Livres. Le bonheur du phallus

Le bonheur du phallus, de Nicole Guey. Préface de Yves-Claude Stavy. Le bonheur du phallus : l’expression prêterait à sourire, tant c’est plutôt de son embarras dont témoigne le parlêtre aux prises avec la rencontre des sexes. « C’est qu’il n’y a que le phallus à être heureux – pas le porteur dudit », souligne Lacan en 1970 dans le Séminaire L’envers de la psychanalyse.

Nicole Guey, Le bonheur du phallus.

Prolongeant la découverte freudienne du primat phallique, l’élaboration lacanienne conduit à une avancée majeure : être ou avoir le phallus sont des positions subjectives, et la jouissance phallique ne permet pas de rendre compte de la différence de positionnement sexué. L’énoncé de Lacan Il n’y a pas de rapport sexuel déplace ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire entre les sexes vers ce qu’il en est pour chaque Un de sa recherche quant à la jouissance.
C’est dire l’actualité et l’étendue des enjeux de ce concept clé de phallus. En témoignent, à près d’un siècle de distance, la fameuse « Querelle » des années 1920 et les récents affrontements sur le « mariage pour tous ».

Psychanalyste à Marseille, membre de l’ECF et de l’AMP, Nicole Guey enseigne à la Section clinique d’Aix-Marseille et est responsable thérapeuthique du CPCT Marseille-Aubagne. Elle prend ici le soin d’éclairer la théorie pas à pas : de Freud au dernier enseignement de Lacan jusqu’aux avancées produites par Jacques-Alain Miller. En les articulant à la pratique, elle entend témoigner combien la clinique de la signification phallique ouvre des perspectives pour la psychanalyse, et prouve son efficience. (4e de couverture)

 » On lira avec bon-heur l’ouvrage de Nicole Guey. Son fort est de ne pas croire devoir faire l’impasse sur l’œuvre de Freud ni nier l’efficace de la boussole phallique, mais de tenter, à rebours du secours qu’offre la structure des discours, de tenir compte du réel singulier qu’isole chaque expérience authentique de la psychanalyse. « 

Yves-Claude Stavy.

Le bonheur du phallus, Nicole Guey. Préface de Yves-Claude Stavy. Lussaud, coll. L’Impensé contemporain/Geb, 181 p., 2014. 15 €.



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