Quand tout s’effondre et que le corps se défait, où trouver ancrage ? Comment contrer la dérive, quand le symbolique n’ordonne plus notre monde ? Dans son nouveau livre (Navarin éditeur – Le Champ freudien), Hervé Castanet démontre, à travers quatre cas et celui d’Antonin Artaud, en quoi s’orienter du dernier enseignement de Lacan a des effets radicaux pour la clinique, spécialement appliquée aux psychoses.
Quand le corps se défait – Moments dans les psychoses. Hervé Castanet, Navarin éditeur-Le Champ freudien, Paris, novembre 2017, 206 p., 18,50 €.
Lire l’entretien donné par l’auteur à Lacan Quotidien n°750 en cliquant ici.
Lire l’article de Guy Briole, psychanalyste, dans Lacan Quotidien N°762 en cliquant là.
Ecouter L’intervention de l’auteur lors de la Soirée de la Bibliothèque de l’ECF le 24 septembre 2018 :
Hervé Castanet présentait le 15 septembre 2018 son ouvrage à la librairie Mollat (Bordeaux), à écouter en podcast :
et en vidéo :
« Freud, en écoutant les névrosés, inventa la psychanalyse au début du XXe siècle. Mais, après la libération sexuelle des années 1970, les interdits portant sur la sexualité qui provoquaient jadis le refoulement n’ont-ils pas un petit côté has been ? L’Œdipe contribue-t-il toujours à organiser la clinique quand la famille sous sa forme nucléaire est en voie de disparition ? La question de la cure analytique pour les psychotiques, laissée en chantier par le grand maître viennois, a-t-elle avancé ? Dans cet ouvrage, Hervé Castanet, psychanalyste, répond à ces interrogations à partir de la clinique. Il choisit quatre patients psychotiques très différents, fait un portrait saisissant de leur corps «qui fout le camp» (Lacan). Les cures sont longuement détaillées : l’auteur zoome sur les moments clés, n’esquive pas les difficultés,explique les points d’appui qu’il adopte, souligne les avancées.
Il démontre par la cure en quoi la lecture de Lacan et les éclairages que propose Jacques-Alain Miller des dernières années de son enseignement sont indispensables pour s’orienter. Le cinquième et dernier cas, celui d’Antonin Artaud, permet de relire les autres à partir d’un point précis : les psychotiques, faute de posséder le repère princeps de la Loi du Père qui vaut pour tous, ont sans cesse à inventer un chemin qui leur est propre, à opérer un «rebroussement [de leur symptôme] en effet de création». La portée de cet enseignement est immense. Elle nous concerne tous, parce que, quand tout est permis, il reste à chacun à inventer son possible, à créer du sur-mesure. Alors oui, la psychanalyse reste vivante au XXIe siècle. Derrière les artistes et les psychotiques qui nous ouvrent la voie.
Commander l’ouvrage auprès de la Librairie de l’ACF MAP et sur ecf-echoppe.com.
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