AMP. 22 au 25 février 2024 – XIVe Congrès de l’AMP « Tout le monde est fou »

Tous les deux ans, le congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse noue enjeux cliniques et théoriques en mettant à l’étude un thème ou une question en prise avec les problèmes cruciaux de la psychanalyse contemporaine. Le XIVe congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse se tiendra du 22 au 25 février 2024 en visioconférence. Cette année, il a pour thème: « Tout le monde est fou. » Christiane Alberti, Présidente de l’AMP, a accepté de répondre à quelques questions. A la fin de l’article, vous trouverez tous les liens utiles pour vous inscrire, mais également vous informer et bien sûr les liens vers le Tiktalk et la série TLMF pour patienter. Laissez vous tenter !

Interview de Christiane Alberti, Présidente de l’AMP

Qu’est-ce que l’AMP ? 

L’Association Mondiale de Psychanalyse réunit sept Écoles, situées dans différents pays, sur différents continents. Caractérisée par la diversité des langues et des styles, elle est une expérience translinguistique qui entend maintenir vivante l’orientation lacanienne et la psychanalyse. Tous ses membres ont en effet un point commun : leurs références théoriques, leur souci de la formation de l’analyste, leur manière de pratiquer la psychanalyse, leur doctrine sur la fin de l’analyse. Ses membres vivants dans des milieux sociaux et culturels différents, se sentent, un par un, former une École UNE, partageant son destin, partageant comme destin la psychanalyse.

Le Congrès ?
Tous les deux ans, l’Association mondiale de psychanalyse réunit ses membres et tous ceux que la psychanalyse intéresse, en Congrès. Il se tiendra en virtuel du 22 février 2024 au 25 février 2024.  Le but ? Miser sur le meilleur du virtuel, se rassembler par-delà les frontières, par-delà les langues.

Les enjeux cliniques contemporains du Congrès ? 

« Tout le monde est fou », cette proposition de Lacan a donné son titre au XIVe Congrès de l’Association mondiale de psychanalyse. Elle résonne d’emblée avec la revendication égalitaire qui domine le monde contemporain. Poussée dans ses conséquences, elle implique d’exclure toute notion de normalité. 

En un sens, Lacan avait donc anticipé les conséquences de l’idéologie contemporaine de l’égalitarisme universel, qui prennent la forme d’une dépathologisation généralisée. Aujourd’hui en effet, c’est la clinique elle-même, qui, dans son ensemble, est mise en question, toujours suspecte de promouvoir des catégories ségrégatives.
À l’encontre des préjugés idéologiques actuels qui déconceptualisent la clinique et tendent à miser sur la volonté des sujets, sur fond de déni de l’inconscient, la dépathologisation lacanienne n’efface pas les structures cliniques et au contraire met en relief les arêtes du mode de jouissance. La clinique n’est pas ici visée pour elle-même mais sert d’instrument pour s’orienter dans l’interprétation au principe de la méthode analytique.

Mais alors, le congrès en visioconférence, c’est 4 jours devant l’écran ? 

Mais non ! Juste quelques heures par jour !

Pour y entendre des cas cliniques ?

Oui, tout à fait, lors des simultanées cliniques du jeudi et du vendredi 22 et 23 février !

Et le samedi et le dimanche ?

Ce seront les journées des plénières, vous entendrez des interventions de psychanalystes de l’AMP, des écrivains-poètes,  des polymathes…

Et en attendant le congrès ?

Vous pouvez découvrir des tiktalks des collègues du monde entier et la série TLMF  !



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