Compte-rendu de la réunion Cereda Boutchou de Marseille du 31 janvier 2017.
2 rendez-vous à noter
- 9 mars. Rencontre-projection autour du film American Honey sur la question : Qu’est-ce que la rencontre amoureuse à l’adolescence ? Lire les détails ici.
- 11 mars. Après-midi préparatoire à la Journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant, Après l’enfance, du 18 mars. Lire les détails ici.
Dans le cadre de la préparation à la Journée Après l’enfance (lire le blog de la Journée ici) :
- « Laura et “comment faire partie” », par Antje Garbe-Noël
Laura, au moment de son entrée au collège, doit se confronter au lien social et celui lui est difficile. Elle passe d’un “statut à part” pendant son enfance, avec le poney comme point d’exception, à un “j’étais nulle part” à l’adolescence.
Ce cas clinique a été articulé à une phrase de Jacques-Alain Miller extraite de son intervention de clôture de la troisième Journée de l’Institut de l’Enfant : “Je me demandais si, au fond, le corps de l’Autre ne s’incarne pas dans le groupe. La clique, la secte, le groupe ne donnent-ils pas un certain accès à un : je jouis du corps de l’Autre dont je fais partie ?”
- « La rencontre amoureuse en question », par Pierre Falicon
Julien, un jeune de 17 ans, parle en séance d’une faille, “une faille qui sera toujours là”. Cette faille, dit-il, s’est créée quand il avait 5 ans et que son frère aîné est parti du domicile familial. En effet, c’est à ce moment du départ que le sujet a finalement eu le sentiment qu’ils étaient séparés, deux êtres distincts. Ce départ dit-il l’a fait retrouver tout seul. Est-ce qu’il s’agit là d’un souvenir-écran ?
Cette faille fondamentale fait écho à d’autres petites failles que le sujet rencontre dans sa vie amoureuse notamment avec deux filles.
- « Rania », par Marie-Luce Lelievre.
Rania, suivie en CMP, trouve dans ce dispositif un soutien à sa réflexion, dit-elle. Enfant, elle a été placée en famille d’accueil à l’âge de trois mois, car sa mère avait été accusée du meurtre de son père. Rania ne parle pas de cette partie de son histoire.
Rania se sent surveillé. D’une part par sa mère qui fait d’elle celle qui doit sauver l’honneur de la famille (en se démarquant de ses deux frères aînés délinquants) ; d’autre part par son frère qui lui impose une certaine façon de s’habiller ou de se maquiller.
- « Trois rencontres de Marina », par Alain Revel
Marine 18 ans, consulte au CPCT, car elle “pense trop”. Les séances, au nombre de sept, se construisent sur trois rencontres. La première est caractérisée par la tristesse, une tristesse qui fait écho à l’identification avec l’enfant mort de la grand-mère. La deuxième rencontre porte sur le fait qu’elle a une théorie sur l’enfance. Elle pense avoir compris trop tôt ce que l’analyste appelle “la jouissance des adultes”. Enfin, dans le troisième temps, le silence occupe le devant de la scène. Avec la phrase “Je ne parle pas s’il n’y a rien à dire, il faut accepter le silence”, Marina se tait et fait taire.
La question centrale de ce cas clinique portait sur l’énigme et comment cela est mis en tension avec la névrose obsessionnelle. Ce point énigme a été travaillé dans un autre écrit.
Etaient présents : Françoise Biasotto ; Cristina Borgianini ; Martine Comandi ; Pierre Falicon (responsable du groupe) ; Antje Garbe-Noël ; Nicole Guey ; Sandrine Lecamus ; Marie-Luce Lelièvre ; Alain Revel.
Contact : ceredaboutchou@orange.fr
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