CEREDA. 4 mai – Marseille – Boutchou

 Prochaine réunion du groupe Boutchou du CEREDA à Marseille, mercredi 4 mai à 21h en visioconférence. Delphine Thomas et Sophie Bernadin présenteront la suite et fin de la thèse 4 du texte de Lacan : «  L’agressivité en psychanalyse[1] » Lolita Lilamand présentera une vignette clinique issue de sa pratique.

[1] Lacan J., « L’agressivité en psychanalyse », Écrits, Paris, Seuil, 1966.

Compte rendu de la séance du 10 mars, Delphine Thomas et Françoise Biasotto

Lors de la présentation de la thèse IV du texte de Lacan : « L’agressivité en psychanalyse » par Delphine Thomas nous nous sommes arrêtés sur des termes tels que « métapsychologie » qui renvoie aux fondements théoriques de la psychanalyse et « libido ». Il y a une dimension libidinale cad sexuelle dans l’agressivité. La libido c’est ce qui anime le sujet, le met en mouvement. L’agressivité est extrême dans les psychoses paranoïdes et paranoïaques. Le passage à l’acte produit une chute de l’agressivité. La libido freudienne renvoie à la jouissance lacanienne. L’agressivité se série de l’explosion brutale à la guerre froide. Le kakon renvoie à quelque chose de pas structuré, au chaos, c’est la cause du mal, de la méchanceté.

La théorie du développement renvoie aux stades du développement. L’expérience analytique permet une subjectivation de ces stades et montre qu’ils ne s’enchaînent pas selon une programmation uniforme pour chaque sujet. L’expérience analytique vient contredire la théorie du développement.

Le transitivisme passe par l’identification imaginaire à l’autre. L’ambivalence structurale renvoie à l’indifférenciation entre moi et l’autre, la limite entre moi et l’autre n’est pas bien établie lors de la construction narcissique.

La frustration primordiale tient à ce que l’autre a et que je n’ai pas et cause l’agressivité. Cela correspond à un moment mythique du développement d’avant la parole. C’est entièrement pris dans l’imaginaire du moi et de l’autre, c’est une expérience non dialectisable. Cette frustration primordiale prend le sujet au corps.

Nous avons travaillé autour de la façon dont l’agressivité se manifeste dans les séances avec un jeune garçon de  7 ans, Yann qui met en scène une poupée démantibulée renvoyant à « l’imago du corps morcelé ». Il y a quelque chose de métonymique dans l’enchaînement de ses actes. Il est dans l’agressivité du temps 1, on est dans le kakon (le chaos). Il est menacé par le regard de l’Autre. Il s’agit d’essayer de boucler la signification, de lui en proposer une pour que cela prenne forme dans un monde chaotique. Comment quelque chose pourrait s’ordonner un minimum dans un monde dangereux afin d’apaiser son inquiétude ? Quel recours a-t-il ? Les apprentissages semblent être investis positivement. Peut-être constitueront ils un recours qui lui permettront de mettre un peu d’ordre dans son monde dangereux et chaotique ?

Contact : Françoise Biasotto, frbiasotto@orange.fr

Tel: 06 09 64 55 98



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