La Section clinique Aix-Marseille et le Centre hospitalier Valvert (Marseille) organisent une Journée de recherche clinique autour du nouage psychiatrie et psychanalyse sur la question du trauma. Destinée aux étudiants et praticiens, elle est aussi proposée, en partenariat avec FMC PACA, aux médecins généralistes et spécialistes dans le cadre de la formation médicale continue / DPC.

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Il y a, à propos du traumatisme (= de ce qui fait trauma dans la clinique), ce pas chez Lacan. En 1964, dans son Séminaire XI, le traumatisme dénude – c’était déjà la thèse explicite de Freud – l’incompatibilité du sexuel et du signifiant : « c’est là le réel qui commande plus que tout autre nos activités, et c’est la psychanalyse qui nous le désigne ». Une telle clinique est orientée par le symbolique. Le réel du sexuel n’est pas nié. Il a sa place, mais c’est une place, déterminée à partir du symbolique, du laisser parler la vérité. Le réel est « l’inassimilable » du symbolique : il fait trauma. Dans les années 1970-1980, la démonstration de Lacan change : quelles sont les conséquences pour l’être vivant d’habiter le langage, demande-t-il ? J.-A. Miller a le mérite de tirer des conséquences de ce Lacan-là : dans son Séminaire XX, l’affect y est défini comme « l’effet corporel du signifiant… c’est-à-dire non pas tous les effets de vérité du signifiant, mais ses effets de jouissance ». La langue, affectant le corps et causant la jouissance, est désormais traumatique. En quoi ces deux scansions dans l’enseignement de Lacan permettent-elles un dialogue renouvelé avec la psychiatrie, et notamment pour la clinique des psychoses ? Ce colloque tentera de répondre à ces questions à partir de cas cliniques.

Les intervenants : Robert BRENGUIER, directeur du CH Valvert. Hervé CASTANET, psychanalyste à Marseille, membre de l’École de la Cause freudienne, professeur des universités, coordinateur de la Section clinique d’Aix-Marseille. Hélène CLARISSE, psychiatre, praticien hospitalier, responsable de l’UPAUL, (Unité de psychiatrie d’accueil d’urgence et de liaison), Secteur 9, CH Valvert. Nicole GUEY, psychanalyste à Marseille, membre de l’École de la Cause freudienne, docteure en psychopathologie clinique, enseignante de la Section clinique d’Aix-Marseille. Valérie JEANJEAN, psychiatre, praticien hospitalier, responsable de l’unité de soins Les Cèdres, secteur 7, CH Valvert. Augustin MÉNARD, psychanalyste à Nîmes, membre de l’École de la Cause freudienne, psychiatre, ancien chef de clinique, enseignant au Collège clinique de Montpellier. Dominique PASCO, psychologue hospitalière, Secteur 9, CH Valvert, psychanalyste à Marseille, membre de l’École de la Cause freudienne, master 2 de psychopathologie (université Rennes II), enseignante à la Section clinique Aix-Marseille. Sylvette PERAZZI, psychanalyste à Marseille, membre de l’École de la Cause freudienne, psychiatre, enseignante à la Section clinique d’Aix-Marseille. Élisabeth PONTIER, psychologue hospitalière, Secteur 7, CH Valvert, psychanalyste à Marseille, membre de l’École de la Cause freudienne, master 2 de psychanalyse (université Paris VIII), enseignante à la Section clinique Aix-Marseille. Franck ROLLIER, psychanalyste à Antibes, membre de l’École de la Cause freudienne, psychiatre, AIHPsy d’Île de France, enseignant à la Section clinique de Nice, directeur du CPCT adolescents. Christian VÉDIE, président de la CME.