SC. Colloque 2019 – Interview – Nadim El Malki

En préparation du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse des 26-27 septembre, Nadim El Malki, médecin psychiatre, responsable du CMP adolescents Saint André à Marseille, répond aux questions de Jennifer Lepesqueur, participante à la Section clinique d’Aix-Marseille

Que vous évoque le thème du colloque : « psychiatrie psychanalyse quel nouage ? La clinique comme boussole » ?

Je me suis dégagé d’une certaine forme d’exercice, médicale, de la psychiatrie.

La clinique est être au chevet du malade, cela suppose d’observer les signes et d’écouter les dits du patient. À l’heure où la rééducation et l’éducation priment dans le foisonnement des thérapies actuelles, comment aborder le malade dans sa singularité, et avec sa bizarrerie, selon vous ?

On aborde le patient par son discours, bien sûr, mais cela suppose aussi que l’on ait une petite idée de ce qui peut bien être « malade » chez lui et dans son lien.

 Lacan disait qu’il ne fallait pas reculer devant la psychose. Qu’y a-t-il à transmettre de cela à l’adresse des psychiatres, psychologues, infirmiers qui travaillent en psychiatrie ?

Pour suivre ici Lacan et même préciser les choses, il est évident que l’on recule toujours d’abord devant la psychose, nécessairement, le tout étant de ne pas rester fixé, coincé, dans son recul. Pour ceux qui travaillent dans les institutions, cette question me paraît surtout d’ordre politique, je veux dire relevant d’une politique du soin tout à fait discutable. Il n’est clairement pas possible de travailler efficacement avec les patients dans une institution si un certain travail institutionnel ne s’y effectue pas en amont : c’est une règle posée par Oury autrefois… Actuellement, les institutions sanitaires empêchent… plus qu’elles ne permettent.

Le programme et la liste des intervenants

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