Barbara Cassin, commissaire général de l’exposition « Après Babel, traduire » (MuCEM), Daniel Mesguich, acteur et metteur en scène, et Hervé Castanet, psychanalyste membre de l’ECF, converseront samedi 11 mars après-midi dans le cadre de l’exposition. Une rencontre proposée par le séminaire de l’Ecole de la Cause freudienne à Marseille. Sur inscription.
« Une langue, entre autres, n’est rien de plus que l’intégrale des équivoques que son histoire y a laissé persister. »
Jacques Lacan, « L’étourdit », Autres écrits, Seuil, p. 490.
La rencontre se prolongera en soirée au Musée d’archéologie méditerranéenne (MAM) par un évènement à ne pas manquer à partir de 18h30, entrée libre sur réservation. Plus d’infos en cliquant ici.
Le Mucem présente du 14 décembre 2016 au 20 mars 2017 l’exposition Après Babel, traduire.
« Babel » : en hébreu, cela veut dire “Confusion”. Babel, la diversité des langues, est-ce une malédiction ou une chance ? Réponse : une chance, à condition de traduire.
La traduction est l’un des grands enjeux culturels et sociétaux d’un monde globalisé. Traduire, c’est préférer à une communication rapide et basique dans une langue dominante plus ou moins artificielle (aujourd’hui le « global english » ou globish) un travail coûteux et parfois déconcertant sur la différence des langues, des cultures, des visions du monde, pour les comparer et les mettre en harmonie.
La traduction est d’abord un fait d’histoire : les routes de la traduction, via le grec, le latin, l’arabe, sont celles de la transmission du savoir et du pouvoir. «La langue de l’Europe, c’est la traduction», a dit Umberto Eco. Les civilisations d’Europe et de Méditerranée se sont construites sur cette pratique paradoxale : dire « presque » la même chose, et inventer en passant, à la confluence des savoirs et des langues.
C’est aussi un enjeu contemporain. La diversité des langues apparaît souvent comme un obstacle à l’émergence d’une société unie et d’un espace politique commun, mais l’exposition Après Babel, traduire inverse cette proposition et montre comment la traduction, savoir-faire avec les différences, est un excellent modèle pour la citoyenneté d’aujourd’hui.
Partant d’une abstraction – le passage d’une langue à une autre -, l’exposition donne à voir, à penser et à voyager dans cet entre-deux. Du mythe de Babel à la pierre de Rosette, d’Aristote à Tintin et de la parole de Dieu aux langues des signes, elle présente près de deux cents œuvres, objets, manuscrits, documents installations, qui manifestent de façon spectaculaire ou quotidienne les jeux et les enjeux de la traduction.Présentation de l’exposition. Après Babel, traduire. Du 14 décembre 2016 jusqu’au 20 mars 2017. Plus d’infos sur le site web du MuCEM
Infos pratiques
Samedi 11 mars 2017, à 14h
MuCEM
7 promenade Robert Laffont
13002 Marseille
Tarifs : 9,5 € (achat des billets sur place)
Informations et inscriptions par tél 06 03 50 70 20 ou par mail : babel11mars@gmail.com
Antonin Artaud, La Bouillabaisse de formes dans la tour de Babel, dessin, ca. février 1946.
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