Le mardi 22 janvier, F. Biasotto présentera le contexte d’où est issue une citation de Lacan faite par M. Bassols : «Ne savons nous pas qu’aux confins où la parole se démet, commence le domaine de la violence, et qu’elle y règne, même sans qu’on l’y provoque ?» (Lacan, J., « Introduction au commentaire de Jean Hyppolite sur la ‘’Verneinung’’ de Freud », Écrits, Seuil, 1966, p. 375.) Nous relirons le chapitre « L’inconscient » dans Métapsychologie de Freud, PUF, 2010. Lors de la réunion du mardi 18 décembre, nous avons travaillé sur deux vignettes cliniques présentées par Ianis Guentcheff et par Martine Comandi.
I. Guentcheff avait présenté cet enfant lors de la 7e journée de l’ADIR qui s’est tenue à Toulon le 10 Novembre 2018. La violence chez Romain un jeune garçon de 12 ans se manifeste par des hurlements qui attaquent ses cordes vocales. Il se détruit la gorge et rend l’autre responsable de s’être fait mal. Ce phénomène de corps nous renvoie au « miracle du hurlement » de Schreber. Cette violence qu’il se fait dans son corps est causée par la parole de l’Autre qui est persécutive quand elle prend la forme du « non », ou d’injonctions telles que : « Chut ! », « Arrête ! », « Stop ! », etc. Il tente de régler l’Autre en interdisant que ces mots soient prononcés.
Ce cas soulève des questions sur le statut à donner à ces hurlements.
Est-on du côté de l’objet voix et de la pulsion ?
Il est ressorti de nos réflexions que nous devions rester au plus près de la clinique du cas et ne pas trop chercher à théoriser.
Ce sujet cherche à opérer aussi un traitement sur la lettre et les mots à l’aide d’un dictionnaire et en inventant un nouveau lexique. Il est soumis à une violence de l’Autre constante et à des significations qui ont pu être données à son état et s’en défend.
Martine Comandi a présenté un travail avec un enfant envahi par la pulsion de mort qui présentait des troubles du sommeil importants. Dans ses dessins, il mettait en scène un excès de violence qui se déchainait dans des combats où il se posait en position d’exception. A partir d’une question introduite par la clinicienne, l’enfant a pu parler de sa violence avec les autres. L’effet du travail centré sur sa parole est venu mettre un voile sur la pulsion de mort et lui permettre de retrouver le sommeil.
Prochaines dates : les mardis 26 février, 26 mars, 23 avril, 28 mai, 25 juin.
Contact : Françoise Biasotto, responsable groupe Boutchou : frbiasotto@orange.fr
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