Le 39e Rendez-vous clinique du CPCT invite Rémi Baup, psychanalyste à Antibes, membre de l’ECF, directeur du CPCT d’Antibes, pour une conversation autour du thème « L’inconscient, drôle de rencontre ». Une après-midi présidée par Hervé Castanet.

À l’époque du tout standardisé, le discours universel règne en maître. La logique du tout-neuro a pour conséquence la production d’un « homme sans qualité ». Il est alors urgent de maintenir avec Freud et Lacan l’hypothèse de l’inconscient et redonner à chacun sa dignité d’être parlant, sa singularité propre. Le discours analytique offre aux sujets qui le rencontrent dans une expérience personnelle une chance d’entrevoir ce qui se joue sur « l’Autre scène ». L’inconscient fait en effet signe de sa présence à travers le lapsus, le rêve, voie royale qui ouvre à son déchiffrement.

L’inconscient est achoppement, faille, coupure mais pour Lacan, il n’est pas déjà là. Il se saisit dans un mouvement d’ouverture où le sujet vacille. Dans son dernier enseignement Lacan fera équivaloir l’inconscient au mystère du corps parlant^[1]. Il s’agit là d’un inconscient né de la marque des mots reçus par le sujet qui s’en trouve affecté. Comment est-il aperçu, touché, mobilisé dans les traitements au CPCT – parfois dans l’éclair d’une interprétation ? Comment le saisir, le produire, lui donner chance d’exister ? C’est ce que nous vous proposons d’examiner à travers l’exposé de trois cas cliniques qui seront discutés par notre invité.

[1] J. Lacan, Le séminaire, Livre XX, Encore, Paris, Le Seuil, 1975, p. 118.

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