CEREDA. 26 mai – Marseille – Boutchou

La prochaine réunion du groupe Boutchou du CEREDA à Marseille se tiendra mercredi 26 mai à 20 h 45 en visioconférence. Au programme: poursuite de la lecture de « Maryse devient une petite fille[1] », chapitres XI et XII. Vignettes cliniques présentées par Françoise Biasotto, en  lien avec le thème de la prochaine JIE : « Enfants terribles –  Parents exaspérés »,  par Nicole Guey en lien avec le thème des prochaines journées de l’ECF : « La norme mâle » et par Marion Gouvernet. 

[1] Lefort R. et R., Maryse devient une petite fille, Psychanalyse d’une enfant de 26 mois, Paris, Seuil, Champ freudien, 1995.

 

Compte-rendu de la réunion BOUTCHOU du 22 avril 2021 par Sophie Bernardin

Nous avons poursuivi la lecture du livre « Maryse devient une petite fille »[1]. Dans le chapitre 9, présenté par Quentin Meynaud, nous observons l’évolution du rapport de Maryse avec les objets pulsionnels. Une bascule s’opère.  Apparaît la question du manque de l’Autre, et la symbolisation de l’objet via le signifiant phallique, le signifiant du manque. Maryse n’est donc plus prise toute dans le Réel, elle construit son « extimité ». Une extériorité supportable de son Autre se constitue. Il y a à la fois une intériorité et une extériorité. Dans le transfert, R. Lefort, en position de substitue de la mère, est l’agent de la castration symbolique pour Maryse. En outre, Maryse déduit du fait que R. Lefort lui fait une demande, cette dernière n’est pas comblée mais manquante. Maryse se met en position de combler cette demande de l’analyste et attend en retour qu’elle  comble sa propre demande en retour, donc son propre manque. C’est la dialectique du désir et de la demande qui opère.

Par ailleurs, Maryse subjective aussi l’autre en la nommant « Osine » pour la première fois. Elle est dans le langage également, quand elle associe le mot « chaud » à l’ampoule chaude. C’est la fonction signifiante de la dimension de l’objet : le mot vient à la place de la chose. Elle effectuera un autre franchissement quand elle passe des objets de la demande (oral et anal) aux objets du désir en commençant pas l’objet scopique. Maryse manipule ces objets afin d’obtenir dans le symbolique l’objet qui lui manque (l’objet a).

Dans le chapitre 10, présenté par Lolita Lilamand, l’activité métaphorique est de plus en plus importante avec la réminiscence de la souffrance de la séparation, de l’abandon et de la castration. Le « chaud » est couplé à l’ampoule chaude qu’on ne peut pas jamais lui donner car elle est trop chaude. Dans le début du travail, avec Maryse R. Lefort avait proposé l’association entre un S1 et un S2, un couplage S1-S2 : « ch-cho-cho / caca) alors que maintenant c’est Maryse qui fait l’association signifiante « cho / ampoule » en lien avec l’interdit de la toucher. Maryse paraît moins livrée à la totalité de l’Autre. Elle est dans le signifiant et l’association S1- S2, S3, Sn…   Mais il y a aussi le retour du S1 tout seul, lié à la lalangue, c’est l’objet voix qui n’est pas pris dans le discours. Autrement dit une tentative de récupération de Jouissance de la parole hors-sens. La position de R. Lefort marque un autre temps de l’analyse car elle ne va pas associer, comme elle avait pu le faire antérieurement, de signifiant (S2) au S1 (« cueirs ») émis par Maryse. Dans ce moment de la relation : l’analyste refuse de mettre des mots, contrairement au début, sur ce qui a fait traumatisme chez Maryse par rapport au laissé tomber de la mère. R. Lefort favorise une mise au travail de la rivalité de Maryse avec Robert

[1] Lefort R. et R., Maryse devient une petite fille, Psychanalyse d’une enfant de 26 mois, Paris, Seuil, Champ freudien, 1995.

 

Contact : Françoise Biasotto, frbiasotto@orange.fr

Tel: 06 09 64 55 98



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