Prochaine réunion du groupe Boutchou du CEREDA à Marseille, mardi 29 juin à 20 h 45 en visioconférence. Au programme: poursuite de la lecture de « Maryse devient une petite fille[1] », chapitres XI et XII. Lecture d’un texte de J. Lacan : « Note sur l’enfant » (1969), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001.
[1] Lefort R. et R., Maryse devient une petite fille, Psychanalyse d’une enfant de 26 mois, Paris, Seuil, Champ freudien, 1995.
CR Réunion Boutchou 25 mai 2021 par Françoise Biasotto
Nicole Guey nous a présenté le chapitre XVI du livre « Maryse devient une petite fille »[1] à partir de la question de la sexuation de Maryse en tant que fille. Dans sa relation avec Robert en le faisant hurler d’angoisse en le confrontant au vide, elle met en acte sa rivalité avec lui. S(A) est le signifiant du manque dans l’Autre. R. Lefort termine son livre en disant que si LA femme n’existe pas LA petite fille n’existe pas non plus.
L’agressivité des garçons envers les filles renvoie à l’horreur de la castration, il y a une nécessité de recouvrir cette horreur de la castration par l’agressivité masculine. Nous pouvons dire qu’on retrouve cette agressivité aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
L’agressivité de Maryse surgit quand elle réalise qu’elle ne pourra pas combler le manque de Rosine Lefort qui semble considérer que Maryse se structure sur un mode hystérique. L’agressivité de Maryse est mise en relation aussi avec ce que l’Autre ne lui donne pas.
Robert n’est pas confronté au manque mais au trou structuralement, au vide car le manque n’est pas symbolisé pour lui.
Le terme de « parlêtre » est le résultat d’une contraction entre le symbolique et l’être. Rosine Lefort se demande à quel moment la question de la sexuation féminine apparaît chez Maryse. Il y a une rencontre du sujet avec la jouissance et cela va être déterminant dans sa sexuation.
Il faut séparer l’identification sexuée et ce qui est raccroché à la jouissance qui est toujours marquée par le ratage. Il n’y a pas de rapport sexuel, mais il y a la jouissance comme ratage.
Françoise Biasotto a présenté la vignette clinique d’un jeune garçon, Sam, âgé de 6 ans pris en charge dans un CATTP. Il a été voulu par sa mère et sa compagne. Dans les séances, il tente de mettre du lien à travers ses dessins des lampadaires allumés le long des rues (mais certains « sont cassés et n’ont pas été réparés ») et des guirlandes de Noël allumées et reliées entre elles, alors que sa mère coupe les liens avec l’autre qui est très vite mis en position de persécuteur. La question de la sexuation se pose aussi quand il se regarde dans le miroir et dit qu’il est une fille et qu’il a des cheveux longs alors qu’ils a les cheveux courts. Que se passe-t-il pour lui avec ses cheveux ?
[1] Lefort R. et R., Maryse devient une petite fille – Psychanalyse d’une enfant de 26 mois, Paris, Seuil, Champ freudien, 1995.
Contact : Françoise Biasotto, frbiasotto@orange.fr
Tel: 06 09 64 55 98
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