendra dans le cadre du cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sous ce très beau titre : « L’entre-langue de l’exil »
La séance du jeudi 17 juin du Séminaire d’étude « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? » a pour titre « Le désir d’enfant ». Cette séance spéciale prépare au thème du congrès PIPOL X : « Désir de famille et clinique des filiations ».
Save the date ! Une soirée préparatoire aux 51e Journées de l’ECF aura lieu le jeudi 4 novembre à 20 h 30 via zoom avec les interventions des directeurs Damien Guyonnet & Aurélie Pfauwadel et d’autres sur « Les conditions d’amour et la norme mâle ».
En vous souhaitant un mois de juin très psychanalytique !
 
Dominique Pasco, déléguée régionale
 
[1] Castanet Hervé, « Épistémologie. Onze remarques sur la Thèse neuro ou comment faire avec un paradigme épistémologique qui se veut exclusif pour la clinique », Lacan Quotidien, n° 930, Après le forum des psys, mercredi 2 juin 2021, p. 9.
 

Mai 2021: cliquer ici

L’EDITO
En ce premier mai, fête du travail, Jacques-Alain Miller adresse une « Lettre du premier mai aux composants du mouvement lacanien international dans sa diversité ». Considérant son importance, nous venons de l’ajouter à ce Courrier de l’ACF en MAP. Notons qu’elle conclut sur le rappel de cette mobilisation des « travailleurs décidés » par Lacan dans son acte de fondation du 21 juin 1964.
Un communiqué du Conseil de l’ECF signé de son président, Laurent Dupont vient de nous apprendre la nomination de trois nouvelles AE, membres de l’ECF : Omaïra Meseguer, Véronique Pannetier, Liliana Salazar-Redon auxquelles l’ACF en MAP adresse ses félicitations en attendant de les entendre.
Disons-le, ce mois de mai démarre fort et prend l’air du temps des combats politiques avec une vidéo de présentation des prochaines grandes assises virtuelles de l’AMP par sa directrice, Christiane Alberti, sous le titre « La femme n’existe pas », le lancement de Lacan web télévision et un numéro spécial de LQ intitulé « 2021 Année Trans ».
Vous pouvez vous inscrire et suivre les travaux préparatoires au 6e Congrès européen de psychanalyse PIPOL « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations » et aux 51e Journées de l’ECF « La norme mâle ».
Deux conversations en présence de leurs auteurs, autour d’ouvrages parus récemment, vous sont proposés par la Section clinique en plus des enseignements, propédeutiques et extensions vers les institutions : Contrer l’universel –L’étourdit de Lacan, à la lettre et Mode de jouir au féminin.
Lire, étudier la psychanalyse d’orientation lacanienne en Map, du désir à l’amour avec Freud et Lacan, voilà ce que vous proposent les activités à découvrir au programme,
En vous souhaitant un mois de mai vivifiant,Dominique Pasco, déléguée régionale

Avril 2021: cliquer ici

L’EDITO
Et oui, nous y sommes ! C’est le printemps ! Il s’est installé apportant en Map un bouquet d’activités florissantes. Remarquez que ce mois d’avril démarre fort, dès le samedi 3 avril (matin) avec pour invités quatre des auteurs de Duras avec Lacan. Nicolas Pierre Boileau, Guy Briole, Clothilde Leguil et Sophie Marret-Maleval converseront à partir de ce livre avec Hervé Castanet. « Ne restons pas ravis par le ravissement, en adoration devant Le ravissement de Lol V. Stein » : Jacques-Alain Miller démarre ainsi son Cours du mercredi 14 juin 2000. Avec un tel sous-titre, l’ouvrage s’annonce comme une promesse à lire une autre Duras, à partir de ce qui réveille et intrigue… Nous en saurons plus samedi.
Notons également un second temps fort de conversation, consacré cette fois à la psychiatrie et à la psychanalyse. Résolument clinique, cette matinée du 10 avril autour de l’ouvrage Traverser les murs – La folie, de la psychiatrie à la psychanalyse se déroulera en « présence » (visio-conférence) de son auteur, Francesca Biagi-Chai. Deux psychiatres, chefs de pôle à l’hôpital psychiatrique, ainsi que des psychanalystes converseront avec elle.Pour découvrir plus précisément cet événement et retrouver tous les autres temps d’étude des concepts de la psychanalyse proposés par les séminaires de lecture, les enseignements cliniques, sans oublier les activités du Champ freudien, veuillez trouver ci-après le programme détaillé de l’ensemble des activités en MAP,
À très bientôt,
Dominique Pasco, déléguée régionale

Mars 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale
La norme mâle, thème annoncé pour les 51e Journées de l’ECF, fait particulièrement résonner les questions d’actualité. Il invite à débattre dans l’après-coup de l’attentat sexuel. La déferlante #Metoo se poursuit encore aujourd’hui avec les dévoilements d’incestes. La familia Grande de Camille Kouchner témoigne d’une façon extrêmement fine, déterminée et complexe, du fait que le ravage touche bien au-delà des protagonistes. Notre région s’engage dès à présent sur ces questions cruciales.
L’ACF en MAP souhaite la bienvenue à Nicolas Boileau, admis par le Conseil de l’ACF comme nouveau membre pour notre région. Agrégé d’anglais et maître de conférences en littérature britannique à l’AMU (Aix-en-Provence), il a co-dirigé l’ouvrage tout récemment paru Duras avec Lacan – Ne restons pas ravis par le ravissement paru aux éditions Michèle. Le 3 avril, Hervé Castanet présidera une conversation autour de cet ouvrage avec pour invités Nicolas Boileau, Guy Briole, Clotilde Leguil et Sophie Marret-Maleval.
Les activités en ce mois de mars sont multiples et concernent essentiellement l’étude et la clinique, avec le démarrage d’un nouvel enseignement proposé par la Section clinique d’Aix-Marseille. Dédié à la clinique en institution, la première matinée des « Extensions vers les institutions » aura lieu le 19 mars au matin (9 h-12 h 30) à propos de « Ceux qui ont rencontré un réel traumatique ».
Lire et étudier se déclineront à l’occasion de deux séminaires. Le 10 mars sur Toulon en visio-conférence, aura lieu la troisième séance des « Coulisses de la vie amoureuse : des conditions d’amour au partenaire-symptôme ». Le second débutera le 15 avril sous le titre « Qu’en est-il du désir aujourd’hui ? », la première séance interrogera ce qu’il en est du désir au temps du discours capitaliste.
Pour finir, signalons le café-psychanalyse organisé le 20 mars par le bureau de ville de Gap : « Une fois la justice passée… »
Sans oublier les ouvrages à lire présentés par la librairie.
 

Février 2021: cliquer ici

L’EDITO

Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon

Chers abonnés,
En ce mois de février 2021, les activités psychanalytiques sur notre région se poursuivent ainsi que les enseignements de l’ECF, désormais accessibles en visio. Après un début d’année intense avec Question d’École, la rentrée des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille et l’excellente conférence de Camilo Ramirez « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation », le tempo est donné !
Dès lors, pour lire et étudier la psychanalyse, les activités se poursuivent en MAP avec ses séminaires, dont celui de Toulon sur les coulisses de la vie amoureuse. Les enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille comme ceux de l’antenne clinique de Gap se poursuivent et un nouveau voit le jour, consacré à la pratique en institution sur les thèmes du trauma, de l’exclusion et du passage à l’acte.
Vous pouvez aussi vous inscrire à la Newsletter de PIPOL X – Ombilic. Nous préparons en MAP un événement en lien avec le thème de « Vouloir un enfant – Désir de famille et clinique des filiations ».
Signalons la parution de l’exceptionnel ouvrage collectif Duras avec Lacan – « Ne restons pas ravis par le ravissement », aux éditions Michèle, avec deux leçons du cours inédit de Jacques-Alain Miller : « Les Us du laps (1999-2000) » ainsi que l’intervention que fit Éric Laurent dans ce cadre et vingt autres textes.
Et pour conclure, rappelons ce que souligne Jacques-Alain Miller dans sa « Théorie de Turin », au sujet du désir de Lacan interprétant Freud : « C’est le désir de séparer le sujet des signifiants-maîtres qui le collectivisent, d’isoler sa différence absolue, de cerner sa solitude subjective, et aussi l’objet plus-de-jouir qui se soutient de ce vide et le comble à la fois. Ceci est le désir de Lacan. L’École en procède et oriente l’ACF en MAP.
À très vite donc pour ces moments de travail ensemble,
 
 

Janvier 2021: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
Chers participants, lecteurs, intervenants,
Veuillez recevoir tous nos meilleurs vœux pour une année 2021 plus douce, vive et joyeuse au plan de la vie sociale !
Évidemment, dès que possible, les activités seront de nouveau majoritairement proposées en présentiel, mais dans les grandes villes et notre région, ce moment n’est pas encore venu.
Vous le savez, depuis le début de la pandémie, nous choisissons de maintenir notre lien de travail en proposant des séminaires d’étude et de lecture, des soirées préparatoires aux événements organisés par l’AMP, l’ECF et l’EFP par voies numériques. Néanmoins, les conférences prévues dans le cadre du cycle de grandes conférences en ACF en MAP sur L’exil furent réduites en 2020, mais elles reprennent en 2021. Certes, cette modalité du lien social sur la toile trouve des limites, mais elle a le mérite de permettre ce lien de travail qui s’avère fructueux et vivant. Nombreux en témoignent finalement et encouragent à poursuivre dans ce sens.
Le goût partagé de l’étude de la psychanalyse et la détermination de maintenir cette dynamique de travail sur notre région se lit dans ce Courrier ! Il annonce une rentrée psychanalytique riche et le démarrage en trombe des enseignements de la Section clinique d’Aix-Marseille. Vous pourrez entendre des interviews introduisant le thème de l’urgence et celui de la propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation.
Et dès à présent inscrivez-vous à la grande conférence sur l’exil par Camilo Ramirez le 16 janvier en visio conférence. Camilo Ramirez, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, président de l’association ParADOxes interviendra sous le titre « Exils contemporains : quand le singulier décomplète les nominations de la ségrégation ». La conférence sera suivie d’une discussion et présentation de son livre Haine et pulsion de mort au xxie siècle, paru aux éditions L’Harmattan (préface de Guy Briole).

Je tiens ici à remercier chacun de vous de son implication décidée à faire vivre la psychanalyse d’orientation lacanienne en ACF en Map et Hélène Casaus, psychologue clinicienne, membre de l’ACF en MAP qui s’est formée pour assurer l’administration du site https://psychanalyse-map.org et la réalisation de ce Courrier.

 

Décembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-Toulon
 
À l’heure où le malaise dans la civilisation mobilise psychanalystes et cliniciens auprès des parlêtres en souffrance psychique, à l’heure d’une recrudescence des passages à l’actes hétéro-agressifs, auto-agressifs et des entrées dans la psychose, les séminaires, conférences, enseignements se poursuivent. Plus que jamais centrées sur la clinique, l’étude et la lecture des textes de référence sont nécessaires. Les modalités par voie numérique sont adaptées à la contingence de pandémie en permettant le respect des règles sanitaires en vigueur. L’enjeu majeur depuis le mois de mars est de maintenir notre lien de travail à partir de ce qui nous rassemble : la psychanalyse, Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller. C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de notre collègue Jacques Borie, psychanalyste à Lyon, et ,ce dimanche, celle de Jacques Aubert, spécialiste de James Joyce et fidèle des Séminaires de Jacques Lacan. Nous présentons nos sincères condoléances à leurs proches. Le mois de décembre commence dès ce soir avec les Conférences d’Introduction à la psychanalyse coordonnées par Nicole Guey dans le cadre de la Section clinique d’Aix-Marseille et le commentaire par Hervé Castanet d’un texte phare : « Propos sur la causalité psychique », daté de 1946. Il y parlera « de la construction de l’imaginaire dont Lacan fait le ressort causal de la folie que son ami Henri Ey expliquait par la causalité organique. ». C’est d’ailleurs le moment de vous inscrire aux enseignements proposés par la Section clinique, session 2021, ils sont pluriels et se dérouleront par voie numérique ou en présentiel si cela redevient possible – vous retrouvez ici leurs programmes.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF en MAP sur le thème de l’exil reprend dès samedi 5 décembre au matin de 10 h 30 à 12 h 30 et se poursuivra en 2021. Son programme a été renouvelé – vous pourrez le lire ci-après. Dès à présent, vous pouvez vous inscrire pour suivre la conférence (en visio) de Hervé Damase, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’ECF et de l’AMP, cadre au CTR de Nonette, enseignant à la Section clinique de Clermont-Ferrand. Présidée par Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, la conférence sera suivie d’une conversation sur la question de l’exil et la pratique en institution, avec le concours de plusieurs psychanalystes et cliniciens exerçant en institutions.
Suit la présentation détaillée de l’ensemble des activités proposées en MAP en décembre et quelques ouvrages à lire et à commander auprès de la librairie ACFen MAP.
Au plaisir de vous y retrouvez et en vous souhaitant une douce fin d’année 2020.

Novembre 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale  Aix-Marseille-Martigues- Gap-Manosque-ToulonEn ces temps de crise sanitaire liée à la pandémie d’un virus, le Covid-19, et d’attentats, nous vivons une période qui prend parfois l’allure de cauchemars. Les discours de lutte pour l’idéal démocratique, la paix et le vivre-ensemble sont attaqués. En effet, nous sommes confrontés brutalement au réel du surgissement de la mort, qui fait trou dans le savoir, avec ses effets sur les parlêtres. L’expérience du clinicien enseigne le risque pour certains de cette rencontre avec la mort, qui peut faire mauvaise rencontre et susciter un passage à l’acte, le débranchement ou le déclenchement d’une psychose. La psychanalyse offre de précieux outils pour aborder les effets de ce surgissement sur les parlêtres et y faire bord, toujours au un par un. En différenciant l’angoisse et la peur, l’orientation lacanienne invite à ne pas reculer face au réel, et au contraire à faire face aux conséquences de cette pulsion de mort qui court sous les formes d’un « tuer » ou « se tuer ». Ne pas se laisser pétrifier par les Gorgones est l’un des enjeux. Quelles cordes l’analyste a-t-il à son arc ? Quels concepts comme outils et quels ressorts cliniques pour ne pas se laisser écraser par ce réel ? Les enseignements de l’ECF, de la Section clinique d’Aix-Marseille sur le thème de l’urgence, de la Propédeutique sur les formes contemporaines de la désocialisation (présentés en ligne ce soir) donneront un écho de la pluralité des réponses possibles. Vous pourrez également, suivre le cycle des conférences sur l’exil qui se poursuit et les séminaires de lecture et d’étude en ACF en MAP mis en œuvre en visioconférences sur le rêve (Gap-Manosque), l’angoisse (Marseille) et les conséquences du non-rapport sexuel (Toulon). Enfin, des textes à lire sont réunis sous le titre de Reliefs par les membres du bureau de ville de Gap-Manosque dans une très belle Newsletter et des publications peuvent être commandées auprès de la librairie de l’ACF en MAP.
Au plaisir de vous retrouver à ces occasions de lecture et de travail des concepts de la psychanalyse,
 

Octobre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Les activités proposées en Map ce mois d’octobre sont nombreuses et commencent
dès ce soir. Résolument centrées sur la lecture et l’étude des textes et des concepts
fondamentaux de la psychanalyse, il sera question de ce qui fait attentat sexuel et
aussi du rêve avec la Conférence le 3 octobre 2020 de Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP. Elle interviendra à partir de l’expérience de sa propre cure, sous le titre : « Échos et traces du rêve ».
En attendant que le présentiel soit possible, les activités se poursuivent en visioconférence. Qu’est-ce que l’attentat sexuel pour la psychanalyse ?
Trois événements préparatoires aux 50e Journées de l’ECF les 14 et 15 novembre
prochains y répondent. Ce jeudi 1er octobre, Éric Zuliani, co-directeur des 50e
Journées de l’ECF nous fait l’honneur et le plaisir de présider cette première soirée
d’étude et d’élaboration (à Marseille). La seconde est prévue le 8 octobre à Gap et
sera présidée par Jacques Ruff, membre de l’ECF et de l’AMP. Quant au troisième
événement, le 10 octobre après-midi, il diffère. La rentrée des cartels s’adresse à ceux
qui désirent lire, étudier et entendre les produits de cartels, ce dispositif de lecture et
d’étude à 4 + 1 inventé par Jacques Lacan en 1964 pour rendre vivante l’étude de la
psychanalyse et adopter le principe d’une élaboration soutenue. Dans un second
temps, Beatriz Gonzalez-Renou, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, secrétaire aux cartels de l’ECF interviendra sous le titre de « Attentat sexuel et division subjective ». Le programme détaillé est à lire ci-dessous.
Il est encore temps de s’inscrire aux 50e Journées de l’ECF ! D’ici là vous pouvez lire sur le blog les « boussoles cliniques », citations et articles  https://www.attentatsexuel.com. Et pour ceux que la clinique intéresse, les thèmes des enseignements de la Section clinique d’Aix Marseille sont : La « Clinique de l’urgence », une soirée de présentation a lieu le 14 octobre ; « Formes contemporaines de la désocialisation » en propédeutique et un nouvel ENSEIGNEMENT CLINIQUE PAR VISIOCONFERENCE. L’Antenne clinique de Gap étudie « Des modes de jouissance. Du refus au consentement. ».
Lire, étudier la psychanalyse, voilà ce qui est proposé !

Septembre 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

C’est reparti !

Après cette période si particulière et le bouleversement de nos activités, nous nous réjouissons de la reprise des différentes propositions de travail et d’étude de la psychanalyse en MAP. Et – la bonne nouvelle est tombée ce jour – les inscriptions aux 50e Journées de l’ECF sont ouvertes, elles auront lieu en présentiel ! Le thème invite au travail à partir de deux signifiants associés en une formule choc qui percute et fait résonner l’actualité. Plus largement, « Attentat sexuel » renvoie à la condition de femme, d’homme, d’être parlant, à ce qui attente pour chacun. Depuis le début de l’été, de nombreux articles – « boussoles cliniques » et choix de citations – paraissent sur le blog https://www.attentatsexuel.com. Ces mises en bouche, à lire absolument, introduisent les questions cliniques et théoriques soulevées par le thème.

Qu’est-ce que l’attentat sexuel en psychanalyse ?

Dès à présent et pour commencer à cerner cette question, l’ACF en MAP propose plusieurs événements, dont deux soirées d’étude en octobre : le jeudi 1er octobre à 20 h 30, la conversation à partir de citations sera présidée par Éric Zuliani, co-directeur des Journées 50 de l’ECF, psychanalyste à Nantes, vice-président de l’ECF et membre de l’AMP ; le 8 octobre, la soirée sera présidée par Jacques Ruff, psychanalyste à Gap, membre de l’ECF et de l’AMP.

Depuis le lancement de #MeToo, « la chape de plomb » qui pesait sur les femmes et les contraignait au silence, au secret, a volé en éclats. Désormais on en parle et les viols subis comme les attouchements, agressions sexuelles sont dénoncés, révélés. La honte a changé de côté. Il n’est pas un jour dans la presse sans l’aborder, sur les ondes ou à la télévision. Adèle Haenel, Vanessa Springora furent les précurseures d’une prise de parole qui ne cesse plus. En juillet, l’excellent Festival International du Documentaire primait le film de Carolina Moscoso, Visión Nocturna (Grand prix de la compétition internationale). La jeune réalisatrice dit avoir voulu faire un film à partir du viol dont elle a été victime huit ans auparavant, pendant ses études de cinéma : « Quelque chose en moi a voulu affronter ce silence confortable qui protège les violeurs. Mais au-delà de ça […] J’ai pensé que ce serait peut-être plus facile si je faisais de mon propre corps et de ma propre expérience la matière de ma recherche. […] je voulais amener le cinéma à une dimension viscérale, où vie et création seraient la même chose et s’entremêleraient[1]. »  Suivre la voie frayée par l’artiste dont l’œuvre touche au réel de la cause constitue une orientation pour l’étude, nous l’entendrons.

Sans déflorer ici tous les événements en MAP, à découvrir dans ce Courrier du mois de septembre, citons seulement cette conférence d’Anaëlle Lebovits-Quenehen à l’occasion de la parution de son livre Actualité de la Haine – Une perspective psychanalytique, paru chez Navarin. Elle sera suivie d’une discussion avec Hervé Castanet.

Pour l’instant, les activités demeurent principalement par visio-conférence, mais nous allons rapidement prévoir des activités en présentiel.

En vous souhaitant une bonne reprise, à très vite !

 

[1] Extrait de l’entretien avec la réalisatrice chilienne, Carolina Moscoso, à lire sur le site du FID : https://fidmarseille.org/film/vision-nocturna-night-shot/

Juin 2020: cliquer ici

Edito
par Dominique Pasco, déléguée régionale
En cette sortie de confinement, alors que les rassemblements corps présents ne sont pas encore autorisés, le travail d’étude et de lecture de la psychanalyse se poursuit en Map avec le Séminaire de l’ECF et les trois Séminaires de l’Acf en Map, L’envers du contemporain à Aix-Marseille-Martigues, La répétition dans la clinique à Toulon et L’interprétation du rêve de Sigmund Freud à Gap Manosque. Si le numérique est devenu notre mode privilégié de faire lien de travail en Map, il l’est aussi avec l’ECF et abolit le frein des distances géographiques. Ainsi, vous pouvez vous connecter dès jeudi 4 juin à la soirée de conversation autour des présentations du thème des 50e Journées de l’ECF : « Attentat sexuel » (comment s’inscrire, ci-après). Personne ne sait à ce jour comment elles se dérouleront, mais dès à présent, le travail en Map s’oriente sur ce thème et sur le rêve, thème du Congrès de l’AMP. Dimanche, nous étions en réunion (Zoom) avec les délégués des autres régions, Éric Zuliani et Angèle Terrier, co-directeurs des Journées et sommes entrés dans le vif du sujet mettant au cœur de l’échange l’épistémè. Ce titre « Attentat sexuel » reprend une expression de Freud à propos du cas d’Emma, véritable invitation à relire les cas de la littérature à l’aulne de la théorie freudienne du sexuel comme traumatique ou encore de la formule de Lacan – il n’y a pas de rapport –, la rencontre sexuelle est toujours traumatique. C’est aussi l’occasion de réinterroger notre clinique et ne pas reculer face à ce que dévoile l’actualité des témoignages d’Adèle Haenel, Vanessa Springora et de bien d’autres. Avant la conversation de jeudi, vous pouvez lire (ci-après) les quatre arguments des quatre co-directeurs des 50e Journées.
Les activités du Champ freudien se poursuivent également ainsi que la seconde matinée de la Section Clinique, ce samedi 6 juin avec pour thème : « lectures du phénomène hallucinatoire dans l’enseignement de Lacan – Conséquences, cliniques et éthiques » par Yves-Claude Stavy, psychiatre hospitalier (ex-chef de pôle), psychanalyste (Paris), membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse
Qu’on se le dise, les conférences et connexions suspendues seront reprogrammées dès que possible ou bien proposées autrement, mais dans ce contexte post-pandémie, nous avançons au fil de l’actualité. C’est pourquoi nous resterons en lien tout cet été autour du rêve, de l’attentat sexuel et des propositions d’études et de lectures en Map. Pour rester connecté, informé, abonnez-vous sur le site : https://psychanalyse-map.org/
 

Mai 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Dans sa lettre à lire ci-après, Le président de l’École de la Cause freudienne propose une mise au travail de deux thèmes. Le premier thème, celui du Congrès de l’AMP concerne « Le rêve, son usage et son interprétation dans la cure lacanienne ». À ce sujet, la conférence de Bénédicte Jullien est maintenue et reportée au 3 octobre 2020. Les modalités vous seront communiquées dès que possible. « Attentat sexuel » est le second thème de travail et titre des 50e Journées de l’ECF. Abonnés à ecf-mess@ger, vous recevez ces informations, cependant nous avons tenu à inclure dans ce Courrier du mois de mai les deux premiers arguments du thème des journées.
Se mettre au travail, poursuivre l’étude de la psychanalyse en MAP, voilà ce à quoi nous tenons ! Ce mois de mai fait fleurir les Séminaires avec le tout nouveau Séminaire de l’ECF à Marseille « Vivre la pulsion » conduit par Hervé Castanet (seconde séance), la reprise des Séminaires d’études de l’ACF en MAP et le démarrage d’un Séminaire de lecture auquel nous souhaitons le succès. Chaque bureau de ville vous invite au travail, à Toulon, on étudie « La répétition en psychanalyse », à Marseille, « L’envers du contemporain » et à Gap, on lit « L’interprétation du rêve de Sigmund Freud ».
Afin de respecter les contraintes sanitaires qui encadrent le déconfinement, toutes les activités en MAP privilégient le lien de travail virtuel, les visio-conférences utilisent Zoom. Après inscription en ligne, l’invitation à rejoindre le groupe vous est adressée. Ainsi, il est possible de suivre tous les séminaires, enseignements de la Section clinique, de l’antenne clinique des propédeutiques et conférences quel que soit votre lieu d’habitation.
Retrouvez dans ce Courrier les arguments et les programmes détaillés des évènements, des enseignements et des séminaires ainsi qu’un lien à la toute nouvelle bibliothèque sonore de la section clinique et des propositions de lectures.
Une Newsletter spéciale intitulée « Dé-confinement », actuellement en cours de réalisation, vous sera adressée dès sa sortie.
Et je vous souhaite, à vous tous chers « étudiants » de la psychanalyse, chers membres de l’ACF en MAP et proches, chers abonnés du Courrier, à tous ceux qui n’ont cessé d’être sur le terrain dans les hôpitaux ou les institutions comme à ceux qui ont tenu bon confinés, un mois de mai tout en finesse et en couleurs !
Au plaisir de se retrouver en ligne.

Avril 2020: cliquer ici

L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

En ce contexte de pandémie Covid-19 et de confinement obligé, ce Courrier d’avril peut-il échapper à la triste énumération du report des activités ? Oui. Chaque responsable de séminaire d’étude, d’enseignement ou de groupe de travail du champ freudien relève le défi du vivant en vous proposant des activités via l’usage des nouvelles technologies, pour continuer à faire lien social.

 
Vivre
Si « une accumulation des cas de mort nous apparaît comme une chose par-dessus tout effrayante[1] […] supporter la vie est bien le premier devoir de tous les vivants », écrit Freud. Il en fait même un adage : « si tu veux supporter la vie, organise-toi pour la mort », qui me semble tout à fait d’actualité en ce « moment de désillusion quand éclate la guerre [ou l’épidémie] à laquelle on ne voulait pas croire ».
 
La parole ne sera pas confinée
Marie-Hélène Brousse propose un éclairage intéressant sur l’étrangeté de ce qui nous vivons à partir des trois temps logiques de Lacan : « Faute d’instant du regard, que Lacan désigne comme “apodose” – terme grammatical désignant une proposition principale, ici manquante –, la durée du temps pour comprendre en posant des hypothèses se révèle très longue dans l’épidémie que nous traversons[2]. »
« À chacun sa pandémie. […] Le Covid-19 surgit comme une pandémie qui nous plonge hors du connu et fait effraction pour tous et pour chacun[3]. » Comment chacun réagit-il face à ce surgissement du réel ? Toujours à partir de ce qui lui est propre et singulier, nous enseigne la clinique. Un constat : malgré le confinement, les cures se poursuivent, en recourant aux différents moyens technologiques. Les cliniciens témoignent de la poursuite de leur pratique avec les adultes et les enfants, en cabinet comme en institution. Déjà Freud, dans son Interprétation des rêves, signalait la part prise par le sujet à propos de la résistance au travail qui peut mettre fin à l’analyse. « Quand bien même […] l’épisode perturbateur est objectivement réel, […] la résistance se révèle, sans qu’on puisse se méprendre, dans l’exploitation complaisante et excessive qui sera faite de ce genre de circonstance[4]. »
C’est pourquoi, puisque les modalités en ligne avec Skype, Zoom ou YouTube le rendent possible, nous maintenons les enseignements, séminaires et conférences. Étudier la psychanalyse et contrer le risque d’une parole confinée, voilà ce à quoi vous invite le programme d’activités en MAP du mois d’avril.
Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACP en MAP
[1] Freud, Sigmund, « Notre relation à la mort », Essais de la psychanalyse, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1985, p. 27.
[2] Brousse, Marie-Hélène, « Les temps du virus », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[3] Ansermet, François, « À chacun sa pandémie », Lacan Quotidien, n° 876, 25 mars 2020.
[4] Freud, Sigmund, « L’interprétation du rêve », Écrits philosophiques et littéraires, Paris, Seuil, coll. « Opus », 2015, p. 473, note de bas de page.

Mars 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Chers membres de l’ACF en MAP,
L’actualité en mars démarre par cet appel à participer à la Journée FIPA à Lyon le samedi 14 mars (9h30 – 18h) de Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA comme réponse aux attaques de la psychanalyse. Reçu le 27/02/2020 :
« Chers collègues,
Les attaques contre la psychanalyse ne cessent de se multiplier, véhiculant comme toujours leurs lots de lieux communs, de désinformations malhonnêtes.
Un pas est franchi avec le rapport de l’IGAS et les initiatives, aujourd’hui isolées, de l’ARS en nouvelle Aquitaine, qui montrent, comme dans le champ de l’autisme, une alliance du scientisme et du capitalisme, afin de mettre au pas le champ médico-social.
Une réponse a toujours été, depuis Freud, l’exposition d’une clinique rigoureuse, éthique et engagée sur le terrain. La journée FIPA est une des réponses à ces attaques. Des praticiens vont y exposer leurs travaux au plus près de ce qui se joue dans la cité.
Nous vous attendons nombreux à Lyon afin de faire résonner l’opératoire de la clinique lacanienne ! » Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA

L’actualité en MAP concerne l’étude des concepts et des textes de références de la psychanalyse avec ce mois-ci un intérêt particulier prêté au rêve. Comme vous le savez, « Le rêve, son interprétation et son usage dans la cure lacanienne », est le thème du XIIème congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse qui aura lieu à Buenos Aires du 13 au 17 avril 2020. A cette occasion, Bénédicte Jullien, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP et Analyste de l’Ecole en exercice interviendra à Aix-en-Provence le 21/03/2020 sur ce qu’elle a élucidé du statut particulier du rêve en fin d’analyse qui n’est plus porteur d’un message concernant le désir. Pourtant, il nous apprend quelque chose.
Les Séminaires d’étude se poursuivent, le 10 mars à Toulon, Patrick Roux et Charles Gheorghiev interrogent la répétition chez Lacan. Le 12 mars à Marseille, Elisabeth Pontier et Véronique Villiers lisent L’envers de la psychanalyse. Il sera également question de rêve et, entre autres, de commenter ce pourquoi Lacan fait du mythe de l’Œdipe, un rêve de Freud.
L’actualité dans le champ freudien est riche et innovante avec notamment la 1ère matinée de la Section clinique d’Aix-Marseille, le samedi 7 mars sur le thème « Comment s’orienter dans la clinique ? Psychose ou pas psychose ? » organisée en deux temps, une table ronde consacrée aux enseignements de la présentation de malade suivie d’une conversation autour d’un film. Le vendredi 27 mars à Marseille, aura lieu la Conversation clinique de la Section clinique ouverte également au public non-inscrit à la SC. Les exposés cliniques des intervenants sont envoyés en amont, puis présentés et discutés lors de la conversation. (Cf. programme détaillé ci-après).
Enfin, nous attirons votre attention sur un tout nouveau module proposé par la Section clinique vers les institutions. Il s’agit de trois après-midi thématiques dispensés dans trois villes par des équipes d’enseignants et intervenants différentes (programme détaillé ci-après) :

« Ceux qui sont en situation d’exclusion » le 10 avril à Marseille,
« Ceux qui ont rencontré un réel traumatique » le 12 juin à Toulon,
« Ceux qui passent à l’acte », le 25 septembre 2020 à Aix -en-Provence.

A très bientôt donc, Dominique Pasco, déléguée régionale pour l’ACF en MAP

Février 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

« Exil, il ne saurait y avoir de meilleur terme pour exprimer le non-rapport »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, Paris, Seuil, 2005, p. 70.
Dans l’éditorial du Courrier de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence (MAP) du mois de janvier, nous rappelions l’objet de l’ECF avec sa visée de la formation des analystes en devenir. Question d’École (QE), qui a lieu ce samedi 1er février à la Maison de la Chimie (28 bis rue Saint-Dominique, Paris 7e) avec pour titre « Puissance de la parole », en est l’un des temps forts ouvert au public. Nous y serons ! Le contrôle, le cartel et évidemment l’expérience de la cure, de la passe au fondement de la formation sont au programme. Rappelons qu’en MAP, dès le samedi 8 février 2020, nous aurons l’occasion d’entendre l’une des intervenantes de QE (aux Arcenaulx) : Myriam Chérel. Elle introduira notre cycle des grandes conférences sur l’Exil à partir de son expérience d’Analyste de l’École. Elle témoignera de « son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin. »
L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Deux séminaires vous sont proposés dans ce sens, l’un à Toulon (le 4 février 2020), le second à Marseille (le 6 février 2020). Le premier se consacre à l’étude de l’un des concepts fondamentaux de la psychanalyse – la répétition –, et le second à la lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse, un véritable hommage au structuralisme au moment où le Nom-du-Père perd de sa gouverne.
Vous trouverez également les activités du champ freudien, la présentation des enseignements cliniques et propédeutiques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, l’Antenne clinique de Gap-Manosque, avec une nouveauté : les Extensions vers les institutions sur des problématiques rencontrées en institution : « ceux qui sont en situation d’exclusion » (le 10 avril, Marseille), « ceux qui ont rencontré un réel traumatique » (le 12 juin, Toulon) et « ceux qui passent à l’acte » (le 25 septembre, Aix-en-Provence).
Souhaitons que ces activités d’étude de la psychanalyse intéressent et comptant avec votre participation.D. P.

Janvier 2020 : cliquer ici
L’EDITO
Par Dominique Pasco, Déléguée régionale

Le 1er octobre 2019, le Conseil de l’ACF a agréé la permutation au poste de déléguée régionale de l’ACF en Méditerranée-Alpes-Provence et m’en confie le mandat pour les années 2020 et 2021. Dès lors, il s’agit de veiller à la place et à la présence de la psychanalyse sur notre région dans son articulation à/vers l’Ecole de la Cause freudienne et en suivant ses orientations telle l’indication donnée par Jacques-Alain Miller.
Comme le rappelait le président de l’ECF, Laurent Dupont, l’Association de la Cause freudienne est une structure différente tout en étant une articulation de l’ECF en région. Présidée par Eric Zuliani pour les deux années à venir, nous aurons le plaisir de le recevoir pour l’assemblée consultative de 2019 le 20 juin prochain aux Arcenaulx. A cette occasion, il donnera une conférence sur l’Exil l’après-midi (à vos agendas !).
L’objet de l’ECF vise la formation des analystes en devenir, Question d’Ecole qui aura lieu le 1er février prochain à Paris sous le titre « Puissance de la parole » en est l’un des événements importants ouvert au public. L’ACF avec ses délégations en région a pour objet l’étude de la psychanalyse. Promouvoir une place mesurée de la psychanalyse dans la cité et ses connexions, voilà notre projet.
Dans la droite ligne de la Délégation sortante, j’en profite pour remercier Françoise Haccoun de son souci de transmission et de l’excellent travail réalisé qui rend la relève à la fois aisée, et encore plus exigeante ! Nous continuerons donc selon sa formule : « Si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans le champ social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. »
Pour ce faire et tenant compte de la réforme de l’ACF, un bureau et un comité régional ont été constitués. Je remercie chaleureusement chacun des responsables d’avoir accepté la proposition.
Constitution de la délégation de l’ACF en MAP pour les années 2020 et 2021
(à lire aussi en cliquant ici)
Le Bureau
Déléguée régionale : Dominique Pasco
Secrétaire : Patrick Roux
Trésorier : Jean-Louis Morizot
Le Comité régional
– Déléguée aux cartels : Françoise Haccoun
– Responsable bureau de ville Aix-Marseille-Martigues : Véronique Villiers
Avec pour adjoints : à Marseille : Ianis Guentcheff et Delphine Tchilinguirian ; à Aix-Martigues : Béatrice Marty
– Responsable bureau de ville Toulon : Patrick Roux et membre du Séminaire de Toulon : Jean-Louis Morizot
– Connexions : à Marseille : Pamela King; à Toulon : Françoise Biasotto
– Responsable du bureau de ville de Gap – Manosque : Véronique Le Roy, avec pour adjointe Sylvie Dagnino
– Diffusion numérique des activités : Françoise Biasotto
– Librairie ACF en Map : Philippe Devesa
– Bulletin abords : Martine Revel
– Débats et présentations des livres (librairies, médiathèques, etc.) : Elisabeth Pontier
– Relations publiques et partenaires : Renée Adjiman
– Courrier et site web : Hélène Casaus.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF-MAP 2020 sur le thème de « L’exil » sera introduit avec la conférence d’une Analyste de l’Ecole en exercice, Myriam Chérel le samedi 8 février 2020 aux Arcenaulx à Marseille. Elle témoignera de son propre exil, de la langue de l’Autre à sa lalangue jusqu’à une ouverture au réel que permet la fin de l’analyse et un consentement à un exil inédit : cette jouissance de corps Autre à soi-même, consentement à l’inconsistance du féminin.
L’étude de la psychanalyse se poursuit dans le cadre de séminaires d’études. Le mardi 7 janvier aura lieu la première soirée d’étude des concepts à Toulon consacré à la répétition et le jeudi 23 janvier à Marseille, la première séance de lecture du Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse de Jacques Lacan, intitulé «L’envers du contemporain».
Je tiens à remercier tout spécialement Laurence Martin d’avoir depuis 2014 mis au service de l’ACF en MAP son professionnalisme et ses idées en matière d’e-communication pour la création du site, son développement constant, la réalisation de ce Courrier comme la diffusion des annonces d’événements. Je remercie aussi Hélène Casaus d’avoir accepté de lui succéder et de s’être formée de la sorte.
Je remercie également Hervé Castanet de ses conseils avisés, de ses idées exigeantes et innovantes comme des liens qu’il permet pour une place pertinente de la psychanalyse sur notre territoire.
Ces activités d’étude de la psychanalyse réussissent grâce à la mobilisation de chacun et ensemble.
Au nom du comité régional, une belle année 2020 à tous.

D. P.

Décembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Cet édito de décembre est le dernier de mon mandat de déléguée régionale mené ces deux dernières années. J’ai le grand plaisir de transmettre cette belle fonction à notre collègue Dominique Pasco. Je lui souhaite, ainsi qu’au bureau qu’elle constitue avec soin, deux belles années de travail autour de notre cause commune : la transmission et l’épanouissement du discours analytique en région MAP.
 
L’ACF est Une. Le long travail de modification et de mise en conformité avec son statut d’association a été mené. Il a été accompagné avec soin et générosité par le conseil national de l’ACF et de l’ECF, toujours présent à chaque étape de son déroulement. Cette modification de statut propulse l’ACF au plus près de l’ECF, «le doigt pointé vers l’Ecole». Elle apportera allégement avec la toute prochaine dissolution des associations logistiques.
 
Je tiens particulièrement à remercier et à témoigner toute ma reconnaissance à chacun et chacune de l’équipe du bureau de l’ACF d’Aix/Marseille/Martigues, de Toulon et de Gap/Manosque, de leur travail engagé et décidé à mes côtés pour faire entendre et résonner l’enseignement de Lacan au plus près de la spire de notre époque. L’indication de Lacan, «ne pas céder sur son désir», n’est-elle pas, plus que jamais, une urgence en ces temps où la psychanalyse est si décriée ?
 
Des évènements ce mois-ci où nous vous attendons, nombreux :
 
> A Gap, le 30 novembre prochain, la Journée d’étude sur La violence faite aux femme, sujet on ne peut plus contemporaine, avec une conférence de Jacqueline Dhéret, psychanalyste à Lyon, membre de l’École de la Cause freudienne.
 
> La dernière soirée Lacan et les femmes post-J49 qui se tiendra le 5 décembre prochain sera un point de capiton à ces trois temps préparatoires aux Journées de l’École qui ont mis les femmes à l’honneur !
 
> Le colloque du 3 décembre, Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet, organisé par le CPCT Marseille-Aubagne en partenariat avec le CD13, que notre ACF soutient de très près.
 
Avec un peu d’avance, bonne fin d’année 2019 à tous.

Novembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Dernier cap vers les J49 ! Vous avez pu lire, entendre, participer aux nombreuses rencontres préparatoires au sein de notre région mais aussi au-delà, sur ce thème : femmes en psychanalyse. Cette préparation a été un foisonnement de textes, de réflexions et d’analyses sur la fameuse question restée sans réponse que Freud a adressée à Marie Bonaparte en 1938 « La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même je n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’études de l’âme féminine est la suivante : Que veut la femme ? »
 
Le 7 novembre prochain à Marseille, se tiendra la seconde soirée préparatoire, Lacan et les femmes, où se poursuivront les apports inédits de chacun des intervenants sur la question de la féminité chez Lacan. La troisième et dernière soirée sera post J49 : le 5 décembre prochain.
 
Et le 23 novembre, nous aurons le plaisir d’accueillir notre cher collègue Patrick Monribot, membre de l’ECF à Bordeaux, qui clôturera le cycle des conférences de l’ACF 2019 sous le titre prometteur pour la perspective lacanienne : « La possibilité d’un symptôme ». Il nous montrera comment là où « l’air du temps ouvre un boulevard à une myriade d’offres de soins plus ou moins référés aux neurosciences et plus ou moins farfelus […] Lacan a anticipé le changement d’époque et a légué aux analystes les moyens de s’y confronter ». Un cas clinique appuiera son propos.
 
Et puisque la voie de la psychanalyse prend plusieurs entrées pour sa diffusion et sa transmission, vous pourrez aussi dans ce Courrier découvrir des rencontres autres. Pour ne citer que celles organisées par le CPCT auxquelles l’ACF s’associe: la matinée du lundi 4 novembre en partenariat avec la ville d’Aubagne consacrée à la clinique de la violence, le colloque du mardi 3 décembre en partenariat avec le CD13, « Vieillir… De la ségrégation des personnes âgées à l’éthique du sujet ». Voici un extrait de l’argument : « Ce colloque vise à démontrer que la psychanalyse est l’envers du discours du maître, celui qui réduit la personne âgée au seul vieillissement de son corps biologique. La vieillesse est une expérience subjective singulière, traversée par les remaniements psychiques en lien avec le réel du corps… » Disons que ce colloque est un acte de politique lacanienne. Nous vous attendons nombreux dans ce magnifique amphi du Conseil départemental pour soutenir notre orientation.
 
Mais aussi, encore deux bons mois, avant leur démarrage, pour s’inscrire aux formations de la session 2020 de la Section clinique !
 
Bonne lecture à tous, et rendez-vous en décembre pour le dernier édito de mon mandat.

Octobre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La notion de couple colorié est là pour suggérer que, dans le sexe, il n’y a rien de plus que, dirai-je, l’être de la couleur, ce qui suggère en soi qu’il peut y avoir femme couleur d’homme, ou homme couleur de femme[1]. » Lacan
 
Ce mois d’octobre, l’ACF MAP sera tout particulièrement axée sur des rencontres préparatoires aux 49e Journées de l’ECF, Femmes en psychanalyse. Trois rendez-vous sont proposés, même si aborder ce thème peut « donner l’impression de s’aventurer dans une zone instable, de désorientation[2] ».
 
Le samedi 12 octobre à Marseille à 14h30, aux Arcenaulx se tiendra la rentrée des cartels de l’ACF-MAP sous la responsabilité de la déléguée aux cartels, Elisabeth Pontier. Cette après-midi est consacrée au thème de la féminité, Nous sommes très heureux d’accueillir Dominique Holvoet, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, qui donne à sa conférence le titre : « Femmes pas-folles-du-tout et leurs partenaires. » Cette rencontre est aussi l’occasion de présenter ce dispositif d’étude, d’entendre le témoignage de quatre cartellisants et de procéder au tirage au sort pour la constitution des nouveaux cartels. C’est le moment choisi où ceux qui le souhaitent pourront former cartel.
 
Une première soirée sera consacrée à Lacan et les femmes le 17 octobre à 21h, à Marseille. Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[3] ». Quel est ce nouveau ? Comment entendre ses formules aujourd’hui célèbres comme : La femme n’existe pas, la jouissance féminine, l’au-delà du phallus, La femme pas-toute …
 
Deux adolescentes vivent leurs premières expériences sexuelles. Que nous enseignent ces deux jeunes sujets sur leur sexualité, leur entrée dans une vie de femme ? En partenariat avec le cinéma Henri Verneuil à La Valette-du-Var, l’ACF MAP et le groupe Boutchou du CEREDA organisent une conversation-débat suite à la projection du film Une fille facile (2019) réalisé par Rebecca Zlotowski, le mardi 15 octobre à 20h30.
 
Nous pourrions continuer bien sûr ! Mais parler au sujet des femmes ne relève-t-il pas de l’illimité ? Nous vous invitons à lire ce courrier avec les nombreux rendez-vous de ce mois.
 
Bonne lecture.
 
[1] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, Seuil, p.116.
[2] Anne Lysy, « Du rêve de La femme à l’invention d’une femme », sur www.femmesenpsychanalyse.com
[3] Lacan, J., Le Séminaire, Livre XX, Encore, Seuil, p. 54.
 

Septembre 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« La femme est l’être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves ». Charles Baudelaire, Les paradis artificiels.
 
Après un été bien ensoleillé et particulièrement chaud, voici venue la reprise de nos rencontres.
Je vous propose de consacrer cet éditorial aux femmes en psychanalyse, thème des prochaines journées de l’ECF les 16 et 17 novembre prochains à Paris. Quel honneur ! « Analystes, analysantes, protagonistes des récits d’analysants… En psychanalyse, il y a des femmes ! Car elles ont une affinité particulière avec cette science de l’amour, de la sexualité, du désir et de la jouissance pas de point », introduit Gil Caroz dans l’argument.
 
Pour préparer cet événement, notre ACF se mobilise sur plusieurs projets. Vous pourrez assister à trois soirées Lacan et les femmes qui tenteront de répondre à la fameuse question freudienne, « Qu’est-ce qu’une femme ? ». Lacan, au début des années 1970, a cherché à « faire sortir du nouveau sur la sexualité féminine[1] ». Quel est ce nouveau ? Chaque intervenant, lors de ces trois soirées, tentera à sa façon de mettre au travail ce nouveau et ses conséquences cliniques. Mais ce n’est pas tout. La rentrée des cartels en octobre à Marseille portera aussi sur ce thème et nous aurons le grand plaisir d’accueillir Dominique Holvoet, de Bruxelles, à cette occasion.
 
Bonne lecture et bonne rentrée à tous.
 

Juin 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Au moins maintenant pouvons-nous nous contenter de ce que tant qu’une trace durera de ce que nous avons instauré, il y aura du psychanalyste à répondre à certaines urgences subjectives »
Lacan, « Du sujet enfin en question », Écrits.
L’été approche et nous clôturons bientôt nos rencontres avant la reprise de septembre qui se prépare déjà avec des projets riches et féconds pour la transmission en acte du discours analytique.
Mais que se passe-t-il dans ce moment grave qui menace la culture et de ce fait la psychanalyse aujourd’hui? Quelle est cette résolution de supprimer les concepts majeurs qui balisent notre civilisation? L’enjeu est grave et politique. L’École et l’ACF se mobilisent via des réflexions, articles, journées de travail, colloques, pour faire entendre l’incontournable de la découverte freudienne et lacanienne. Urgence!
Le 8 juin après-midi, après notre assemblée consultative de l’ACF MAP pour l’année 2018, Laurent Dupont nous fait l’honneur de venir nous parler de la psychanalyse, de l’inconscient incluant le corps parlant. Il nous montrera, par son expérience d’AE, que « l’analyste reste toujours et avant tout l’analysant ». Venez nombreux et diffusez, diffusez !
C’est demain : le 1er et le 2 juin se tient le congrès de la NLS à Tel Aviv: Urgence! Ce thème n’indexe-t-il pas de façon majeure ce qu’il y a lieu de considérer comme une urgence à soutenir le discours de l’inconscient et du parlêtre. Alors? La psychanalyse, vite! pour reprendre le titre d’une revue de la Cause freudienne
Pipol 9 en juillet à Bruxelles, la journée UFORCA de juin, les J49 à Paris en novembre, le prochain congrès de l’AMP en avril 2020 à Buenos Aires: autant de rencontres à venir qui témoignent du vivant de la cause de notre désir pour la psychanalyse dans le contexte du nouveau malaise dans la civilisation.

Bonne lecture à toutes et tous, et bel été.

F. H.

 

Mai 2019 : cliquer ici

L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En guise d’hommage à Notre-Dame de Paris, je souhaite, pour ce Courrier de mai, retransmettre cet extrait d’une lettre de Freud à Martha.
Paris, le jeudi 19 novembre 1885
À Martha Bernays
[…] Tu as raison, mon trésor, de dire que j’ai maintenant encore beaucoup plus de choses à te raconter qu’auparavant et en règle générale, j’en oublie aussi, comme par exemple ma visite à Notre-Dame de Paris dimanche dernier. Jamais je n’avais éprouvé une impression semblable à celle que j’ai ressentie en y entrant : « Ça, c’est une église ! » Je tournai la tête vers Richetti qui, lui connaît les églises d’Italie. Il se tenait là, figé et frappé d’étonnement. Je n’ai jamais rien vu d’aussi émouvant que cette cathédrale sans aucun ornement, son austérité et son absence de lumière, elle est très étroite, d’où sans doute l’impression générale. Il faut que je lise, pendant mon séjour ici, le roman de Victor Hugo, c’est l’endroit où l’on peut le mieux le comprendre. […] 
L’actualité que soutient notre ACF, vous la connaissez mais rappelons les grands moments à venir qui nous mobilisent d’ores et déjà : le congrès Pipol 9, les 13 et 14 juillet prochain à Bruxelles, L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Comment mieux le mettre en lumière qu’avec cette phrase de Lacan extraite de «Radiophonie», citée dans les textes d’orientation, phrase qui donne le ton aux réductionnistes de l’inconscient: « Que le sujet ne soit pas celui qui sache ce qu’il dit, quand bel et bien se dit quelque chose par le mot qui lui manque, mais aussi dans l’impair d’une conduite qu’il croit sienne, cela ne rend pas aisé de le loger dans la cervelle dont il semble s’aider surtout à ce qu’elle dorme (point que l’actuelle neurophysiologie ne dément pas), voilà d’évidence l’ordre des faits que Freud appelle l’inconscient.»
L’actualité de l’ECF, c’est aussi les J49 qui se tiendront à Paris les 16 et 17 novembre prochain sur ce thème au plus près de l’expérience analytique : Femmes en psychanalyse. C’est mettre au travail la clinique des femmes et sa subtilité (lire l’argument de Gil Caroz, directeur des J49 avec Caroline Leduc et Omaïra Meseguer, co-directrices). Nous vous invitons à vous y inscrire mais aussi à diffuser et à faire vivre cet événement au sein de vos réseaux
 
Bonne lecture à toutes et à tous.
 
F. H.
 

Avril 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

C’est en préparation. Le congrès Pipol 9 se tiendra à Bruxelles les 13 et 14 juillet prochains. L’inconscient et le cerveau, rien en commun. Ce titre est d’une actualité brûlante et comprend de très nombreuses portes d’entrée pour faire entendre ce rien en commun. Lisons le propos d’Yves Vanderveken, directeur de ce 5e Congrès de l’Eurofédération de Psychanalyse : « Le cerveau est en passe de devenir le poumon de Toinette. Plus rien qui n’y soit référé. Après le décryptage du génome, les développements techniques de la science nous promettent de lever – certes, pour… bientôt ! – les derniers secrets du fonctionnement du cerveau. Neuro-ci, neuro-là, les espoirs sont grands, les progrès évidents […] Une éthique du désir s’oppose à cette civilisation du chiffre et de l’imagerie cérébrale. L’inconscient, de la psychanalyse, témoigne de cela. Non, l’inconscient n’est pas une mémoire, fût-elle enfouie, oubliée, non consciente. Il n’est pas non plus la trace laissée par l’expérience, qui témoignerait de la plasticité neuronale » (lire l’argument complet).
Alors, nous vous attendons nombreux, chers membres de l’ACF MAP et lecteurs de ce Courrier, à vous mobiliser pour assister à ce vif congrès où la psychanalyse va se lire à la croisée des discours éthique, scientifique, médical et politique. Ici à Aix-en-Provence, le 5 avril prochain, le rendez-vous clinique du CPCT, L’inconscient, drôle de rencontre, explorera et mettra d’ailleurs ce thème au travail de la clinique.
Le 27 avril, Martine Versel, psychanalyste à Bordeaux, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, est l’invitée du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP à Toulon. Elle nous entraînera dans «l’esprit des nœuds» et démontrera que le symptôme est «la réponse de l’existence de l’un». Ce n’est pas sans conséquences pour la psychanalyse et nous essayerons avec elle d’en tirer quelques fils.
Bonne lecture à vous tous.
F. H.
[1] Lacan, J., Mon enseignement, 1967-1968, Paris, Seuil, 2005, p. 46.

Mars 2019
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Nous croyons que l’universalisme, la communication de notre civilisation homogénéise les rapports entre les hommes. Je pense au contraire que ce qui caractérise notre siècle, et nous ne pouvons pas ne pas nous en apercevoir, c’est une ségrégation ramifiée, renforcée, se recoupant à tous les niveaux, qui ne fait que multiplier les barrières [1]»

Ne voyons-nous pas là une prophétie de Lacan, prononcée en 1968, sur le monde comme il va, et sur la ségrégation comme « cicatrice de l’évaporation du père » ? Ne pourrions-nous pas lire notre époque actuelle avec cette balise, fine et édifiante ?
À l’issue même du riche forum organisé mi-février par l’Eurofédération de psychanalyse à Milan sur amour et haine pour l’Europe, citons cette phrase conclusive et vive de l’intervention d’Éric Laurent : « L’envers de l’amour n’est pas la haine mais la mort. Quant à l’Europe, il faut donc inventer la vie ! »Mais tout d’abord bienvenue, ici encore, à nos trois nouvelles collègues admises membres de notre ACF MAP ; Hélène Casaus, Véronique Leroy et Delphine Tchilinguirian. Nous sommes ravis d’accueillir de nouvelles forces vives au désir décidé pour la diffusion de la psychanalyse en région, porteuses d’un transfert de travail assuré en direction de l’ECF et de son orientation voulue par J.-A. Miller ainsi que son directoire.Le 16 mars prochain se tiendra à Paris un événement majeur, la journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant dont le thème est d’actualité : Enfants violents ! Citons les premières lignes de l’argument de sa directrice Caroline Leduc qui inaugure une rencontre au plus près des symptômes contemporains : « Qui sont-ils, ces petits monstres qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ? Fauteurs de troubles, de désordre, casseurs, fieffés effrontés qui s’opposent, font de l’obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres… Ils ont la haine, la hargne, ils ne se laissent pas faire ! » Nous vous invitons à vous rendre sur le site de la journée pour y lire plus en amont son orientation :
 

Et à Marseille, le 19 mars prochain, aura lieu la seconde conférence de l’ACF MAPen présence de Guy Briole (AME et membre de l’ECF et de l’ELP) et de Marta Serra Frediani (membre de l’ELP, AE en exercice) qui nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation avec deux contributions, nouage entre Un, Autre et corps, que nous attendons d’entendre avec impatience, Pas sans l’Autre, Déclinaisons de la féminité, et pas l’Un sans l’Autre. Nous vous y retrouverons donc nombreux.

Enfin, pour les membres de l’ACF MAP, notez toujours l’Assemblée consultative 2018 de notre ACF en présence de Laurent Dupont, le matin du samedi 8 juin. Elle sera suivie d’une conférence dont le titre vous sera bientôt communiqué.

La suite du programme de mars est à découvrir dans ce présent Courrier.

[1] Lacan J., « Note sur le Père », La Cause du désir, n°89, Paris, Navarin, Mars 2015, p.8.
 

Février 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En ce début d’année 2019, s’est tenue à Aix la première du cycle des grandes conférences de notre ACF MAP où notre collègue et invitée Carolina Koretzky a démontré avec brio le nouage hasard, destin, élucubration. Pour poursuivre ce cycle qui fait entendre au public élargi comment la psychanalyse opère au XXIe siècle, le 9 mars prochain à Marseille, nos collègues Guy Briole, membre de l’ECF, de l’ELP et de l’AMP, psychanalyste à Paris et à Barcelone et Marta Serra Frediani, membre de l’ELP et de l’AMP, AE en exercice, psychanalyste à Barcelone, nous ont fait l’honneur d’accepter notre invitation. D’ores et déjà, nous vous invitons à retenir cette date.
 
À Paris, le 2 février, se déroulera la Journée annuelle Question d’École sous le titre, « Permanence de la formation – De la nécessité du contrôle – Finitude et infinitude de l’analyse ». Selon le tout dernier billet du président de l’ECF, Gil Caroz, trois axes marqueront une certaine progression. Le premier temps, « La porte de l’École », examinera la question de savoir ce qu’est un membre de l’École aujourd’hui. Le deuxième axe, « Assidu, le contrôle » traitera du contrôle et surtout de sa nécessité. Le troisième axe, sous le titre « Ce qui s’arrête et ce qui ne s’arrête pas », traitera de la question de la fin de l’analyse. Journée donc de réflexions prometteuses et actuelles pour la vie de la psychanalyse !
 
Et le 16 février, rappelons le Forum de Milan qui s’attèlera à faire entendre les voix de nombreux invités autour de son thème aigu “Amour et Haine pour l’Europe », question de grande pertinence politique et d’un intérêt fondamental pour la psychanalyse impliquée dans la politique du monde et de son malaise. Des psychanalystes venus de toute l’Europe dialogueront avec des philosophes, des politologues, des économistes et des juristes sur le destin de l’Europe et sur les passions qui peuvent la soutenir ou l’engloutir. Vous pouvez suivre les textes préparatoires au débat quotidiennement sur la newsletter qui lui est consacrée.
 
Bonne lecture à tous.
 

Janvier 2019 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Puisqu’il faut bien tout de même ne pas vous peindre uniquement l’avenir en rose, sachez que ce qui monte, qu’on n’a pas encore vu jusqu’à ses dernières conséquences, et qui, lui, s’enracine dans le corps, dans la fraternité du corps, c’est le racisme. Vous n’avez pas fini d’en entendre parler. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XIX, … Ou pire.

En ce tout début d’année 2019,
 recevez chers tous et toutes, chers collègues du bureau de l’ACF MAP et chers abonnés, mes meilleurs vœux pour cette année 2019. Qu’elle nous réserve de bonnes surprises, réalisations, projets divers pour faire vivre la psychanalyse. Quel autre discours mieux que celui de l’orientation lacaniennes de l’Ecole pour lire et interpréter le moment présent et ses crises multiples ?


Au milieu des années 70
, Lacan pointait ces «choses qui font que le monde est immonde[1]», et qui le révèlent bien souvent comme étant un monde d’angoisse. «C’est vrai, indiquait-il encore, il y a autour de nous des choses horripilantes et dévorantes […] Mais ce n’est que parce qu’il existe des gens qui se laissent phagocyter.» Ce que nous refusons fermement. L’AG des ACF en décembre dernier a mis l’accent sur «l’ACF de demain» face aux exigences croissantes et toujours pressantes du maître moderne. Une «politique lacanienne en acte[2]» est alors plus que jamais requise face à la montée des populismes ambiants. En 74, Lacan énonce que «le discours [que je dis] analytique, c’est le lien social déterminé par la pratique d’une analyse[3]». L’actualité de l’ECF nous ramène justement vers les fondamentaux de la praxis analytique ; le 2 février prochain, la journée « Question d’école » portera sur un thème de psychanalyse pure : « Permanence de la formation, Le contrôle continu, Finitude et infinitude de l’analyse. »


Nous vous invitons dès le 19 janvier prochain 
à assister à la première du cycle des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 à Aix, Que devient le grand secret de la psychanalyse au XXI° siècle. Notre invitée, Carolina Koretzky, psychanalyste à Paris et membre de l ‘ECF, interviendra sur la question, vive et inédite : « Quand le hasard se fait destin et retour… » En s’appuyant sur la clinique, elle tentera «de faire valoir que si la psychanalyse est certes une “pratique de bavardage”, elle invite surtout celui qui souffre et qui demande, à saisir de quelle manière il a brodé par le sens, ce qui ne fut qu’une marque laissée par une rencontre contingente[4]». Nous vous rappelons que la souscription d’un abonnement pour la totalité du cycle est possible.


Ce tout début d’année, un autre évènement de taille
 se tiendra le 16 février, faisant suite au dernier forum Zadig à Bruxelles, toujours résolument politique et au plus près de l’actualité du monde comme il va : le Forum de Milan sur le thème « Amour et haine pour l’Europe ».

Et bien sûr, indiquons aussi que dès le 11 janvier la section clinique d’Aix-Marseille commence sa 24e session sur le thème contemporain : « Genre, transgenre, identité sexuelle ». Des surprises vous attendent le 26 janvier prochain à la Criée.
 
Meilleurs vœux 2019 à tous et au plaisir de vous retrouver très bientôt.
 
ps : Je vous rappelle que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, une conférence. A vos calendriers !
 
 
[1] Cf. Lacan J., « Entretien avec Emilio Granzotto » (1974), Magazine Littéraire, n°428, février 2004, republié dans La Cause du désir, n°88, en 2014.
[2] Miller, J.-A., La Cause freudienne n°42, politique lacanienne, L’acte entre intention et conséquence La politique de l’École, mai 1999.
[3] Lacan, J., Télévision, Le Seuil, Paris, 1974, p 27.
[4] Extrait de l’argument de Carolina Koretzky.
 

Décembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

«Le monde entier s’ouvrait devant nous. Nous avons voyagé où nous voulions sans permission, sans que personne ne nous demande nos idées, nos origines, notre race, notre religion.»
Stefan Zweig, Le monde d’hier, 1943.[1]

Au terme de la première année 
de mon mandat de déléguée régionale, loin de faire un bilan, je tiens juste à remercier l’ensemble du bureau de l’ACF MAP et les collègues qui ont travaillé sans relâche à la mise en œuvre de nos nombreuses rencontres avec un désir affirmé. Mais ce n’est qu’un début.


«La psychanalyse change, ce n’est pas un désir, c’est un fait.[2]»
 Le cycle des grandes conférences se poursuit dès janvier 2019, orienté par le tout dernier enseignement de Lacan qui nous permet d’être en phase avec les impasses de la subjectivité contemporaine et mieux nous mouvoir «dans le champ de la jouissance[3]». Oui, nous orienter du «champ lacanien[4]» est notre chance, notre «privilège[5]», pour lire et s’éclairer des bouleversements du réel rencontré au XXIe s., à l’époque où « la subjectivité contemporaine […] est entraînée, captivée, roulée – c’est le cas de le dire –, dans un mouvement peu résistible, qui la submerge industriellement de semblants[6]», comme l’indique Jacques-Alain Miller. Les 48e journées de l’ECF passées avec brio, le forum européen du 1er décembre à venir à Bruxelles (Les discours qui tuent) et le prochain à Milan en février 2019 (Amour et haine pour l’Europe) en ont et vont en témoigner.


Et quoi d’autre ? Un événement éditorial que l’on ne peut passer sous silence : 
L’os d’une cure[7], de Jacques-Alain Miller dans la collection Navarin/champ freudien, texte des trois conférences prononcées au Brésil en avril 1998 lors de la VIIIe rencontre brésilienne du Champ freudien. Nous y lisons ce qu’est une cure une fois l’amplification signifiante dépassée, avec ses diverses et singulières modalités : la réduction analytique vers le réel, les diverses fins de l’analyse, la percée – parfois laborieuse – de l’imaginaire, la chutes des identifications, le symptôme au-delà du fantasme, la question féminine et celle du partenaire-symptôme.


Mentionnons également ici la grande diversité éditoriale 
à découvrir de notre orientation lacanienne présentée à la librairie des J48 et via le nouveau et beau site ECF echoppe. Comment faire entendre mieux qu’avec ces nombreux ouvrages ce qui se joue dans la spire de notre époque, entre clinique, éthique et politique ?

Mais aussi, localement, indiquons le très attendu ouvrage d’Hervé Castanet, la maison hallucinée, Molière / Macha Makeïeff, écrit à partir de la mise en scène de la pièce de Molière Trissotin ou Les Femmes savantes et faisant partie du cycle de notre ACF MAP, «théâtre et psychanalyse[8]», signe de la présence de la psychanalyse dans la cité.
Bonne lecture à tous pour prendre connaissance de nos rencontres de ce mois de décembre et rendez-vous très vite en janvier 2019.

[1] Zweig, S., Le monde d’hier, Gallimard. Phrase extraite de l’argument pour le forum européen à Milan, de Marco Focchi
http://www.forumeuropeomilano.org/amore-e-odio-per-leuropa/

[2] Miller, J.-A. « L’inconscient et le corps parlant », présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016, Scilicet, 2015, p. 22.
[3] Lacan, J. Le séminaire, livre XVII, l’envers de la psychanalyse, Paris, Seuil, p. 93.
[4] Ibid.
[5] Miller J.-A., « Vers le réel », Comment s’orienter dans la clinique, Paris, Le Champ freudien éditeur, novembre 2018, p.15.

[6] Ibid.
[7] Miller J.-A., L’os d’une cure, Paris, Navarin, 2018.
[8] A partir d’un bord de scène qui a eu lieu entre Macha Makeïeff et Hervé Castanet le jeudi 6 octobre 2016.

Novembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Nous y sommes. Les 17 et 18 novembre prochains, se tiendront à Paris les J48 sur le thème, subverti comme toujours par le discours analytique, « Gai, gai, marions-nous ! Le mariage et la sexualité dans l’expérience psychanalytique ». Les membres de l’ECF, de l’ACF MAP se mobilisent tous pour cet événement, point nodal de la vie de l’ECF. Nous nous retrouverons donc autour des directeurs des journées qui nous ont permis de suivre ce thème de façon vive, amusante, rigoureuse, riche et pleine de surprises, pour participer, intervenir pour certains, accueillir et guider les visiteurs comme marieurs aussi.

« Lacan c’est Lacan, et il m’intéresse[1] » aurait préféré dire Sollers
 suite à la phrase de Lacan issue du séminaire Encore, «Philippe Sollers, il est illisible, comme moi d’ailleurs[2]». Nous entendrons lors de la dernière grande conférence du cycle 2018 de notre ACF, le 24 novembre prochain à Aix, notre collègue Marie Laurent, déléguée régionale de l’ACF Aquitania, psychanalyste à Bordeaux, membre de l’ECF, qui viendra nous parler de Sollers, le «vocateur». Elle nous démontrera ce que Sollers enseigne «à l’analyste d’un savoir qui passe par le corps et l’affecte».


Et ailleurs ? C’est à Bruxelles le 1er décembre prochain, « Les discours qui tuent ».
Le Forum européen est organisé par les psychanalystes de Zadig en collaboration avec le Réseau Interdisciplinarité-Société (Ris) de l’Université Saint-Louis, avec le soutien de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de la New Lacanian School (NLS), et sous les auspices de l’Eurofédération de psychanalyse (EFP). Face à la montée des extrêmes droites dans le monde, à la propagation de discours ambiants xénophobes, racistes et antisémites les plus odieux, le lien social, la psychanalyse est plus que jamais concernée et mobilisée. J’aimerais vous citer un court extrait de l’argument du forum : «Pire. Ces discours ne sont pas haineux. Ils sont froids et rationnels, opérant au nom du bien-être des nations. Les agents de ces discours qui tuent se présentent comme des grands serviteurs de l’État, voire même comme des héros modernes sacrifiant leur humanité pour faire leur devoir. Ils prétendent qu’ils ne font que dire et faire ce que tout le monde pense […] À se laisser endormir par ces discours qui banalisent le pire, grand est le risque de s’en rendre complices. […] Il s’agit donc de produire un discours qui résiste et combat les discours qui tuent.» Lacan ne le prédisait-il pas : « Notre avenir de marchés communs, [écrivait-il,] trouvera sa balance d’une extension de plus en plus dure des procès de ségrégation[3].» La preuve, n’est-ce pas aujourd’hui l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil et l’acte meurtrier d’une horreur indicible commis par un individu suprémaciste dans une synagogue à Pittsburg ?


Bonne lecture à tous
 pour découvrir dans ce Courrier toutes nos rencontres et événements du mois à venir.


1. Sollers Philippe, Lacan même, Navarin éditeur, Paris, 2005, p. 20.

2. Lacan, Jacques, Le séminaire, livre XX, Encore, Seuil, Paris, 1975, p. 37
3. Lacan Jacques, « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Seuil, Paris, 2001, p. 257.

Octobre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Vite ! La psychanalyse en octobre 2018 en MAP
 
« Je n’ai pas besoin d’une liste nombreuse, mais de travailleurs décidés »
Lacan, Acte de fondation, 21 juin 1964.
  
Chacun pourra se poser cette question essentielle pour le rayonnement de la psychanalyse : sommes-nous des travailleurs décidés ? Le 29 septembre dernier, Christiane Alberti nous a brillamment parlé de l’urgence qui est « toujours au rendez-vous de l’analyse ». Oui, il y a urgence à se rendre à nos nombreuses rencontres ce mois à venir. Vous les découvrirez dans ce Courrier. Urgences de transmission, de diffusion de présence, de désirs engagés pour être à la hauteur de l’orientation lacanienne de notre École, à l’heure du champ freudien, année Zéro.
Le cartel, vite ! Durant ce mois d’octobre, à Aix se tiendra la rentrée aux cartels de notre ACF MAP du bureau de ville Aix-Marseille-Martigues sous le thème « Un ça voir sur mesure ». Elisabeth Pontier, déléguée aux cartels l’a conçu et organisé avec grand soin. Nous y entendrons Daniel Pasqualin, psychanalyste en Belgique, membre de l’École de la Cause freudienne, de l’Association mondiale de psychanalyse et analyste de l’École en exercice (A.E.). Il a accepté de nous dire comment, selon lui, l’analyste contribue par son invention à ce que se poursuive l’aventure psychanalytique, et de quel rapport au savoir il s’agit pour lui.
 

Le cartel, encore !, indiquait Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Lacan a voulu pour son école cet organe de base qu’est le cartel, un dispositif de travail original pour recueillir le désir de savoir. Il est aussi le point d’orgue pour la transmission de la psychanalyse. Nous vous y attendons ce 13 octobre, chers tous, pour ce moment de travail et d’échange, épistémique, politique mais aussi signe d’engagement.

Et en novembre… Nous nous retrouvons au palais des Congrès à Paris pour les J48, Gai gai, marions-nous ! La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. Nous pourrons du reste «explorer» ce thème lors de la projection-débat autour du film Sur la plage de Chesil de Dominic Cooke (2017) au cinéma Henri Verneuil de La Valette-du-Var, le 2 octobre prochain à 20h30.

Le programme des grandes conférences de l’ACF MAP 2019 est prêt. Consultez le ci-dessous, prenez date et, si vous le désirez, un abonnement pour l’ensemble des conférences est proposé. Il nous réserve bien des surprises avec nos invités qui nous font l’honneur de venir nous parler du devenir du «grand secret de la psychanalyse» au XXIe siècle.

Enfin, la première séance de notre séminaire de l’ACF sur la lecture de « Télévision » a trouvé un ton vif et rigoureux avec les interventions et échanges entre Hervé Castanet et Mani Sahebjam. C’est un work in progress, une élaboration de travail, un champ de recherche et de questionnements inouïs qui se poursuivent. Nous vous donnons rendez-vous le 18 octobre prochain pour la seconde séance.

A vos calendriers ! Je vous informe avec plaisir que Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, responsable des ACF, sera à nouveau des nôtres pour l’AG consultative de l’ACF MAP qui se tiendra à Marseille le 8 juin prochain. Il nous offrira, de plus, avec générosité, une conférence.

Bonne lecture à tous.

Septembre 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

acropole XIXe siècleCet été en Grèce, comment ne pas faire mention du célèbre trouble de mémoire sur l’Acropole de Freud. Là, dans cet endroit magique, ce texte admirable m’est revenu, éblouie que j’étais aussi par les traces indélébiles de ce passé, au fondement de la psychanalyse. Ce fut à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de Romain Rolland que Freud lui écrivit cette lettre retraçant un de ses propres troubles du souvenir, probablement un «déjà-vécu», survenu à la fin de l’été 1904, lors d’un voyage à Athènes, précisément sur l’Acropole. Freud s’y rendait pour la première fois, accompagné de son frère cadet, à la suite d’un court séjour à Rome.
 
Mais, après un été qui, je le souhaite, a été bénéfique pour tous, revenons à notre rentrée. 
Nous reprenons nos activités pour ce mois de septembre et misons toujours et encore sur notre désir de transmission et de diffusion de la psychanalyse lacanienne, mission première de l’ACF MAP. Que nous réserve cette rentrée ?
 
Verra le jour dès le 20 septembre un nouveau séminaire de l’ACF MAP autour de la lecture du Télévision de Lacan, sur dix séances. Nous l’avons conçu comme un travail de logique collective où des membres de l’ECF, de la NLS et de l’ACF MAP interviendront en binôme. Nous souhaitons ce séminaire avant tout dynamique, rigoureux et agalmatique, réservé à tous ceux qui s’inscriront au préalable et souhaitent entendre et mettre au travail ce texte brûlant par son actualité. Citons la vive question de Jacques-Alain Miller sur les enjeux de la psychanalyse entre intime et politique : «Ne veux-tu rien savoir du destin que te fait l’inconscient ?». À quoi Lacan répond : «La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l’inconscient dont vous êtes sujet. Mais chacun sait que je n’y encourage personne dont le désir n’est pas décidé.» (Télévision, Seuil, p. 67.)
L’année 2019 se prépare également avec ses grandes conférences. Livrons ici pour nos lecteurs le thème : Lire le dernier enseignement de Lacan : Que devient « le grand secret de la psychanalyse [1]» aujourd’hui ? et le début de l’argument : « La psychanalyse change, c’est un fait.[2] Elle change depuis ses origines. Freud, Lacan, Jacques-Alain Miller et les psychanalystes d’orientation lacanienne n’ont eu et n’ont de cesse d’interpréter et d’accompagner ce changement. Quels usages faire des concepts fondamentaux de la psychanalyse aujourd’hui ? Quelles sont les conséquences de ce changement pour la psychanalyse au XXIe siècle ? Nos invités en témoigneront lors des grandes conférences de l’ACF MAP 2019. » Vous retrouverez très prochainement sur notre site web, notre page Facebook et notre compte Twitter leurs noms et les dates de ces grands rendez-vous.
 
Le 29 septembre, nous vous donnons à toutes et tous rendez-vous à Marseille dans le cadre du cycle des grandes conférences de notre ACF. Nous aurons l’honneur de recevoir notre collègue et invitée, Christiane Alberti qui a donné comme titre à sa conférence : L’urgence toujours au rendez-vous de l’analyse pour aborder la dimension réelle de l’inconscient.
En attendant, vous découvrirez dans ce Courrier de septembre, développées sur notre site http://www.psychanalyse-map.org, les rencontres inédites et inventives que chacun des membres du bureau et des collègues préparent avec grand soin, détermination et un désir décidé pour la diffusion du discours analytique dans notre région et au-delà.
Bonne rentrée à vous tous et à très bientôt,
 
F. H.
 
PS : Pour les adhérents de l’ACF MAP : vous pouvez noter d’ores et déjà dans vos tablettes la date du samedi 8 juin 2019, fixée pour la tenue de la prochaine assemblée générale annuelle, de 10h à 12h30.
 
[1] Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, Éditions de La Martinière, Le Champ freudien, 2013, p. 353)
[2] Présentation du thème du X° congrès de l’AMP à Rio de Janeiro en 2016. Jacques-Alain Miller l’indique dans son propos sur «L’inconscient et le corps parlant».

Juin 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Quelle actualité en ce mois de juin pour ce dernier courrier de la saison ? Nous venons ensemble de vivre ces six premiers mois 2018 de notre ACF qui se ponctuent le 2 juin par l’assemblée consultative 2017 en présence de Laurent Dupont, responsable et vice-président des ACF et de l’ECF. Nous vous y attendons nombreux, tous et toutes, chers membres de l’ACF pour échanger autour de l’année qui s’est écoulée sous la délégation d’Elisabeth Pontier et des perspectives 2018 de notre ACF nommé « satellite » de l’ECF selon Jacques-Alain Miller.
C’est le pari que Jacques-Alain Miller a lancé avec le réseau Zadig[1], qui annonce « l’année zéro du champ freudien » dans sa Conférence de Madrid du 13 mai 2017. C’est dire que nos initiatives, rencontres, conférences, séminaires, connexions sont organisés sous ce sceau et à partir de cette indication : « Tout recommence, sans être détruit, pour être porté à un niveau supérieur. »
 Ce mois de juin, deux grandes conférences se dérouleront autour de notre thème : « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Ces deux conférences porteront sur l’interprétation à l’heure du parlêtre – le 2 juin après-midi, avec Laurent Dupont, qui nous parlera de « l’interprétation en-corps » et le 16 juin à Toulon, avec Jérôme Lecaux, sous le titre « Interpréter la jouissance, jouir de l’interprétation ».
 Et encore ? Cap vers les 48e Journées de l’ECF les 17 et 18 novembre prochains à Paris qui se préparent avec ferveur et enthousiasme sous l’égide de ses directeurs, Eric Zuliani et Laura Sokolowski, sous ce thème contemporain que la subversion lacanienne va traiter : gai gai, marions-nous ! – La sexualité et le mariage dans l’expérience psychanalytique. L’ACF MAP prend le pas de cette préparation pour exploiter ce sujet brûlant d’actualité.
 Vous pourrez lire le détail de ces thèmes dans ce Courrier, sur notre site web psychanalyse-map.org et en suivre l’actualité sur Facebook et Twitter. 
 A très bientôt et bel été.
 F. H.
 PS : Réservez d’ores et déjà votre samedi 29 septembre après-midi à Marseille pour la grande conférence de l’ACF MAP de Christiane Alberti, psychanalyste à Toulouse.
 

Mai 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le congrès de l’AMP à Barcelone vient de se terminer. Un congrès hors du commun car il a touché à l’os même de la clinique par son thème : les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert. Ce congrès a mis au travail « l’architecture des psychoses » (J.-A. Miller). Mettons l’accent sur la vive intervention d’Éric Laurent à partir du mot de Lacan sur l’abord de la forclusion généralisée : « tout le monde est fou, tout le monde délire ». ; Disruption, effraction de la jouissance dans l’homéostasie du corps. Pour la psychanalyse du XXI -ème siècle, ce congrès marquera un avant et un après. Nous n’avons pas fini d’en tirer des conséquences sur ce qu’est l’Orientation lacanienne pour la subjectivité de notre époque.Cela a été repris lors du congrès : en 1964, Lacan, dans son acte de fondation, nous donne une orientation plus que contemporaine et indispensable pour l’action qui : « dans le champ que Freud a ouvert, restaure le soc tranchant de sa vérité – qui ramène la praxis originale qu’il a instituée sous le nom de psychanalyse dans le devoir qui lui revient en notre monde – qui, par une critique assidue, y dénonce les déviations et les compromissions qui amortissent son progrès en dégradant son emploi. Ce vaste objectif de travail est indissoluble d’une formation à dispenser dans ce mouvement de reconquête[1] ».
Aussi, guidons-nous de cet objectif dans le sillon de Lacan : restaurer, dénoncer, ramener la praxis de la psychanalyse. L’ACF MAP, dans sa mission de transmission et de diffusion du Discours analytique, prend plus que jamais les couleurs de cette Orientation. Que chaque membre de notre ACF, par son désir décidé, diffuse ce parfum lacanien au sein de la cité, et par nos nombreuses rencontres.
Rendez-vous aussi le 2 juin, journée pour notre AG à Marseille et la conférence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et responsable des ACF.
Bonne lecture à tous et à très bientôt.
[1] Lacan, J., « Acte de fondation » (1964), Autres écrits, Seuil, 2001, p. 229.

Avril 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Ce mois de mars fut riche en événements organisés par l’ECF, évènements qui témoignent de l’engagement éthique et politique de la psychanalyse lacanienne toujours en prise avec « la spire de notre époque ». Rencontres qui ont drainé un très large public pour soutenir un véritable et urgent combat pour défendre la subjectivité quand elle est mise à mal par les approches neuro et cognitivistes de tous ordres. Aussi, se sont tenues : la journée CERA à Paris, le 10 mars dernier, sur « Autisme & Parentalité » ; la journée de la FIPA à Rennes, autour des « Paradoxes de la demande », a mis à l’honneur la clinique rencontrée dans les institutions de la FIPA, qui, « en permettant le décalage de l’analyste par rapport au sens et à la demande sociale » (Gil Caroz) constituent de véritables « vacuoles dans le discours du maître » (Damien Guyonnet).
Ce mois d’avril, du 2 au 6, se tient à Barcelone le XIe Congrès congrès de l’AMP Association mondiale de psychanalyse, sur « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert ». « Ce titre proposé a la vertu d’interpréter ou du moins d’interpeler quelque chose du vif de la clinique psychanalytique actuelle. Le vif, ce bout de réel que l’expérience analytique ne cesse de rencontrer. Poursuivre dans la brèche ouverte par l’enseignement de Lacan – le dernier et l’autre –, c’est ne pas se soustraire à ce réel, proprement analytique. » (Extrait de l »argument de Ana Aromi et de Xavier Esqué, à lire ici.)
Zoomons sur le prochain rendez-vous à Marseille le 14 avril pour une rencontre intercartel en compagnie de Virginie Leblanc, déléguée nationale aux cartels. Il est en effet important que le cartel revienne au centre de nos actions. Il est l’un des dispositifs les plus à même de nouer clinique, théorie et politique « en cette période si particulière du malaise dans la civilisation ». L’École s’est engagée « à y répondre, ou plutôt en répondre ». Vous tous, membres de l’ACF MAP et au-delà, venez nombreux soutenir les cartels cet « organe de base » institué par Lacan.
Encore un mot : réservez bien la date de la journée exceptionnelle du 2 juin prochain à Marseille, où se tiendra notre AG le matin en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui sera suivie de sa conférence l’AM.
Et aussi découvrez nos autres rencontres d’avril dans ce numéro.

Mars 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

« Il me paraît opportun de donner quelques précisions sur le sens politique de l’éthique dont nous sommes responsables, nous les héritiers de Freud. » Cet énoncé de Lacan (Le Séminaire, livre VIIL’éthique de la psychanalyse, Seuil, p. 214) est repris dans un tweet d’Yves Vanderveken pour faire entendre l’enjeu de la journée Question d’école du 3 février dernier à Paris, journée de politique et d’éthique de la psychanalyse. Son thème, « Les nouvelles figures du psychanalyste, Effets politiques de la formation, Éveil, acte et action », s’est magistralement appliqué à démontrer ce qu’est aujourd’hui un psychanalyste engagé. Nous avons entendu des interventions remarquables dédiées à la variété de l’expérience analytique telle qu’elle s’appréhende au moment de la passe. Six Analystes de l’École ont témoigné sur le vif de la fin d’une analyse.
Deux événements majeurs se tiennent ce mois de mars. Notre ACF promeut ces deux moments forts de l’ECF, moments politiques féconds pour la psychanalyse lacanienne : le 10 mars, la journée du CERA – Centre d’études et de recherches sur l’autisme –, puis, la semaine suivante la journée FIPA le 17 mars. Nous sollicitons chacun de vous, membres de notre ACF à participer, diffuser et promouvoir ces grandes journées de politique lacanienne.
Si l’ECF a créé le CERA, c’est que ses instances ont anticipé ce que Lacan a dit ainsi : « Le maître de demain, c’est aujourd’hui qu’il gouverne », cite Laurent Dupont, vice-président de l’ECF et des ACF. Le 10 mars prochain, il y a urgence à faire clamer une parole qui fasse entendre ce que la psychanalyse a à transmettre de sa rencontre avec les sujets dits autistes.
La journée FIPA, le 17 mars à Rennes, traitera des Paradoxes de la demande. Là encore, le discours du maître vise à gommer cette opérante triade lacanienne du besoin de la demande et du désir et nie le transfert. Le symptôme ne se dresse pas, ne s’abolit pas, mais il reste ce qu’il y a de plus singulier chez chacun. Enseignante donc sera cette journée qui s’adresse aux CPCT et institutions affiliées, elle sera une orientation pour tous les cliniciens.
Lacan et l’amour fut à l’honneur à La Criée le 15 février dernier avec une scène de prestige, moments inoubliables où le discours analytique fut au cœur même de la cité. Macha Makeïeff, Hervé Castanet, François Regnault, François Rouan et Philippe Bera n’étaient pas là des comédiens mais des corps parlants sur l’amour, engagés dans leur énonciation singulière à chacun.
Nous vous attendons nombreux pour accueillir à Marseille le 10 mars prochain notre collègue et invité, Jean-Louis Gault, psychanalyste à Nantes, qui entrera dans le vif du thème de notre cycle de conférences sous le titre « Le parlêtre et son sinthome ». Mais aussi rendez-vous avec les enseignements ouverts lors des séminaires ECF et ACF chaque jeudi du mois. Plusieurs autres rencontres annoncées dans le présent Courrier manifestent du dynamisme de notre région pour la transmission et la diffusion de la psychanalyse. Bonne lecture à tous.
Rappel aux membres de l’ACF MAP : merci de noter sur vos agendas la date de l’assemblée générale, samedi 2 juin matin.
 

Février 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

En juillet 1980, Lacan prononce le discours d’ouverture de la Première Rencontre Internationale du Champ freudien et, s’adressant à ses auditeurs, il leur dit : « C’est à̀ vous d’être lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien. C’est pourquoi je crois bienvenu de vous dire quelques mots du débat que je soutiens avec Freud, et pas d’aujourd’hui. Voilà : mes trois ne sont pas les siens (moi, ça et surmoi) Mes trois sont le réel, le symbolique et l’imaginaire. J’en suis venu à les situer d’une topologie, celle du nœud, dit borroméen. J’ai donné́ ça aux miens. Je leur ai donné́ ça pour qu’ils se retrouvent dans la pratique. Mais s’y retrouvent-ils mieux que de la topique léguée par Freud aux siens ? »
Telle est l’introduction d’Esthela Solano Suarez qui a ouvert le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP le 20 janvier dernier. Nous sommes très heureux de l’avoir reçue à Marseille. Sa lecture du cas Dora à la lumière du tout dernier enseignement de Lacan, en prenant appui sur la notion de corps parlant, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle. Elle met l’accent sur la problématique du symptôme hystérique afin d’interroger la fonction de la lettre de jouissance dans le symptôme. Esthela Solano a fait étinceler la clinique analytique, qui s’est poursuivie avec une conversation comme nous les aimons autour du livre d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques. Un échange animé, rigoureux et enseignant avec Esthela Solano, Dominique Vallet, psychiatre et psychanalyste à Toulon, et Hervé Castanet a permis d’interroger les bricolages et solutions inédites et singulières de chaque sujet psychotique présenté.
De nombreuses rencontres nous attendent en février :
. La journée Question d’Ecole le 3 février à Paris prochain sous le thème, nouvelles figures du psychanalyste. Gil Caroz en donne l’enjeu : « Cette journée ménagera un temps important pour des échanges à bâtons rompus, de telle sorte que notre programme inclut un X dont nous ne connaissons pas encore les conséquences. »
. La suite sera sous le signe de l’amour avec la grande rencontre « Lacan et l’amour » à la Criée le 15 février dans le cadre de « MP 2018, Quel amour ! ».
. Et le 10 février à Aix lors de la seconde grande conférence de l’ACF, Dalila Arpin viendra nous dire de quoi est faite la rencontre amoureuse et nous présentera ses Couples célèbres à la librairie Goulard.
Vous en découvrirez la suite dans ce Courrier et le détail sur le site http://www.psychanalyse-map.org., sur Facebook et Twitter. Nous vous y attendons nombreux. A se réinventer, la psychanalyse trouve sa seule chance de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
 

Janvier 2018 : cliquer ici
L’EDITO
Par Françoise Haccoun, Déléguée régionale

Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour deux ans. J’en suis honorée et veillerai à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne, suivant l’indication de Jacques-Alain Miller de « surclasser les ACF[1] ». C’est dire que nous aurons à suivre le pas de l’ECF au plus près au sein de notre ACF.
Nous sommes à un temps charnière pour la politique de la psychanalyse, celle de l’année zéro du champ freudien. Notre ACF veillera donc à garder le cap de ce mouvement nouveau, inédit et nécessaire, ô combien. Et si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse, sa diffusion, pour que le discours analytique fleurisse dans les champs social, politique, médical, culturel, artistique, intellectuel. C’est pourquoi nous lui donnerons la place qui lui revient grâce aux connexions inventives et aux liens constitués et à développer des partenariats innovants.
Le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre sur ce thème « Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ». Les psychanalystes de renom, des AE en exercice pour certains, nous font l’honneur de témoigner, à partir de leur désir d’analyste, de leur praxis. 
Nous avons choisi pour la présentation de ce programme cette peinture de Giorgio de Chirico, La conquête du philosophe (1914), où les objets, familiers en apparence, suspendus, montent au zénith et renvoient à notre monde où l’ordre symbolique vacille. Nous l’avons choisi car il noue le réel hors sens, l’imaginaire onirique des objets et le symbolique du discours. Osons alors le rapporter au tout dernier enseignement de Lacan, tout le monde est fou, n’est-ce pas ?
La conférence d’Esthela Solano autour de « La lettre de jouissance » ouvrira le cycle des conférences le 20 janvier. En seconde partie une conversation autour de l’ouvrage d’Hervé Castanet, Quand le corps se défait, moments cliniques, vient dans le droit fil du très prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse : « Les psychoses ordinaires et les autres, sous transfert », qui se tiendra en avril à Barcelone.
Nous poursuivrons l’étude de la psychanalyse par les quatre séminaires, chaque jeudi, sur Marseille, Aix-en-Provence et Toulon, (le séminaire ECF et les séminaires de l’ACF), conduits par des psychanalystes membres de l’ECF. Je vous laisse découvrir les très prochaines séances dans ce courrier de janvier.
Les deux séminaires de recherche toulonnais[2] continuent en 2018. Une rencontre est en préparation à Gap/ Manosque sur le vif thème du « passage à l’acte et milieu judiciaire ».
Enfin, n’oublions pas la dimension éditoriale qui fait de notre région un point de mire. L’ouvrage collectif, Entrées dans la psychose, études cliniques, sous la direction d’Hervé Castanet, et Quand le corps se défait, moments cliniques, d’Hervé Castanet, donnent lieu à de nombreuses rencontres en librairie et avec de nombreux partenaires.
MP2018 sera consacré à l’amour ! Alors réservez d’ores et déjà la date du jeudi 15 février prochain au Théâtre national de Marseille La Criée dans le cadre de son programme officiel « Quel amour ! ». Des surprises vous attendent à la rencontre de Lacan et l’amour !
Enfin, je tiens particulièrement à remercier Hervé Castanet pour ses conseils avisés et « branchés », ses propositions foisonnantes, toujours au plus près de la politique de l’École. Je reprendrai son mot pour notre région « que mille fleurs fleurissent » ; un grand merci à notre collègue Renée Adjiman qui sait si bien ouvrir des portes incroyables pour que rayonne le discours analytique dans la cité ; et à Elisabeth Pontier pour m’avoir transmis les nombreux dossiers de la fonction de DR qu’elle a su si bien représenter ces deux dernières années, avec un désir assuré.
 Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de villes où s’incarne un désir impliqué de faire rayonner notre orientation. Au nom du comité régional, belle année 2018, riche en rencontres, prometteuse et créative !
 
F. H.
[1] Lors de la dernière AG de l’ECF, le 24/11/17.
[2] « Dépressions et nouvelles formes de mélancolie – Crises du bonheur au XXI° siècle ? » et « Le traumatisme, os de la clinique ».
 
Bureau 2018-2019
 
. Président AL MAP : Hervé Castanet
. Déléguée régionale : Françoise Haccoun
. Déléguée aux cartels : Elisabeth Pontier
. Secrétariat Aix-Marseille-Martigues : Dominique Pasco
avec Benoît Kasolter et Ana-Marija Kroker (Marseille), Véronique Villiers et Béatrice Marty (Aix-Martigues)
. Secrétariat Toulon : Patrick Roux
avec Marie-Claude Pezron (Hyères)
. Connexions Marseille : Pamela King
. Connexions Toulon : Françoise Biasotto et Pierre Falicon
. Diffusion mail : Françoise Biasotto
. Librairie ACF : Philippe Devesa
. Bulletin abords : Françoise Denan
. Courrier, blog, réseaux sociaux : Laurence Martin
. Secrétariat du bureau de ville Gap-Manosque : Lisiane Girard
avec Jacques Ruff et Françoise Mary, extimes
 
Avis aux membres de l’ACF MAP : notez la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP 2017, samedi 2 juin 2018 en matinée à Marseille, en présence de Laurent Dupont, vice-président de l’ECF, qui tiendra une grande conférence l’après-midi.

Décembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Mon mandat s’achève et je suis très heureuse de vous annoncer que Françoise Haccoun sera notre prochaine déléguée régionale pour les deux prochaines années. Notre ACF MAP rayonne par son dynamisme et ce fut un plaisir de soutenir et d’œuvrer à l’articulation et la synergie de toutes ses activités. Travailler dans une communauté aussi vivante qu’inventive est vraiment une fierté.
 Les 47e Journées de l’Ecole de la Cause freudienne qui viennent de se tenir à Paris ont rencontré un franc succès. Nous en sommes revenus chargés de pépites. Cet événement, comme tous ceux en région, fait signe que le discours analytique rencontre son public. Il se déplace désormais au-delà des institutions qui longtemps ont abrité l’enseignement de Freud et de Lacan. Les ACF, flotille de l’ECF, sont maintenant les bastions où, sous différentes formes, se fait entendre le vif de l’orientation lacanienne.
 Ce dernier éditorial est l’occasion de lancer l’abonnement au cycle 2018 des grandes conférences de l’ACF MAP qui aura pour thème Qu’est-ce qu’analyser le parlêtre ? Que peut-on attendre d’une analyse au XXIe siècle ?
 L’année se termine également avec une publication très attendue : Quand le corps se défait. Moments dans les psychoses, d’Hervé Castanet, aux Editions Navarin. Une séance de dédicaces aura lieu le 1er décembre après-midi lors du 37ème rendez-vous du CPCT à Aix-en-Provence. Cette date inaugure une série d’événements consacrés à ce livre ainsi qu’à l’ouvrage collectif Entrées dans la psychose, paru sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Anthropos Economica. Je vous recommande en particulier le débat qui se tiendra à la librairie toulonnaise Le carré des mots, en présence de l’auteur, Hervé Castanet, de Jean-Louis Morizot et Damien Guyonnet. Cette rencontre viendra capitonner la mise au travail proposée par la conférence La psychanalyse et la vie que ce dernier donnera à l’hôpital Sainte-Musse de Toulon. Les séminaires de l’ECF et de l’ACF se poursuivent avec deux séances les 7 et 14 décembre.
 Enfin, je vous informe de la sortie du bulletin électronique abords, numéro double 35-36 de l’ACF MAP : La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Je vous invite à vous rendre sur notre site où il sera prochainement possible de le commander.
A tous une excellente fin d’année et au plaisir de vous retrouver en 2018 !

Novembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre ACF continue d’inscrire ses activités dans l’année zéro du champ freudien, ainsi nommée par Jacques-Alain Miller. Comment ?
 D’abord, en rappelant que se dérouleront ce mois-ci les journées de l’Ecole à Paris sur le thème Apprendre : désir ou dressage ?. Thème politique s’il en est, car il nous rappelle que notre désir est impliqué dans notre choix de civilisation. En effet, comment chacun prend-il au sérieux la politique du symptôme qui se dégage de la doctrine lacanienne ? C’est la visée d’une analyse et c’est au prix de cette expérience que la psychanalyse continue d’être une réponse vivante au malaise dans la civilisation.
Ensuite, notre ACF est également très heureuse de vous annoncer la sortie d’un ouvrage collectif, clinique et donc politique : Entrées dans la psychose.
Ce très bel ouvrage, sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos, n’est pas seulement un formidable outil didactique pour les cliniciens. Il fait entendre comment l’enseignement de Lacan nous éclaire pour prendre en compte la valeur de l’invention « à l’époque du parlêtre qui ne sauve plus le père mais le pluralise[1] ».
Nous avons été sensible au choix de l’oeuvre en première de couverture : un dessin-poème d’Alexandre Leger dont le titre est A Terrible Run. Invitation au rêve et à la poésie, nous y lisons une mise en garde contre « la croyance identitaire [qui] porte en germe la folie, y compris sous la forme logique selon laquelle « je me hâte de m’identifier au même de peur qu’on ne me reconnaisse pas comme homme[2] ».
Je vous remercie de favoriser les commandes de l’ouvrage auprès de notre librairie ACF en réservant dès à présent votre exemplaire par mail à : acf.librairie@gmail.com
Enfin, dès le 2 novembre débuteront les Enseignements ouverts avec, ce jeudi, la première séance du séminaire de l’ECF : Moments cruciaux dans une analyse. Nous vous y attendons nombreux ainsi qu’aux jeudi suivants pour les séminaires qui se tiendront sur Aix, Marseille et Toulon.
 
[1] Castanet, Hervé, quatrième de couverture de l’ouvrage.
[2] Laurent, Eric, « Nouvelles incarnations du désir en Europe », Lacan Quotidien, n° 747, 25 octobre 2017.

Octobre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La rentrée se confirme sous les auspices de Zadig en cette année zéro du champ freudien. Vous avez pu, pour vous mettre au diapason et saisir la voie ouverte par Jacques-Alain Miller, vous procurer sa brochure et peut-être adhérer au mouvement lacanien. Nous vous invitons également à offrir ce bulletin à tous ceux qui veulent savoir ce qu’est l’orientation lacanienne.
Dans cette veine nous avons le plaisir de vous annoncer la parution très prochaine d’un très bel ouvrage clinique collectif sous la direction d’Hervé Castanet, aux éditions Economica/Anthropos : Entrées dans la psychose. Cet ouvrage, que vous pouvez dès aujourd’hui commander à la librairie de l’ACF MAP, n’est pas seulement un manuel clinique formidable, nouant théorie et clinique, il a le statut d’un acte politique.
« Aucune grille statistique ne rend compte de la pluralité des déclenchements, ni donc des entrées dans la psychose », y affirme Hervé Castanet. Il ajoute : « aux affirmations marquées du sceau de l’évidence […], la clinique, orientée par Lacan, objecte par la prise en compte du un par un. » Ce recueil de cas est un acte politique en tant qu’il ne recule pas devant la complexité clinique, autre nom du réel analytique. Il est la démonstration que rien n’est à jeter dans l’enseignement de Lacan. En particulier l’apport théorique des années 70 nous aide à penser la richesse clinique des psychoses, des plus extraordinaires au plus ordinaires, nous éloignant définitivement de tout abord déficitaire de cette structure.
Nous vous donnons également rendez-vous le 14 octobre au Pôle psychiatrique à Marseille, pour entendre Alain Merlet qui poursuivra l’élaboration de ce réel, spécifique de la clinique, en tant qu’ « impossible à supporter », selon la formule de Lacan.
 

Septembre 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Cette rentrée a lieu sous le signe de ZADIG (Zéro Abjection Démocratic International Group), le signifiant nouveau sous lequel Jacques-Alain Miller a placé « l’année zéro du champ freudien »[1] qui s’ouvre devant nous. « Tout recommence, sans être détruit pour être porté à un niveau supérieur. »[2]
L’ACF MAP prend acte de cette orientation de l’ECF qui ne recule pas devant le malaise contemporain de la civilisation. Elle en a témoigné en s’engageant lors des dernières élections présidentielles, une première dans l’histoire de la psychanalyse !
Car le monde change et les analystes sont tenus de saisir ce changement pour s’en faire les « interprètes »[3], comme Lacan les y a incités. Ils s’invitent désormais à la table des politiques car ils ont quelque chose à leur dire et souhaitent, dans un véritable dialogue avec eux, ouvrir les pistes d’une réflexion approfondie.
Ils ne le font pas seuls. D’autres – intellectuels, universitaires, artistes – les ont rejoints, préoccupés tout autant de la marche du monde. Ces rencontres font naître de nouveaux possibles.
A côté du « monde pris comme terrain de jeu »[4], cette rentrée, selon le vœu de Jacques-Alain Miller, sera aussi celle d’une transmission resserrée de l’enseignement de Jacques Lacan avec des séminaires des membres de l’ECF qui se tiendront dans les trois villes : Aix-en-Provence, Marseille et Toulon.
Excellente rentrée à tous !
 
[1] Miller J.-A., in Lacan Quotidien, N°718 du 11 juin 2017.
[2] Ibid.
[3] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage », Écrits, Seuil, p. 321.
[4] Selon la formule d’Hervé Castanet.
 

Juin 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Ce mois-ci, nous vous donnons rendez-vous pour l’après-midi préparatoire des journées 47 de l’ECF qui auront pour thème : Apprendre : désir ou dressage. Notre invité, Gil Caroz, viendra nous mettre en appétit avec une conférence, avant la coupure estivale.
Notre politique qui s’oriente du désir et de l’hypothèse de l’inconscient a rencontré aussi une autre actualité politique : celle de l’élection présidentielle bientôt suivie par le scrutin des législatives.
En effet, ces trois derniers mois nous ont mobilisés intensément avec l’organisation de deux forums à Marseille. Ce fut une réussite mais ce n’est pas fini, cela a des conséquences : les rencontres qui ont eu lieu à cette occasion sont le point de départ de liens solides car liés au combat qui nous a animé. Ce combat pour les lumières et contre l’obscurantisme pour lequel notre ACF a œuvré s’inscrit, vous le savez, dans une articulation étroite avec la politique de l’Ecole de la Cause freudienne. Jacques Alain Miller a décidé de donner une suite à cette série d’événements féconds en créant une brochure : La Modiva Zadig (Zero Abjection Democratic International Group) qui sera l’organe de diffusion d’un réseau politique lacanien mondial. Vous trouverez tous les détails sur le contenu de cette brochure, que vous pourrez bientôt commander à la librairie ACF, dans Lacan Quotidien N° 700. Cette brochure est désormais le témoin de la poursuite du réveil qui a été le notre face au réel de la montée du pire.
Autre bonne nouvelle : du neuf est prévu pour la prochaine session de Propédeutique de la Section clinique. Elle sera aixoise et aura pour thème : Déprise sociale et nouvelles formes cliniques des psychoses. La Section clinique proprement dite poursuivra ses enseignements sur Marseille. Nous espérons y retrouver nombreux tous ceux qui souhaitent se former sérieusement à l’orientation lacanienne.
En attendant le prochain courrier de la rentrée, nous vous souhaitons à tous un très bel été.

Mai 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Regardez travailler les bâtisseurs de ruines
Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes
Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur terre
Ils sont au bord de l’homme et le comblent d’ordures
Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle.
On s’habitue à tout

Sauf à ces oiseaux de plomb
Sauf à leur haine de ce qui brille
Sauf à leur céder la place.[…]Que la bouche remonte vers sa vérité
Souffle rare sourire comme une chaîne brisée
Que l’homme délivré de son passé absurde
Dresse devant son frère un visage semblableEt donne à la raison des ailes vagabondes.[1]Notre mois de mai a commencé depuis quelques semaines déjà… le 8 avril avec notre premier Forum anti-haine à Marseille. Des voix multiples font résonner leurs singularités suite à l’appel de Jacques-Alain Miller pour faire entendre la voie de la raison.
Qui voudrait que soit refusé à sa fille, un avortement dit « de confort » ? Qui n’est pas saisi d’effroi devant les exhortations à faire « la guerre aux terroristes »[2] ? Qui en effet voudrait plus de guerres que le monde n’en compte déjà ? Qui voudrait avoir à prouver qu’il est bien français ? Qui veut d’un pays où la liberté de la presse est entravée ? Qui ne redoute de voir certains, se sentant autorisés, déchaîner leur haine en acte ?
Chacun dans notre communauté éclairée sait cela, aussi nous vous donnons rendez-vous le 3 mai de 18h30 à minuit, pour rassembler nos forces en faisant entendre combien il est important de résister, pas seulement au quotidien, ou en descendant dans la rue, mais aujourd’hui, en allant aux urnes. C’est notre actualité, notre priorité, alors venez, inscrivez vous ! Mais surtout faites s’inscrire, mobilisez autour de vous ! Ce sera un forum dynamique et de grande qualité, incluse la retransmission en direct du débat télévisé entre les deux candidats finalistes et des commentaires à chaud. Venez vivre ensemble ce moment de démocratie.

E. P.

[1] Paul Eluard, Novembre 1936, Poèmes d’amour et de liberté, Le Temps Des Cerises éditeur, 1995.
[2] Marine Le Pen dans un meeting récent.

Avril 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Des jours heureux, une colombe
Des soirs qui tombent, un regard bleu
Plus un sanglot, plus un violon
La vie et tout ce temps cassé
Que l’ on appelle le passé

 
Plus l’avenir en dix leçons
De nos prophètes bénévoles
Plus une bombe sur une école
Et les oiseaux qui chantent après
L’avion ne l’ a pas fait exprès
 
Jacques Prévert, « L’addition » (2 premières strophes)
 
Tous les efforts de l’ACF MAP sont à ce jour requis pour l’organisation du Forum Anti-Haine qui se tiendra le 8 avril à l’appel de l’ECF. Il est notre priorité absolue.
Les psychanalystes de l’ECF, avec à leur tête Jacques-Alain Miller, sont sortis de leur réserve pour appeler à voter contre le parti de la haine, contre celle qui veut remplacer le désordre par l’ordre.
Car cela a de quoi faire peur. En effet, du désordre, on ne peut sortir. C’est ce que nous apprend la découverte freudienne : boiter n’est pas pécher. Lacan en donne une autre formule: il n’y a pas de rapport sexuel. La dysharmonie et le ratage sont au rendez-vous, nous laissant seulement la possibilité de trouver, d’inventer, le ratage le plus gracieux et le plus digne. La condition humaine des êtres parlants implique que nous sommes tous castrés, tous tordus, tous délirants, tous habités par un réel sans loi, un profond désordre. Sortir du désordre par l’ordre, c’est localiser le désordre hors de soi, hors des frontières, chez l’autre. C’est une vision paranoïaque du monde. Elle conduit au pire, nous le savons, nous n’en voulons pas.

Mars 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

La passionnante exposition Après Babel, traduire, présentée au MuCEM actuellement, nous a permis de découvrir un mot qui ne peut qu’intéresser les « praticiens de la fonction symbolique »[1]. Il s’agit d’un mot bien connu sur le continent africain et difficilement traduisible en français : UBUNTU. Il est à rapprocher du terme « humanité » mais aussi des mots : construire, inventer, mettre ensemble. Le prix Nobel de la Paix Leymah Gbowee en donne une traduction approximative: « Je suis ce que je suis, grâce à ce que nous sommes tous. » Mandela s’y est référé pour sortir son pays de l’Apartheid. Dans une interview, il explique que ubuntu ne veut pas dire que les gens ne doivent pas s’enrichir, mais que la question est : « Qu’allez-vous faire pour permettre à la communauté autour de vous d’être en mesure de progresser ? » Un autre prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, ajoute que quelqu’un d’ubuntu est ouvert aux autres car « il a conscience d’appartenir à quelque chose de plus grand ». 
Nous y avons retrouvé nos marques, celles héritées de Lacan lorsqu’il fait entendre dans son Séminaire, le 10 mai 1967, que « l’inconscient c’est la politique ». C’est pourquoi, afin de nourrir cette réflexion, nous sommes très heureux d’accueillir Philippe De Georges à Marseille pour sa conférence qui portera sur le malaise dans la civilisation entre rejet et soumission radicale.
Mais les rendez-vous en mars sont multiples : les séminaires, l’atelier de lecture freudienne et également des débats, dans la cité, au théâtre et dans les musées, pour faire entendre le discours analytique et continuer de s’amuser sérieusement.
 
E. P.
 
[1] Lacan  J., Ecrits, Seuil, 1966, p. 284.

Février 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

« Ce que j’ai à vous dire, je vais vous le dire – c’est que la psychanalyse est à prendre au sérieux, bien que ce ne soit pas une science. […] C’est une pratique de bavardage. Aucun bavardage n’est sans risque. Déjà, le mot bavardage implique quelque chose. Ce que ça implique est suffisamment dit par le mot bavardage. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas que les phrases, c’est-à-dire ce qu’on appelle les propositions, qui impliquent des conséquences – les mots aussi. »[1]
Le cycle des grandes conférences 2017 de l’ACF MAP a commencé en janvier avec Éric Laurent, que nous sommes très heureux d’avoir reçu à Marseille. Sa lecture de l’enseignement de Lacan, jusqu’à la pointe de son œuvre, en prenant appui sur les commentaires de Jacques-Alain Miller, renouvelle la découverte freudienne et ouvre des perspectives pour la psychanalyse au XXIe siècle.
Ce fut une belle mise au travail qui va pouvoir se poursuivre avec le séminaire de l’ECF à Marseille. Nous vous y attendons nombreux pour prolonger l’étude des concepts, étude qui doit sans cesse se réinventer afin de rester vivante et nouée à la pratique qui ne cesse de l’interroger.
Vous pourrez également, tout au long de ce mois, vous amuser sérieusement en allant au théâtre, en librairie et au musée.
Car si la psychanalyse est toujours cette expérience confidentielle et éminemment privée qui se déroule corps présent dans les cabinets, elle a aussi, portée par le désir de quelques uns, sa place au cœur même de la cité, afin que nous puissions aussi tirer enseignement de l’œuvre des artistes. J’attire d’ailleurs tout particulièrement votre attention sur la présence exceptionnelle de l’écrivain Bernard Noël samedi 18 février à la librairie Maupetit à Marseille. Réservez cette date, c’est un rendez-vous à ne pas manquer !
E. P.
[1] Lacan, Jacques, Le Séminaire, « Le moment de conclure », leçon du 15 novembre 1977, inédit.
 

Janvier 2017 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger

Louis Aragon, J’arrive où je suis étranger, La Diane française, 1944.
 
C’est en suivant les rimes du poète que je vous propose de débuter cette année.
Que la poésie, qui est à la pointe de ce que Lacan a pu dire de l’interprétation analytique, donne le ton de cette année nouvelle ! Et puisque « la poésie est partout [et] n’a pas de contraire »[1], elle pourrait bien constituer une nouvelle boussole en cette civilisation de fin de règne du père. L’usage poétique de la langue est en effet propre à atteindre cette terre étrangère au cœur du parlêtre et son maniement est propice à ce que des effets puissants puissent s’en suivre. « Car c’était bien le verbe qui était au commencement et nous vivons dans sa création, mais c’est l’action de notre esprit qui continue cette création en la renouvelant toujours. »[2]
Avec janvier s’ouvre la deuxième année de notre cycle La psychanalyse vivante. Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? Nombreux seront les invités prestigieux, à commencer par Eric Laurent qui nous fait le plaisir d’ouvrir ces grandes conférences. Nous ne saurions trop vous recommander d’être présents pour ce rendez-vous tant attendu en MAP !
Vous pourrez lire en suivant les liens de ce Courrier la revue électronique nationale Cartello n°14 qui, avec son Spécial Marseille, met le dynamisme de notre région à l’honneur en vous livrant les produits de cartel issus de la soirée sur « Une lettre d’âmour ».
Les séminaires et ateliers vous invitent à poursuivre l’étude des concepts et l’ACF est heureuse également de vous annoncer la rentrée de la Section clinique d’Aix-Marseille, joyau de ce qui se fait en matière d’enseignement dans notre région ; toujours inventive, elle portera cette année sur le thème de l’Autre dans la clinique psychanalytique contemporaine.
Je vous souhaite une année 2017 pleine de poésie.
E. P.
[1] Brigitte Fontaine dans Boomerang sur France Inter, le 15 septembre 2016. – [2] Jacques Lacan, Ecrits, Seuil, 1966, p. 271.

Décembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Notre actualité est contrastée : le 12 novembre dernier nous avons pu faire entendre Freud et Lacan, toute une nuit durant, lus par une centaine de lecteurs, amis de la psychanalyse et acteurs de notre cité ! Ce fut une fête, grâce à l’engagement des collègues sur ce projet d’envergure – 600 personnes touchées ! – et grâce au nouage précieux avec le festival international des Instants vidéo, qui déclarait fort justement l’état d’urgence poétique !
Faire partager notre goût de Freud et de Lacan, faire résonner leur modernité, leur subversion, là, au cœur palpitant de Marseille, dans ce beau lieu de la Friche, était une magnifique aventure, une promesse. Cette nuit blanche de la psychanalyse nous a rassemblés et nous a donné les forces nécessaires pour lutter contre les nuits de la raison, face à laquelle notre vigilance ne faiblira pas. Bientôt vous retrouverez les instants de cette Nuit de bout en bout sur notre site http://www.psychanalyse-map.com, avec photos, vidéos et audios, et en attendant, vous pouvez lire l’interview donnée à Radio Lacan par Dominique Pasco, Françoise Haccoun, Pamela King et Hervé Castanet.
Au moment où je rédige ces lignes, l’École de la Cause freudienne relance le combat déjà engagé pour que l’orientation analytique puisse toujours être offerte dans la thérapeutique et l’accompagnement des autistes et de leurs familles. Car un projet de résolution, déposé à l’Assemblée nationale, réclame l’interdiction de la psychanalyse pour traiter l’autisme. Nous ne resterons pas, face à cela, sans rien faire. C’est donc une fierté pour notre ACF d’apporter ses forces au combat engagé par l’ECF qui ne recule pas devant les questions que pose le malaise dans notre civilisation. Les actions qu’elle conduit prennent de multiples formes et il s’agit d’en inventer toujours de nouvelles. Il y a la forme festive et militante bien sûr mais aussi celle qui prend son ressort de l’étude. Elle est au cœur de la vie de notre ACF. Et donc, je ne résiste pas à vous annoncer que nous aurons le plaisir de recevoir Éric Laurent pour une grande conférence le 28 janvier 2017 à Marseille, qui inaugurera notre saison sur la question de la psychanalyse vivante !
Je vous souhaite à tous et toutes une excellente fin d’année 2016. A l’an que ven !
E. P.
 

Novembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Vous voulez savoir en quoi l’objet regard nous regarde et comment cet objet, ajouté par Lacan à la série des objets freudiens, affleure et s’extrait dans les cures ? Rendez-vous à Paris les 4 et 5 novembre pour les 46e Journées de l’ECF !
Ce mois-ci, les séminaires toulonnais font leur rentrée et vous invitent à les rejoindre pour travailler sur de nouveaux thèmes : l’Autre méchant pour l’un, la schizophrénie pour l’Autre. Gap organise sa journée d’étude sur le vertige des technosciences – un thème ancré dans notre modernité –, tandis qu’à Marseille nous recevrons Serge Cottet, qui poursuivra le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP sur le thème de l’horreur de savoir et ses incidences dans la cure.
Nous attirons également votre attention sur une série de journées de recherche nourrissant le dialogue psychiatrie-psychanalyse, organisées par la Section clinique qui prépare sa rentrée.
Enfin nous souhaitons vous retrouver nombreux pour la nuit blanche de la psychanalyse qui se déroulera le 12 novembre à la Friche de la Belle de Mai en partenariat avec le festival Les Instants Vidéo. Des lectures de Freud et de Lacan se dérouleront toute la nuit, faites par des amis de la psychanalyse, tous acteurs de la vie de la cité : scientifiques, artistes, etc.. Il y aura aussi une conférence de Gérard Wajcman et des débats, auxquels se mêleront des performances. Ce sera un moment festif qui mettra le discours analytique à l’honneur et fera entendre ce que la psychanalyse apporte d’unique dans notre civilisation : une nuit pour nous éclairer de ses lumières…
E. P.

Octobre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

En cette rentrée 2016, ce que dit Jacques-Alain Miller de l’influence de la psychanalyse nous semble tomber à pic. Il disait en effet – dans un entretien datant de 2003 – qu’elle est « comme une contagion, une dilatation, l’expansion d’un parfum, un esprit invisible qui s’empare de toutes les entrailles, de tous les organes de la vie spirituelle »[1]. De fait, comment comprendre que l’accueil du discours analytique puisse toucher tant de lieux de la cité : théâtres, cinéma, musée nous ouvrent leurs portes !
Notre implication dans la cité trouvera à se prolonger avec la conférence très attendue de Pierre-Gilles Guéguen à Aix-en-Provence, ville des universités. « Ne rien effacer de Lacan » sera en effet le programme hautement politique dont nous ferons notre boussole.
Nous attirons votre attention également sur deux journées de recherche qui auront lieu dans deux hôpitaux ce mois-ci, afin de continuer de faire dialoguer psychiatrie et psychanalyse. Elles sont aux avant-postes de la Section clinique d’Aix-Marseille qui se prépare.
Mais si nous nous réjouissons de faire ainsi entendre ce qui nous tient à cœur de Freud et de Lacan, ce n’est pas sans oublier l’organe de base de l’École : le cartel, ce petit groupe, mis au point par Lacan, qui conjugue habilement, étude des textes et désir. Il sera mis à l’honneur lors d’une après-midi entière, consacrée à la rentrée des cartels, avec pour invité Jean-François Cottes. Les prochaines journées de l’ECF en ligne de mire, en ont imposé le thème : l’objet regard. Alors, venez entendre ce qui s’en produit et constituer un nouveau cartel !
E. P.

[1] Jacques-Alain Miller s’entretient avec Jean-Pierre Clero et Linda Lotte, Cités, n°16, 4/2003, p. 105-123.
 

Septembre 2016 : cliquer ici
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale


« Il faut avoir les nerfs de son époque », écrivait Paula M. Becke
r [1]. Cette femme, artiste peintre, amie de Rilke, est passée dans le monde de l’art telle une comète au début du XXe siècle. Une femme assez libre pour se risquer seule à Paris, rejoignant d’autres artistes comme elle, et la première artiste peintre femme à faire un autoportrait nu ! Ah ça ! Du nerf, elle en avait Paula, et de la vie : intense, comme ces regards graves d’enfants qu’elle a peints et que vous avez peut-être pu rencontrer lors de l’exposition qui lui était consacrée à Paris cet été.

C’est en invoquant son intelligente et heureuse compagnie que je vous propose de faire la rentrée de nos activités en ACF MAP.
Une rentrée qui commence par l’étude avec notre séminaire ECF à Marseille, poursuivant sa recherche sur « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Et comme les 46e Journées de l’ECF, consacrées à l’objet regard, approchent à grands pas, nous vous invitons aux événements qui les prépareront en MAP : la conférence d’Hélène Bonnaud, le 24 septembre à Toulon et, en octobre : une rentrée des cartels spécial Regard avec, pour invité, Jean-François Cottes. Je n’oublie pas les rencontres sur Hyères et Martigues qui arriveront très vite.
Bonne rentrée à toutes et tous !

E. P.
[1] Darrieussecq, Marie, Être ici est une splendeur, vie de Paula M. Becker, POL éditeur, Paris, 2016.

 

Juin 2016 : cliquer ici.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale

Tout d’abord, nous souhaitons attirer votre attention sur les prochaines journées de l’ECF, les 46e, qui porteront sur l’objet regard. Effectivement, cet objet, hyper présent dans notre civilisation où l’image règne en maître, nécessitait que nous nous y arrêtions. Ceci est fidèle à notre orientation, en phase avec son époque : apprendre de celle-ci et des nouveaux malaises dans la civilisation, afin que la psychanalyse de Freud ne cesse de trouver une interprétation vivante, avec les apports de Lacan et de Jacques-Alain Miller.
Vous pourrez découvrir, dans le Courrier, la très belle annonce des 46e Journées. Celle-ci reprend la vidéo qui a bercé l’enfance de certains d’entre nous et, « les yeux dans les yeux », vous succomberez au charme de ces regards célèbres…
Déjà, la diffusion des J46 s’organise, ainsi qu’une préparation que nous souhaitons inventive et dynamique dans notre communauté, sur ce thème.
Le 11 juin sera la date de l’assemblée générale de l’ACF MAP, animée par Gil Caroz, vice-président de l’ECF. C’est un moment important de notre vie associative : celui du bilan mais aussi des perspectives. Gil Caroz nous fait le plaisir de poursuivre avec nous l’après-midi en donnant une conférence ; nous nous en réjouissons.
Avant la trêve estivale, l’année s’achève avec un bouquet d’évènements. Nous poursuivons toujours sur deux axes. Le premier : l’étude, lors de moments de travail qui se dérouleront à Marseille, Toulon, Hyères, Martigues et Gap ! Le second : des événements qui nouent la psychanalyse et l’art dans des lieux culturels que sont les cinémas, théâtres et musées.
 Le mouvement se poursuivra à la rentrée et tout l’automne. En parallèle à la reprise des séminaires et de notre cycle des Grandes Conférences, il sera ponctué le samedi 12 novembre par une exceptionnelle Nuit blanche de la psychanalyse, dans le cadre du festival Instants Vidéos, à la Friche Belle de Mai, à Marseille… découvrez à la rubrique Hors les murs le programme des festivités ! 
 Ainsi, chacun pourra emporter de quoi rêver pendant ces vacances, que nous vous souhaitons excellentes !
E. P.
Mai 2016 : cliquer ici
Erratum : dans la rubrique Hors les murs, à venir en juin, la projection-débat d’India Song aura lieu le mardi 21 juin.
L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mois d’avril avait en point de mire le congrès de l’AMP à Rio sur le corps parlant, que de nombreux évènements ont préparé. Il y avait une dynamique convergente, une sorte de tous vers Rio ! Ce mois-ci, un bouquet d’activités est attendu : la pluralité reprend ses droits, diversité des thèmes et des lieux en Méditerranée-Alpes-Provence.
Toulon et la librairie Charlemagne mettent à l’honneur un ouvrage collectif qui interroge les Ordres et désordres amoureux au XXIe siècle, puis ce sera Martigues et la poursuite des rencontres qui se déroulent à l’invitation de la Médiathèque, sans oublier le cinéma avec la projection de Room, suivi d’un débat, à La Valette-du-Var. Tous ces évènements viennent à la rencontre d’un large public et font entendre le discours analytique dans la cité. C’est cela aussi notre politique.
Mais à côté de ce mouvement d’extension, il y a un travail plus « secret », plus discret, dans un dispositif inventé par Lacan et sur lequel nous voudrions porter l’accent : le cartel. Lacan l’a mis au centre de son école : « Pour l’exécution du travail nous adopterons le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe. »[1] A part égale avec la passe, il est le dispositif « de base » capable de permettre une élaboration qui n’est pas redite des savoirs constitués mais appel à se mettre au travail sur les textes à partir de l’approche singulière de chacun, de son désir impliqué de psychanalyse. Aussi, nous vous attendons nombreux pour cette soirée exceptionnelle d’intercartel, en présence de notre invitée Dalila Arpin, à venir entendre ce qui s’en produit. Le thème de cet intercartel : une lettre d’âmour.
J’aimerais, pour terminer, attirer votre attention sur un autre événement du mois de mai qui concerne, lui, la Section clinique : il s’agit de la seconde matinée, qui ouvre ses portes au-delà des participants de la session 2016. C’est donc la possibilité de faire connaître ce lieu d’enseignement où notre orientation par la casuistique se fera particulièrement entendre et où le diagnostic, selon l’éthique du bien dire propre à notre champ, est élevé à la dignité d’un effort de poésie.
La poésie, comme l’amour, n’est-ce pas ce qui permet de supporter un réel qu’il y a ?
 
E. P.
 
[1] Jacques Lacan, Acte de fondation de l’Ecole freudienne de Paris, le 21 juin 1964.
 

Avril 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
« Enfin je suis peu porté à penser que pour être analyste ce soit lié à un don. Alors je pense que le plus vraisemblable, c’est que c’est un certain ton. »(1)
Le mois d’avril a le congrès de l’Association mondiale de psychanalyse en point de mire. Nous l’avons préparé avec de multiples conférences et soirées : un feu d’artifice qui nouait clinique analytique et concepts avec le souci du détail qui est celui de notre éthique. Mais notre actualité, qui se poursuit, est touchée par le « souffle de Daech », comme l’a nommé Patricia Bosquin-Caroz dans le dernier Lacan Quotidien, reprenant les mots d’une victime de l’attentat de l’aéroport belge. Alors, comment reprendre son souffle quand la pulsion de mort qui anime certains continue de souffler des vies ?
Une artiste nous montre la voie : elle s’appelle Sara Najafi, elle est iranienne, la première femme compositrice dans son pays. Chez elle, aujourd’hui, une femme soliste ne peut chanter sur scène devant un public mixte. En 2009, alors que la mort est passée très près lorsque Sara Najafi a été témoin de la répression violente des manifestations par le régime en place, elle a décidé d’agir avec ses armes. Son projet : faire entendre de nouveau la voix des femmes en Iran. Le documentaire magnifique que son frère, Ayat Najafi, réalise, No Land’s Song, nous permet de suivre l’organisation de ce concert improbable. Au journaliste du Petit Journal de Canal Plus qui l’interroge : « Mais pourquoi ne peut on entendre une femme soliste chanter en public aujourd’hui en Iran ? », elle répond : « Mais je ne sais pas ! » C’est sur ce refus de comprendre tenace que le combat de Sara Najafi prendra appui : un refus à couper le souffle ! Le concert se tiendra et le film en témoigne, il s’achève sur ses mots de la compositrice qui ouvrent et ferment le documentaire : « Maintenant vous n’aurez plus peur d’entendre la voix des femmes. »
L’objet voix a rapport avec le souffle et de ce souffle-là, porteur de vie et de désir, nous souhaitions vous faire part, afin qu’il vous porte et vous transporte.
Que le mois d’avril et sa moisson d’activités en MAP, avec les voix singulières qui s’y font entendre, participent aussi de ce souffle de vie !
 
E. P.
 
(1) Jacques Lacan, séance extraordinaire de l’Ecole belge de psychanalyse, le 14 octobre 1972. Paru dans Quarto, 1981, n°5, p. 4-22.

Mars 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
La psychanalyse vivante ! S’il fallait encore en attester, voici un mois de mars particulièrement dense en activités. Nous ne les citerons pas toutes, en voici seulement quelques unes.
Le séminaire à Marseille de l’ECF reprend, avec pour thème cette année « Valeurs sexuelles et sexuation chez Lacan ». Nous avons souhaité que celui-ci s’ouvre seulement à ceux qui font la demande de s’y inscrire, afin de favoriser un engagement propice à l’étude.
Le congrès de l’AMP sur le corps parlant se rapprochant (avril), nous allons avoir quatre événements ce mois-ci pour nous y préparer !
Bernard Porcheret interviendra à Marseille sous le titre : « Une épure du vivant ». Mais ce qui est formidable, c’est qu’il soit avec nous deux jours ! En effet, il sera sur Aix-en-Provence la veille de sa conférence, pour le 34e rendez-vous du CPCT. Nous savons d’expérience à quel point il est fructueux de nouer ainsi sur deux jours un transfert de travail avec notre invité en Méditerranée-Alpes-Provence. Ne manquez pas d’être présents avec nous sur ces deux moments.
Nous recevrons à Marseille, en soirée, Marie-Hélène Roch, responsable pour l’ECF de la publication duScilicet consacré au thème du congrès 2016 de l’AMP. Je vous incite d’ailleurs à vous procurer ce document astucieux, véritable mine qui revisite nos concepts à l’époque du corps parlant. Marie-Hélène Roch interviendra sous le titre : « Le sens de l’interprétation. »
Enfin, le bureau de ville de Toulon vous convie également à une soirée préparatoire au congrès.
Le bureau de ville de Gap-Manosque, quant à lui, organise une soirée sur un thème qui nous regarde : « Que nous enseignent les guerres ? »
J’aimerais vous signaler aussi la Conversation de la Section clinique, un moment important où cet enseignement, précieux pour les cliniciens de la région, ouvre ses portes au-delà de ses participants. Le lendemain, se déroulera à Bordeaux la première journée d’étude de la Fédération des institutions de psychanalyse appliquée (FIPA) avec la présence très attendue de Jacques-Alain Miller.
Et ce n’est pas tout… Je vous laisse pour cela découvrir le courrier dans son intégralité : que le mois de mars soit une fête et que votre désir de psychanalyse en soit piqué !
E. P.
 

Février 2016 : cliquer ici

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Nous avons commencé 2016 sous les auspices de Question d’École, à Paris, le 23 janvier dernier. Cette journée a donné le ton de cette nouvelle année, avec deux préoccupations majeures pour l’École de la Cause freudienne, et par conséquent pour « sa flottille » – selon l’expression de Jacques-Alain Miller -, dont notre ACF fait partie.
Ces préoccupations ont été celles de Lacan et nous les faisons nôtres. Il s’agit, d’une part, de la formation de l’analyste et du dispositif de la passe qui en atteste. D’autre part, il s’agit de se repérer dans notre époque et les discours qui l’habitent, car la praxis analytique n’est pas indépendante de la subjectivité contemporaine. Les activités de notre ACF s’orientent de ses deux axes. Il y a celles qui touchent à la transmission de la psychanalyse, comme le cycle des grandes conférences dont l’ouverture est revenue à Patrick Monribot et à sa très belle intervention sur Le corps dans tous ses états. Il y a également les Connexions qui se déroulent dans les lieux de culture de notre cité : le cinéma L’Alhambra, pour ce mois de février.
Nous attirons également votre attention sur la première matinée de la Section clinique qui ouvrira ses portes aux personnes extérieures le 27 février, sur le thème : « Le clou, objet a et problèmes d’accroche. » Nous vous invitons à vous y inscrire. Je ne résiste pas à vous donner également le titre de la conférence de Bernard Porcheret qui arrivera très vite, début mars : Une épure du vivant. Ainsi se poursuivra, en MAP, la préparation scientifique du Xe congrès de l’AMP sur le corps parlant.
E. P.
 

Janvier 2016 : cliquer ici 

L’EDITO
Par Elisabeth Pontier, Déléguée régionale
 
Le mandat de déléguée régionale de l’ACF MAP m’a été confié pour les deux ans à venir et j’aurai à cœur d’assumer cette responsabilité en veillant à maintenir un lien vif entre l’ACF et l’École de la Cause freudienne.
Mais si l’École constitue notre boussole, il nous appartient de continuer d’inventer les formes que prendra, dans notre région, l’étude de la psychanalyse.
Ce travail ne peut réussir qu’avec la coordination des différents bureaux de ville où s’incarne un désir impliqué de faire vivre et rayonner notre orientation.
Nos activités et leur diffusion, « là où cela se passe en région »[1], ont pour but de « rendre accessible l’Ecole »[2] comme lieu d’adresse pour tous ceux que le discours analytique touche et intéresse: les cliniciens et au-delà.
Face au déchaînement de la pulsion de mort qui n’en finit pas de résonner et de nous interroger, le cycle des grandes conférences de l’ACF MAP s’ouvre avec ce thème « La psychanalyse vivante – Qu’est-ce que psychanalyser au XXIe siècle ? » Nous espérons que vous ne manquerez pas d’entrer avec nous dans La danse de Matisse, qui lui offre une illustration magnifique. Le cycle et son abonnement, au tarif préférentiel, sont une occasion formidable de savoir ce que pense l’ECF de la formation du psychanalyste aujourd’hui.
En ce mois de janvier, plusieurs événements viennent dans le droit fil de la préparation au congrès de l’Association mondiale de psychanalyse « Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle », qui se tiendra en avril 2016 à Rio de Janeiro (Brésil). Patrick Monribot ouvrira le cycle des conférences le 30 janvier avec ce titre : « Le corps dans tous ses états. » Et l’un des deux séminaires toulonnais, qui a mis le corps à l’étude, s’inscrit également dans cette préparation scientifique. Mille et tre fleurs vous attendent que je vous laisse découvrir dans ce bel outil qu’est le Courrier de l’ACF MAP et que vous pouvez faire partager !
J’attire également votre attention sur la rentrée de la Section clinique qui aura lieu le 15 prochain ; des inscriptions sont encore possibles.
Je vous souhaite, au nom du comité régional, une année 2016 riche en rencontres, prometteuse de nouveau et créative à nos côtés !
 E. P.
[1] Christiane Alberti, allocution lors de l’assemblée générale des ACF à Paris, le 5 décembre 2015.
[2] Jacques-Alain Miller, lors de l’assemblée générale de l’ECF, le 13 novembre 2015.

Décembre 2015 : cliquer ici.

L’EDITO

Un édito à deux voix en ce mois de décembre : celle de Dominique Pasco, déléguée régionale de l’ACF MAP, et celle de qui lui succède pour le mandat 2016-2018, Elisabeth Pontier.

Dominique Pasco – Ne pas céder à la terreur face à l’horreur rencontrée le 13 novembre dernier, au déchaînement de la pulsion de mort, à la jouissance de tuer et de se tuer, est certes de l’ordre du nécessaire, mais pas si facile. Le discours qui fait lien social est, lui, du côté de la vie, et tenter de cerner les logiques à l’œuvre d’où procèdent ces terribles actes est un enjeu pour le clinicien contemporain qui prend en compte les conséquences subjectives pour chaque Un. C’est pourquoi, je remercie sincèrement les deux cliniciens proches de l’ACF MAP et présents à la soirée organisée au Théâtre Toursky le mercredi qui suivit, de leurs témoignages à partir de ce qu’il fut possible d’en dire en termes lacaniens. Je vous invite également à suivre de près les publications dans Lacan Quotidien.
En ce mois de décembre les activités se poursuivent à un rythme toujours intense et le 5 décembre nous aurons la chance d’entendre, dans le cadre des grandes conférences de l’ACF MAP, Jean-luc Monnier, psychanalyste à Rennes, membre de l’ECF et de l’AMP, enseignant de la Section clinique, introduire au thème du Xe congrès de l’AMP : Le corps parlant – Sur l’inconscient au XXIe siècle. Nous comptons avec vous tous pour entrer et éclaircir ce dont Lacan disait aussi qu’il est un mystère (cf. Jacques-Alain Miller, « L ‘inconscient et le corps parlant », présentation du thème du Xe Congrès de l’AMP, à (re)découvrir en cliquant ici.)
Voici venu le temps de la permutation dans notre région, en ce mois de décembre 2015. Elisabeth Pontier assurera désormais la fonction de déléguée régionale de l’ACF MAP. Je lui souhaite tous mes vœux de réussite et je tiens à remercier chaleureusement les membres de l’ACF MAP et son comité régional pour leur dynamisme, leur contribution déterminée, le sérieux des activités proposées, les partenariats créés in situ et l’attention prêtée au développement des moyens de communication et de diffusion des manifestations comme des ouvrages, pour une psychanalyse toujours subversive et bien vivante dans notre région.
Mes remerciements également à Hervé Castanet pour ses conseils et ses idées si justes.
Bien à vous tous.

Elisabeth Pontier – C’est avec beaucoup de plaisir que je prends mes fonctions à la suite de Dominique Pasco. Je souhaite que notre ACF-MAP puisse poursuivre sur l’impulsion qu’elle lui a donnée avec le soutien des équipes des différents bureaux de ville.
Plus que jamais la psychanalyse est requise pour nous éclairer sur le malaise dans notre civilisation. Force est de constater qu’ils sont toujours plus nombreux, ceux qui se tournent vers la doctrine lacanienne pour la robustesse de l’articulation de ses concepts. Il nous appartient donc de continuer de faire partager notre goût pour l’œuvre puissante de Freud et de Lacan, éclairée par Jacques-Alain Miller.
Si la psychanalyse est encore vivante aujourd’hui malgré les attaques incessantes qu’elle a subies, c’est par la grâce de ceux qui portent son discours. Ils ne reculent pas devant la nécessité d’inventer une psychanalyse en prise avec son époque comme nous l’entendrons lors du cycle des grandes conférences 2016 qui aura pour thème « La psychanalyse vivante ». Je vous invite à en découvrir l’argument dans notre courrier et surtout à vous abonner au cycle des 7 grandes conférences !

Il me reste à vous souhaiter une excellente fin d’année et à vous donner rendez-vous en janvier pour une année 2016 toujours inventive et dynamique pour notre ACF MAP.

Novembre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

Les 45e Journées de l’ECF, Faire couple – Liaisons inconscientes, c’est le moment ! Prometteuses, oui, et inventives avec leur supplément aux Simultanées : le tac au tac ! Surprenantes aussi à en découvrir chaque jour des éléments du programme.
Et puis, disons-le, notre région soigne et multiplie depuis quelques mois les mises en bouche préparatoires en déclinant le thème lors d’activités, de rencontres et de conférences. À chaque fois, l’abord de cette question inépuisable fut original. Un numéro spécial Marseille coordonné par Hervé Castanet a réuni de nombreuses interviews filmées et écrites de personnalités, intellectuels et artistes de la région, qui se sont exprimés avec intérêt à ce sujet. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’ACF MAP ou celui des Journées, http://www.fairecouple.fr.
Alors pour ceux qui ne sont pas encore inscrits ou hésitent, il vous suffira d’un seul clic pour ne pas rater l’événement. Et d’ici les 14 et 15 novembre, c’est notre invitée Laure Naveau, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, qui nous permettra, samedi 7, d’entendre ce qu’il en est des « Couples interdits – D’un couple à l’autre »,  lors de sa conférence à Aix-en-Provence.
Après Faire couple, il sera temps d’intéresser nos activités, études et conférences au Corps parlant, thème majeur au cœur du prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse.
Signalons aussi ce mois de novembre deux colloques proposés par la Section clinique d’Aix-Marseille, le premier en partenariat avec l’IRTS (le 24 à Marseille), « Entrées dans les psychoses » et le second, avec l’hôpital Montperrin (le 3 décembre à Aix-en-provence) : « Signes discrets dans les psychoses ». Ils éclaireront ces questions au cas par cas de la pratique clinique dans son articulation avec les outils conceptuels de la psychanalyse.

Octobre 2015 : cliquer ici

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.

« Parce que la psychanalyse ne s’exerce pas en dehors du monde tel qu’il va, elle est avant tout présente et active in situ, dans la région, et a contrario de l’ennui, du tiède, comme l’affirme avec force Hervé Castanet dans l’édito de Faire couple, numéro spécial Marseille qu’il a dirigé pour le blog des 45e journées de l’Ecole de la Cause freudienne (14 et 15 novembre à Paris), à découvrir en cliquant ici.
L’ACF MAP, animée par cette psychanalyse vivante et décidée, vous propose conférences, événements, rencontres et séminaires, autant d’occasions de se laisser surprendre et enseigner sans reculer face au réel tel que les artistes en indiquent le chemin.
Si vous voulez savoir les modalités du Faire couple contemporain, vous pourrez entendre Esthela Solano-Suaréz lors de sa conférence à Toulon. Egalement, il sera question des e-rencontres à Martigues et aussi, des conséquences d’une rencontre pour Nathalie Jaudel et Marc Mercier (Marseille).
Enfin, pour ceux que la recherche clinique intéresse tout spécialement, signalons deux temps forts organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : « Accueillir le « sujet âgé » » (9 octobre) et « Entrées dans la psychose », en partenariat avec le CH.Valvert (14 octobre).
Pour découvrir l’ensemble de l’actualité lacanienne en MAP, nous vous invitons à lire attentivement ce Courrier… et à le partager ! »

Septembre 2015 : cliquer ici.
Erratum : le contact e-mail de L’Atelier de lecture a changé. Veuillez noter : acf.map.atelieraix@orange.fr

L’EDITO
par Dominique Pasco, Déléguée régionale ACF MAP.
« Cette nouvelle formule du Courrier de l’ACF MAP signe la reprise des activités d’études et de recherche en psychanalyse dans notre région Méditerranée-Alpes-Provence.
Résolument orientés vers les 45e Journées de l’ECF (14 & 15 novembre 2015 à Paris) et son formidable thème : Faire couple – Liaisons inconscientes, conférences, journées d’études, séminaires, ateliers continueront de répondre à ces questions à Aix-en-Provence, Marseille, Martigues, Gap, Manosque et Toulon. Notons d’ores et déjà la venue, les 2 et 3 octobre, d’Esthela Solano-Suárez, au CPCT et pour une grande conférence de l’ACF MAP.
Cette rentrée est aussi l’occasion du rendez-vous annuel des cartels, ce dispositif d’études inédit en petit groupe, restauré par Lacan au moment où il démarre la Cause freudienne (cf. « D’Ecolage », texte lu à la séance de son Séminaire le 11 mars 1980, extrait à lire ici). Deux soirées à Marseille et Toulon permettront d’entendre les élaborations toujours singulières provoquées par cet organe de travail.
Par ailleurs, deux colloques exceptionnels sont organisés par la Section clinique d’Aix-Marseille : le 9 octobre sur la question d’accueillir le « sujet âgé » en EHPAD et le mercredi 14 octobre autour du nouage psychiatrie/psychanalyse, à propos des « Entrées dans la psychose ».
Je vous souhaite une belle rentrée lacanienne, subversive toujours et surprenante en trouvailles et rencontres. »

Cliquer sur les Une pour lire ou télécharger au format pdf.

ACFMAP-Courrier-06-juin-Une

Juin 2015

ACFMAP-Courrier-05-mai-Une

Mai 2015

ACFMAP-Courrier-04-avril-2015-Une

Avril 2015

ACFMAP-Courrier-03-mars2015-Une

Mars 2015

ACFMAP-Courrier-02-Février2015-Une

Février 2015

ACFMAP-Courrier-01-2015-Une

Janvier 2015

 

ACFMAP-Courrier-12-Une

Décembre 2014

ACFMAP-Courrier-11 Une

Novembre 2014

 

ACF-Courrier-9-septembre2014-Une

Octobre 2014

ACFMAP-Courrier-octobre-Une

Septembre 2014

Découvrez les sommaires du 1er semestre 2014 en cliquant sur les Une ci-dessous.

Un grand merci à François Michaud, qui a bien voulu qu’une de ses œuvres sur papier orne la Une du mois de mai à l’occasion de la rencontre organisée pour son exposition à la Valette-du-Var : « Moi, je parle aux oiseaux. »