ECF. J50 « Attentat sexuel »

Les 50e Journées de l’École de la Cause freudienne se tiendront les 14 et 15 novembre 2020 en visioconférence. Elles sont placées sous la direction de Laurent Dupont, Caroline Leduc, Eric Zuliani et Angèle Terrier. Découvrez l’affiche, les arguments  et tous les liens vers la préparation des Journées.

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Les quatre arguments par Laurent Dupont, Eric Zuliani, Angèle Terrier et Caroline leduc

Part. 1. Laurent Dupont                                                                                                                                                                                                 Attentat sexuel, l’expression vient de Freud. Citons ce passage, il s’agit d’Emma : « À l’âge de huit ans, elle était entrée deux fois dans la boutique d’un épicier pour y acheter des friandises et le marchand avait porté la main, à travers l’étoffe de sa robe, sur ses organes génitaux. Malgré ce premier incident, elle était retournée dans la boutique, puis cessa d’y aller. Par la suite, elle se reprocha d’être revenue chez ce marchand, comme si elle avait voulu provoquer un nouvel attentat.(1) » Freud emploie le mot d’attentat (2) pour nommer la violence et la déflagration de ce qui vient s’inscrire
dans le corps du sujet confronté à l’irruption du sexuel comme rencontre traumatique. Le corps en est marqué. Dans le cas d’Emma, des années plus tard, c’est par une inhibition, trace dans le corps….
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 Part. 2. Eric Zuliani                                                                                                                                                                                                                   L’attentat sexuel hante les premiers pas de la découverte de Freud. À la recherche d’une cause pouvant rendre compte des symptômes – d’abord hystériques -, ses lettres à Fliess et ses premiers écrits dressent le constat que quelque chose cloche dans la sexualité des êtres parlants : impuissance, éjaculation précoce, frigidité s’inscrivent déjà dans des portraits de patients qui lui parlent. Remontant le fil de la causalité des symptômes, Freud ne trouve, pourtant, que souvenir venant en remplacer un autre, scène se substituant à une autre scène, formant autant de chaînes signifiantes qui mènent invariablement en un domaine où sexualité et traumatisme forment un nœud tenant lieu d’un réel. Il en déduit une causalité inédite où
quelque chose attente….

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Part. 3. Angèle Terrier                                                                                                                                                                                                                      Le constat du réel de l’exigence pulsionnelle dans la sexualité infantile est au centre de l’invention de la psychanalyse par Freud. Pas d’inconscient sans la rencontre avec un premier jouir formule Lacan dans « La conférence à Genève sur le symptôme1 ». En mettant l’accent sur l’effet de cette rencontre, il fait valoir, avec l’appui de la clinique du petit Hans, le caractère d’extériorité et d’étrangeté de cette jouissance hétéro qui fait effraction. Si le tout-petit rencontre la réalité sexuelle sur son propre corps, cette jouissance n’est cependant en rien autoérotique. En témoigne l’invasion déchirante que connaît le petit Hans dans ce symptôme phobique, qui condense cette jouissance qui l’assaille et qu’il rejette de toutes ses forces. Le symptôme se forme au point où la réalité sexuelle fait effraction, dans le contexte de l’intimité qu’il connait avec sa mère et du type de père qu’il a. La réponse du sujet est effet de la contingence d’une…                                                                                                                                                                                                                         … Lire la suite

Part. 4. Caroline Leduc                                                                                                                                                                                                                   Les débats féministes actuels se cristallisent autour d’une difficulté propre à notre époque qui concerne l’altérité des corps sexués, quel que soit leur genre. Comme le découvrait déjà en 2004 Jacques-Alain Miller, le non-rapport sexuel est devenu une vérité commune dans le discours courant : « le rapport des deux sexes entre eux va devenir de plus en plus impossible1 » ; « l’inexistence du rapport sexuel est, aujourd’hui, devenue évidente », à mesure que « les signifiants-maîtres n’arrivent plus » à le faire exister2. C’est donc également une crise des semblants, et plus particulièrement une crise du semblant phallique. Le trait d’union phallique jadis opératoire entre les sexes semble brisé et le désir phallique se fait monstre. Le don phallique qui pouvait faire consolation de la castration n’a plus facilement son effet symbolique mais….
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