L’Atelier de lecture freudienne a repris les lundis depuis le 30 novembre sur la question du transfert.
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En 1895, Freud découvre avec Breuer que « les symptômes hystériques disparaissaient sans retour dès lors [qu’il réussissait] à évoquer et à mettre en pleine lumière le souvenir des incidents qui les avaient provoqués[1] ». Après l’enthousiasme, il déchante rapidement devant un phénomène « inattendu[2] » : pendant le traitement, l’affect se met de la partie sous les espèces de sentiments tendres ou hostiles et, « quand les relations du malade avec son médecin sont troublées […] la docilité […] cesse[3] ». Ne pouvant rester l’interprète impartial de ses débuts, Freud est conduit, pour éviter l’arrêt du traitement, à chercher la structure commune à une multitude de manifestations disparates qu’il appelle transferts, et à en déduire leur maniement.
Nous lirons pas à pas ses « écrits techniques[4] », pour comprendre comment le transfert, inévitable, peut être à la fois « le plus efficace des facteurs de la réussite[5] » et la « source de graves dangers[6] ». Du transfert-répétition signifiante à la névrose de transfert et au transfert-résistance, de l’erreur sur la personne à « l’amour véritable[7] », nous suivrons Freud dans son élaboration que nous illustrerons de nombreux exemples cliniques.
Françoise Denan et Patrick Roux, coordinateurs de l’Atelier de lecture.
[1]Freud, Sigmund, Breuer, Joseph, (1895), Études sur l’hystérie, PUF, 2002, p. 205.
[2]Freud, Sigmund, « XXVIIe conférence – Le transfert », Introduction à la psychanalyse, Petite bibliothèque Payot, 1990, p. 416.
[3]Freud, Sigmund, Breuer, Joseph, (1895), Études sur l’hystérie, op. cit., p. 244.
[4]Lacan, Jacques, (1953-1954), Le Séminaire, livre I, Les écrits techniques de Freud, Seuil, essais, 1998.
[5]Freud, Sigmund, (1912), « La dynamique du transfert », La technique psychanalytique, PUF, 1981, p. 52.
[6]Ibid.
[7]Freud, Sigmund, (1914), « Observation sur l’amour de transfert », La technique psychanalytique, PUF, 1981, p. 126.
Intervenants
Françoise Denan, membre de l’Association de la Cause freudienne, psychologue clinicienne à Aix-en-Provence.
Pamela King, membre de la New lacanian school, psychanalyste à Marseille.
Élisabeth Pontier, membre de l’École de la Cause freudienne, psychanalyste à Marseille.
Patrick Roux, membre de l’École de la Cause freudienne, psychanalyste à Toulon.
Infos pratiques
Les Lundis 30 novembre, 18 janvier, 29 février, 21 mars, 18 avril, 23 mai
19h30 – Centre hospitalier Montperrin, salle Gaujoux, chemin du Petit Barthelemy, Aix-en-Provence.
Entrée libre sur inscription : acf.map.atelieraix@orange.fr
#1 – 30 novembre. Théorie – introduction par Françoise Denan : « Les enjeux du transfert ». Clinique – le transfert de Freud sur Fliess, par Patrick Roux.
#2 – 18 janvier. Après l’intérêt scientifique de l’investigation de l’inconscient, Freud découvre dans les cures – et ce n’est pas une bonne surprise – l’amour de transfert. C.G Jung en fera pour sa part les frais avec le cas Sabina Speilrein, histoire adaptée au cinéma par D. Cronenberg sous le titre A dangerous method. Pour cette 2e séance de l’Atelier de lecture sur le transfert, vous entendrez Françoise Denan sur « Le facteur affectif » et Patrick Roux sur « L’affaire S. Speilrein ».
Lecture conseillée : Freud, Sigmund, « Observation sur l’amour de transfert », La technique psychanalytique, PUF, 1981.
#3 – 29 février. L’atelier de lecture continue pour la troisième séquence à construire pas à pas, en suivant au plus près les élaborations freudiennes, ce concept fondamental de la psychanalyse qu’est le transfert. Pour ce faire, Françoise Denan développera le transfert comme moteur de la cure. (Lecture conseillée : Freud, Sigmund, « Chapitre 6 – Le travail du rêve », L’interprétation des rêves.) Patrick Roux apportera la dimension clinique de cette problématique sous le titre : « Le transfert chez l’homme aux rats : Quand le moteur « patine » ».
#4 – 21 mars. L’atelier de lecture poursuit son commentaire de l’élaboration freudienne du transfert avec le second volet du distique. Après le transfert, moteur de la cure, voici le transfert comme obstacle, avec toute la variété clinique de ses manifestations : amour, actings out, passages à l’acte, silence de l’analysant, etc. Avec lui, nous verrons Freud obligé de trouver une alternative à l’interprétation. Françoise Denan présentera le commentaire théorique de ce phénomène et Élisabeth Pontier l’illustration clinique.
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