Au CPCT, le temps est compté. SI le patient dispose d’un temps restreint, le praticien est lui-même concerné par ce décompte. Il doit opérer avec une certaine hâte, le temps pour comprendre est bref. Pour autant la rigueur reste de mise, « on attend […] qu’il soit en mesure de reconstruire le cas au terme des seize séances et de rendre compte de ce qui a été fait dans un temps si court ; non pas seulement l’effet thérapeutique, mais comment a-t-il été obtenu ? Suggestion ? Transfert ? Interprétation ? L’analysant a-t-il « réalisé » quelque chose ? [1] »
Bon nombre des personnes qui s’adressent au CPCT arrivent dans un moment de crise afin d’y déposer quelque chose du réel qui les tourmente. Le consultant est fréquemment convoqué pour contrer une jouissance débordante, bien plus qu’en tant que sujet supposé savoir la vérité qui les habite. Il lui est donc plutôt supposé un savoir-y-faire avec la jouissance.
Séparer de l’Autre jouisseur
Émile, cinquante-neuf ans, vient « pour mettre des noms, des repères sur les racines de ce qui l’inquiète. » Le travail révèle que l’angoisse surgit face au silence de l’autre. Il ne peut interpréter son désir et se confronte dès lors à un point d’énigme qui le laisse en plan. Dans de telles situations, il dispose de solutions : alcool et cannabis le protègent du vide et des impulsions suicidaires ou encore il coupe les ponts, il « se casse »…. Pour lire la suite cliquez ici
[1] Cottet Serge, « Raccourcir le temps pour comprendre », L’inconscient éclair, Temporalité et éthique au CPCT, Eurl Huysmans, Collection rue Huysmans, 2019, p. 20.
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