Le Bateau sexuel. Sur quelques choix contemporains de jouissance, de Françoise Haccoun. Préface d’Hervé Castanet. Le terme de sexuation, créé par Lacan à la fin de son enseignement (1970-1980), fait surgir une clinique nouvelle pour définir la sexualité. Une conséquence s’en déduit afin de répartir les positions de l’homme et de la femme à partir de leur choix de jouissance : l’anatomie ne fait pas destin.

« Il n’y a pas de rapport sexuel », phrase célèbre de Lacan, n’est pas une complainte défaitiste ; elle se saisit, au cas par cas, par une démonstration logique.

S’il ne va pas de soi que les êtres parlants aient rapport entre eux, chacun, dans son style, se construit des bricolages pour rencontrer le partenaire, traiter les embrouilles de l’amour, les méandres du désir et les impasses du sexe. Ce livre fait argument du malaise contemporain des parlêtres quant à leur choix de jouissance. Il démontre comment la psychanalyse nous confronte au rapport de l’être parlant avec son corps vivant autour de ce noyau opaque qu’est la jouissance sexuelle.

Homme, femme, chacun vogue sur son bateau sexuel. (4e de couverture)

« … on ne sait pas ce qu’est un corps vivant, sinon que cela se jouit (toujours Lacan, ici dans « R.S.I. ») et que cette jouissance est sans image (…) Lecteur, je te laisse lire maintenant ce qui suit sous la plume de Françoise Haccoun… »

Hervé Castanet.

Le Bateau sexuel. Sur quelques choix contemporains de jouissance, Françoise Haccoun. Préface d’Hervé Castanet. Lussaud, coll. L’Impensé contemporain, 84 p., 2013. 9 €.

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