ACF en MAP. 1e octobre – Marseille – Grande conférence – Dalila Arpin

Dans le cadre  du cycle 2022 des Grandes conférences intitulé « La psychanalyse aujourd’hui, avec Lacan », l’ACF en MAP invite Dalila Arpin, psychanalyste à Paris, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse.  Elle interviendra samedi 1e octobre, sous le titre  » Anarchie démocratique des passions ». L’argument du cycle et de la conférence , les infos pratiques ci-dessous.

Inscription: acfenmap2022@gmail.com

Argument général

La psychanalyse fait un usage de l’inconscient qui vise la singularité du parlêtre à la différence de sa réduction au tout neuronal des thèses scientistes. Le corps est de la partie. L’Autre est destitué, le sujet est pensé à partir du réel, du symbolique et de l’imaginaire comme étant ses trois consistances. Quarante ans après la mort de Jacques Lacan (1981-2021), quels apports son enseignement nous a-t-il légué ? Lacan nous transporte vers l’envers de ce qui fait la routine de notre monde. L’idée qu’il y aurait une marche du monde, que celui-ci pourrait tourner rond, n’a jamais semblé aussi loin en notre période troublée. Au milieu des années 70, Lacan pointait ces « choses qui font que le monde est immonde* ». Malheur aux psychanalystes qui ne seraient pas suffisamment cuirassés contre l’angoisse, prévient-il ! Comment entendre le nouveau malaise dans la civilisation pour en lire les symptômes saillants et les choix singuliers de jouissance. Citons : la chute du père, les
mouvements de ségrégation et de haine mais aussi les quêtes identitaires et sexuelles. Des psychanalystes de l’ECF apporteront pour nous leurs réflexions et leurs élaborations autour de ces thèmes contemporains. Ces conférences ont la visée de transmettre le vivant et le tranchant, inégalables, de la psychanalyse
lacanienne.
*Lacan J., « Entretien avec Emilio Granzotto » (1974), Magazine Littéraire, no 428, février
2004, republié dans La Cause du désir, no 88, en 2014

Argument de la conférence de Dalila Arpin

Anarchie démocratique des passions

Lacan faisait valoir dans « L’agressivité en psychanalyse » (1948), à quel point « l’absence croissante de toutes ces saturations du surmoi et de l’idéal du moi » qui permettent de faire communauté, pouvait être occupée par des « aspects les plus nettement dégradés » (1), dont la lutte des sexes. De nos jours, quelles sont les formes que prend cette déliquescence ? Le pousse à l’identité se détache de la cité pour regrouper des Uns tous seuls. « Je suis ce que je dis » épingle le ravalement de l’Autre et la montée de l’autodétermination (2). Dorénavant, « nul écart, dans ce dico, [Je suis] entre la chose dite et l’être supposé s’en déduire, nulle place pour la division subjective que l’inconscient fait émerger »3. En préparation des prochaines journées de l’ECF, « Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient », nous allons explorer la volonté identitaire du woke comme productrice de nouveaux maîtres et d’une nouvelle morale4. Ce sera une façon de revisiter « l’anarchie démocratique des passions ».

1 Lacan, J., Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 121.
2 Zuliani, É., « Trois interprétation du thème des J52. Argument n° 1 ». Argument #1 – J52 – Je suis ce que je dis
3 Levobits-Quenehen, A., Ibid., Argument n° 2. Argument #2 – J52 – Je suis ce que je dis
4 Zuliani, É., Op. Cit.

Infos pratiques

Samedi 1e octobre, de 14h30 à 17h30

Inscription :
acfenmap2022@gmail.com

Renseignements :  Tél. 06 61 89 98 70 ou 06 24 23 29 69

Tarifs: Particuliers:15 euros.  Étudiants ( < 26 ans) : 8 euros. Abonnement 4 conférences: 40 euros

Adresse: 339, Avenue du Prado, 13008 Marseille

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