SC 2021. 4 juin – Formation #3 – « Ceux qui passent à l’acte »

Rendez-vous pour la troisième matinée de formation « Vers les institutions », organisée par la Section clinique d’Aix-Marseille à l’attention des professionnels de la santé, du médico-social et de l’éducation, intitulée: « Comment faire en institution avec le mal-être contemporain« . Cette rencontre, présidée par Hervé Castanet, se centrera sur  « ceux qui passent à l’acte ». Argument, programme détaillé et modalités d’inscription ci-dessous.

Notre époque est marquée par un certain déclin de l’ordre symbolique. Aussi le passage par l’Autre – de l’autorité, du recours, du langage – est-il de moins en moins assuré, surtout pour les sujets les plus fragiles. Autre conséquence : les repères d’hier ont changé et la parole ne vaut pas toujours pour un acte. Quelles
en sont les conséquences sur les pratiques institutionnelles? Les passages à l’acte de plus en plus nombreux, qu’ils soient mineurs ou graves, mettent à mal les professionnels souvent démunis face à une nouvelle clinique. Il arrive que des patients, poussés par une recherche de satisfaction immédiate ne puissent pas se saisir du cadre institutionnel proposé : ils démissionnent ou passent à l’acte sur le mode agressif, sexuel, par la fugue etc. Il faut alors interroger les coordonnées subjectives de la personne en cause mais aussi la pertinence du dispositif institutionnel d’accueil. Quel discours véhicule l’institution ? Comment prend-elle en
compte la particularité de chacun ? Quels sont les effets sur les professionnels ? Sur les sujets accueillis ?
Dans cette recherche, nous aurons à distinguer en raison les acting-out, soit des actes plus ou moins transgressifs mais adressés à l’Autre, les passages à l’acte – pas nécessairement impulsifs – faisant
l’impasse sur l’Autre et enfin, les actes orientés par la clinique, quand elle refuse de réduire le sujet à ses
comportements. « Au cœur de tout acte, dit Jacques- Alain Miller, il y a non ! Un non proféré envers l’Autre1. »

1. Miller J.-A., « Jacques Lacan : remarques sur son concept de
passage à l’acte », Mental, n° 17, Face au suicide : la psychanalyse,Clamecy, 2006, p. 22.

1e partie: pragmatique de cas en institution

1-  Les mots qui tuent, par Sylvie Berkane-Goumet. Les mots n’ont pas toujours un effet d’apaisement, ils percutent le corps chez tout un chacun. Les effets du langage prennent un tour particulier dans la schizophrénie car le schizophrène « ne se défend pas du réel par le langage, parce que pour lui le symbolique est réel. ». (Jacques- Alain Miller, Clinique ironique). Cette balise est particulièrement éclairante dans le cas de Célia.

2-  C’est Elle, par Françoise Haccoun. Nous présenterons le cas de M. A. rencontré au sein d’une consultation consacrée aux « hommes auteurs de violences conjugales ». A partir de la captation imaginaire dans une rela- tion à une femme idéalisée, le passage à l’acte s’est déclenché sur le mode d’une vive vio- lence physique. Rechercher les coordonnées subjectives qui ont poussé le sujet au passage à l’acte, en délivrer la signification lui offrira une voie d’accès possible à sa responsabilité.

3-Tirer les conséquences de son passage à l’acte suicidaire, par Dominique Pasco. Anne s’adresse au CMP afin de ne pas rester seule avec ce qu’elle nomme « son désir de mou- rir », toujours présent dans l’après-coup de sa tentative de suicide. « Rescapée », elle compte sur l’équipe hospitalière pour reprendre le cours de sa vie « différemment », mais comment ?

4- Passage à l’acte et rejet de l’Autre, par Élisabeth Pontier. En s’en prenant à elle-même et parfois même lors des hospitalisations, Candice met à mal le dispositif de soins. Comment dès lors travailler à ce qu’une équipe puisse supporter ce sujet dans sa recherche de solutions ?

5- Automutilations, par Patrick Roux. Chez ce sujet autiste, le passage à l’acte prend la forme de graves automutilations, provoquant impuissance et angoisse. Nous examinerons la réponse clinique apportée et ses conséquences sur la prise en charge institutionnelle.

6- L’institution face au passage à l’acte : quelle réponse ?, par Véronique Villiers. Face au passage à l’acte, la question réside dans le fait de pouvoir s’orienter d’une pragmatique des réponses à inventer au un par un. Nous verrons comment un sujet aux prises avec une jouissance intime dont il n’est pas séparé, peut orienter la clinique institutionnelle.

Seconde partie : Conversation clinique animée par Hervé Castanet.
Avec :
1-Roselyne Colombard, psychiatre au Centre Hospitalier Valvert (Marseille), fondatrice et responsable du CACC (Centre d’Accueil de Crise et de consultations) et ex-coordinatrice de la CUMP (Cellules d’Urgence Médico-Psychologique 13).

2-Yves Guillermain, psychiatre des Hôpitaux au pôle addictologie du Centre Hospitalier Édouard Toulouse, président de la CME.

Le bulletin d’inscription, c’est ici

Renseignements : Tel: 06 76 75 20 91 et  sectionclinique.aixmarseille@gmail.com

Horaires: de 9h à 12h30

Interface: ZOOM

Tarifs: Prise en charge par l’institution – L’ensemble de la formation : 150 € ( Marseille-Toulon-Aix) ; la demi-journée : 50 €.
À titre personnel – Les trois demi-journées : 90 €. La demi-journée : 30 €

Télécharger la plaquette complète

Tous les interviews préparatoires à cette matinée, en vidéo: cliquer ICI

 



Catégories :Le Blog SC, Session 2021

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